Les primaires dans les grands partis politiques français sont annoncées comme permettant un choix plus démocratique. Mais c'est une mascarade ! Pour être candidat effectif, il faut avoir reçu un certain nombre de parrainages, ce qui revient à dire : "avoir été reconnu par les personnes déjà en place comme étant digne de devenir l'un des leurs; ou comme l'étant déjà".
Si l'on appartient à un petit parti politique ou qu'on est simplement un citoyen qui s'implique dans la vie politique, il est actuellement quasiment impossible de se présenter à l'élection présidentielle car, une fois de plus, intervient cette règle anti-démocratique des "parrainages" ! Il faut que 500 élus (des membres de cette classe politique qui s'est érigée en nouvelle aristocratie de la République) disent publiquement qu'ils autorisent tel ou tel individu à se présenter face au suffrage universel.
C'est terrible ! Le suffrage a beau être universel, si on n'a pas d'autre choix que de voter pour un aristocrate ou un individu adoubé par les aristocrates, c'est biaisé.
La nécessité de finances importantes et de promotion médiatique pour participer et espérer gagner un élection.
Le (pourtant déjà) député Jean Lassalle apporte un témoignage édifiant :
« Beaucoup ne croient pas que ma candidature puisse aller au bout. Mais au printemps dernier, alors que je venais de l’annoncer, un grand capitaine de multinationale m’a invité à déjeuner. Après les échanges d’usage, il m’a expliqué combien était grande son influence sur quelques-uns des médias les plus en vue de notre pays ; il m’a proposé tout de go de m’en ouvrir largement les portes ainsi que son aide financière. Il m’a semblé que son concours était largement supérieur à ce que prévoit la loi électorale.
"Mon père n’était qu’un berger, lui ai-je répondu, mais je me rappelle
son conseil : 'Méfie-toi si quelqu’un te donne de l’argent sans que tu
saches pourquoi il te le donne. Quand tu l’oublieras, lui te retrouvera,
et pas forcément au moment où ça t’arrangera le plus.'
- C’est bien ce que je pensais, vous êtes avant tout un Bisounours, comment croyez-vous que MM. Hollande et Sarkozy obtiennent des budgets de campagne électorale de 30 millions d’euros ?
- Est-il nécessaire de mettre autant d’argent dans une campagne électorale pour s’adresser aux Français, surtout pendant une période de crise comme celle que nous vivons ?
- Vous mélangez tout ! Aujourd’hui, pour peser et à plus forte raison pour gagner, il faut montrer les moyens financiers qu’on est capable de mobiliser."
Je sentais qu’il était agacé.
"Ces concours providentiels ne lient-ils pas de manière inexorable le futur président et même son outsider en leur faisant perdre leur indépendance au nom du peuple ? Pensez-vous que nous puissions encore réitérer, dans un pays aussi méfiant et en voie de paupérisation que le nôtre, des histoires du genre frégates de Taïwan, Clearstream ou autres ?
- Sornettes ! Pour qui vous prenez-vous ? Nous vivons dans un monde globalisé. La politique a toujours été, et restera toujours, une affaire de gros sous et aujourd’hui d’exposition médiatique. Vous ne disposez ni de l’un, ni de l’autre !
- Où me conduit votre proposition ? Si je l’accepte, ne faites-vous pas de moi immédiatement votre obligé, enfin votre chose ?
- Monsieur a la nuque raide. Ça ne fait rien. Vous verrez, on va vous mettre l’édredon. Il va couvrir vos coups de gueule, et on n’entendra même pas votre dernier soupir."
Je pressentais que mon épopée ne serait pas un long fleuve tranquille, mais je n’avais pas vu que le rapide était si proche ».
Jean Lassalle, candidat à la présidence de la république française de 2017. 25/10/16
Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/election-presidentielle-2017/20161023.OBS0196/les-confidences-du-depute-lassalle-candidat-des-sans-voix-en-2017.html
- C’est bien ce que je pensais, vous êtes avant tout un Bisounours, comment croyez-vous que MM. Hollande et Sarkozy obtiennent des budgets de campagne électorale de 30 millions d’euros ?
- Est-il nécessaire de mettre autant d’argent dans une campagne électorale pour s’adresser aux Français, surtout pendant une période de crise comme celle que nous vivons ?
- Vous mélangez tout ! Aujourd’hui, pour peser et à plus forte raison pour gagner, il faut montrer les moyens financiers qu’on est capable de mobiliser."
Je sentais qu’il était agacé.
"Ces concours providentiels ne lient-ils pas de manière inexorable le futur président et même son outsider en leur faisant perdre leur indépendance au nom du peuple ? Pensez-vous que nous puissions encore réitérer, dans un pays aussi méfiant et en voie de paupérisation que le nôtre, des histoires du genre frégates de Taïwan, Clearstream ou autres ?
- Sornettes ! Pour qui vous prenez-vous ? Nous vivons dans un monde globalisé. La politique a toujours été, et restera toujours, une affaire de gros sous et aujourd’hui d’exposition médiatique. Vous ne disposez ni de l’un, ni de l’autre !
- Où me conduit votre proposition ? Si je l’accepte, ne faites-vous pas de moi immédiatement votre obligé, enfin votre chose ?
- Monsieur a la nuque raide. Ça ne fait rien. Vous verrez, on va vous mettre l’édredon. Il va couvrir vos coups de gueule, et on n’entendra même pas votre dernier soupir."
Je pressentais que mon épopée ne serait pas un long fleuve tranquille, mais je n’avais pas vu que le rapide était si proche ».
Jean Lassalle, candidat à la présidence de la république française de 2017. 25/10/16
Source : http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/election-presidentielle-2017/20161023.OBS0196/les-confidences-du-depute-lassalle-candidat-des-sans-voix-en-2017.html
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