dimanche 6 mai 2012

Capitalisme libertaire

Le capitalisme libertaire signifie d'allier la production, réalisée avec des moyens privés, avec la répartition libertaire des richesses.

Cette expression est notamment utilisée par le philosophe Michel Onfray qui considère qu'il n'y a jamais eu d'autre système économique que capitaliste (en tant que mode de production). Il critique par contre le libéralisme comme l'expression de la loi du plus fort, où la répartition va toujours vers les plus riches. Il propose donc une critique de la répartition du libéralisme tout en acceptant le principe de la production capitaliste.

D'après Michel Onfray, la propriété est une notion qui a déjà été défendue par des anarchistes, notamment Proudhon. L'expression « la propriété privée, c'est le vol » est parfois mal comprise. Toujours d'après lui, elle critique la propriété capitaliste dans le mode de production bourgeois et la spoliation des ouvriers qui ne sont pas payés de leur travail.

Onfray invite à réfléchir à un postanarchisme, qu'il définit comme un anarchisme tragique et pessimiste utile à l'anarchie, au sens où l'abolition de la propriété ne lui semble pas atteignable. Il se démarque donc de l'orthodoxie de l'anarchisme qui considère que la propriété et l’État sont nécessairement mauvais. D'après Onfray, l’État est un outil qui est ni bon ni mauvais en soi, et la propriété n'est pas nécessairement exclusive, par exemple avec les coopératives.

3 commentaires:

Je a dit…

D'où l'importance de bien définir les termes !

Michel Onfray utilise ici "capitalisme" au sens de "propriété privée des moyens de production", par opposition à "propriété étatique des moyens de production". Capitalisme contre communisme (façon soviétique). Habituellement, c'est plutôt l'opposition "capital" contre "travail salarié" que l'on retient; la relation entre le propriétaire non-travailleur (actionnaire) et le travailleur non-propriétaire étant le salariat.

Nécessité aussi de définir ce que l'on entend par "propriété". Pierre-Joseph Proudhon oppose "propriété" (exclusive et définitive, sauf si vente) à "possession" (usage provisoire, d'une terre agricole par exemple, c'est-à-dire qu'on n'est propriétaire que du fruit de son travail, pas du sol). Bernard Friot utilise une autre terminologie peut-être plus explicite : "propriété privée lucrative" contre "propriété privée d'usage".

Enfin, Michel Onfray et Etienne Chouard (tous deux de sensibilité anarchiste mais pas orthodoxe) se rejoignent sur la notion d'Etat. Pour eux, l'Etat n'est pas mauvais en soi. Tout dépend de la façon dont il est organisé, de qui en a défini les règles (un monarque ? des oligarques ? des citoyens tirés au sort ?). Il peut même être bénéfique pour protéger les faibles/pauvres contre les forts/riches.

Je a dit…

La coopérative est une entité économique fondée sur le principe de la coopération. Elle a pour objectif de servir au mieux les intérêts économiques de ses participants (sociétaires ou adhérents). Elle se distingue en cela de l'association à but non lucratif dont l'objectif est moins lié aux activités économiques et de la société commerciale qui établit une distinction entre ses associés et ses clients ou usagers.

La distinction entre «coopérative» et «mutuelle» est plus une différence d'appellation et de structure juridique qu'une différence sur le type d'activité. En effet, comme dans les associations, les membres sont à la fois actionnaires et clients.

Elles s'identifient par sept principes de coopération. Ainsi, pour les prises de décision, elle repose sur le principe démocratique «une personne = une voix». Les salariés et les membres-usagers sont ainsi tous égaux en droit.

«Une coopérative est une association autonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations et besoins économiques, sociaux et culturels communs au moyen d'une entreprise dont la propriété est collective et où le pouvoir est exercé démocratiquement.»

— Alliance coopérative internationale

Je a dit…

Une société mutuelle (ou mutuelle) est , en droit français, une personne morale de droit privé à but non lucratif, immatriculée au Registre national des mutuelles et soumise aux dispositions du Code de la mutualité.

L'adjectif mutuel sert à désigner, plus exactement, le caractère réciproque d'un droit ou d'une obligation.

La société mutuelle a en commun avec la Société coopérative et avec l'Association que ses clients (et quelquefois ses employés) sont en même temps ses associés. Par conséquent, elle se distingue principalement d'un service public, d'une société commerciale et d'un organisme caritatif ou humanitaire en ce qu'elle n'apporte de service, d'assistance ou de secours qu'à ses propres membres et cela dans la limite de leur participation.

Un certain nombre de sociétés d'assurances commerciales utilisent abusivement le terme mutuelle pour désigner les contrats d'assurance complémentaires santé qu'elles commercialisent.