mercredi 26 septembre 2012

Le grand retour des énarques

Quatre énarques au pouvoir: le président François Hollande, ses conseillers Aquilino Morelle et Emmanuel Macron, et le ministre Pierre Moscovici. Crédits photo : Gerard Roussel/Gerard Roussel / PANORAMIC

Jamais ils n'ont été aussi puissants que depuis l'élection de François Hollande. De la promotion Voltaire de l'ENA aux cabinets ministériels, en passant par les équipes dirigeantes des grands groupes privés et les jeunes énarques en formation à Strasbourg, enquête sur une caste élitiste, souvent conformiste et parfois coupée des réalités. Elle truste les postes au sommet de l'État et se voit confier le copilotage de la politique budgétaire.

Nicolas Sarkozy s'en méfiait. François Hollande leur fait une totale confiance. L'ancien président de la République, avocat de formation, avait peu d'amis énarques, leur préférant des PDG ou des artistes. Son successeur, ancien élève de l'Ecole nationale d'administration (ENA), est surtout à l'aise avec les anciens camarades de sa promotion Voltaire, de Michel Sapin à Jean-Pierre Jouyet. Nicolas Sarkozy était entouré de quelques énarques à l'Elysée, dont les secrétaires généraux successifs, le préfet Claude Guéant et l'inspecteur des Finances Xavier Musca, mais il écoutait surtout ses conseillers «politiques», dont les deux francs-tireurs Henri Guaino et Patrick Buisson. François Hollande, lui, a pris à ses côtés des «Voltaire», Pierre-René Lemas et Sylvie Hubac, comme secrétaire général de l'Elysée et directrice de cabinet. Son «conseiller politique» est l'énarque Aquilino Morelle. Les deux secrétaires généraux adjoints de la présidence, Emmanuel Macron et Nicolas Revel, sont aussi des énarques. Tout comme l'essentiel de l'équipe de Matignon. Et si le gouvernement de Jean-Marc Ayrault ne compte «que» quatre énarques en son sein - Pierre Moscovici, Laurent Fabius, Michel Sapin, Fleur Pellerin - soit deux de moins que le dernier gouvernement Fillon, les cabinets des ministres sont surpeuplés d'énarques. Bref, sous Sarkozy, ils géraient l'État en coulisse. Désormais, ils pilotent la France en direct, avec l'aval du Président qui est l'un des leurs. Les énarques font leur come-back politique! Au grand dam de ceux qui redoutent leur arrogance et leur vision administrative du pays…

Valéry Giscard d'Estaing, lui-même énarque, a très souvent fait appel à des diplômés de l'école. Crédits photo : ERIC GARAULT/Le Figaro Magazine/ERIC GARAULT/Le Figaro Magazine

D'après certains observateurs, il ne faudrait pas céder à l'affolement. Les énarques n'ont jamais vraiment quitté les hautes sphères de la vie publique, avec notamment les présidents Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac, les premiers ministres Alain Juppé, Lionel Jospin et Dominique de Villepin, les leaders de parti Martine Aubry ou Jean-François Copé. Selon une étude récente du politologue Luc Rouban, du Cevipof, l'entourage des conseillers élyséens de Nicolas Sarkozy comportait déjà 51,3 % d'énarques, contre 43,9 % sous Chirac, 25 % durant le premier septennat de François Mitterrand... et 54 % sous Giscard d'Estaing.

Autrement dit: leur retour en force, progressif, n'a pas commencé en mai dernier. «La rupture libérale de Nicolas Sarkozy ne s'est pas accompagnée d'un bouleversement des structures administratives ou d'une ouverture sociale particulière des états-majors élyséens ou primo-ministériels», constate Luc Rouban dans son étude. Cependant, sous Sarkozy les énarques ont conservé un profil bas: l'heure était aux allégements fiscaux, à la révision générale des politiques publiques (RGPP) et au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. La crise financière de 2008 et celle de l'euro leur ont juste redonné un peu de grain à moudre, les inspecteurs des Finances et technos de Bercy opérant discrètement dans l'urgence. «Ils ont mis des rustines sur le système, sans vraiment le réformer», déplore pour sa part Agnès Verdier-Molinié, directrice de la très libérale Fondation iFrap.

Avec l'élection de François Hollande, les énarques ont repris toutes les rênes. À peine le Président élu en mai dernier, les «grands corps» de hauts fonctionnaires se sont rués sur les quelque 400 postes à pourvoir dans les cabinets. Conseillers d'État, magistrats de la Cour des comptes, préfets, diplomates et inspecteurs des Finances, tous estampillés de l'ENA, ont rivalisé pour placer leurs pions, avec une nette victoire pour la Cour des comptes. À l'arrivée, une flopée d'énarques classés à gauche monopolisent les postes, sans contrepoids, ni CV plus éclectiques. Leur profil? Ayant peu travaillé dans le secteur privé, ils sont plutôt orthodoxes sur le rôle de l'État et apôtres de l'interventionnisme. «À Matignon, le directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault, Christophe Chantepy, croit mordicus aux vertus pédagogiques de l'impôt!», murmure, à moitié effrayé, un de ses proches. Quant aux énarques trentenaires, c'est leur inexpérience qui attise les craintes. La directrice de cabinet du ministre du Budget, Amélie Verdier, 34 ans, s'occupait précédemment de la sous-direction des synthèses des finances publiques à Bercy, un poste où l'on jongle avec les statistiques, sans prise avec les réalités quotidiennes. Et l'ex-banquier de chez Rothschild Emmanuel Macron, 34 ans, secrétaire général adjoint de l'Elysée, connaît davantage les montages financiers des géants du business que les difficultés des patrons de PME. «Je crains que, parachutés trop tôt à des postes clés du pouvoir, ils manquent un peu de doigté et de pragmatisme», confie un de leurs pairs.

Il est vrai que les énarques restent formatés pour s'occuper de l'État. «Il est tout à fait naturel que des hauts fonctionnaires dirigent l'administration. C'est comme si on s'étonnait de voir des journalistes faire les journaux!» plaide Bernard Spitz, ancien conseiller de Michel Rocard et l'un des animateurs des Gracques, groupe de hauts fonctionnaires de centre-gauche. La profusion de dirigeants politiques issus de ce moule est, d'ailleurs, en partie trompeuse. Car, sur les quelque 4300 énarques en activité, seuls 1 % d'entre eux exercent des mandats électifs nationaux (voir infographie). «L'immense majorité des énarques travaillent au sein de l'État ou des organismes publics, et ne sont pas connus», constate Christine Demesse, la présidente de l'Association des anciens élèves de l'ENA.

Les jeunes recrues qui sortent actuellement de l'ENA, décentralisée à Strasbourg depuis 1991, ont d'ailleurs plus de maturité qu'on ne le croit.

L'école contribue à cette lente évolution. Elle vante désormais les mérites de «l'approche interministérielle», de la «performance» et du «pilotage du changement». Dirigée par un préfet de gauche, Bernard Boucault, de 2007 jusqu'à sa nomination comme préfet de police de Paris en mai dernier, l'ENA a réorganisé son cursus autour de trois thèmes - l'Europe, les territoires, le management public - qui donnent lieu à des enseignements en alternance avec des stages. «L'ENA a pris un bon virage, notamment sur les questions européennes», estime l'ancien élève Joachim Bitterlich, ex-diplomate allemand, membre du conseil d'administration de l'école.

Les présidents des jurys d'entrée à l'ENA dénoncent le conformisme

Les stages en entreprise, supprimés par une précédente direction, ont été réintroduits. Des exercices collectifs de simulation - comme la fermeture d'un grand site industriel ou une négociation de directive  européenne - parsèment le cursus. «Nous privilégions les mises en situation pratiques, explique Françoise Camet, directrice de la formation à l'ENA. Les élèves acquièrent notamment une bonne capacité  d'analyse et ils savent délivrer des messages, même s'ils ont encore des progrès à faire pour écouter les autres.»

Cependant, la scolarité ayant été réduite de 27 à 24 mois, un certain nombre de matières ont été sacrifiées. Surtout, le passage à l'ENA reste marqué par l'académisme du concours d'entrée et l'antédiluvien classement de sortie, qui l'apparente davantage au bachotage des classes préparatoires qu'à une vraie école de cadres supérieurs. «L'école formate, sélectionne, donne un statut, mais ne forme guère», regrette Pierre-Henri d'Argenson, de la promotion 2007, auteur de Réformer l'ENA, réformer l'élite (L'Harmattan, 2008). Des retards d'adaptation dommageables aux yeux de Claude Revel, élève de la promotion Voltaire, qui enseigne dans des écoles de commerce: «L'ENA garde une approche trop institutionnelle et diplomatique des choses, elle ne prépare pas autant qu'il le faudrait aux réalités économiques», dit-elle.

Le profilage des élèves demeure. Présidente du jury du concours d'entrée en 2010, Michèle Pappalardo a dénoncé dans un rapport la terne orthodoxie des candidats. Pas d'arrogance, mais plutôt un manque d'audace. Sans compter les tenues vestimentaires, toutes similaires, costume-cravate anthracite pour les garçons et tailleur noir pour les filles. «Cela donne le sentiment que les candidats ont une image de l'Ecole et de la fonction publique très conformiste, à l'image de cet uniforme qu'ils se sont efforcés d'endosser pour plaire au jury.» Pour enfoncer le clou, le président du jury 2011, Yves Gaudemet, a dressé un bilan similaire dans le rapport suivant, fustigeant lui aussi «une certaine uniformité du comportement, voire de la pensée» des futurs énarques. Selon lui, les candidats ont tendance à «choisir le confort apparent des formules convenues, reprises jusque dans le vocabulaire des modes administratives ou médiatiques» et peinent à «porter un jugement motivé sur les réformes en cours, à apporter la contradiction». Un constat inquiétant! «Ce conformisme est lié au concours d'entrée, trop uniformisé, et aux origines sociales trop élitistes des élèves, nous confie Yves Gaudemet. À  dire vrai, la machine s'est grippée, le système ne fonctionne pas correctement.» Le chasseur de têtes Philippe de Fursac, qui en voit défiler beaucoup dans son bureau, partage ce sentiment: «L'ENA doit être repensée pour éviter la consanguinité des élites et la cooptation.» C'est d'ailleurs cette raison qui avait conduit l'ancien directeur de Sciences-Po, Richard Descoings, décédé en avril, à imaginer de pouvoir un jour court-circuiter l'ENA. La direction de l'école à Strasbourg a bien proposé, en juin 2011, une refonte totale de son concours d'entrée, avec l'accent mis sur la réactivité et la personnalité plus que sur les connaissances. Mais le dossier est resté bloqué dans les ministères...

Plus grave, les tentatives de suppression de l'antique classement de sortie, qui permet aux 15 premiers de chaque promotion de choisir les grands corps les plus prestigieux - Inspection des finances, Conseil d'État, Cour des comptes - ont lamentablement avorté. C'est pourtant une vieille revendication, François Hollande l'ayant défendue lors de son passage à l'ENA à la fin des années 70! Nicolas Sarkozy a lancé l'idée début 2008, estimant «choquant» que «le résultat d'un concours passé à 25 ans oriente toute une vie professionnelle». Une aberration que reconnaît Joachim Bitterlich: «Avant d'entrer dans les grands corps, il faudrait tout de même faire ses preuves»... La suppression du classement, officialisée dans la foulée par les ministres Eric Woerth et André Santini, a été soutenue par la direction de l'ENA, par son conseil d'administration et par Jean-Pierre Jouyet, qui a piloté une commission ad hoc chargée de veiller à l'équité de la solution de rechange. Mais ils ont subi de véritables tirs de barrage. Initialement favorables à cette évolution, les élèves ont dénoncé le système «hybride» imaginé pour le remplacer. L'association des anciens élèves s'est mobilisée. «Le classement reste le moins mauvais des systèmes et il empêche le copinage», martèle Arnaud Teyssier, qui a présidé l'association pendant douze ans.

À Matignon, le directeur de cabinet de François Fillon, le conseiller d'État Jean-Paul Faugère, a tout fait, de son côté, pour préserver le sacro-saint classement. Parallèlement, un premier texte a été refusé par la commission des lois, puis un décret retoqué par le Conseil d'État, enfin une proposition de loi censurée par le Conseil constitutionnel en mai 2011! Les sénateurs de gauche ont promis, fin 2011, de torpiller le nouveau texte que voulait présenter François Sauvadet, l'ex-ministre de la Fonction publique. «J'ai dû renoncer, se souvient ce dernier. Si j'avais eu plus de temps, je serais passé en force. Je ne pensais pas déchaîner des réactions aussi violentes sur le sujet.» À l'arrivée, un décret du 4 mai 2012 a rétabli la primauté du classement, moyennant quelques aménagements. «Les élèves sont broyés pendant deux ans par ce système. On a complètement régressé», se lamente-t-on à Strasbourg.

Cette bataille perdue du classement est révélatrice du conservatisme ambiant. «La garantie du placement à la sortie de l'ENA relève de l'archaïsme pur», estime Agnès Verdier-Molinié. «Derrière cette histoire, ce sont les grands corps qui défendent leur pré carré et ne veulent absolument pas que cela bouge», renchérit Claude Boulle, un vétéran de la promotion Voltaire. L'Inspection des finances, le Conseil d'État et la Cour des comptes veillent en effet jalousement à préserver leurs jeunes recrues, leurs positions et leurs privilèges. Les «meilleurs» énarques, sortis «dans la botte», choisissent ces grands corps parce que les carrières y sont assurées, les jobs plus confortables, et que c'est là que se constituent les viviers des cabinets ministériels, antichambres de la vie politique ou du pantouflage dans le privé. Une fois adoubés dans ces lieux bénis, les mieux classés n'ont aucun intérêt à changer les règles. À quelques exceptions près, ils les défendent mordicus! L'esprit de corps nourrit l'esprit de caste. «L'énarchie vit dans un système endogamique qui se protège, totalement coupé du monde», juge Eric Verheaghe, un énarque qui a écrit un pamphlet alarmiste sur les élites.

Les énarques ne sont pas réputés pour leur sens du management

Or, l'environnement bouge. La mondialisation impose ses lois. Les entreprises sont sous pression. Les réseaux bousculent les structures pyramidales. L'État doit diminuer son train de vie et repenser ses missions.

Les énarques, eux, continuent de s'accrocher à leurs rentes et à leurs certitudes. «Notre État fonctionne toujours selon une organisation et des méthodes inadaptées parce que provenant d'une culture trop exclusivement publique, que l'ENA n'a jamais remise en cause. La modernisation reste à faire», avance Bernard Spitz. «La haute fonction publique reste trop cloisonnée, et les carrières ne sont pas bien gérées», confirme de son côté Christine Demesse.

Difficile, par exemple, pour un magistrat méritant d'intégrer le Conseil d'État, ou pour un expert des finances reconnu d'entrer à la Cour des comptes. Résultat, certains énarques s'ennuient dans des voies de garage. Et 19 % d'entre eux pantouflent dans les entreprises, notamment dans la banque et l'assurance, avec de meilleurs salaires. On en dénombre ainsi une trentaine chez BNP Paribas, une vingtaine à la Société générale, quatorze au Crédit agricole, une douzaine chez Axa, une dizaine chez BPCE... La plupart des pantoufleurs conservent, durant leur «détachement», des billets de retour vers leur corps d'origine.

Selon une étude sociologique menée sur le parcours des administrateurs civils du ministère de l'Economie, 40 % d'entre eux ont passé environ cinq ans dans le privé, la plupart revenant ensuite dans le giron de l'État. «Ils restent attachés à leur statut de fonctionnaire. Peu d'administrateurs civils démissionnent», constate le chercheur Robert Gary-Bobo, un des coauteurs de cette étude parue en 2011 dans la Revue française d'économie.Ces allées et venues pourraient être de saines expériences. Ils traduisent pourtant un autre phénomène: habitués à gérer l'État sur un mode hiérarchique, les énarques peinent à se reconvertir. «Sur le «marché» des dirigeants, leur cote se dévalue. Ils sont de plus en plus concurrencés par des diplômés des grandes écoles de commerce, des universités ou des campus anglo-saxons.» «Dans les entreprises, on m'a souvent conseillé de cacher que j'étais énarque parce que ce n'était pas bien vu», raconte Claire Mialaret, passée chez France Télécom, Havas, Omnicom et Sonepar. «Les entreprises et les collectivités cherchent des stratèges qui ont l'intelligence des situations et de la perception des hommes. Or, les énarques ne sont pas réputés pour leur sens du management», tranche le chasseur de têtes Philippe de Fursac. Son collègue Jean-Philippe Saint-Geours ne mâche pas ses mots: «Mes clients ne veulent plus recruter d'énarques, car ils les trouvent inadaptés, piètres managers, avec un manque de culture d'équipe, du risque et du résultat.» Cruel, mais aussi alarmant sur les compétences de ceux qui nous gouvernent...

Les dates clés
1945 Création de l'ENA par le gouvernement du général de Gaulle.
2006 Réforme de la scolarité en trois «modules»: Europe et international, territoires, gestion et management publics.
2009 Création d'une classe préparatoire interne (15 places) destinée aux jeunes boursiers issus de milieux modestes et raccourcissement de la formation de 27 à 24 mois.

Une machine à fabriquer des présidents et des ministres

Jacques Chirac est issu de la promotion Vauban (1959). Crédits photo : François BOUCHON/Le Figaro/François BOUCHON/Le Figaro
Valéry Giscard d'Estaing, promotion Europe (1951), ancien président de la République.

Jacques Chirac, promotion Vauban (1959), ancien président de la République.

François Hollande, promotion Voltaire (1980), président de la République.

Laurent Fabius, promotion Rabelais (1973), actuel ministre des Affaires étrangères, ancien Premier ministre.

Michel Rocard, promotion 18 Juin (1958), ancien Premier ministre. Alain Juppé, promotion Charles de Gaulle (1972), maire de Bordeaux, ancien Premier ministre.

Lionel Jospin, promotion Stendhal (1965), ancien Premier ministre

Dominique de Villepin, promotion Voltaire (1980), ancien Premier ministre.

Ségolène Royal, promotion Voltaire (1980), ancienne ministre, candidate à l'élection présidentielle en 2007.

Pierre Moscovici, promotion Louise Michel (1984), actuel ministre de l'Economie et des Finances.

Michel Sapin, promotion Voltaire (1980), actuel ministre du Travail.

Martine Aubry, promotion Léon Blum (1975), ancienne ministre, première secrétaire du PS.

Jean-François Copé, promotion Liberté-Egalité-Fraternité (1989), ancien ministre, député, secrétaire général de l'UMP.

Bruno Le Maire, promotion Valmy (1988), ancien ministre.

Valérie Pécresse, promotion Condorcet (1992), ancienne ministre.

Par Vincent Nouzille

3 commentaires:

Je a dit…

Extrait : "[...]l'ex-banquier de chez Rothschild Emmanuel Macron, 34 ans, secrétaire général adjoint de l’Élysée, connaît davantage les montages financiers des géants du business que les difficultés des patrons de PME. «Je crains que, parachutés trop tôt à des postes clés du pouvoir, ils manquent un peu de doigté et de pragmatisme», confie un de leurs pairs."

L'auteur de l'article de 2012 ne croyait sans doute pas si bien dire !
En fait de "doigté", le jeune énarque, parachuté ministre puis président de la République en 2017, aura marqué son début de quinquennat par une répression violente du soulèvement des "gilets jaunes" : yeux crevés par des tirs de LBD et pieds et mains arrachés par des grenades.

La dernière fois qu'un aussi jeune chef d’État est arrivé au pouvoir (par un coup d’État militaire et non par un coup d’État médiatique), c'était Napoléon Bonaparte dont le règne a lui aussi été marqué par le sang.

Je a dit…

Pierre Moscovici et Emmanuel Macron, que l'on voit sur la photo en début d'article, ont été respectivement nommés Commissaire Européen et Ministre de l’Économie et des Finances par François Hollande.

En 2019, le premier siège toujours à la Commission Européenne (le gouvernement de l'Union Européenne) tandis que le second a été élu Président de la République Française d'où il applique à la lettre les "grandes orientations de politique économique".

C'est une technocratie à la solde des banques et des multinationales.

Je a dit…

L'article cite pas moins de quatre anciens élèves de la promotion Voltaire :
o François Hollande, promotion Voltaire (1980), président de la République.
o Ségolène Royal, promotion Voltaire (1980), ancienne ministre, candidate à l'élection présidentielle en 2007.
o Dominique de Villepin, promotion Voltaire (1980), ancien Premier ministre.
o Michel Sapin, promotion Voltaire (1980), actuel ministre du Travail.

Une mini-série télévisée intitulée "L'école du pouvoir" raconte (sans les nommer) les tribulations d'au moins trois d'entre eux.

Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27%C3%89cole_du_pouvoir