(Cf. études de Weber, 1997, Comrie, 1998, Ethnologue (SIL), 1999)
La plus diffusée, la plus utilisée, dans le plus grand nombre de pays (Etats-Unis, Royaume-Uni, Australie, Canada, Nouvelle-Zélande, Inde, Afrique anglophone ...) est bel et bien l'anglais. L'expansion militaire, coloniale et économique, tour à tour du Royaume-Uni puis des Etats-Unis d'Amérique, n'y est bien sûr pas étrangère.
Les pays que l'Angleterre a envahis (tous les pays du monde à l'exception de 22)
On peu évidemment défendre, comme Jean-Benoît Nadeau, qu'une langue se diffuse parce qu'elle est utile , mais l'obligation par la force armée a également prouvé son efficacité.
La liste de George Weber classe les 10 langues les plus influentes en tenant compte de six critères : la langue maternelle (4 points maximum), la langue seconde (6 points maximum), le pouvoir économique des pays utilisant une langue (8 points maximum), nombre de domaines majeurs de l’activité humaine dans lesquels la langue est importante (8 points maximum), nombre de pays et leur population utilisant une langue (7 points maximum), prestige socio-culturel d’une langue (4 points maximum+1 point si la langue est langue officielle des Nations Unies ).
1. Anglais (37 points)
2. Français (23 points)
3. Espagnol (20 points)
4. Russe (16 points)
5. Arabe (14 points)
6. Chinois (13 points)
7. Allemand (12 points)
8. Japonais (10 points)
9. Portugais (10 points)
10. Hindi/Ourdou (9 points)
Mais toutes les langues ont leurs problèmes, même l'anglais.
Au Royaume-Uni et aux États-Unis existe une préoccupation grandissante quant à la place de l'anglais dans ces deux sociétés. En 1980, 23 millions d'Américains déclaraient parler une autre langue que l'anglais à la maison (espagnol, mandarin, etc.). En 2007, ce chiffre atteignait 55,4 millions, soit une augmentation de 140 % face à un accroissement simultané de la population de 34 %. Le Royaume-Uni découvre pour sa langue les limites de sa politique de tolérance envers les communautarismes. Les amoureux de la langue anglaise ont d'autre part un vrai ennemi, le globish : contraction de global et english, il désigne une version simplifiée de l'anglais n'utilisant que les mots et les expressions les plus courants de cette langue. Aux francophones de se préoccuper de telles dérives dans leur propre langue plutôt que de s'apitoyer sur la montée en puissance des langues de Shakespeare ou de Cervantes.
(cf. La langue française en danger ?)
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