lundi 16 mars 2015

Chronique d'un éveil citoyen - épisode 1 L'electrochoc Dieudonné






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L’intégralité des articles d'Alban sur son profil AgoraVox : http://www.agoravox.fr/auteur/human-iste


Il y a quatre mois, j’étais un « brave type ». Je dépensais mon temps entre un projet personnel et l’information des médias officiels (France culture pour la radio et C dans l’air pour l’unique émission de télévision à laquelle je prêtais attention.) Je me figurais (naïvement) que le combat politique gauche/droite était le combat réel entre « plus de justice sociale » et « plus d’individualisme ». Ou, le combat du « progressisme-laïque » avec les pauvres-lucides alliés aux riches généreux contre le « conservatisme-religieux-réactionnaire » avec des pauvres-idiots/xénophobes/religieux alliés aux riches cupides/xénophobes/religieux… Bref, le théâtre politico-médiatique offert en pâture à la populace. Croire à ce théâtre, c’est ipso facto se retrouver proche du centre et, comme je suis généreux, j’étais politiquement de centre gauche.
En décembre 2013, l’affaire Dieudonné éclata après la quenelle d’Anelka. En très peu de temps, le monde politico-médiatique en avait fait le diable en personne – un ennemi public.
Etrangement, les questions posées lors des émissions n’étaient pas : Que dit-il et pourquoi est-ce mal ? (Excepté sa sortie provocatrice sur P. Cohen) Pourquoi a-t-il tant de succès ? Son public est-il antisémite ? Si oui ou non, pourquoi ?
La problématique entretenue par les médias était : Comment l’interdire ? La quenelle est-elle un salut Nazi inversé ou un geste de sodomisation des victimes de la Shoah ?
Parallèlement, deux ou trois de mes contacts Facebook ont postés certains de ses sketchs :
Sur le racisme : https://www.youtube.com/watch?v=klXbvsUm-Ac
Sur les religions : https://www.youtube.com/watch?v=Q6deMiGr8-I
Sur le voile islamique : https://www.youtube.com/watch?v=3YMM3NLPMK0
Ou des explications sur sa quenelle : http://www.youtube.com/watch?v=77xtPzkTqx0
Ces extraits de sketchs (humanistes) étaient en total contradiction avec l’image de monstre que les médias dépeignaient. Pour rappel, les émissions de C dans l’air :
http://www.dailymotion.com/video/x19gbkt_c-dans-l-air-dieudonne-valls-fini-de-rire-09-01-14_tv
http://www.dailymotion.com/video/x1ct1qk_1-2-dieudonne-contre-l-etat-c-dans-l-air-10-01-2014_tv
Dans ce maelstrom d’informations contradictoires, certains de mes contacts dénichaient les rares articles objectifs que je m’empressais de publier à mon tour :
http://m.alterinfo.net/La-campagne-contre-Dieudonne-vue-par-Diana-lJohnstone-pour-le-magazine-americain-Counter-Punch_a98356.html
http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2014/01/08/dieudonne-son-argent-ses-fans-ses-reseaux_4344614_3208.html
Dans leurs réactions fanatiques et hystériques, certains intellectuels trouvaient normal de destituer la liberté d’expression et les journalistes trahissaient leur parti pris :
https://www.youtube.com/watch?v=YODdfx7nHBk
Pour être certain de mon point de vue, je cherchais des documentaires sur Dieudonné et dénichais une vieille émission de télé :
http://www.youtube.com/watch?v=vYIdHo26tyQ
Ainsi qu’un documentaire réalisé par une organisation indépendante :
http://www.dailymotion.com/video/xbhv56_dieudonne-sans-forme-de-politesse_shortfilms
Puis une interview :
http://www.youtube.com/watch?v=b8cOFsu_w5Y
Ces éléments faisaient le contrepoids d’un Wikipédia totalement à charge :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dieudonn%C3%A9
Mon opinion sur l’affaire Dieudonné venait de se forger après deux mois de recherches et de débats. Ma conclusion était la suivante :
« La tentative unanime des politiques et des médias pour diaboliser (et maintenant pour censurer) Dieudonné est inacceptable et dangereuse. Dieudonné n'a rien d'un J-F Copé qui attise la haine en racontant des histoires de pains au chocolat, il exorcise la peur par le rire. Il met toutes les diversités politico-ethno-religieuses d’un pays dans une salle et les fait rire ensemble de leurs différences et de leurs absurdités. C’est ainsi que l’on forge une identité national —> Pas en faisant des débats stérils qui dévient sur le racisme. »
La classe médiatico-politique rivalisait de mensonges, de manipulations, de haine, de manichéisme dans cette affaire. Le paradoxe était que l’accusation lancinante portée contre Dieudonné était « les mensonges, les manipulations, la haine… ».
Etrangement, cette affaire portait en elle le germe de la vérité :
La différence entre un petit mensonge et un mensonge colossal, c’est l’intentionnalité perçue (c’est-à-dire le bénéfice du doute) et la condamnation morale :
On peut attribuer le petit mensonge à une erreur, c’est-à-dire à un défaut dans la mémoire, une maladresse dans les paroles ou une légère faute morale. Le petit mensonge est pardonnable parce que « l’erreur est humaine », que nous sommes tous des êtres humains et que nous avons tous déjà menti ou fait des erreurs.
Dans le cas du mensonge colossal, l’intentionnalité de mentir et de manipuler est incontestable. Cela revient à une trahison. En effet, lorsque l’intentionnalité est indéniable et que l’ampleur du mensonge est « colossale », lorsque le lâche ne se contente plus seulement de fermer les yeux sur la vérité et devient un partisan « actif » du mensonge, il devient un traitre.
D’un point de vue moral, pardonner une trahison est beaucoup difficile que de pardonner une lâcheté ou une incompétence.
Dès lors, la crédibilité (d’environ 90%) que j’accordais à la sphère politique et médiatique fut brutalement ramenée à 0% et, proportionnellement à cette première désillusion, mon désir de sonder la profondeur du mensonge officiel devint obsessionnel.

Alban Dousset

Un disciple de Spinoza.
Un gentil virus de la démocratie.
Un avocat du diable.
Un chercheur en Vérité.
Un amoureux de la contradiction.

3 commentaires:

Je a dit…

Mon éveil citoyen date de 2012 quand j'ai lu en détail les programmes des candidats à l'élection prédidentielle. Ce retour aux textes et la comparaison avec ce qu'on nous en disait dans les média fut tellement contrasté que j'en ai conclu à la manipulation orchestrée, délibérée, condamnable des média.

L'affaire Dieudonné m'a permis en 2014 d'idenditifier plus clairement les chefs-d'orchestre de cette manipulation médiatique.

En 2015, je viens de découvrir un échappatoire grâce à l'analyse du professeur de droit et d'économie, et conférencier Etienne Chouard.

Je a dit…

Baruch Spinoza, également connu sous les noms de Bento de Espinosa ou Benedictus de Spinoza, né le 24 novembre 1632 à Amsterdam, mort le 21 février 1677 à La Haye, est un philosophe hollandais dont la pensée eut une influence considérable sur ses contemporains et nombre de penseurs postérieurs.

Issu d'une famille juive marrane portugaise ayant fui l'Inquisition, Spinoza fut un héritier critique du cartésianisme. Il prit ses distances vis-à-vis de toute pratique religieuse, mais non envers la réflexion théologique, grâce à ses nombreux contacts inter-religieux. Après sa mort, le spinozisme, condamné en tant que doctrine athée (puisque son panthéisme va à l'encontre d'une définition d'un Dieu transcendant, hors de ce monde, comme dans le christianisme, le judaïsme[réf. nécessaire] et l'islam), eut une influence durable. Gilles Deleuze le surnommait le « Prince des philosophes », tandis que Nietzsche le qualifiait de « précurseur », notamment en raison de son refus de la téléologie.

Je a dit…

La téléologie est l’étude des causes finales, de la finalité, en philosophie analytique. Elle forme une spécification du finalisme avec la téléonomie.

C’est également une doctrine visant l'explication des phénomènes par l'intervention d'une cause finale (le telos) : un phénomène A sera expliqué par la nécessité d'une cause finale postérieure B (le telos). Lamarck dans sa Philosophie Zoologique donne un célèbre exemple d'intervention de cause finale (qui se révéla par la suite scientifiquement invalide) : l'herbe étant rare dans la savane, la girafe doit atteindre le feuillage des arbres pour se nourrir (cause finale B), dès lors l'habitude soutenue et l'effort pour l'atteindre entrainèrent un allongement de ses pattes avant et de son cou au fil des générations (phénomène A). Cet exemple souligne la présence de l'intentionnalité dans la notion de téléologie (à distinguer du désir : la girafe n'a pas le désir d'atteindre le feuillage, l'intentionnalité à un caractère de nécessité, d’effort, dans ce cas précis la survie de l’espèce). En cela, la téléologie s'oppose à la vision mécaniste de l’explication des phénomènes, notamment au sein des sciences du vivant et de la cybernétique. Ces dernières inventèrent la notion de téléonomie (caractère nécessaire mais non intentionnel) dans les années 1960, pour intégrer des lois mécaniques donc scientifiques dans le concept de finalisme, la notion de téléologie étant jugée spéculative, aux connotations métaphysiques.

Le raisonnement téléologique est rejeté par la méthodologie scientifique moderne en raison du principe de causalité qui implique une relation entre une cause et un effet dans laquelle l’effet ne peut précéder la cause. Dès lors, la téléologie s’oppose à deux problèmes :

- Un problème nomologique : une cause finale, c’est-à-dire un phénomène futur, non advenu, ne peut interagir sur un phénomène présent.
- Par suite un problème de temporalité : l’intervention d’une cause finale va à l’encontre du principe de continuité du temps (i.e. non cyclicité).