Lorsque le Ministre de l'Intérieur Manuel Valls, en collusion avec le CRIF (conseil représentatif des institutions juives de France), soutenu par le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault et le Président de la République François Hollande, interdit les spectacles de Dieudonné, il est dans l'illégalité. On ne condamne pas quelqu'un a priori pour trouble à l'ordre public.
D'ailleurs, un tribunal administratif lui rappelle le droit et le déboute. Mais alors, il somme le Conseil d'état (autorité supérieure du tribunal administratif) de confirmer sa décision. C'est le pouvoir exécutif qui empiète sur le pouvoir judiciaire, alors que la séparation des pouvoirs (exécutif, judiciaire et législatif) devrait être un des fondements de notre démocratie.
Pire encore, il ordonne ensuite à la police nationale, dans le cadre d'une simple enquête préliminaire, d'effectuer une perquisition chez Dieudonné (ce qui est illégal) et les policiers en mission dérobent (car oui, c'est du vol !) près de 600 000 € en liquide. Cet argent est celui des Productions de la Plume, la société qui finance les spectacles de Dieudonné et donc paie ses employés, les salles de spectacles, etc. Il faut rappeler que Dieudonné est interdit bancaire (si ça ce n'est pas de l'acharnement) et que sortir des frontières françaises avec une somme aussi importante serait considéré comme de l'évasion fiscale (n'est-ce pas Jérôme Cahuzac, monsieur le Ministre délégué chargé du budget et député président de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire de l'Assemblée Nationale ?).
Je n'oublie pas la presse qui, à l'unanimité, répète que Dieudonné est antisémite. Elle effectue purement et simplement de la propagande pro-gouvernementale. Elle se discrédite totalement en démontrant sa complicité, que dis-je, sa soumission au pouvoir exécutif, et son soutien fanatique à ce que critique Dieudonné : la politique israélienne, le sionisme.
Dieudonné a été condamné par la justice pour antisémitisme, me direz-vous. Mais sur quelles bases ? Des phrases extraites d'un spectacle humoristique, tirées de leur contexte. Une insulte qui venait en réponse à une autre insulte. La plus lourde condamnation (une amende de 28 000 €) portait sur la chanson "Shoahnanas". L'avez-vous écoutée ? Le texte répète inlassablement : "Si tu me tiens pas la Shoah, je te tiens par l'ananas [sous-entendu la Traite négrière]". Elle dit donc qu'il n'y a pas de hiérarchie dans la victimisation. Le génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale ne justifie pas toutes les actions de l'Israël d'aujourd'hui et ne dépasse pas en souffrance la Traite des Noirs. En tout cas, ce que dit Dieudonné, c'est que les Juifs n'ont pas le monopole de la souffrance. Ce qui est bien différent du négationnisme ou de l'antisémitisme.
Autre chose : les "intellectuels". Plusieurs d'entre eux (comme par exemple Alain Finkelkraut, Bernard-Henri Levy), penseurs et hommes de média, se sont également totalement discrédités en osant venir à la télévision déblatérer sur Dieudonné ... sans avoir vu ses spectacles. Ils parlent de choses qu'ils ne connaissent pas et ne cherchent même pas à connaître !
Il faut vraiment faire le ménage dans tout ça !
Pour la séparation des pouvoirs, il faudrait que la Garde des Sceaux, plus haute autorité judiciaire, ne soit pas membre du gouvernement, siégeant au sein même de l'exécutif sous l'autorité directe du Premier Ministre et du Président de la République. Et même, pour qu'il y ait une cohérence entre le mode d'attribution des trois pouvoirs, que le poste de Garde des Sceaux soit obtenu par le suffrage des citoyens (direct ou indirect, c'est à préciser ultérieurement).
Depuis la Révolution Française de 1789, nous sommes censés être une nation. Il est inadmissible qu'une communauté qui représente moins de 1% de la population française soit autant liée au pouvoir ! Je trouve personnellement honteux que les hommes politiques se précipitent au traditionnel diner du CRIF . C'est du lobbyisme affiché, depuis 1985.
La constitution de la Vème République a été rédigée sur-mesure pour le Général De Gaulle. On voit bien que les dirigeants actuels n'ont absolument pas la carrure pour l'assumer. Il faut changer de République et/ou de cette alternance PS / UMP à laquelle on assiste bêtement depuis les années 1980.
Il y aurait tant de choses à changer ... Comme par exemple :
- en finir avec les sénateurs qui votent la loi sur le non-cumul des mandats mais avec une exception : pour les sénateurs (hypocrisie totale);
- avoir des députés représentant vraiment le peuple français dans la diversité de ses opinions (comme lors d'un premier tour d'élections présidentielles), grâce à la proportionnelle;
- ou encore réformer le droit de vote : Prendre en compte les votes blancs/nuls. Ne devrait-on pas aussi le pondérer en fonction de la contribution de chacun au fonctionnement de l’État, c'est-à-dire en fonction de l'impôt payé (direct et indirect) ? Mais c'est un autre débat.
L'affaire Dieudonné est un révélateur.
Merci à lui et bravo pour son courage qui, hélas, lui coûtera peut-être la vie. Ou au minimum l'exil ... comme le Général De Gaulle à une autre époque.
lundi 17 février 2014
Nous ne sommes plus dans un État de droit, ni même une démocratie !
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4 commentaires:
Ne faut t'il alors pas penser à une autre forme de gouvernance que la démocratie ?
Votre question est très intéressante. Spontanément, j'avais pensé à une amélioration de la pseudo-démocratie actuelle. Mais pourquoi pas une autre forme de gouvernance. Que proposez-vous, s'il vous plaît ?
Olivier Drochon, auteur de "La faillite de la démocratie", aux éditions Bénévent, préconise un nouveau régime politique : l’aristocratie (au sens littéral du terme : "gouvernement des meilleurs").
Et pour identifier ces "meilleurs", ces nouveaux aristocrates, il suggère la mise en place d'un permis de voter.
Mais il y a une erreur couramment commise : celle de croire que nous sommes actuellement dans une démocratie. Depuis la Révolution française, nous avons essentiellement été dans une république. Or, une république, c'est une forme de gouvernance où un petit nombre dirige. Cela s'appelle une oligarchie, pas une démocratie.
Dans une démocratie, tout le monde dirige, c'est-à-dire que tout le monde participe directement aux décisions, ou par roulement sur tirage au sort. Cela dit, avec la technologie moderne, on pourrait faire participer tout le monde :
- d'abord de façon assez espacée, avec des référendums d'initiative citoyenne,
- puis de plus en plus, pour toutes les décisions.
Démocratie, c'est le pouvoir du peuple. Il n'y a pas d'intermédiaires entre le peuple et la décision, pas de chefs. On peut ainsi considérer que le synonyme de démocratie, c'est anarchie.
Seule différence entre les deux termes : la coercition. La majorité peut-elle légitimement imposer sa décision à la minorité ? En tout cas, une chose est sûre : la minorité n'est pas légitime pour imposer ses décisions, de force, à la majorité. Et c'est pourtant ainsi que fonctionne notre gouvernance républicaine.
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