Depuis le crash d'un avion russe abattu par l'armée turque à la frontière entre la Turquie et la Syrie, les relations entre la Russie et la Turquie sont tendues, et le restent. Le président russe Vladimir Poutine a accusé Ankara, lundi 30 novembre, d'avoir abattu ce bombardier russe afin de protéger le trafic de pétrole auquel se livre l'organisation Etat islamique (EI).

"Nous avons toutes les raisons de penser que la décision d'abattre notre avion a été dictée par la volonté de protéger ces chemins d'acheminement de pétrole vers le territoire turc, justement vers ces ports depuis lesquels il est chargé sur des navires-citernes", a déclaré Vladimir Poutine lundi soir. Il s'est exprimé lors d'une conférence de presse en marge de la COP21.

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"La décision d'abattre cet avion a été spécifiquement dictée"

"Nous avons reçu des informations complémentaires qui confirment malheureusement que ce pétrole, produit dans les endroits contrôlés par l'EI et d'autres organisations terroristes, est acheminé massivement, de manière industrielle, vers la Turquie, a poursuivi Vladimir Poutine. La décision d'abattre cet avion a été spécifiquement dictée par une volonté de protéger des livraisons."

Pour le président turc, Recep Tayyip Erdogan, ces accusations russes relèvent de la "calomnie". Ankara refuse de s'excuser et maintient avoir agi légitimement pour protéger son espace aérien.