Une vidéo mise en ligne lundi diffuse les conversations téléphoniques
d’un individu présenté comme étant Dieudonné. Le but recherché est bien évidemment de discréditer Dieudonné aux yeux de ses fans et de diviser les dissidents au système qui gravitent autour de lui (comme Alain Soral).
Mais pourtant rien
n'est surprenant dans les extraits de cette conversation téléphonique.
Dieudonné a raison de s'en aller puisqu'il le peut. La France sombre.
Seul, il ne peut pas la sauver. Il a déjà fait tomber des masques. C'est
maintenant au peuple français de se mobiliser pour changer les choses.
Je ne souhaite pas que Dieudonné soit assassiné !
«Je vais faire un spectacle, ça va durer un an ou deux et je vais me
retirer tranquillement en Afrique après.» Dieudonné donnerait là un sens
à une idée évoquée à de multiples reprises dans ses vidéos : celle de
finir ses jours sur les terres de ses origines. Plus précisément celles
de son père, le Cameroun. Pour lui, son dernier spectacle intitulé «En
paix» marquerait «l’épilogue» de son oeuvre. Une fin de carrière qui lui
permettrait de quitter ce qu’il qualifierait «d’épicentre de la
diablerie». «Quand je bouge, quand je rentre au village, je ne sens pas
du tout ça» aurait-il déclaré. Avant d’ajouter : «Je ne connais personne
ici [en France] qui incarne la sagesse et la raison, personne. Et je n’en ai jamais
rencontré un seul. Je n’ai jamais rencontré un seul sage, jamais.»
Ce départ serait-il une manière d’en finir avec de nombreuses batailles
juridiques interminables ? Il y a peut-être de cela : «Moi ils m’ont mis
deux mois pour "je me sens Charlie Coulibaly". Ils n’en ont plus rien à
foutre (Sic), il n’y a plus de lois, plus de justice. Donc moi je m’en
vais.» Cette saillie fait référence au message publié sur Facebook le 11
janvier dernier par Dieudonné et conclu par la phrase : «Je me sens
Charlie Coulibaly». Condamné à deux mois de prison avec sursis pour
apologie du terrorisme, la sentence est venue s’ajouter à un casier
judiciaire déjà bien garni.
La France, cette «fosse à purin»
Dieudonné ne se ferait plus aucune illusion sur un pays qu’il
considère être «une fosse à purin» : «C’est un pays fou, c’est un pays
de dingue, c’est un pays de cinglés et moi je n’ai plus rien à y faire.
C’est fini, c’est terminé, je n’ai plus rien à foutre ici.»
L’humoriste en aurait profité pour critiquer à nouveau le mariage
pour tous. Une loi qui l’aurait incité à quitter le pays : «C’est aussi
le mariage pour tous qui a été déclencheur de mon départ.
L’illustration, c’est quand j’ai marié deux tueurs en série qui vont
adopter leur codétenu pour faire une famille. C’est ça la famille
française, c’est ça, c’est fini, ce pays est dégénéré.» Dieudonné ferait
ici référence au mariage d’Alfredo Stranieri surnommé «le tueur aux
petites annonces» et de Germain Gaiffe, condamné pour le meurtre d’un
homme en 1997. Les deux détenus ont été unis à la centrale de Poissy en
juillet 2013 par le maire de la ville Frédérik Bernard. Dieudonné et le
terroriste Carlos étaient alors témoins.
Alain Soral en prend pour son grade
Si l’enregistrement devait être authentifié, la plus grande surprise
viendrait des attaques virulentes prononcées à l’encontre d’Alain Soral.
L’écrivain polémique et l’humoriste, qui partagent un boycott des
médias depuis plusieurs années, étaient connus pour être proches.
Certains observateurs n’hésitant pas à qualifier Alain Soral «d'éminence
grise» de Dieudonné. «Moi je l’ai défendu pour sa quenelle à Berlin,
c’est un geste que j’ai initié. C’est quand même fou d’être condamné
pour une quenelle, donc là je me suis mobilisé. Mais à part ça, j’ai pas
d’actualité direct avec Soral» aurait expliqué le comique. Dieudonné a
en effet défendu Alain Soral lorsque ce dernier s’est vu condamné par la
justice pour avoir effectué le geste polémique de la quenelle au
mémorial de la Shoah à Berlin.
Dieudonné tenterait d’ailleurs de minimiser les liens qui l’unissent
au sulfureux essayiste : «Il est moins proche de moi qu’il n’y paraît
mais cette proximité m’est reproché. On ne partage aucun business, le
seul lien qu’il y a eu c’est dans tout ce qui est public. C’est très
public en fait. On a pas de lien privé avec Alain Soral. Il ne vient pas
manger chez moi, je vais pas manger chez lui, je connais pas sa
famille.»
L’humoriste s’en prendrait même à la personne : «Humainement, il a un
rapport aux autres qui est insultant. Il est insupportable, je le
vois.» Un écrivain qui serait bien ancré dans le paysage que Dieudonné
abhorrerait tant : «Je trouve que Soral ressemble bien au pays dans
lequel il est. Quand je vois Alain Soral, je vois la France. Soral, il
ira pas en Afrique lui, il est chez lui ici.»
Cet enregistrement devrait faire beaucoup parler dans les prochains
jours. Peut-être y verrons-nous alors plus clair au coeur des intrigues
de la «dissidence».
Source : https://francais.rt.com/france/12216-dieudonne--gros-tacle-alain-soral-avant-depart-pour-afrique
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