Selon le rapport « Regards sur l’éducation 2012 », publié par
l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE),
la Russie est le pays qui compte le plus de personnes possédant une
éducation supérieure dans la tranche d’âge 24-65 ans.
54
% de la population détient en effet un diplôme universitaire, alors que
la proportion s’élève à 51 % au Canada et à 46 % en Israël, troisième
de ce classement. Les États-Unis n’arrivent qu’en quatrième position.
Parmi les dix premiers, on trouve encore le Japon, la Corée du Sud ou la
Grande Bretagne.
Selon les données de l’OCDE, la majorité des
Russes possède une formation technique – en dehors des cours, la moitié
des étudiants ont un travail. Les experts de l’organisation sont
convaincus que cela est dû à la durée relativement courte de la journée
d’études – 40 heures par semaine en moyenne. Hormis la Russie, seules la
Pologne et la Suède connaissent un nombre aussi élevé d’étudiants qui
exercent une activité professionnelle parallèlement à leurs études.
Pour
les auteurs du rapport, la quantité de diplômés que l’on trouve en
Russie s’explique par un fait historique : le prestige a toujours
caractérisé l’éducation supérieure dans ce pays. Toutefois, les
analystes russes restent méfiants vis-à-vis de ce classement. « Il y a
un écart très important entre le nombre de diplômes et les gens
réellement instruits », affirme Oleg Smoline, vice-directeur du comité
d’éducation de la Douma d’État.
Selon les experts russes, la
qualité de la formation dans les universités de Russie ne correspond pas
aux standards internationaux. Ainsi, le ministère de l’éducation et de
la science de la Fédération de Russie affirme qu’il fermera environ 30 %
de ses établissements vers 2015, vu le faible niveau de formation
qu’ils proposent.
La réduction du nombre d’universités entraînera
inévitablement une diminution du nombre d’étudiants. Ce qui, paraît-il,
arrangerait le gouvernement qui estime qu’il y a trop d’étudiants.
Ainsi, lgor Kholmanskikh, représentant du président dans le district
fédéral de l’Oural, appelle la jeunesse « à renoncer à l’éducation
supérieure et à devenir des ouvriers ».
Oleg Smoline n’est pas
d’accord avec lui : « L’éducation supérieure est un facteur positif pour
le pays. Les diplômés vivent plus longtemps et gagnent mieux leur vie.
Avec la diffusion de l’enseignement, le taux de criminalité diminue. Il
ne faut surtout pas fermer les universités mais augmenter la qualité de
cet enseignement ».
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