Il aura fallu deux ans et cinq morts (quatre surfeurs et une baigneuse) pour que le Conseil d'Etat juge indispensable de placer des panneaux d'information (cf. l'exemple ci-dessous) sur tous les rivages réunionnais et décrète que la meilleure façon d'éviter les morts par attaque de requins était ... d'interdire la baignade et les activités nautiques.
Morceaux choisis (sans jeu de mot macabre) :
"Face au risque d'attaques mortelles de requin", le Conseil d'État "enjoint le
préfet (...) de mettre en place une signalisation adaptée des interdictions ou
des limitations de baignades et d'activités nautiques, en précisant clairement
la nature des risques". La haute juridiction précise que cette information doit
être "assurée non seulement" auprès de la "population permanente mais aussi des
touristes".
[...] En effet, dans les
zones où n'a pas été mis en place un dispositif de surveillance et d'alerte,
"seules les mesures d'interdiction de baignades et d'activités sont susceptibles
de supprimer le risque d'attaques", estime le Conseil d'État. Et "le respect de
ces interdictions, condition de leur efficacité, implique qu'elles soient
convenablement signalées et que la population soit largement informée", poursuit
le Conseil d'État.
Sur le même principe, je propose, pour réduire le nombre de décès par accident de voiture, d'interdire la circulation en voiture.
Ah, j'oubliais : d'autres mesures vont être mises en place à Saint-Paul de la Réunion (pour un coût de 160 000 € payés par les contribuables) : des lignes de pêche permanente ("drum-line" ou palangre) avec hameçons et appâts, bien entendu. Il paraît que cela devrait faire fuir les requins. Hum, des appâts, ... vous êtes sûrs mesdames et messieurs les décideurs (de l'usage de l'argent public) ?
jeudi 15 août 2013
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