mercredi 1 novembre 2017

Albert Dupontel sur la télévision, l'éducation et la religion

Albert Dupontel qui désigne, en 5 minutes à peine, toute la responsabilité de la télévision, de l'éducation "industrielle" et de la religion dans la confusion mentale des populations.

 

Source : https://youtu.be/c_8sXsmLssg

Le truc le plus dangereux de notre quotidien, ce sont les actualités [journal télévisé] :
- soit ce sont des catastrophes auxquelles vous ne pouvez rien [qui développent un sentiment d'impuissance et sentiment de culpabilité parce que, contrairement aux victimes, on est en bonne santé, on a à manger, etc.]
- soit c'est un futur dévastateur [qui développe la peur du changement et donc le conservatisme].

Le drame humain vient de l'éducation.
On met les gens en compétition les uns avec les autres [au lieu de stimuler la coopération].
Il y a des structures mentales qui sont plus scolaires que d'autres [intelligence logico-mathématique et intelligence langagière, selon la classification d'Howard Gardner].
L'Histoire de France : on nous apprend à l'apprendre [mémorisation] mais pas à la juger. Exemple : "François Ier, Marignan, 1515" ... oui mais pourquoi ? Qu'est-ce qui a poussé ce roi à faire tuer des milliers de personnes lors de cette bataille ? Quels pillages de ressources ?
On formate les élèves dans un système [industriel, mécanique] pour les rendre productifs [sans prendre en compte leurs centres d'intérêt].
Soit on les transforme en "vaches à lait" (consommateurs), soit on les transforme en "prédateurs" (industriels).

Tout est fait pour que l'individu ne se rencontre pas dans une vie. S'il se rencontre, c'est terrible :
- il développe un sens critique
- il développe un jugement
- et alors là, il est ingouvernable.
Que ce soient les commerçants, que ce soient les politiques, que ce soient les religions, ils  n'ont aucun intérêt à ce que les individus se trouvent.

Dès l'âge de deux ans, un enfant est devenu un consommateur.
Si en plus on peut leur coller une religion dessus, c'est parfait.
Pourquoi est-ce qu'on est chrétien ? [Albert Dupontel prend son propre exemple]. Attendons qu'on ait vingt ans et qu'on ait développé notre sens critique.
Un mec qui est religieux, c'est un catastrophe. Il n'est plus lui. [il est ce que le dogme lui impose, c'est-à-dire les règles hétéronomes, selon l'expression de Cornelius Castoriadis].

Comment voyez-vous l'avenir ?
Pas forcément négatif. il y a du bonheur à prendre.
Mais il faut beaucoup se méfier des autres, de l'environnement, de ceux qui dominent, de ceux qui parlent ["ce que je suis en train de faire" ajoute-t-il ironiquement]
Une vie est courte et je mourrai sûrement avant que les vraies catastrophes n'arrivent [la transition devrait néanmoins commencer autour de 2030 avec la pénurie des hydrocarbures, d'après deux études du MIT, l'une réalisée en 1970 et l'autre confirmant la première en 2000].

L'éducation, c'est se méfier des règles. La vraie éducation, affective, c'est apprendre aux gens à se trouver aux-mêmes, à ne pas écouter forcément l'école même si il faut un peu de réussite scolaire pour trouver une place dans la société.

Conseil de lecture : "L'éloge de la fuite" d'Henri Laborit est un manifeste sur le comportement humain.

Les informations sont une mise en scène du drame permanent :
- pas de travail [ce qui est bien pratique aux employeurs pour refuser toutes velléités d'augmentation de salaire des employés]
- la maladie [les industries pharmaceutiques se frottent les mains]
- la planète se détruit [nouveaux marchés des énergies renouvelables, du bio, etc.]
- la guerre en Syrie [peur du terrorisme, acceptation des mesures sécuritaires, des lois anti-terroristes, de l'espionnage de masse des populations comme révélé par Edward Snowden]
 C'est très anxiogène et cela développe le sentiment d'impuissance.
On devrait interdire les informations [le journal télévisé] aux enfants [... mais aussi aux adultes !]. 

4 commentaires:

Je a dit…

Éloge de la fuite d'Henri Laborit

Résumé :

" Se révolter, c'est courir à sa perte, car la révolte, si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l'intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la soumission du révolté... Il ne reste plus que la fuite. " Henri Laborit pose, à la lumière des découvertes biologiques, la question de notre libre arbitre, de notre personnalité même. La politique, la société, tout prend dès lors une autre dimension.

Je a dit…

Epikouros/Epicure recommandait aussi de "vivre caché"; dans son Jardin, en l'occurrence, loin des turpitudes de la vie politique de la Cité athénienne.

Je a dit…

Mais je continue de croire qu'il existe une solution non-violente pour atteindre le bien commun (en contraste avec le bien d'un seul -sous la monarchie- ou le bien de quelques-uns -dans les différentes oligarchies mal-nommées libérales ou soviétiques-).

La solution, c'est l'éducation.

Je a dit…

Gnothi seauton (en grec ancien Γνῶθι σεαυτόν / Gnỗthi seautόn, API : [ˈgnɔːˌ.tʰi se.au.ˈton], traduit par Nosce te ipsum en latin) est une expression en grec ancien, signifiant : « Connais-toi toi-même.»

C’est, selon le Charmide de Platon, le plus ancien des trois préceptes qui furent gravés à l'entrée du temple de Delphes. La Description de Delphes par Pausanias le Périégète en confirme l'existence.