Comment une Région traditionnellement de gauche, avec près de 40% des habitants vivant d'allocations et de RMI, et à peine 10% de la population active qui paie l'impôt sur le revenu, peut-elle désigner un président de Région UMP ?
La réponse réside probablement dans le mode de scrutin et les divisions, tant à droite qu'à gauche.
Au premier tour, la gauche comptait essentiellement deux listes : "Alliance" (comprendre Parti Communiste Réunionnais) de Paul Vergès et Parti Socialiste de Michel Vergoz. Ces deux listes ont obtenu plus des 10% nécessaires pour continuer à s'affronter au second tour.
A droite, il y avait beaucoup plus de candidats : UMP "officiel" de Didier Robert, UMP "officieux" de Jean-Paul Virapoulé, "Divers droite" d'André Thien Ah Koon, AMPR de Nadia Ramassamy, sans oublier la liste d'Eric Magamootoo. Résultat de ces nombreuses divisions : une seule liste franchit la liste des 10% et, du coup, se retrouve seule au second tour.
Avec ce seuil de 10% nécessaire et suffisant pour atteindre le second tour, la gauche se retrouve divisée et, malgré un total de 55% des voix, n'otient pas la première place qui revient à Didier Robert avec 45% des suffrages.
Si le mode de scrutin avait été le même que pour les présidentielles, par exemple, Paul Vergès aurait été seul face à Didier Robert au second tour et aurait "peut-être" obtenu un troisième mandat d'affilée.
"Peut-être" seulement car il faut préciser que Paul Vergès avait transformé ces élections régionales en référendum sur ses deux projets, le tram-train et la MCUR, "à accepter tels quels" sous peine de refus de toute négociation pour construire une liste d’union de gauche. Des projets très critiqués par ses concitoyens qui voulaient en priorité la route du littoral ...
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