vendredi 21 octobre 2016

Clinton, Trump ... What else ?

Alors que les médias français nous rebattent les oreilles avec le duel Hillary Clinton (Parti Démocrate) vs Donald Trump (Parti Républicain), en attribuant respectivement le rôle de "gentille" à madame Clinton et de "méchant" à monsieur Trump, je me suis demandé : mais n'y a-t-il vraiment que ces deux candidats à l'élection présidentielle états-unienne ?


La réponse est : non ! Encore une fois, la plupart des médias de masse français faillent à leur mission d'information neutre et de pluralité.

Au moins deux autres partis politiques, avec des programmes qui auraient mérité qu'on leur porte une attention spécifique, vont présenter un candidat.

Le Parti Libertarien 


Le Parti libertarien (en anglais : Libertarian Party) est un parti politique américain fondé en 1971. Comptant 368 561 membres en avril 2014, c'est l'un des principaux partis minoritaires aux États-Unis1. Son programme est constitué d'éléments issus de la philosophie libertarienne, favorable à une législation minimale, au libre-échange et à des libertés individuelles fortes.

Histoire

Le parti libertarien américain a été fondé en 1971 dans le salon de David Nolan par un groupe de membres du Parti démocrate américain, du Parti républicain américain, ainsi que d'autres activistes politiques ne se reconnaissant pas dans les deux principaux partis. En particulier, il a été lancé par une partie des membres du Parti républicain qui refusaient de soutenir la guerre du Viêt Nam.
En 1978, Dick Randolph devient le premier libertarien à être élu.
En mai 2008, Bob Barr annonce sur CNN sa candidature à l'élection présidentielle américaine et lance son site Internet de campagne.
En mai 2012, le Parti libertarien accorde son soutien à Gary Johnson, ex-gouverneur du Nouveau-Mexique, qui est candidat à l'élection présidentielle, à 419 voix contre 152.
Lors de l'élection présidentielle de 2016, il est à nouveau le candidat du Parti libertarien, associé à William Weld. En 2016, le candidat du Parti libertarien à l'élection présidentielle est classé en troisième position dans les intentions de vote, même s'il reste très minoritaire.



Idéologie et programme

Le Parti libertarien se veut une alternative aux partis démocrate et républicain. Les libertariens souhaitent une plus grande liberté personnelle.
Le Parti libertarien défend des positions très anti-étatistes et veut réduire considérablement le poids de l'État. Ce dernier ne doit détenir que des fonctions régaliennes (police, défense, justice, affaires extérieures).
Dans l'ensemble le Parti libertarien peut être classé à droite au niveau économique et à gauche sur les questions de société. Le 9 mai 2016, Gary Johnson déclare à l'AFP : « Je suis à gauche d'Hillary sur les questions de société, et je suis plus conservateur que Ted Cruz sur les questions économiques. Je représente le meilleur des deux mondes. »

Armes à feu

Le parti est contre la réglementation des armes à feu. Il soutient le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis sur le port d'armes en vertu du fait que les individus doivent pouvoir assurer leur défense par eux-mêmes.

Economie

Sur un plan économique, le parti libertarien rejette toute forme d'interventionnisme, appelant à une privatisation de l'éducation ainsi que du système de santé. L'économie doit être déréglementée. Pour atteindre leurs buts, ils veulent abolir l'État providence et les impôts sur le revenu tout en réduisant les autres taxes.

Immigration

Le parti soutient généralement des politiques migratoires très peu restrictives sauf envers les individus pouvant menacer la sécurité du pays ainsi que les droits et la propriété des citoyens.

Mariage homosexuel

Le parti est favorable au mariage homosexuel.

Peine de mort

Le parti est contre la peine de mort.

Politique étrangère

Le parti rejette la politique interventionniste américaine sur le plan international et appelle à rejeter toute alliance militaire ou toute intervention extérieure qui ne serait pas faite dans le but de se défendre contre une agression extérieure. De même, si le parti soutient la subsistance de services de renseignement, ces derniers doivent faire l'objet d'un contrôle et ne peuvent outrepasser les droits fondamentaux dans l'exercice de leur mission.

Religion

Le Parti libertarien contient proportionnellement moins de chrétiens et plus de non-croyants que l'ensemble de la population des États-Unis. Il soutient le premier amendement de la Constitution des États-Unis qui vise à assurer la liberté religieuse.

Site officiel :  http://www.lp.org/

Le Parti Vert des Etats-Unis  

Le Parti Vert (en anglais : Green Party of the United States) est une coalition de partis politiques écologiques présents dans tous les États des États-Unis, fondé en 1996. Ses membres sont les partis et non des individus.

Ralph Nader, un avocat spécialisé en droit des consommateurs, est le candidat du parti en 1996 et en 2000. Pour l'élection présidentielle de 2004, le parti préfère accorder l'investiture à David Cobb. En 2012 et 2016, sa candidate est Jill Stein.



Histoire

Premières années

En 1984, des groupes et partis locaux forment un comité de coordination, nommé Comités verts de correspondance (en anglais : Green Committees of Correspondance), basé sur dix « valeurs fondamentales » : la sagesse écologique, la démocratie locale, la promotion d’une économie localisée et équitable, la décentralisation, la non-violence, la justice sociale, le féminisme, le respect de la diversité, l'implication personnelle et globale, l'attention portée au futur et à la durabilité.
Avant la formation d'un parti national, les premiers Verts mettent l'accent davantage sur des projets éducatifs et sur l'engagement non-partisan, qui leur paraissaient plus importants que la participation aux élections. L'idée d'un parti anti-parti a été développée par Petra Kelly et d'autres leaders des Verts allemands.
En 1991 est formé le premier parti écologiste à l'échelle nationale, le Parti vert des États-Unis (en anglais : Greens/Green Party USA, GPUSA), qui prend le relais des Comités verts de correspondance. Fondé dans les but de participer aux élections nationales, le GPUSA entend toutefois maintenir son action locale.

[...]

Idéologie

On peut voir en eux les cousins directs des partis verts européens. Dans le domaine de la politique écologique, leurs préoccupations principales sont la démocratie, la justice sociale, l'environnement et l'économie. Leur réforme démocratique diffère sensiblement de celle des Réformistes. Les Verts américains croient au mode de scrutin proportionnel plurinominal. Ils espèrent qu'avec ce système, la participation augmentera avec le sentiment d'utilité. Pour accroître l'élément actif chez le citoyen, la décentralisation est envisagée ainsi que la tenue de référendums populaires. Les dépenses militaires seraient coupées de moitié et la diplomatie deviendrait l'arme redoutable des Américains.

Sociologie de l'électorat

Des sondages réalisés auprès d'étudiants indiquent que dans certaines universités comme Cornell le Parti vert arrive devant les deux partis traditionnels, le démocrate et le républicain (Ralph Nader s'est toujours beaucoup appuyé sur les étudiants, comme ses fameux « Nader's raiders »). Ce type de milieu n'est toutefois pas représentatif de l'ensemble du pays.

Distribution géographique

Le Parti vert des États-Unis obtient ses meilleurs résultats sur la côte Pacifique, dans la région des Grands Lacs et dans le Nord-Est des États-Unis, comme le montre la répartition géographique des élus verts aux États-Unis. En juin 2007, les Verts des États-Unis occupaient 226 mandats électoraux : 55 d'entre eux l'étaient en Californie, 31 en Pennsylvanie, 23 au Wisconsin, 18 au Massachusetts et 17 dans le Maine. Le Maine compte le plus grand nombre d'élus verts par habitant et la plus grande proportion de population inscrite chez les Verts (29 273 membres, soit 2,95 % de la population en novembre 2006). Madison, dans le Wisconsin, est la ville comportant le plus d'élus verts (8), suivie de Portland dans le Maine (7).
L'un des défis auquel le Parti vert doit faire face (comme les autres partis tiers du pays) est de surmonter les lois d'accès aux élections en place dans de nombreux États. Ces lois imposent souvent d'obtenir un certain nombre de signatures ou de membres avant de pouvoir présenter des candidats.

Système électoral états-unien


Le système électoral est au suffrage universel indirect. Les citoyens ne votent pas pour un président mais pour des «grands électeurs» présents dans chaque État, eux-mêmes chargés de voter pour un des candidats. Or, la plupart des États pratiquent le système du «winner takes all» (le vainqueur gagne tout): avoir 51% ou 90% des voix ne change rien, le candidat qui a la majorité remporte la totalité des «grands électeurs». Les petits partis sont de fait lésés, n'ayant presque aucune chance de remporter un État à la majorité.

Autre problème pour les petits candidats, l'accès aux bulletins de vote ou «ballot access». Chaque État dispose de sa propre loi pour déterminer qui aura des bulletins imprimés à son nom le jour du scrutin. Pour être présent et avoir une chance d'exister, les candidats doivent réunir un nombre donné de signatures avant une date précise. Ces signatures viennent d'officiels, du Congrès ou du Sénat par exemple. Certains prétendants n'arrivent pas à réunir assez de signatures et sont inscrits en «write-in». Il est possible de marquer à la main le nom du candidat sur le bulletin de vote et il sera comptabilisé. Enfin, d'autres ne parviennent à obtenir ni l'inscription sur les bulletins, ni le «write-in»: personne ne peut voter pour eux.

Si la procédure est une formalité pour les républicains et démocrates, elle n'est pas toujours aisée pour les autres. Gary Johnson, candidat du Parti libertarien, est, en 2016, le premier «troisième homme» depuis vingt ans à être inscrit dans les 50 États. Mais il n'a pas pu participer au premier débat avec Hillary Clinton et Donald Trump, ne réunissant pas les 15% d'intentions de vote nécessaires dans les sondages. Aux États-Unis, Ross Perot (Parti de la réforme) a été candidat à la présidentielle en 1992. Il avait participé à trois débats avec le père de George Bush et Bill Clinton. Au terme du scrutin, Perot avait réussi à obtenir 18,9% des voix soit plus de 19 millions de voix. Un record et une première pour un «petit» candidat.

Les "petits" candidats

 
● Gary Johnson, Parti libertarien


Le logo du Parti libertarien

Né à Minot dans le Dakota en 1953, Gary Johnson est issu d'une famille luthérienne. Il a étudié les sciences politiques au Nouveau-Mexique avant d'en devenir le gouverneur de 1995 à 2003. Ce self-made-man libertarien, sportif, alpiniste et millionnaire, est contre la multiplication des lois. Durant ses deux mandats, il a mis son veto plus de 750 fois à différentes réformes dans son État. Son surnom: «Governor veto». Contre l'augmentation des impôts, il les a baissés dès qu'il a pu. Il est également pour l'ouverture des frontières, la légalisation totale du cannabis, l'union civile pour les couples homosexuels et contre la guerre en Afghanistan. Il s'est fait remarquer à deux reprises en septembre 2016 pour des erreurs de communication. Interrogé par un journaliste sur ce qu'était la ville d'Alep, en Syrie, il n'avait pas su répondre. Quelques semaines plus tard, il avait été incapable de citer un chef d'État étranger.
Gary Johnson a déjà été le candidat du Parti libertarien à l'élection présidentielle en 2012. Il avait réussi à se présenter dans tous les États sauf le Michigan et l'Oklahoma. Il avait recueilli près d'1,3 million de voix, soit 1% des suffrages. D'après les derniers sondages du site américain spécialisé RealClearPolitics, Johnson recueillerait environ 7%. Au maximum durant la campagne, il s'est trouvé à 12% d'intentions de vote.(Sondage Quinnipiac, du 8 au 13 septembre 2016).
Pour le candidat Johnson: 50 États avec inscription sur les bulletins.

● Jill Stein, Parti vert



Le logo du Green Party.

Née à Chicago en 1950, Jill Stein est diplômée de la faculté des arts et des sciences d'Harvard. Elle a épousé une carrière de médecin pendant vingt-cinq ans avant de se lancer dans la politique. Son credo: l'environnement, une thématique assez peu développée par Donald Trump et Hillary Clinton. À travers le parti Vert (Green party), elle prône une démocratie par le bas, le pacifisme, la justice sociale, l'égalitarisme et la sagesse écologique. Elle milite aussi pour les énergies renouvelables et la baisse des dépenses militaires.
En retrait par rapport aux deux cadors, elle est, à 66 ans, relativement connue du grand public. Elle avait notamment soutenu Ralph Nader en 2000, qui avait obtenu près de 2,7% des voix. Déjà candidate en 2012 pour le Parti vert, elle n'avait obtenu le vote d'aucuns grands électeurs mais 0,36% des voix, soit environ 460.000 personnes. D'après RealClearPolitics, Jill Stein se trouve actuellement à 2,3% d'intentions de vote. Au maximum durant la campagne, elle s'est trouvée à 6% d'intentions de vote. (Sondage CNN/ORC, du 16 au 19 juin 2016)
Pour le candidat Stein: 44 États avec inscription sur les bulletins, 3 en «write-in», 1 en attente, 1 où le vote n'est pas possible.

● Darrell Castle, Parti constitutionnaliste



Le logo du Parti constitutionnaliste

Né dans le Tennessee en 1948, Darrell Castle est issu d'une famille évangélique. Il a suivi une formation en science politique et histoire dans le Tennessee avant de s'engager dans la marine américaine pendant quatre ans. Il devient avocat en 1984, avant de se lancer dans la politique en 2008. Castle est un paléo-conservateur. Il souhaite revenir aux «fondamentaux» de l'Amérique. Il est un adepte du mouvement anti-avortement «pro-vie». Il est opposé à la guerre contre la drogue et pour le port d'armes. Selon lui, l'État n'a pas son mot à dire dans les domaines de la prostitution, les jeux d'argent, le tabagisme ou même la polygamie. Il se dit néanmoins pour plus de sécurité aux frontières et apparaît très protectionniste sur le plan économique.
Peu de sondages incluent Darrell Castle dans les possibilités de réponse. Une consultation de l'université de Suffolk donne Darrell Castle à 1% d'intentions de vote.
Pour le candidat Castle: 23 États avec inscription sur les bulletins, 18 en «write-in», 4 en attente, 3 où le vote n'est pas possible.

Mais aussi...

● Evan McMullin, indépendant républicain: cet ex-agent de la CIA, inconnu du grand public, a annoncé sa candidature en août 2016. Issu d'une famille mormone, ses idées sont proches du Parti républicain. Il souhaite augmenter le budget de l'armée pour assurer la sécurité nationale et réformer le Pentagone. McMullin désire promouvoir les petites entreprises en baissant leurs taxes. C'est un pro-vie, contre «l'avortement sur demande». Favorable au libre-échange, il souhaite garder ouverte la prison de Guantanamo. Il projette également d'améliorer «l'ObamaCare» sur la protection des patients et l'accès aux soins.

Pour le candidat McMullin: 11 États avec inscription sur les bulletins, 23 en «write-in», 16 où le vote n'est pas possible.

● Rocky de la Fuente, Parti de la réforme des États-Unis d'Amérique: cet Américain d'origine mexicaine était membre du Parti démocrate avant de devenir le candidat du Parti de la réforme. Ses idées sont proches de Bernie Sanders. Ses combats: le développement des énergies renouvelables, la lutte contre l'illettrisme, la réduction de la dette. Pour Rocky de la Fuente, les États-Unis n'ont pas à être la «police du monde» et à intervenir en dehors du territoire.


Pour le candidat de la Fuente: 20 États avec inscription sur les bulletins, 3 «write-in», 6 en attente, 21 où le vote n'est pas possible.

● Gloria LaRiva, Parti du socialisme et de la libération: née à Albuquerque au Nouveau-Mexique, Gloria LaRiva est contre le capitalisme, responsable selon elle du réchauffement climatique. Elle est pour la création d'un salaire minimum à 20 dollars par heure. Elle souhaite créer des systèmes de santé et éducatifs entièrement gratuits. Contre toute guerre, elle souhaite faire revenir les troupes au pays. Elle envisage la fin de la violence policière. LaRiva prône l'égalité entre hommes et femmes et défend l'avortement sur demande. Selon elle, immigrés et LGBT doivent bénéficier des mêmes droits que les citoyens. Enfin, Gloria LaRiva veut poursuivre en justice les banques de Wall Street.

Pour le candidat LaRiva: 8 États avec inscription sur les bulletins, 6 en «write-in», 36 où le vote n'est pas possible.

Source du paragraphe "Les petits candidats" :  http://www.lefigaro.fr/elections-americaines/2016/10/11/01040-20161011ARTFIG00300-qui-sont-les-autres-candidats-a-l-election-presidentielle-americaine.php

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