En tant qu'enseignant et père de famille, je ne suis pas pour qu'on fasse de nouvelles expériences avec l'éducation des enfants. Je vois trop souffrir ceux qui traversent le divorce de leurs parents ou ceux qui vivent sans repères solides dans des familles monoparentales, souvent en milieu défavorisé où l'allocation familiale est devenue une des sources de revenus les plus attractives.
La structure familiale traditionnelle, un père et une mère aimants, me semble la plus appropriée au bien-être d'un enfant.
Mais les avis divergent, les débats sont parfois houleux et, au fil des lectures, mon opinion fluctue.
Voici deux articles qui me tiraillent :
Les couples homos vont nous apprendre deux trois trucs
• Mariage et adoption homosexuels, c'est parti ! Avant de nous précipiter tous à Saint-Nicolas-du-Chardonnet, Time To Sign Off vous propose quelques éléments de perspectiveutiles.
• Les couples homos résistent mieux au temps. C'est du moins ce que semblent prouver les statistiques d'union civile offrant un peu de recul. Ainsi, aux États-Unis, seul 1% des couples homos (mariés ou « enregistrés civilement ») se séparent tous les ans vs 2% chez les couples hétéros. Ce rapport est cohérent avec les statistiques observées en Angleterre où 5,5% des mariés (hétéros) ont divorcé au bout de 4 ans vs 2,5% dans le cas de « civil partners » (couples homosexuels majoritairement).
• Les enfants y sont mieux traités. En tous les cas, ils semblent, dans certaines circonstances, y être moins mal traités: l'étude américaine la plus complète sur le sujet ne relève aucun cas de mauvais traitement d'enfants chez les couples lesbiens, alors que dans la population générale 26% des enfants américains déclarent avoir été battus et 8,3% avoir été soumis à des abus sexuels.
• Plus solides, meilleurs parents, les homos seraient aussi plus aidants. Selon une étude de la Caisse nationale d’allocations familiales : les couples homosexuels (avec enfants) se partagent les tâches domestiques et éducatives de façon plus égalitaire que leurs homologues hétéros.
Selon une étude de l'université de l'Indiana effectuée sur 24.700 gays, 82% d'entre eux rapportaient avoir eu un orgasme lors de leur dernier rapport sexuel. Qui dit mieux ?
L'archevêque de Lyon a déclaré que le mariage des personnes de même sexe ouvrirait la voie à la polygamie et à l'inceste.
Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, a mis en garde vendredi contre le mariage homosexuel qui ouvrirait selon lui la voie à la polygamie et à l'inceste, suscitant émotion et incompréhension à gauche. "C'est une rupture de société", a estimé le cardinal à propos du projet de loi devant être présenté le 24 octobre en conseil des ministres, dans une interview diffusée vendredi soir par la radio RCF et la chaîne TLM, et réalisée après une rencontre avec le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.
"Après, ça a des quantités de conséquences qui sont innombrables. Après, ils vont vouloir faire des couples à trois ou à quatre. Après, un jour peut-être, l'interdiction de l'inceste tombera", a-t-il ajouté. "Un mariage, c'est un mot qui veut dire rempart, pour permettre au lieu le plus fragile de la société, c'est-à-dire une femme qui donne la vie à un enfant, que toutes les conditions soient établies pour que ça se passe dans les meilleures possibilités", s'est expliqué celui qui s'était distingué cet été en déclarant au Figaro que le Parlement n'était "pas Dieu le Père".
Barbarin réclame un grand débat
Manuel Valls, interrogé sur les propos du Primat des Gaules, a estimé qu'il était de "son droit", "peut-être de son devoir", de donner son opinion, jugeant "normale" la confrontation d'idées sur ce sujet. Il a cependant rappelé la détermination du gouvernement à présenter cette loi. "L'opinion est mûre et favorable à cela, nous parlons là de mariage civil, il s'agit là d'une évolution majeure pour la société, c'est un engagement du président de la République. Personne ne doit se sentir atteint dans sa conviction", a-t-il dit.
"Pour nous, la première page de la Bible (qui dit que le mariage unit un homme à une femme) a un peu plus de force et de vérité qui traversera les cultures et les siècles que les décisions circonstancielles ou passagères d'un Parlement", a insisté le cardinal Barbarin. "C'est un choix du gouvernement avec lequel nous ne sommes pas d'accord", a-t-il encore dit, assurant en avoir parlé avec Manuel Valls et appelant les autorités à organiser un vaste débat sur le sujet, sur le modèle des consultations sur les lois de bioéthique.
"Égarement" ou "propos caricaturés"
La porte-parole du gouvernement et ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem, a expliqué avoir appelé Mgr Barbarin. "Il semble" que ses propos "aient été pour une large part caricaturés", a-t-elle dit, jugeant ces derniers "vraiment surprenants" de la part d'un "homme de dialogue". "Vouloir ouvrir le mariage aujourd'hui, c'est une question d'égalité des droits, ça n'est pas une volonté de déstructurer la famille", a affirmé Mme Vallaud-Belkacem.
Le Parti radical de gauche (PRG) a qualifié d'"égarements" les propos de l'homme d'Église et jugé que l'Église devait "admettre définitivement que la laïcisation du droit est une évolution irréversible de notre société". Pour Nicolas Gougain, porte-parole de l'association Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans), l'un des trois plus grands collectifs regroupant les homosexuels en France, cette déclaration est "choquante mais on est habitué". "Mgr Barbarin s'obstine à ignorer que nous sommes dans un État laïque et pratique toute une série d'amalgames nauséabonds", a dit M. Gougain, qui considère qu'"il n'est pas de bon ton que les autorités religieuses s'immiscent dans un débat politique".
http://www.lepoint.fr/societe/le-cardinal-barbarin-choque-avec-ses-propos-sur-le-mariage-gay-15-09-2012-1506521_23.php
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3 commentaires:
Personnellement, l'union de deux adultes consentants, quelles que soient leurs préférences ne me dérange absolument pas. Chacun doit être libre.
Ce que j'appréhende, c'est : qu'est-ce que cela va donner ensuite, en termes de famille. Est-ce que les enfants ne vont pas être victimes ?
Le premier article cité me soulage, le second me renvoie dans mes craintes.
Chez les Grecs de l'Antiquité que j'admire tant, l'hétérosexualité n'était pas exhaustive. Mais jamais le mariage n'avait été envisagé autrement qu'entre un homme et une femme pour avoir des enfants.
Il est vrai que si cette clé de voute de notre société saute, on peut imaginer que la notion même de couple ne soit plus incontestable.
L'adoption par une personne seule est déjà possible selon la loi française.
Le mariage de deux personnes du même sexe le sera bientôt (pourquoi pas ?).
Et (c'est ce que j'appréhende), l'adoption et/ou la conception médicalement assistée d'enfants par ce couple homosexuel sera la suite logique.
Au delà, puisque le couple hétérosexuel ne sera plus la référence, pourquoi le couple tout court serait encore une référence ? Des mariages communautaires (un homme et plusieurs femmes, une femme et plusieurs hommes, plusieurs hommes et plusieurs femmes) pourraient ainsi obtenir gain de cause dans leur validation juridique.
Ce serait une nouvelle société. Pire ou meilleure, je ne sais pas. Mais plus notre société.
Personnellement, je crois que l'idéal pour l'éducation d'un enfant, c'est un père ET une mère (aimants bien entendu). Mais puisque la loi française autorise déjà l'adoption par une seule personne, elle reconnaît qu'un père OU une mère est suffisant. Compte tenu de cela, DEUX pères ou DEUX mères, ce serait même mieux qu'Un seul ou UNE seule.
Donc, pour être cohérent : 1) soit on abroge la loi permettant l'adoption par une seule personne (et on revient au traditionnel couple hétérosexuel) ; 2) soit on valide à la fois le mariage homosexuel et l'adoption et tous les droits de procréation médicalement assistée pour les couples homosexuels.
La suite du débat, ce sera pour les mariages à plus de deux personnes...
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