Les
adhérents et militants de l’UPR de La Réunion ne sont pas les seuls à
bien connaître David Appadoo, adhérent fidèle depuis 2 ans et demi.
Il
est également de plus en plus connu de nombreux Réunionnais, grâce à
son métier (pharmacien) qui le met en contact avec beaucoup d’habitants
de Sainte Suzanne, mais plus encore grâce à ses fréquents passages
radiophoniques : il est en effet un habitué des appels téléphoniques
lorsque les grandes radios de l’île donnent la parole aux auditeurs.
On peut ainsi réécouter, par exemple, son passage sur RTL Réunion :
• le 28 juin dernier https://www.youtube.com/watch?v=RY7bAz0fQBQ
• ou aujourd’hui même 3 septembre https://www.youtube.com/watch?v=ou21ySgD29o&feature=youtu.be
• le 28 juin dernier https://www.youtube.com/watch?v=RY7bAz0fQBQ
• ou aujourd’hui même 3 septembre https://www.youtube.com/watch?v=ou21ySgD29o&feature=youtu.be
Âgé
de 47 ans, David est né d’un père d’origine indienne – dont il tire son
patronyme – et d’une mère d’origine « cafre malgache ». Quant à sa
femme, dont il a deux enfants, c’est une créole dont les ancêtres sont
venus de France au XVIIIe siècle.
Autant
dire que David – qui parle aussi bien le créole que le français le plus
châtié – et sa famille, sont typiques de ce « melting pot » réunionnais
qui contribue si grandement au charme de cette France de l’Océan
Indien.
À vrai dire, la particularité
de La Réunion, c’est justement d’effacer au quotidien cette notion
d’origines ethniques. Les métissages et les valeurs républicaines ont si
bien imprégné l’île et sa population qu’ils assurent un mélange
harmonieux, extrêmement français et extrêmement attaché à la France.
Par
son dynamisme, son réseau professionnel, sa capacité à prendre la
parole en public, David Appaddoo est devenu l’un des piliers de l’UPR à
La Réunion, où il seconde très efficacement le remarquable travail de
Dominique Frut, notre Délégué départemental qui vit sur place depuis 30
ans.
Je laisse la parole à David Appadoo pour qu’il se présente lui-même, et à sa manière :
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Je suis né à l’île Maurice en 1968, l’année même où le pays venait d’obtenir son indépendance du Royaume Uni.
J’ai
grandi dans un environnement multiculturel. Dans ma famille nous sommes
catholiques et viscéralement francophiles. La voix de la France dans le
monde a toujours été pour moi très importante. Très logiquement, j’ai
choisi de faire mes études en France à Marseille, un peu à cause de
Pagnol.
En 1995, j’ai décroché mon
Diplôme d’État de Docteur en Pharmacie. J’ai exercé mon métier en région
parisienne avant de retourner dans ma région natale, les Îles
Mascareignes, pour faire ma vie à l’île de la Réunion en 2002.
En
2008, je me suis installé en tant que pharmacien titulaire en
centre-ville d’une commune rurale, Sainte Suzanne, en m’endettant
personnellement pour 12 ans.
L’économie
de la pharmacie de ville faisait déjà l’objet d’attaques régulières des
gouvernements. Les conséquences pour les pharmacies étaient (et sont
toujours) la baisse de leurs marges, donc de leurs revenus. Celles qui
étaient endettées se retrouvaient par conséquent fragilisées. Cette
politique est responsable de la fermeture d’une pharmacie tous les trois
jours dans notre pays et de la progression de déserts médicaux.
Sur
le plan de l’emploi, la pharmacie d’officine, répartie de façon
homogène sur tout le territoire national, est passée d’un secteur qui
embauchait et formait des jeunes pour un emploi pérenne à un secteur
sinistré lui aussi. Les pharmaciens qui ont opté pour une carrière
d’assistants ou de remplaçants trouvent de plus en plus difficilement du
travail.
Pour les patients, cette
évolution a marqué la naissance d’une santé à deux vitesses, les
citoyens étant de moins en moins égaux dans notre République en ce qui
concerne la santé.
Les patients dans
le quartier où je travaille sont nombreux à être indigents. Ils prennent
malheureusement de plein fouet les déremboursements, les fins de leurs
couvertures de CMU ou les augmentations de prix de leurs mutuelles.
Je
me rends de plus en plus compte que certains patients atteints de
maladies chroniques, – l’hypertension par exemple -, très souvent ne se
soignent pas parce qu’ils n’ont pas d’argent et plus de CMU. La
reconnaissance des Affections Longue Durée (ALD) par la sécurité sociale
est devenue plus difficile.
Les
syndicats de pharmaciens ont considéré comme irréfutable que le pays est
endetté et qu’en conséquence, il serait mal venu de contester nos
baisses de financement continuelles.
Certes,
je peux comprendre qu’un syndicat ne s’oppose pas et soutienne l’action
gouvernementale à l’occasion d’un événement exceptionnel (même si
personnellement je n’aime pas la confusion des genres), par exemple lors
d’une crise économique grave.
Mais
alors, le gouvernement doit donner certaines garanties en contrepartie,
notamment un calendrier de retour à la normale de la situation
économique.
Au lieu de cela, plus les
syndicats de pharmaciens refusent de s’opposer aux actions
gouvernementales et plus la profession est méprisée, plus les attaques
continuent contre elle. Aurions-nous des syndicats jaunes? Ou, tout
aussi grave, est-ce que les responsables de ces syndicats sont victimes
d’un lavage de cerveau, comme beaucoup de nos concitoyens, qui les rend
apathiques et incapables de simplement même défendre l’intérêt de leurs
mandants ?
Durant cette campagne pour
les élections régionales qui s’ouvrent à La Réunion, je compte sur la
fraternité des militants et des adhérents de l’UPR pour m’aider à faire
sortir notre pays du piège de l’Union Européenne. Notre objectif à tous
est de continuer à gagner du terrain dans notre combat pour récupérer
notre souveraineté monétaire et que nous reprenions notre liberté
vis-à-vis de l’OTAN.
Il y a extrême urgence à La Réunion comme en métropole.
Car,
si nous laissons la Commission européenne supprimer les dernières
réglementations qui nous protègent encore, en particulier la garantie
des quotas et du prix de la tonne de canne, c’est bientôt toute la
filière canne à sucre – avec les emplois qui vont avec -, qui risque
d’être détruite.
Alors que le chômage
à La Réunion touche déjà 30 % de la population active et même 60 % chez
les 15-24 ans, tout ce qui reste de l’agriculture réunionnaise, mais
aussi d’industrie, risque d’être balayé, du fait de la cherté de l’euro
et du niveau de vie de notre île, qui nous rendent évidemment non
compétitifs par rapport à notre environnement régional immédiat
(Madagascar, Maurice, Mozambique…)
L’investiture
qui nous est accordée, à mes colistiers et à moi, pour conduire la
liste UPR de La Réunion nous apparaît à la fois comme un défi
impressionnant pour nous, simples citoyens, mais aussi une chance pour
développer le combat lancé par François Asselineau le 25 mars 2007 pour
reconquérir notre liberté.
Vive la République, vive la France !David APPADOO
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Tous
nos vœux de réussite accompagnent David, mais aussi Dominique Frut,
notre Délégué départemental qui sera n°3 de liste, ainsi que toute
l’équipe militante de La Réunion, dont j’ai pu mesurer personnellement
l’engagement, l’efficacité et la bonne humeur lors de mon récent séjour
dans l’île.
Mon petit doigt me dit
que nous pourrions faire, lors de ces élections au Conseil régional de
La Réunion, un score sensiblement meilleur que les 1,13% que nous avions
déjà obtenus aux élections européennes de 2014, ce qui avait constitué
notre meilleur score national au niveau d’un département.
François Asselineau
NOTA
: la liste pour les élections régionales à La Réunion doit compter 47
candidats (24 hommes et 23 femmes). La liste de l’UPR est complète.
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