samedi 14 novembre 2015

Positions de Pascal Boniface

Je viens d'entendre, sur France Inter, un certain Frédéric Encel commenter les attentats dont Paris vient d'être victime (plus de 120 morts !). Son analyse a été un tel ramassis de stupidités ("Les attentats n'ont rien à voir avec le conflit israélo-palestinien", "Emmanuel Valls a été le premier à dénoncer l'islamisme comme l'ennemi", etc.) que j'en ai déduit qu'il ne pouvait pas être bête à ce point et qu'il était donc forcément de mauvaise foi. Ne connaissant pas ce Frédéric Encel, j'ai voulu savoir qui il était et quel parti politique ou groupement quelconque il pouvait bien représenter. En quelques clics, c'est Pascal Boniface qui m'a apporté toutes les réponses


Pascal Boniface, né le à Paris, est un géopolitologue français, fondateur et directeur de l'Institut de relations internationales et stratégiques. Il a notamment traité de l'arme nucléaire et du conflit israélo-palestinien avant de développer un intérêt croissant pour la géopolitique du sport, notamment du football.

Les Intellectuels faussaires

Dans cet ouvrage polémique publié en 2011, et selon son auteur initialement refusé par quatorze éditeurs, Pascal Boniface s'attaque à quelques intellectuels français tels que Bernard Henri Levy, Alexandre Adler, Caroline Fourest , Philippe Val et Frédéric Encel (qu'il accuse d'être un ancien responsable du Bétar qui « masque ses positionnements communautaires pour se faire passer pour un universitaire « objectif » »). Au-delà des amabilités qu'il leur sert (« sérial menteuse » pour Caroline Fourest, « Seigneur et maître des faussaires » pour BHL), il dénonce chez ces figures médiatisées une « dérive déontologique » dont le commun dénominateur serait un traitement démagogique de l'information. Il soutient ainsi qu'« au lieu de permettre au citoyen de réfléchir à des phénomènes complexes, on simplifie à l'extrême, on fournit à l'opinion publique des produits intellectuellement frelatés ou toxiques et on fabrique des leurres idéologiques. » Un an après sa sortie, le livre s'est vendu à plus de 40 000 exemplaires.

Les Intellectuels intègres

Il publie en 2013 Les Intellectuels intègres, contrepoint du précédent livre, dans lequel il rend hommage à quinze intellectuels (Jean Baubérot, Esther Benbassa, Rony Brauman, Régis Debray, Alfred Grosser, Stéphane Hessel, Olivier Mongin, Edgar Morin, Emmanuel Todd, Tzvetan Todorov, Jean-Christophe Victor, Michel Wieviorka, Catherine Wihtol de Wenden, Dominique Wolton et Jean Ziegler), qui sont, selon l'auteur « des intellectuels réellement dévoués à l'intérêt commun, qui ont une vraie œuvre, qui peuvent aller contre le sens des vents dominants. »

La France malade du conflit israélo-palestinien

Interrogé en par l’Association France-Palestine Solidarité sur les attaques dont il fait régulièrement l'objet, il estime qu'en matière de politique étrangère il suit depuis une vingtaine d’années une « ligne politique gaullo-mitterrandienne » constante et cohérente qui explique toutes ses positions, de l’Ukraine à la Chine en passant par l’Amérique Latine, l’Afrique, le Proche-Orient et les États-Unis. Sur le conflit israélo-palestinien, il observe que beaucoup d'intellectuels français ne prennent pas position sur ce sujet et n'osent pas critiquer le gouvernement israélien de peur d’être accusé d’antisémitisme. Selon lui, il existe « des pressions directes ou indirectes », et « de l’autocensure » sur ce conflit dans les milieux politiques, médiatiques et intellectuels français.

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