vendredi 21 avril 2017

Entretien entre Étienne Chouard et Francis Cousin



Source : https://youtu.be/RLSGOHjDo94

2 commentaires:

Anonyme a dit…

La société primitive admet la pénurie pour tous, mais non l'accumulation par quelques-uns. Dans les sociétés primitives, on exige du chef deux qualités essentielles : talent oratoire et générosité. La société ne laisse pas le chef transformer son prestige en pouvoir. D'ailleurs, le champ économique de ces sociétés primitives ne détermine pas l'être, mais c'est bien plutôt la société qui détermine le lieu et les limites du champ de l'économie.

Cette société ne peut consentir la paix universelle qui aliène sa liberté, elle ne peut s'abandonner à la guerre générale qui abolit son égalité. Il n'est possible, chez les Sauvages, ni d'être ami de tous, ni d'être l'ennemi de tous.

Croire que l'être social primitif est l'être-pour-l'échange, conduit à dire que la société primitive est société-contre-la-guerre : la guerre est l'échange manqué. C'est exactement l'erreur qu'ont fait Lévi-Strauss et Hobbes. Ce n'est pas l'échange qui est le premier, c'est la guerre, inscrite dans le mode de fonctionnement de la société primitive. La guerre implique l'alliance, l'alliance en traîne l'échange.

Il est regrettable de rejeter ce qui vous fait face en insultant, plutôt que d'essayer de comprendre les mécanismes humains des sociétés primitives...

Je a dit…

Les sociétés premières (appelées péjorativement "primitives") fonctionnaient sur l'auto-gestion et le partage total, avec des décisions non pas majoritaires (puisque cela implique un pouvoir coercitif d'un État ou autre autorité armée) mais par consensus. Alors, bien sûr, cela nécessitait beaucoup de palabres, prenait beaucoup de temps, mais comme au bout du compte tout le monde était d'accord, il n'était plus nécessaire d'avoir une police ou une gendarmerie pour imposer la loi de la majorité aux minorités puisque c'était la loi voulue par toutes et tous !