samedi 21 avril 2007

Projet d'espoir - extraits (n°6)

Dans une société, l'apport massif de populations nouvelles [provoque un trouble]. On dit "racisme" mais c'est de rejet tout simple qu'il s'agit. En petit nombre, l'étranger, le "venu d'ailleurs", est généralement admis. En grand nombre, il est rejeté et le racisme n'est qu'un symptôme.
[...] Les politiques de régulation et de surveillance sont nécessaires , non pas seulement pour le pays d'accueil mais pour protéger les arrivants.
[...] Je ne crois pas qu'on mettra un terme à l'immigration par une politique de répression, pas plus que je ne crois à l'immigration choisie.
[...] Il n'y a qu'une politique de régulation qui vaille, et c'est le développement.
[...] Quand il y a des pauvres au dernier degré de la misère humaine et morale à côté de riches au dernier degré de l'abondance, les pauvres vont chez les riches, à pied, à cheval, en voiture, à la nage ou en rampant sous les barbelés. Rien ne les arrête parce que, disent-ils, la mort est un risque s'ils partent mais une certitude s'ils restent. La leur et celle de leurs enfants.
[...] Nous avons en Afrique, dix, vingt des pays les plus pauvres du monde, et à quelques centaines de kilomètres, dix des pays les plus riches de la planète.
[...] Il n'y a qu'une politique qui vaille et c'est le développement de l'Afrique que nous pillons allégrement.
[...] Que faisons nous aujourd'hui en Afrique ? Nous continuons [comme jadis en tant que colonisateurs] à acheter les matières premières, notamment pétrole et minerais, nous les transformons chez nous, et nous revendons les produits fabriqués. Pis, nous allons leur vendre à perte, en écrasant les prix, des matières premières agricoles, qui les empêchent à jamais de produre au moins ce qu'ils mangent.
[...] Ainsi, des millions de paysans africains, désormais incapables de vivre du fruit de leur travail, sont-ils arrachés à leur terre, jetés dans les bidonvilles des mégalopoles misérables, perdent en quelques années leurs points de repère et leurs traditions, s'enfoncent dans la pire des misères, la misère désorientée. Le sida en plus.

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