mercredi 5 mars 2008

Kémitisme (ou Khémitisme)

Le kémitisme, ou encore khémitisme, est une résurgence de la religion de l'Égypte ancienne.
Ce mot de création récente, est construit sur la racine « kemet », qui, selon une traduction contestée, aurait signifié en ancien égyptien « terre noire ». Il désigne des groupes ou mouvements cherchant à restaurer les religions polythéistes ou monothéistes (cas du culte d’Aton) des anciens égyptiens (les « kémites »).

Cette démarche s'inscrit dans le reconstructionnisme, la recréation et la pratique contemporaine de religions anciennes, le plus souvent polythéistes, en s'appuyant sur des informations historiques.

Malgré les fortes convergences quant à leurs sources historiques, leurs théologies et leurs cultes, il existe cependant plusieurs courants dans le kémitisme. Les deux principaux sont :

- le premier, plus strictement religieux, s'inscrivant dans le mouvement néo-païen, avec à sa tête une pharaonne Tamara L. Siuda dite "Hekatawuy" (diplômée en égyptologie de l'université de Mundelein et de l'institut oriental de Chicago, elle a notamment participé au parlement des religions organisé par l'UNESCO. Elle a été désignée pharaonne (Nisut) en 1996 en Égypte)

- le second, issu du mouvement panafricain, revendique l'héritage culturel de l’Afrique. C’est une tendance identitaire panafricaine, une forme de réappropriation et revendication de ses origines, un retour aux sources. Avec des dérives politiques communautaristes.


Les divinités

Le mot dieu se dit neter (ou aussi netjer, nether), au féminin neteret (netjeret) et au pluriel neterou (netjeru). Le point commun de la plupart des khémites est de préférer l’usage des noms égyptiens de leurs divinités, plutôt que les noms grecs, pour les désigner avec quelques variations de prononciations.

Par exemple :
Osiris devient Wesir ou Ausar
Isis devient Aset
Nephtys devient Nebt-Het
Horus devient Hor ou Heru
Hathor devient Houthor, Hethert ou Het-Heru
Anubis devient Anpu, Yinepu
Thot devient Djehuty ou Tehuti
Bastet devient Bast

Le culte

Le plus souvent la pratique contemporaine s'inspire de la pratique ancienne. Il existe quelques nuances d'un groupe à l'autre, mais dans la plupart des cas, on retrouve :
1- un culte d'Etat tenu par un clergé de prêtres hommes ou femmes (hem netjer) avec à sa tête pharaon (Nisut) ou un prêtre supérieur (Heri Tep)
2- un culte privé (autel entretenu dans les maisons et un rituel quotidien)
3- un culte voué aux ancêtres appelé Akhu
4- des fêtes annuelles en l’honneur de divinités reprises du culte ancien comme Wep Renpet (le nouvel an), la fête d’Opet, la fête Ouag, la « Bonne réunion », la fête de l’Ivresse… etc.

Aucun commentaire: