samedi 22 septembre 2012

"Moi je suis musulmane, Mohammed Merah lui n'a aucune religion"

La cérémonie à la mémoire des victimes du terrorisme, organisée chaque 19 septembre, était cette année marquée par le souvenir des assassinats perpétrés par Mohammed Merah, qui ont fait sept morts, dont trois enfants de moins de dix ans.

"Le terrorisme, cette haine qui s'en prend à des civils désarmés, cette violence qui s'attaque à des hommes, à des femmes, à des enfants au hasard, est une ignominie. Ce terrorisme se place lui-même en dehors de l'humanité", a déclaré le chef de l'Etat, qui était présent à cet hommage, organisé dans les jardins des Invalides, à Paris.

Il s'est engagé, dans son discours, à donner des "moyens nouveaux" aux victimes et à aider la justice. Il a ainsi confirmé l'annonce faite cette semaine par le ministre de l'intérieur Manuel Valls, d'un prochain projet de loi contre le terrorisme, "tirant notamment les conclusions des drames de Toulouse et Montauban". "Il nous permettra de rendre plus efficace encore notre lutte contre toutes les formes de terrorisme, même les plus élaborées", a-t-il souligné.

La cérémonie, organisée chaque année à la date anniversaire de l'attentat qui a détruit un DC-10 d'UTA le 19 septembre 1989, réunissait victimes, familles, représentants d'associations et d'autorités religieuses de différentes confessions.


Avant le président, des proches de victimes se sont exprimés dans des récits souvent bouleversants. Parmi eux, Latifa Ibn Ziaten, mère d'Imad Ibn Ziaten, jeune militaire français d'origine marocaine tué à Toulouse le 11 mars 2012 par Mohammed Merah.

Elle a raconté son chagrin de mère musulmane de cinq enfants élevés en France "au nom de la République laïque".

"Perdre un fils, croyez-moi ce n'est pas facile, c'était un soldat et j'étais fière de lui. C'était quelqu'un d'honnête et un bon citoyen". Et de poursuivre : "Les gens dans les quartiers difficiles ont besoin d'aide".

Ecoutez son témoignage :

Source(s) audio : Le Monde

Présent également, Samuel Sandler, père de Jonathan Sandler et grand-père de Gabriel et Aryeh Sandler, tués par Mohammed Merah à l'école juive Ozar Hatorah, à Toulouse le 19 mars 2012. "Il y a six mois jour pour jour", a-t-il dit, "l'impensable s'est à nouveau produit en France : à Toulouse, des enfants ont été assassinés parce qu'ils étaient juifs". "Plus jamais ça, répétions-nous après la Seconde guerre mondiale", a-t-il rappelé.

Françoise Rudetski, de l'association SOS catastrophe et terrorisme, a dit voir dans la présence du président de la République "le signe d'un engagement pérenne de (sa) part".

"Toute victime est avant tout, et même simplement, un citoyen frappé dans ce qu'il a de plus fondamental : sa liberté", a-t-elle rappelé. "La solidarité nationale ne doit pas être un vain mot".

http://www.lemonde.fr/international/article/2012/09/20/moi-je-suis-musulmane-mohammed-merah-lui-n-a-aucune-religion_1763300_3210.html#ens_id=1712922&xtor=RSS-3208

4 commentaires:

Je a dit…

Les jeunes Français d'origine algérienne sont nombreux à ne pas se sentir chez eux en France. Mais ils ne sont pas non plus des Algériens.
Comme des Métis : ni Noir, ni Blanc.
Alors, en croyant se rattacher à quelque chose, à la religion musulmane en l'occurrence, ils se laissent manipuler par des volontés politiques extérieures.

Je a dit…

La mère qui a perdu son fils et qui dit "Moi je suis musulmane, Mohammed Merah lui n'a aucune religion" a raison. On n'est pas cohérent si on sort en boîte de nuit, en buvant de l'alcool, en fumant du cannabis, et en draguant des filles le week-end, et la semaine prétendre agir en fondamentaliste musulman en assassinant des enfants juifs et des militaires français de confession musulmane !

Je a dit…

C'est aux musulmans de France de s'exprimer. C'est à eux de se dissocier massivement et radicalement de cette gangrène extrémiste qui les salit.

Une minorité de barbares ne doit pas s'imposer face à une majorité qui souhaite s'intégrer ou continuer à vivre en tant que Français en France.

Sinon, ce sera la guerre civile ...

Je a dit…

Cet attentat s'inscrit dans une longue série qui continue encore aujourd'hui, en 2019, avec une synchronicité vis-à-vis des élections assez ... troublante.

Il faut alors s'interroger sur "A qui profite le crime ?". Le pouvoir en place y trouve un prétexte pour surveiller toujours plus la population et renforcer son contrôle de plus en plus autoritaire.

Au niveau électoral, cela fait croître le Front National (devenu Rassemblement National), un parti qui lutte (en façade) contre l'immigration ... mais qui est toujours présenté par les médias comme un épouvantail qu'il ne faut surtout pas choisir au second tour.

Du coup, ceux à qui cela profite encore plus, ce sont les gouvernants déjà en place qui représentent ainsi l'ultime "protection" contre "la barbarie islamiste" (les prétendus terroristes) ou "la xénophobie fasciste" (les prétendus opposants).

Personnellement, dans tout ce manège, je vois une vaste manipulation dans la logique de "gouverner par le chaos" et autre "guerre contre le terrorisme" qui sert de prétexte aux États-Unis d'Amérique pour étendre son empire à coup de "guerres humanitaires".

De là à ce que cet attentat (perpétré par Mohamed Merah) ait été commandité (ou laissé faire, en toute connaissance de cause) par Hollande et Valls eux-mêmes, les pleureuses du jour, il n'y a qu'un tout petit pas ...