mercredi 19 septembre 2012

Ecole primaire : les projets du ministre Vincent Peillon

Le ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, a estimé ce dimanche sur BFMTV que l'année scolaire, qu'il juge trop courte, devrait être allongée. «Il faut que nous remontions vers 180 jours» pour l'école primaire, a-t-il déclaré, alors que les écoliers français ont actuellement 144 jours de classe par an.

Le chantier de la réforme des rythmes scolaires est au coeur de la concertation pour la refondation de l'école lancée par M.

Peillon, en vue d'une loi à l'automne, suivant l'idée que les élèves ont des journées trop longues et une année scolaire trop courte, peu propice aux apprentissages.

Interrogé sur le possible rallongement de la semaine à quatre jours et demi, il a indiqué: «A priori, il serait bon qu'à la rentrée 2013 on ait réglé ce problème».

Un expert français de la violence scolaire sollicité

Le ministre de l'Éducation nationale a également annoncé qu'il allait créer «dans les semaines qui viennent» un observatoire de la violence scolaire à l'intérieur de l'Éducation nationale, à même d'apporter des réponses préventives.

Un observatoire de ce type existe actuellement en France mais ne dépend pas du ministère, a-t-il rappelé. Cette annonce intervient alors que quatre agressions de membres du personnel de l'Éducation nationale ont eu lieu cette semaine. Il s'agit de «mieux connaître les réalités» mais aussi de «mettre en place un dispositif de prévention», a-t-il précisé.

«Nous avons en France la chance d'avoir un savant, le professeur Eric Debarbieux, qui est réputé dans le monde entier», a-t-il fait valoir. M. Debarbieux est président de l'Observatoire international de la violence à l'école et professeur à l'Université Paris-Est Créteil. «Je l'ai joint cette semaine en lui disant: «nous devons amener des réponses structurelles (...) au coeur de l'Éducation nationale». Je suis heureux qu'il ait accepté cela», a indiqué le ministre, sans plus de précisions.

Une évaluation "plus encourageante"

Autre chantier abordé par Vincent Peillon, celui de la notation des élèves. Il a dit vouloir mettre en place «une politique de l'évaluation qui soit plus positive» et «encourageante». «Dans notre pays, on a tendance à pratiquer une notation un peu brutale, qui ne donne pas beaucoup confiance à l'enfant», a-t-il déploré.

«Il faut noter plus intelligemment. Il faut essayer d'avoir une politique de l'évaluation qui soit plus positive, qui soit encourageante», a-t-il déclaré. Un 8 sur 20 peut être ressenti par un enfant «comme une sanction», a-t-il fait valoir.

LeParisien.fr

http://www.leparisien.fr/societe/education-un-observatoire-de-la-violence-scolaire-sera-cree-16-09-2012-2167214.php=

2 commentaires:

Je a dit…

Retour à la case départ (4 jours et demi) pour défaire ce que Sarkozy a fait, ça sent la petite vengeance, mais la réduction des vacances ou l'ajout d'une année scolaire seraient peut-être plus efficaces. A voir. Je n'ai pas ma calculette et mon calendrier à la main.

L'observatoire de la violence ... comment dire ? Risible ? Démagogique ? Socialiste ? "Couille-molle" ? Ou tout à la fois ... Il faut simplement rétablir la punition ! La sanction y compris sur les familles qui sont censées être responsables !

Noter plus intelligemment ? Mais monsieur Vincent Peillon, ce n'est pas le thermomètre qui provoque la fièvre !!!

Anonyme a dit…

Ce n'est même pas de la vengeance, c'est de l'idéologie dogmatique : Sarkozy a fait quelque chose, alors on va faire l'inverse, quel que soit le domaine. Un article d'hier soir très intéressant pointait les conséquences économiques de ce qu'on appelle généralement "l'insécurité juridique", à savoir la tentation très française de faire profondément fluctuer le droit en fonction des idéologies dominantes et de la pression des événements (en l'occurrence, ici, les règles fiscales, dont la mouvance a des effets majeurs sur l'économie en anesthésiant les investissements…)