AFP
Candidat à sa propre succession, le président du conseil régional de la Réunion Paul Vergès (PCR), 85 ans, concentre les attaques de ses adversaires de droite et de gauche sur son âge et ses "projets pharaoniques", mais lui se déclare "sûr de gagner". "Un vieux con a toujours commencé par être un jeune con", a lancé le leader communiste, en annonçant sa candidature, à ceux qui lui demandent de prendre sa retraite. Fondateur du PC réunionnais en 1959, président de la Région depuis 1998, le frère jumeau de l'avocat Jacques Vergès conduira une liste baptisée l'Alliance, rassemblant des fidèles de son parti, le Modem, des Verts dissidents et des personnalités de la société civile. "C'est sûr qu'on va gagner", répète-t-il à l'envi, appelant ses militants à "transformer (sa) victoire en triomphe".
Douze listes brigueront les suffrages des 540.000 électeurs de la Réunion les 14 et 21 mars, dont au moins trois de droite. Malgré un accord signé en novembre, le chef de file de l'UMP Didier Robert, député-maire du Tampon, et le sénateur UMP Jean-Paul Virapoullé n'ont pas réussi à s'entendre sur le partage des places. Jean-Paul Virapoullé, 66 ans, qui conduira sa propre liste, a qualifié Didier Robert "petit dictateur". Ce dernier, 45 ans, figure montante de l'UMP, a toutefois réussi à rassembler sur une liste de "renouvellement" les principaux élus de droite (UMP, Nouveau Centre, Gauche moderne, etc.). Outre Jean-Paul Virapoullé, il sera concurrencé à droite par l'ex-député-maire UMP du Tampon André Thien Ah Koon, son ancien mentor qui l'avait installé à la mairie.
La liste du PS sera conduite par l'ex-premier secrétaire fédéral Michel Vergoz à qui la première secrétaire Martine Aubry est venue apporter son soutien lors d'un récent voyage dans l'île. Conduite par Vincent Défaud, la liste d'Europe Écologie a reçu pour sa part, la visite du secrétaire national adjoint des Verts Jean-Marc Brûlé qui a accusé Paul Vergès d'être "pire que (Georges) Frèche (président de la région Languedoc-Roussillon) en arrogance et en verrouillage", lui reprochant d'avoir débauché des élus Verts. À droite comme à gauche, les candidats ont attaqué le programme Paul Vergès qui prévoit de construire une ligne de tram-train (1,6 milliard d'euros) et une Maison des civilisations et de l'unité réunionnaise (100 M d'euros), deux projets jugés "pharaoniques". En réponse, Paul Vergès a annoncé que les régionales seraient un "référendum" pour ou contre ces projets et exclu toute union au second tour avec ceux qui y seraient opposés, visant principalement le PS.
http://www.lepoint.fr/elections-regionales-2010/2010-03-03/analyse-la-reunion-haro-sur-le-president-sortant-paul-verges-85-ans/2136/0/429799
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire