mardi 10 mars 2015

Affaire Dumas, Bourdin et « l’influence juive » de Valls : le CSA met en demeure BFMTV et RMC

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Le 16 février dernier sur RMC, Jean-Jacques Bourdin recevait Roland Dumas. Un entretien lors duquel les deux hommes ont discuté d’une éventuelle « influence juive » de Manuel Valls.
Suite à cela, toute la meute politico-médiatique s’est mise à crier à la haine, et patati et patata. Malgré les nombreuses pressions, Roland Dumas a persisté et n’est jamais revenu sur ses propos. Dans la foulée, le CSA a ouvert une enquête.
Les chantres de la liberté d’expression, des droits de l’Homme et de toute la bienpensance n’ont pas oublié de monter au créneau. Ainsi, Ruth Elkrief (ce qui ne signifie pas « le CRIF en rut » en hébreux) a dû maltraiter un collaborateur pour se scandaliser. Le pédophile Cohn-Bendit (se prononce Con-Bandit à la française) s’est livré à un plaidoyer hystérique pour s’acharner sur Roland Dumas. Le parrain de la Mafia, Roger Cukierman, a également poussé la chansonnette, tout comme son valet Christophe Barbier, directeur de publication de L’Ex-Presse (fraichement racheté par Patrick Drahi, un milliardaire israélien). Comment ne pas citer également la brillante tirade de Bernard-Henri Lévy, se prenant un instant pour Napoléon sur BFMTV, face à (encore) Ruth Elkrief.
Notons que Jean-Marie Le Pen fut l’un des rares personnages publics à apporter son soutien à Roland Dumas. Dieudonné avait quant à lui fait une vidéo pour réagir à cette affaire intitulée Roland Dumas en Vérité [récapitulatif repris de notre précédent article sur l’affaire Bourdin/Dumas et Valeurs Actuelles que d’ailleurs, nous vous conseillons de lire si ce n’est encore fait].
Il y a quelques jours, plus précisément le vendredi 6 mars 2015, le CSA a mis en demeure BFMTV et RMC. Selon le gendarme de l’audiovisuel, « la formulation-même » de la question de Jean-Jacques Bourdin était « de nature à banaliser et à propager des comportements discriminatoires ».

Communiqué du CSA

 

Émission "Bourdin direct" : BFMTV et RMC mises en demeure
Communiqué du vendredi 06 mars 2015
Lors de sa séance plénière du 4 mars 2015, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a prononcé une mise en demeure à l’égard de BFM TV et RMC sur le fondement des articles 3-1 et 15 de la loi du 30 septembre 1986 sur la communication audiovisuelle, ainsi que de l’article 2-3-3 et du I de l’article 2-4 de leurs conventions respectives.
Le troisième alinéa de l’article 3-1 de la loi du 30 septembre 1986 dispose que : « Le Conseil supérieur de l’audiovisuel contribue aux actions en faveur de la cohésion sociale et à la lutte contre les discriminations dans le domaine de la communication audiovisuelle (…) ». L’article 15 de la même loi dispose quant à lui que le Conseil : « veille (…) à ce que les programmes mis à disposition du public par un service de communication audiovisuelle ne contiennent aucune incitation à la haine ou à la violence pour des raisons de race, de sexe, de mœurs, de religion ou de nationalité ».
L’article 2-3-3 de la convention de BFM TV prévoit notamment que : « L’éditeur veille dans son programme : (…) à ne pas encourager des comportements discriminatoires en raison de la race, du sexe, de la religion ou de la nationalité ; à promouvoir les valeurs d’intégration et de solidarité qui sont celles de la République ». Le I de l’article 2-4 de la convention de RMC stipule que : « Le titulaire veille dans son programme : à ne pas encourager des comportements discriminatoires à l’égard des personnes en raison (…) de leur appartenance ou de leur non appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ; à promouvoir les valeurs d’intégration et de solidarité qui sont celles de la République ».
Le Conseil a observé, lors de l’émission Bourdin direct simultanément diffusée sur le service BFM TV et la radio RMC le 16 février 2015 que, dans le cadre de l’interview d’un ancien ministre et ancien président du Conseil constitutionnel venu assurer la promotion de son dernier livre, le journaliste qui animait l’émission, à la suite d’un échange de propos relatif aux prises de position et à l’entourage familial de M. Manuel Valls, a posé à son interlocuteur, à propos du Premier ministre, la question suivante : « Il est sous influence juive ? ». Le Conseil a considéré que la réponse qu’une telle question tendait à provoquer, dans le contexte de cet échange, et la formulation-même de cette question, relative au Premier ministre, étaient de nature à banaliser et à propager des comportements discriminatoires contraires aux principes dont la garantie lui est confiée par les articles 3-1 et 15 de la loi du 30 septembre 1986, tels que précisés par les stipulations des conventions signées par BFM TV et RMC.


Une mise en demeure qui n’a pas du tout plu à Jean-Jacques Bourdin, qui a réagit via son compte twitter :

"Je suis sanctionné pour avoir fait mon métier. On ne me fera pas taire. Je continuerai à aller chercher la vérité. Réveillons nous. "


Après Charlie et la liberté d’expression, on constate aujourd’hui que dans le show-baise, personne n’est Bourdin. Pas de panneaux, pas de manifestations, rien. Pas assez avant-gardiste. Il y aurait donc des causes nobles et des causes interdites. Des propos normaux et tout à fait sains, et d’autres incitant à la haine et bafouant la dignité humaine. Plus vous vous approchez de la vérité, plus les risques de vous faire insulter et censurer sont grands. À notre époque, c’est un théorème mathématique qui se vérifie systématiquement. Une équation parfaite.
Pourtant, qui aujourd’hui a encore un doute ?

https://www.youtube.com/watch?v=JwX7P5ThKZA

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