vendredi 19 mars 2010
Simone Veil à l'Académie Française
Ancienne ministre, ancienne présidente du Parlement européen, ancienne membre du Conseil constitutionnel... et personnalité préférée des Français, Simone Veil fait aujourd’hui son entrée à l’Académie française, près d’un an et demi après son élection.
Modeste, Simone Veil. C’est “un très grand honneur qui m’étonne encore aujourd’hui, parce que je ne vois pas les raisons pour lesquelles je me trouve dans cette situation”, disait-elle lors de son élection à l’Académie française le 20 novembre 2008.
Des raisons, il y en a beaucoup pourtant. Simone Veil est née Simone Jacob le 13 juillet 1927. Déportée avec sa famille à Auschwitz, en 1944, elle en revient à la Libération, devient magistrate et entre dans la vie politique.
Une vie bien remplie : ministre de la Santé en 1974, elle est celle qui fait voter la loi sur la légalisation de l’avortement ; présidente du Parlement européen entre 1979 et 1982 ; plusieurs fois ministre, ministre d’Etat jusqu’en 1995 ; membre du Conseil constitutionnel de 1998 à 2007.
Voilà qui la fait être “personnalité préférée des Français”, cette année, selon le classement édité par le Journal du dimanche.
Le journaliste et écrivain Maurice Szafran revient sur le parcours exceptionnel de Simone Veil - au micro de Jean Leymarie, dans le 1012 de France Info (10'48")
Son élection à l’Académie française a d’ailleurs fait l’objet d’une quasi-unanimité. Elue dès le premier tour de scrutin, par 22 voix sur 29, Simone Veil occupera aujourd’hui le fauteuil laissé vacant par Pierre Messmer - et lui rendra hommage. Pour l’accueillir, c’est Jean d’Ormesson qui prononcera le discours de réception.
Très ému, Jean d’Ormesson avait déjà accueilli, il y a 30 ans, la première femme chez les Immortels, c’était Marguerite Yourcenar (3'20")
Elles ne sont pas nombreuses, les femmes, à être entrées sous la Coupole. Simone Veil ne sera que la sixième, trente ans après Marguerite Yourcenar qui avait initié une féminisation très discrète de la prestigieuse Académie... Aujourd’hui, elles ne sont que cinq à siéger : l’helléniste Jacqueline de Romilly, l’historienne Hélène Carrère d’Encausse, et les écrivains Florence Delay et Assia Djebar. Cinq femmes sur 708 élus depuis la création de l’Académie, sous Richelieu.
Guillaume Gaven, avec agences.
http://www.france-info.com/france-societe-2010-03-18-simone-veil-a-l-academie-francaise-sixieme-femme-chez-les-immortels-418768-9-12.html
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