dimanche 10 février 2008

Calendrier humaniste (2) : découpage du temps

Tous les calendriers historiques sont basés sur des unités naturelles de durée définies par des phénomènes astronomiques :

- le cycle de la Terre autour du Soleil, une année, vaut 365,24220 jours.
- l'intervalle de temps entre deux nouvelles Lunes, une lunaison, est de 29 jours 12 heures 44 minutes et 2,8 secondes (soit 29,53 jours). A ne pas confondre avec le cycle de la Lune autour de la Terre (voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Lunaison) qui lui n'est que de 27 j 7 h 43 mn 11,5 s. Une année solaire comporte 12,36827 lunaisons ... ce qui a débouché sur la notion de mois.
- et la rotation de la Terre sur elle-même : le jour.

Mais il existe aussi une unité communément admise alors qu'elle a une origine religieuse très minoritaire : la semaine. D'ailleurs, à l'origine, les Égyptiens, les Chinois et les Grecs groupaient les jours en décades. La première mention d’une semaine de sept jours apparaît chez les Hébreux qui pourraient l’avoir emprunté aux Chaldéens. Cette durée est à peu près celle d’une phase de la Lune. L’adoption du shabbat comme jour de repos est dû à un commandement biblique.

La lunaison n'est pas d'un usage pratique : les calendriers lunaires, alternant des mois de 29 ou 30 jours, aboutissent à une année de seulement 354 jours au bout de douze mois.
La lunaison, comme la semaine, qui s'appuie sur une origine religieuse, devraient être abandonnées.

Certains auteurs proposent une année de treize mois d'une durée régulière de 28 jours, soit une année de 364 jours (exemple : http://fr.wikipedia.org/wiki/Calendrier_fixe). C'est une approximation de la lunaison (28 jours au lieu de 29,53) et de l'année solaire (364 jours au lieu de 365,2422) parce qu'ils ont été bloqués par la notion de "semaine de 7 jours" : 7 x 4 = 28. A moins qu'ils se réclament du matriarcat : l'année solaire divisée en treize cycles menstruels et le dernier jour du treizième mois, on sacrifie le roi-mâle afin qu'il ne supplante jamais la reine-femelle ...

Si on se délivre de la "semaine" et de la "lunaison", et qu'on ne considère que les mathématiques, l'année de 365 jours peut être définie comme le produit de deux nombres premiers : 73 x 5.73 périodes de 5 jours par année, et, tous les 4 ans, un jour supplémentaire pour corriger les 0.2422 jours manquants (le système de l'année bissextile serait maintenu).

"Mais que deviennent nos week end !?", crieront les syndicats. Lisez bien ce qui suit ... Actuellement, en France, si on totalise tous les samedis et les dimanches, on arrive à 2 x 52 = 104 jours de repos. A quoi il faut ajouter les 2,5 x 12 = 30 jours de congés payés. Sans oublier une bonne dizaine de jours fériés (fête nationale, quelques fêtes religieuses, etc) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jours_f%C3%A9ri%C3%A9s#France (en France, il en existe onze communs auxquels s'ajoutent des particularités régionales).
Total : 104 + 30 +12 = 146 jours sur 365 sans travailler.

Selon le calendrier humaniste comportant 73 périodes de 5 jours par année solaire, on pourrait envisager un multiple de 73 pour approcher ces 146 jours de repos/congé ... et ce serait 2 x 73 = 146 ! Deux jours de repos après seulement trois jours de travail !
Pourquoi pas 73 jours fixes (le 5ème jour de chaque période de 5 jours) et 73 jours à négocier/personnaliser entre employeur et employé.

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