mardi 20 août 2013

Pour ou contre la peine de mort ?

La peine de mort, j'étais pour il y a quelques années. Mais une discussion avec un opposant m'a convaincu qu'une société ne pouvait moralement pas se comporter criminellement sous prétexte de punir des criminels.

Par contre, j'avais convaincu mon interlocuteur que certaines personnes ne devraient jamais retourner dans la vie civile. D'où la nécessité d'un emprisonnement définitif, jusqu'au décès du détenu. Aux autorités compétentes de réfléchir à la meilleure façon d'utiliser la détention pour le bien de la société (pas du détenu, on est bien d'accord).

Je parlais des criminels. Pour les délinquants, c'est autre chose. Les peines servent à punir le coupable, certes, mais aussi (et surtout) à dissuader (les autres), pour éviter le sentiment d'impunité, fléau de notre société moderne.

Là, la punition a une vertu éducative, pédagogique. Elle construit l'individu en lui montrant où sont les limites. La punition devant être adaptée à la faute, bien entendu.

Et il est fondamental de clairement séparer les criminels et les délinquants, dans des établissements distincts ! Sinon, les criminels vont tirer les délinquants vers le bas, c'est malheureusement difficilement évitable en vase clos.

On manque de prisons ? On manque de centres pour délinquants ? Mais construisons-en ! Cela fera de l'emploi dans le BTP ! D'ailleurs, ils devraient contribuer à les construire, leurs centres, les délinquants. Cela leur apprendrait un métier pérenne.

3 commentaires:

Je a dit…

On a l'impression qu'en France, la Justice se comporte comme une "maman qui pardonne" tandis que les policiers et les gendarmes sont comme des "papas castrés par les mamans".

Je a dit…

Qui en profite ? Les "enfants mal élevés" bien sûr !

Je a dit…

Avec le soulèvement des "gilets jaunes", un mouvement empiriquement anarchiste et résolument démocratique, qui secoue la France depuis novembre 2018 (soit 11 mois à ce jour), on constate avec peine que le gouvernement français n'hésite pas à tuer, éborgner, mutiler des manifestants pacifistes.

Ainsi, ce n'est pas la société (le peuple) qui comporte criminellement mais son propre gouvernement. La peine de mort a été supprimée comme punition ultime contre les criminels mais elle continue d'être appliquée contre les travailleurs pauvres qui remettent en cause la légitimité de la hiérarchie étatique. L’État s'octroie donc le monopole de la violence, y compris de la mise à mort.

Il faut lire et relire "La société contre l’État" de l'anthropologue et ethnologue français Pierre Clastres.