mercredi 11 mars 2015

Etienne Chouard - Chercher la cause des causes

Etienne Chouard, en prenant comme référence la démocratie athénienne, affirme que seule une assemblée constituante choisie par tirage au sort est réellement une démocratie. Ce que nous vivons depuis 1789 n'est qu'un "régime représentatif", avec des représentants élus, pas par des citoyens mais par de simples électeurs.



Source : http://youtu.be/oN5tdMSXWV8

Extraits :
Penser des institutions qui nous protégeraient, tous, contre les abus de pouvoir, pour nous pousser à la vertu.
Ne vous en prenez pas aux conséquences; cela ne réglera pas le problème. Ne vous en prenez pas non plus aux causes; elles sont multiples. Cherchez la cause des causes, la cause déterminante.

Schéma explicatif :
Conséquences :  les injustices sociales
La cause : absence de contrôle des pouvoirs, et donc, impuissance populaire
La cause de la cause : mauvaise constitution
- les élus ne sont pas révocables
- ils n'ont pas de comptes à rendre 
- nous ne pouvons pas choisir librement nos candidats
- les pouvoirs ne sont pas séparés
- le référendum d'initiative populaire n'est pas prévu
- la monnaie n'est pas publique
...
La cause de la cause de la cause : auteurs constituants en conflits d'intérêts
La cause des causes : renoncement populaire, désintérêt, paresse ...

Hiérarchie 
A la base : le peuple
Au-dessus du peuple : des représentants ayant un pouvoir de produire et imposer du droit
Au-dessus des représentants : la constitution dont le but est d'affaiblir et d'inquiéter les pouvoirs (les représentants ne doivent donc surtout pas écrire la constitution !)

Citations
« Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. » (Discours du 7 septembre 1789). Sieyès

« Le trait le plus visible de l'homme juste est de ne point vouloir du tout gouverner les autres et de se gouverner seulement lui-même. » (Alain)

3 commentaires:

Je a dit…

Je découvre Etienne Chouard et ce qu'il dit est troublant ... et très convaincant.

Faudra-t-il une nouvelle révolution (sanglante) pour imposer une nouvelle constitution ? Une grève générale (type 1968, ou plutôt comme en Islande en 2011) serait-elle suffisante ?

Je a dit…

La vergogne

Du latin vĕrēcŭndĭa (« retenue », « réserve », « pudeur », « modestie », « discrétion »). Il existait en ancien français, une forme semi-savante vergonde (XIIe siècle), d’où sont issus les mots dévergonder, dévergondage, dévergondé. D’autre part, sont apparus au XVIe siècle, les mots vérécondie et vérécondieux (directement formés d’après le latin verecundia).

On retrouve cette racine dans le catalan vergonya (« honte »), l’italien vergogna (« honte »), l’espagnol vergüenza (« honte »), le portugais vergonha (« honte »), le provençal vergougno ou encore l'occitan vergonha (« honte »).

En politique, les gens sans vergogne sont dangereux !

Je a dit…

Aussi Zeus, de peur que notre espèce n'en vînt à périr toute entière, envoie Hermès apporter à l’humanité la Vergogne et la Justice, pour constituer l’ordre des cités et les liens d’amitié qui rassemblent les hommes. — (Platon, Protagoras, 322c; trad. fr. par Frédérique Ildefonse, in Œuvres Complètes, Flammarion, 2011)