mardi 23 mai 2017

Peu importe que l'argent ne vaille plus rien quand vous avez déjà tout acheté


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Peu importe que l'argent ne vaille plus rien quand vous avez déjà tout acheté

Chère lectrice, cher lecteur,

Vous participez à une partie de cartes géante.

Cette partie est organisée par un croupier véreux qui à chaque nouveau tour de cartes rajoute des as dans le jeu en les distribuant toujours au même joueur : Gontran

Gontran gagne à chaque coup ou presque : brelan d'as, carré d'as...

D'abord on se dit que Gontran est très fort, puis qu'il a beaucoup de chance. 

Mais ce n'est pas tout, au fur et à mesure que les as s'accumulent dans le jeu truqué,

les autres joueurs aussi se mettent à recevoir des as...

Ils s'en trouvent d'abord avantagés : la chance tourne se disent-ils.

Mais combien de temps faut-il avant qu'ils s'aperçoivent qu'ils ne gagnent pas plus qu'avant ?

Car tout le monde a des as maintenant et de toute manière, il est trop tard : Gontran a déjà raflé toutes les mises.

D'ailleurs le jeu est devenu complètement inutilisable. Il ne sert plus à rien.

À un moment un joueur excédé jette ses cartes sur la table et c'est généralement le moment où cela tourne mal. 



Alors vous pouvez bien avoir 4 as dans la main, il ne vous sont plus d'aucune utilité... C'est celui qui a le flingue qui décide.

Et comme dans tous les bons films de gangsters ou de cowboys, on retient son souffle : qui gagnera entre Gontran, le tricheur qui a remporté toutes les mises, et le mauvais joueur qui a sorti son pistolet.

Et comme dans les bons films, le scénario est connu d'avance, ce ne sont que les détails qui changent : à quel moment la situation dégénérera-t-elle ? Quel détail fera basculer la partie ?

Ce qui se passe avec votre argent est pareil et les as que le croupier véreux rajoute à chaque tour, ce sont les milliards de dette qui sont créés grâce aux banques centrales.

Ce qui importe c'est celui qui touche l'argent frais en premier.

Dans l'exemple ci-dessus, Gontran est clairement avantagé car il touche les as le premier.

Quand vous créez de l'argent, il a le plus de valeur pour le premier qui le touche.

Avec cet argent, il va acheter les biens meubles et immeubles qui ont le plus de valeur : entreprises, terrains, maisons, immeubles.... Le second qui aura touché cet argent pourra à son tour acheter d'autres choses à un troisième et ainsi de suite... Plus vous êtes loin dans la chaîne de diffusion de l'argent, moins vous en profitez...

Et peu importe qu'à la fin vous ayez complètement détruit votre monnaie... L'essentiel est que les richesses réelles auront changé de main pour se concentrer dans celles des Gontran qui auront bénéficié des largesses des banques commerciales et banques centrales qui leur auront prêté cet argent.

C'est d'ailleurs ainsi que Donald Trump a fait fortune.

C'est comme cela que les banquiers font fortune.

Mais c'est aussi comme cela que les entrepreneurs de la Silicon Valley font fortune.

Bien sûr, ils ont eu de bonnes idées. Mais pas plus qu'ailleurs.

La différence c'est qu'ils ont tout raflé car ils ont eu l'argent pour le faire.

Et encore une fois, peu importe que l'argent ne vaille plus rien après coup.

Prenez par exemple le réseau social des professionnels Linkedin (américain). Il y a 4 ans, son concurrent français Viadeo lui tenait la dragée haute... Mais Linkedin a bénéficié de 100 millions de dollars d'investissements quand Viadeo n'en a eu que 10 millions. 4 ans plus tard, Viadeo s'est effondré alors que Linkedin a été racheté plus de 26 milliards de dollars par Microsoft.

Il s'est passé la même chose entre le Minitel et Internet... C'est encore ce que veut faire Uber face à ses concurrents.

La monnaie, depuis un demi-siècle, est devenue l'instrument du plus grand transfert de richesses de tous les temps.

À votre bonne fortune,

Olivier Perrin

PS : Âmes sensibles s'abstenir — Regardez la dernière enquête vidéo que j'ai mise en ligne, "L'État c'est Eux" (lien cliquable)

PPS : Si vous ne me connaissez pas, je suis Olivier Perrin, le Vaillant Petit Économiste. À partir d’aujourd’hui, je vous dire tous ces petits secrets que les banquiers, journalistes et politiques VUS À LA TV vous cachent soigneusement.

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