mardi 24 novembre 2015

UPR Réunion

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Les adhérents et militants de l’UPR de La Réunion ne sont pas les seuls à bien connaître David Appadoo, adhérent fidèle depuis 2 ans et demi.
Il est également de plus en plus connu de nombreux Réunionnais, grâce à son métier (pharmacien) qui le met en contact avec beaucoup d’habitants de Sainte Suzanne, mais plus encore grâce à ses fréquents passages radiophoniques : il est en effet un habitué des appels téléphoniques lorsque les grandes radios de l’île donnent la parole aux auditeurs.
On peut ainsi réécouter, par exemple, son passage sur RTL Réunion :
• le 28 juin dernier https://www.youtube.com/watch?v=RY7bAz0fQBQ
• ou aujourd’hui même 3 septembre https://www.youtube.com/watch?v=ou21ySgD29o&feature=youtu.be
Âgé de 47 ans, David est né d’un père d’origine indienne – dont il tire son patronyme – et d’une mère d’origine « cafre malgache ». Quant à sa femme, dont il a deux enfants, c’est une créole dont les ancêtres sont venus de France au XVIIIe siècle.
Autant dire que David – qui parle aussi bien le créole que le français le plus châtié – et sa famille, sont typiques de ce « melting pot » réunionnais qui contribue si grandement au charme de cette France de l’Océan Indien.
À vrai dire, la particularité de La Réunion, c’est justement d’effacer au quotidien cette notion d’origines ethniques. Les métissages et les valeurs républicaines ont si bien imprégné l’île et sa population qu’ils assurent un mélange harmonieux, extrêmement français et extrêmement attaché à la France.
Par son dynamisme, son réseau professionnel, sa capacité à prendre la parole en public, David Appaddoo est devenu l’un des piliers de l’UPR à La Réunion, où il seconde très efficacement le remarquable travail de Dominique Frut, notre Délégué départemental qui vit sur place depuis 30 ans.
Je laisse la parole à David Appadoo pour qu’il se présente lui-même, et à sa manière :
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Je suis né à l’île Maurice en 1968, l’année même où le pays venait d’obtenir son indépendance du Royaume Uni.
J’ai grandi dans un environnement multiculturel. Dans ma famille nous sommes catholiques et viscéralement francophiles. La voix de la France dans le monde a toujours été pour moi très importante. Très logiquement, j’ai choisi de faire mes études en France à Marseille, un peu à cause de Pagnol.
En 1995, j’ai décroché mon Diplôme d’État de Docteur en Pharmacie. J’ai exercé mon métier en région parisienne avant de retourner dans ma région natale, les Îles Mascareignes, pour faire ma vie à l’île de la Réunion en 2002.
En 2008, je me suis installé en tant que pharmacien titulaire en centre-ville d’une commune rurale, Sainte Suzanne, en m’endettant personnellement pour 12 ans.
L’économie de la pharmacie de ville faisait déjà l’objet d’attaques régulières des gouvernements. Les conséquences pour les pharmacies étaient (et sont toujours) la baisse de leurs marges, donc de leurs revenus. Celles qui étaient endettées se retrouvaient par conséquent fragilisées. Cette politique est responsable de la fermeture d’une pharmacie tous les trois jours dans notre pays et de la progression de déserts médicaux.
Sur le plan de l’emploi, la pharmacie d’officine, répartie de façon homogène sur tout le territoire national, est passée d’un secteur qui embauchait et formait des jeunes pour un emploi pérenne à un secteur sinistré lui aussi. Les pharmaciens qui ont opté pour une carrière d’assistants ou de remplaçants trouvent de plus en plus difficilement du travail.
Pour les patients, cette évolution a marqué la naissance d’une santé à deux vitesses, les citoyens étant de moins en moins égaux dans notre République en ce qui concerne la santé.
Les patients dans le quartier où je travaille sont nombreux à être indigents. Ils prennent malheureusement de plein fouet les déremboursements, les fins de leurs couvertures de CMU ou les augmentations de prix de leurs mutuelles.
Je me rends de plus en plus compte que certains patients atteints de maladies chroniques, – l’hypertension par exemple -, très souvent ne se soignent pas parce qu’ils n’ont pas d’argent et plus de CMU. La reconnaissance des Affections Longue Durée (ALD) par la sécurité sociale est devenue plus difficile.
Les syndicats de pharmaciens ont considéré comme irréfutable que le pays est endetté et qu’en conséquence, il serait mal venu de contester nos baisses de financement continuelles.
Certes, je peux comprendre qu’un syndicat ne s’oppose pas et soutienne l’action gouvernementale à l’occasion d’un événement exceptionnel (même si personnellement je n’aime pas la confusion des genres), par exemple lors d’une crise économique grave.
Mais alors, le gouvernement doit donner certaines garanties en contrepartie, notamment un calendrier de retour à la normale de la situation économique.
Au lieu de cela, plus les syndicats de pharmaciens refusent de s’opposer aux actions gouvernementales et plus la profession est méprisée, plus les attaques continuent contre elle. Aurions-nous des syndicats jaunes? Ou, tout aussi grave, est-ce que les responsables de ces syndicats sont victimes d’un lavage de cerveau, comme beaucoup de nos concitoyens, qui les rend apathiques et incapables de simplement même défendre l’intérêt de leurs mandants ?
Durant cette campagne pour les élections régionales qui s’ouvrent à La Réunion, je compte sur la fraternité des militants et des adhérents de l’UPR pour m’aider à faire sortir notre pays du piège de l’Union Européenne. Notre objectif à tous est de continuer à gagner du terrain dans notre combat pour récupérer notre souveraineté monétaire et que nous reprenions notre liberté vis-à-vis de l’OTAN.
Il y a extrême urgence à La Réunion comme en métropole.
Car, si nous laissons la Commission européenne supprimer les dernières réglementations qui nous protègent encore, en particulier la garantie des quotas et du prix de la tonne de canne, c’est bientôt toute la filière canne à sucre – avec les emplois qui vont avec -, qui risque d’être détruite.
Alors que le chômage à La Réunion touche déjà 30 % de la population active et même 60 % chez les 15-24 ans, tout ce qui reste de l’agriculture réunionnaise, mais aussi d’industrie, risque d’être balayé, du fait de la cherté de l’euro et du niveau de vie de notre île, qui nous rendent évidemment non compétitifs par rapport à notre environnement régional immédiat (Madagascar, Maurice, Mozambique…)
L’investiture qui nous est accordée, à mes colistiers et à moi, pour conduire la liste UPR de La Réunion nous apparaît à la fois comme un défi impressionnant pour nous, simples citoyens, mais aussi une chance pour développer le combat lancé par François Asselineau le 25 mars 2007 pour reconquérir notre liberté.
Vive la République, vive la France !
David APPADOO
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Tous nos vœux de réussite accompagnent David, mais aussi Dominique Frut, notre Délégué départemental qui sera n°3 de liste, ainsi que toute l’équipe militante de La Réunion, dont j’ai pu mesurer personnellement l’engagement, l’efficacité et la bonne humeur lors de mon récent séjour dans l’île.
Mon petit doigt me dit que nous pourrions faire, lors de ces élections au Conseil régional de La Réunion, un score sensiblement meilleur que les 1,13% que nous avions déjà obtenus aux élections européennes de 2014, ce qui avait constitué notre meilleur score national au niveau d’un département.
François Asselineau
NOTA : la liste pour les élections régionales à La Réunion doit compter 47 candidats (24 hommes et 23 femmes). La liste de l’UPR est complète.

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