samedi 7 février 2015

Qui est Thierry Meyssan ?

Thierry Meyssan, né le 18 mai 1957 à Talence (Gironde), est un écrivain français, président-fondateur du Réseau Voltaire.
Thierry Meyssan se fait d'abord connaître en défendant le principe de laïcité en France. Par la suite, il devient l'un des principaux diffuseurs des théories du complot sur les attentats du 11 septembre 2001, à commencer par son livre L'Effroyable Imposture dans lequel il attribue la responsabilité de ces attentats à « une faction du complexe militaro-industriel » des États-Unis. Absent des grands médias occidentaux depuis 2004, il est par contre très présent dans les médias russes, latino-américains et moyen-orientaux, où il est présenté comme « dissident » ou « révolutionnaire ».
Désormais installé au Proche-Orient et proche du Hezbollah, Thierry Meyssan soutient la Jamahiriya libyenne de Mouammar Kadhafi contre les frappes de l'OTAN lors de la guerre civile libyenne en 2011 et le gouvernement syrien de Bachar el-Assad lors de la guerre civile syrienne de 2012 à 2013.

Biographie

Thierry Meyssan est le petit-fils du colonel Pierre Gaïsset, observateur militaire de l'ONU et président de la Commission d'armistice Israël-Liban1. Il est le fils de Michel Meyssan, ancien conseiller municipal de Bordeaux et proche de Jacques Chaban-Delmas. Élevé dans le milieu de la bourgeoisie bordelaise catholique (sa mère dirigeait les œuvres interdiocésaines de la région Aquitaine), il milite dans sa jeunesse dans le mouvement chrétien du Renouveau charismatique et manifeste un vif intérêt pour les questions religieuses au point de suivre des études de théologie au séminaire d'Orléans. Une photo publiée sur le tard (en 1986) dans le magazine catholique La Vie, le montre au milieu d'une foule de fidèles assemblée devant le balcon du Pape à la Pentecôte 1975. Dans les années 1970, il entame des études à Sciences-Po mais, selon Fiammetta Venner, il en aurait été exclu pour « des raisons qui restent non élucidées ».
Les années 1980 le voient faire un virage à 180 degrés. Il s'affirme tardivement comme homosexuel et libre-penseur. Il se sépare de son épouse, avec laquelle il s'était marié en 1976. Le mariage religieux est reconnu nul par le Vatican en 1990, au terme d'une longue enquête. Il adhère à l'association Gais pour les libertés et à l'International Lesbian and Gay Association mais, selon Fiammetta Venner, il en aurait été exclu.
Les années 1990 le voient centrer une partie de ses activités autour d'un militantisme laïc.
En avril 2002, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) écrit à France Télévisions après le passage de Thierry Meyssan dans une émission de Thierry Ardisson pour reprocher l'absence de recul critique. Copie de cette lettre est adressée à tous les médias audio-visuels sous convention. Depuis, Meyssan n'est plus invité sur les chaînes françaises, y compris lorsque Arte consacre une soirée Théma aux théories du complot, où il tient le premier rôle.
Au cours de l'année 2007, il s'exprime en revanche sur les chaînes de télévision d'autres pays : Addounia TV (Syrie), Al-Alam (Iran), Al Jazeera (Qatar), Al-Manar (Liban), Dubai TV (Émirats), GTRK (Kazakhstan), IRIB (Iran), KTR (Kirghizistan), News TV (Liban), NBN (Liban), PMR (Transnistrie), Russia Today (Russie), Sahar (Iran), SSC (Syrie), Telesur (Amérique latine), TSV (Transnistrie), Venezolana de TV (Venezuela).
Dans un entretien au site internet ReOpen911.info paru en septembre 2008, Thierry Meyssan indique travailler pour le magazine russe Profile et collaborer à la chaîne de télévision libanaise al-Manar (chaîne du Hezbollah) et à des chaînes de radio et de télévision iraniennes.
Dans un livre paru en Italie en 2007 et dans un entretien paru en octobre 2008, il affirme que le département de la Défense des États-Unis aurait lancé un contrat contre lui et qu'il aurait été protégé par les autorités françaises durant la présidence de Jacques Chirac.
Lors d'une soirée spéciale consacrée aux attentats du 11 septembre, la première chaîne de télévision russe le présente comme « le principal dissident occidental » et insiste sur son exil.
Il travaille actuellement à un livre d’analyse sur l’administration Obama.

Engagement associatif et politique

En 1989, il crée le projet Ornicar, destiné à « lutter contre les discriminations fondées sur la sexualité ». Cette association participe à la rédaction du rapport Roth au Parlement européen, négocie avec des organisations intergouvernementales le statut des fonctionnaires internationaux gays et lesbiens, et fait inscrire la dépénalisation de l'homosexualité au sommet de la CSCE.
Il devient rédacteur en chef du mensuel d’information internationale Maintenant en 1994.
En mars 1994, il fonde le Réseau Voltaire dont l'objectif déclaré est la « défense de la liberté d'expression et de la laïcité ». Cette association publie des enquêtes remarquées sur l'extrême droite (en particulier sur le service d'ordre du Front national, qui mène à une enquête parlementaire). Par la suite, il transforme cette association française en un « réseau international de presse non-alignée ».
De 1996 à 1999, il est coordinateur suppléant du Comité national de vigilance contre l'extrême droite qui rassemble chaque semaine les 45 principaux partis politiques, syndicats et associations de gauche pour élaborer une réponse commune face à la montée de l'intolérance.
À partir de 1994, il est secrétaire national du Parti radical de gauche. Lors de la parution de son livre L'Effroyable Imposture, le PRG a refusé de s'exprimer sur la présence de Thierry Meyssan dans ses rangs.
Durant la guerre de l'été 2006, il se rend au Liban avec un groupe international comprenant Dieudonné et Alain Soral. Le transit via la Syrie est organisé par Fréderic Chatillon, ex-responsable du GUD.
En 2007, il déclare se sentir proche du Hezbollah en tant que principal réseau de résistance au Proche-Orient et éprouver beaucoup d’admiration pour son secrétaire général Hassan Nasrallah. Il met également en avant sa « contribution personnelle » à la révolution iranienne et ses « amitiés vénézueliennes ». Se présentant comme un radical, il déclare être prêt « à travailler avec tout le monde, à l’exception de ceux qui ont participé activement aux agressions impérialistes » et s'inspirer de Jean Moulin qui « accepta de travailler avec tous ceux qui voulaient défendre la liberté, de l’extrême gauche à l’extrême droite». Il décide de vivre au Liban en août 2008.
Le 12 septembre 2008 il participe à une émission de télévision de la chaine russe ORT pour un débat suivant la diffusion du film Zéro enquête sur le 11 septembre de l'eurodéputé italien Giulietto Chiesa.
Le 23 mars 2009, Dieudonné annonce au journal Le Monde que Thierry Meyssan sera probablement son colistier pour les élections européennes. Meyssan n'a jamais répondu publiquement à cet appel. Il n'est, en fin de compte, pas présent sur la liste ; au demeurant, il ne réunissait pas les conditions d'éligibilité du fait de sa domiciliation hors de l'Union européenne.

L'Effroyable Imposture

Son livre de 2002, L'Effroyable Imposture est un succès de librairie, traduit en vingt-huit langues, bientôt suivi par un second, Le Pentagate. Meyssan y défend la thèse selon laquelle les attentats du 11 septembre 2001 seraient un acte de terrorisme intérieur, et non le fruit d'un complot extérieur. Sur cette base, il mène campagne pour que l'Assemblée générale de l'ONU ouvre une enquête internationale sur ces attentats, sans y parvenir, malgré le soutien de la Ligue arabe et du Conseil de coopération du Golfe. Ce livre, chroniqué dans la presse étrangère et épuisé en France dès sa première semaine de publication, rebondit et touche un plus large public à partir de l'invitation de Thierry Meyssan à l'émission Tout le monde en parle de Thierry Ardisson.
En avril 2002, le FBI affirme qu'un avion s'est bien écrasé sur le Pentagone, alors que Meyssan avance dans son livre que le Pentagone a été frappé non pas par un avion, mais par un missile. Selon lui, les dégâts de la façade pris en photo quelques minutes après le crash ne correspondent pas à ceux d'un avion de ligne. Pourtant, une centaine de témoins affirment avoir vu un avion de ligne percuter le Pentagone. Certains disent avoir vu les couleurs de la compagnie American Airlines sur l'avion, d'autres disent avoir reconnu un Boeing 757. De plus, cinq lampadaires situés latéralement par rapport à la trajectoire du supposé missile ont été arrachés et des éléments comme le nez, le train d'atterrissage, des sièges et les deux boîtes noires, auraient été retrouvés à l'intérieur du bâtiment. Enfin, on a pu formellement identifier par leur ADN la quasi-totalité des passagers, ainsi que les membres de l'équipage, les hôtesses de l'air et les pilotes. Des effets personnels des passagers, identifiés par les familles des victimes, auraient également été trouvés à l'intérieur du bâtiment.
En juin 2002, Thierry Meyssan est déclaré persona non grata sur le territoire des États-Unis par le département de la Défense américain . Selon une statistique du département de la Sécurité intérieure, datée de 2005, plus de 3 000 ouvrages ont été publiés dans le monde pour ou contre les assertions de Meyssan. Sur un site Internet du département d'État des États-Unis, Thierry Meyssan et le Réseau Voltaire font partie d'une longue liste de sources accusées de pratiquer une « désinformation antiaméricaine » dans le monde.

L'Effroyable Imposture 2

En mai 2007, Thierry Meyssan publie une étude sur « l'offensive israélienne contre le Liban, en juillet 2006, et le remodelage du Grand Moyen-Orient », sous le titre L'Effroyable Imposture 2. L'ouvrage est d'abord diffusé en version arabe au Liban et en Syrie. En France, le livre est édité par une société spécialement créée par le groupe Alphée de Jean-Paul Bertrand et diffusé par la Sodis d'Antoine Gallimard. Pour Al-Manar, la chaîne de télévision du Hezbollah : « Tout homme politique libanais devrait avoir lu et médité L'Effroyable Imposture 2 avant de s'exprimer ».
Meyssan prolonge son étude dans un dossier publié, le 29 novembre 2010, par le magazine russe Odnako, où il remet en cause l'enquête de l'ONU sur l'assassinat de Rafic Hariri. Il présente des éléments nouveaux qui semblent impliquer l'Allemagne.

Prises de position

Colloque Axis for Peace 2005

En novembre 2005, Thierry Meyssan préside le colloque Axis for Peace 2005, se présentant comme une réunion de diplomates, politiques, journalistes, venus débattre de la situation internationale et appeler à une mobilisation populaire internationale « en faveur du droit international et de la paix dans le monde » contre le courant néo-conservateur et l'impérialisme américain. La réunion rassemble environ 150 personnes venant de 37 pays.

Élection de Nicolas Sarkozy

En 2008, Thierry Meyssan accuse le président Nicolas Sarkozy d'avoir été élu en cachant aux Français ses liens avec les casinotiers, la banque Rothschild et la CIA. Il présente ses imputations à l’Eurasian Media Forum au Kazakhstan, puis dans un article publié par l'hebdomadaire russe Profile. Le 29 juillet 2008, Meyssan accorde une interview où il évoque les contraintes rencontrées lors de la diffusion de cet article et plus généralement les difficultés du réseau VoltaireNet.org.

Guerre de Libye (2011)

Au cours de la guerre civile libyenne de 2011, Thierry Meyssan prend le parti de Mouammar Kadhafi et se rend à Tripoli pour soutenir le régime de ce dernier ; il écrit à l'époque ne pas croire « que Tripoli puisse tomber » ni « que le colonel Kadhafi soit menacé », tout en accusant les journalistes occidentaux d'espionnage. Fin août, il doit fuir la Libye lors de la chute de Kadhafi.

Guerre de Syrie (2011- )

Thierry Meyssan défend également le gouvernement syrien durant la guerre civile syrienne. Il déclare notamment :
« si ces observateurs [les observateurs de la Ligue arabe] font leur travail normalement, ils vont constater ce que le gouvernement syrien dit depuis longtemps et ce que toutes les personnes neutres qui se sont rendues sur place ont pu constater, qu'il y a un système de déstabilisation du pays avec des bandes armées qui viennent de l’extérieur, une guerre non conventionnelle qui est déjà effective, menée par des puissances occidentales dans ce pays, et qu'il n'y a pas du tout de soulèvement de masse et de répression. »
Ainsi Thierry Meyssan qualifie de « Contras » les opposants au président Bachar el-Assad, en référence aux « contre-révolutionnaires » du Nicaragua, financés par la CIA, dans les années 1980.
L'Express qualifie Thierry Meyssan d'« assadolâtre certifié », qui « pérore sans désemparer sur les plateaux d'Al-Manar, la chaîne du Hezbollah libanais, ou de la télévision d'État syrienne, où il lui arrive d'accuser nommément tel reporter parisien de jouer les espions pour les services français ». Le journal résume à cette occasion le discours de Meyssan de « logorrhée délirante et narcissique » d'un homme dont le cas « relève au mieux de la psychanalyse ».
En 2013, Le Point souligne les liens étroits de Meyssan, désormais installé en Syrie, avec le gouvernement syrien, et présente le journaliste français comme « conseiller particulier » du président syrien.

Attentat à Charlie Hebdo (2015)

Lors du massacre de l'équipe du journal Charlie Hebdo en janvier 2015, Thierry Meyssan affirme que « les commanditaires les plus probables [de l'attentat] sont à Washington » car de véritables djihadistes « ne se seraient pas contentés de tuer des dessinateurs athées, ils auraient d’abord détruit les archives du journal sous leurs yeux ».

11 commentaires:

Je a dit…

Le Réseau Voltaire pour la liberté d'expression est une association à but non lucratif française, fondée en 1994 au Parlement européen et dissoute en 2007. Selon ses statuts, son but était « la promotion de la Liberté et de la Laïcité » et « l’émancipation des individus face aux dogmes et aux empires ». Au début des années 2000, elle se présente comme « réseau de presse non-alignée ». À la suite de la dissolution de l'association en 2007 en France, les moyens médiatiques s'installent au Liban et le Réseau Voltaire prend officiellement le nom de Réseau Voltaire International.

Le Réseau Voltaire édite un site internet multilingue qui rassemble des agences de presse et des journaux d'Amérique latine, d'Europe et du Monde arabe.

Je a dit…

Le complexe militaro-industriel (CMI) désigne l'ensemble constitué par l'industrie de l'armement, les forces armées et les décideurs publics, et le jeu de relations complexes (lobbying) entre ces trois pôles destiné à influencer les choix publics.

Le premier usage public du terme fut celui qui a été publié dans un manifeste pacifiste de 1914. Sa popularisation remonte à l'emploi par Dwight Eisenhower, « Ike », le président des États-Unis, qui avertissait ses compatriotes des dangers d'une trop grosse influence des industriels liés au Département de la Défense des États-Unis, qui gère l'évolution de l'armée américaine par l'intermédiaire de contrats de défense, telle qu'il avait pu l'observer en tant que chef du haut-commandement des armées alliées en Europe durant la Seconde Guerre mondiale ; son discours intervenait également dans un contexte marqué par la course aux armements.

Le complexe militaro-industriel est aujourd'hui un élément décisif de l'effort de guerre. Il correspond à une approche plutôt quantitative de la quête d'une victoire reposant pour bonne part sur la puissance industrielle, donc la capacité à produire, dans le temps imparti, davantage d'équipements adéquats.

Je a dit…

Dwight David Eisenhower, président des É-U. de 1953 à 1961

Son discours de fin de mandat prononcé le 17 janvier 1961 et retransmis via la télévision américaine reste connu sous le nom de "Military-Industrial Complex Speech".

Un extrait : "Dans les conseils du gouvernement, nous devons prendre garde à l'acquisition d'une influence illégitime, qu'elle soit recherchée ou non, par le complexe militaro-industriel. Le risque d'un développement désastreux d'un pouvoir usurpé existe et persistera."

Je a dit…

Le Hezbollah (arabe : ‮حزب الله‬ ḥizbu-llāh, « Parti de Dieu »), fondé en juin 1982, mais révélé publiquement en février 1985, est un mouvement politique chiite libanais possédant une branche armée (Al-Muqawama al-Islamiyya, Résistance islamique) qui est à son origine. Il fut créé en réaction à l'invasion israélienne du Liban en 1982, en s'appuyant sur un financement iranien. Parti politique officiel au Liban, le Hezbollah est diversement perçu par la communauté internationale, les États-Unis, le Canada, l'Australie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et Bahreïn, l'ayant placé sur leur liste des organisations terroristes. Le 22 juillet 2013, l'Union européenne a aussi classé la branche militaire du Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes. Les six pays arabes du golfe Persique ont placé le Hezbollah sur leur liste noire, en ne faisant aucune distinction entre cette organisation et sa branche militaire.

Je a dit…

Thierry Meyssan a entamé des études de sciences politiques, mais il est très vite exclu de l'IEP ("Sciences Po")pour des raisons qui restent non élucidées. Il prétend « avoir été mis à la porte, sous Giscard d'Estaing pour "activités politiques contraires à la République".

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Fiammetta Venner est l'auteur de nombreux essais traitant de l'intégrisme et des mouvements politiques radicaux et a enseigné à l'université d'Évry-Val d'Essonne et à la New York University de Paris. Elle est la compagne de Caroline Fourest, avec qui elle a cosigné de nombreux textes.

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Caroline Fourest - Journalisme et engagement

Elle est présidente du Centre gay et lesbien de Paris de mai 1999 à mars 20002.

En 1997, elle fonde la revue ProChoix avec Fiammetta Venner (sa compagne, qui a cosigné avec elle de nombreux textes) et Moruni Turlot. Éditée par une association du même nom, cette revue s'est donné pour objet de « défendre les libertés individuelles contre toute idéologie dogmatique, liberticide, essentialiste, raciste ou intégriste ». Ses thèmes de prédilection sont la protection de la laïcité, les droits des femmes et des homosexuels. Le nom ProChoix provient de l'anglais prochoice utilisé par les mouvements en faveur du droit à l'interruption volontaire de grossesse. La revue ne se limite cependant pas à la question de l'avortement.

En 1998, elle coécrit, avec Fiammetta Venner, Le guide des sponsors du FN. Utilisant de nombreuses sources écrites (publications proches du Front national, documents officiels), le livre dresse la liste de nombreuses entreprises ayant financé ce parti. Il remet également en cause certaines enquêtes précédentes, par exemple concernant le boulanger Lionel Poilâne.

En 1999, elle publie, à nouveau avec Fiammetta Venner, Les Anti-PACS ou la dernière croisade homophobe, une enquête sur les mouvements anti-PaCS, leurs liens avec la droite catholique radicale, et Christine Boutin. En annexe, le livre rend aussi publique la liste des maires ayant signé la pétition contre le PaCS.

En 2000, Caroline Fourest publie un livre aux éditions Golias, Foi contre choix : la droite religieuse et le mouvement pro-life, qui étudie la montée en puissance et l'inspiration « pro-vie » ou anti-avortement d'organisations chrétiennes et de leurs alliés du Parti républicain, actifs dans l'entourage de George W. Bush.

Je a dit…

La libre-pensée ou libre pensée est une attitude qui consiste à refuser tout dogmatisme religieux, philosophique ou autre, et à se fier principalement à ses propres expériences et raison (rationalisme, empirisme) pour penser ou juger.

De la Grèce antique à la Chine de la dynastie Song en passant par la Perse médiévale, l'histoire de la libre-pensée trouve sa richesse au travers de diverses époques et civilisations. Un auteur typique de la libre-pensée est François Rabelais. En tant que mouvement culturel, dans le monde francophone la libre-pensée est principalement issue des développements de la Révolution française.

Par nature contestataire, l'opposition en particulier aux autorités et dogmes religieux y est centrale, surtout dans l'acception moderne du terme (ainsi qu'anglophone). Les libres-penseurs peuvent être athées, agnostiques, déistes, anarchistes (ou libertaires) et rationalistes.

Je a dit…

La Central Intelligence Agency (CIA, « Agence centrale de renseignement »), fondée en 1947 par le National Security Act, est l'une des agences de renseignement les plus connues des États-Unis. Elle est chargée de l'acquisition du renseignement (notamment par l'espionnage) et de la plupart des opérations clandestines effectuées hors de ce pays. Elle a le statut juridique d'agence indépendante du gouvernement des États-Unis. Elle est l'équivalent en France de la Direction générale de la sécurité extérieure (plus communément appelée DGSE) ou du MI-6 au Royaume-Uni.

Je a dit…

Mikhaïl Gorbatchev avait déclaré peu après la chute de l'URSS : « J'ai fait la pire chose qui pouvait arriver aux États-Unis : je leur ai enlevé leur meilleur ennemi ». Cette remarque s'applique particulièrement à la CIA, dont la structure avait été créée pour lutter contre le communisme et l'URSS.

À partir de la fin des années 1980 et de la direction de Robert Gates, la CIA cherche à s'adapter à la nouvelle situation mondiale. En 1994, la CIA localise le terroriste Carlos à Khartoum au Soudan, et communique ses informations aux services français qui organiseront son enlèvement pour le livrer à la justice. En 1995, le chef de station à Paris, Richard L. Holm, est expulsé par le ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, après que ce dernier a révélé une opération d'espionnage économique menée par la CIA contre les intérêts français.

La CIA aurait eu tendance à adopter un comportement bureaucratique et à manquer d'efficacité. Elle fut ainsi très critiquée aux États-Unis pour son absence de prévision du 11 septembre 2001. Depuis, l'islam fondamentaliste est le nouvel ennemi prioritaire de la CIA dans le cadre de la guerre contre le terrorisme.

Je a dit…

Rothschild (et sa variante Rothchild) est un nom d'origine allemande. Initialement, il désignait une maison se distinguant par un signe rouge (en haut allemand rot : « rouge » et schild : « signe », « bouclier »), la référence la plus ancienne d'un tel nom remonte au XIIIe siècle. Il a souvent été le patronyme de juifs ashkénazes.

La famille Rothschild, la plus célèbre famille à porter ce nom, sont des descendants de Mayer Amschel Rothschild (1744-1812). Né Mayer Amschel Bauer, à Francfort-sur-le-Main dans l'ouest de l'Allemagne, il changea son nom en Rothschild en référence au bouclier rouge, symbole de la maison familiale puis de la banque créée par son père. Ses descendants ont fondé depuis le XVIe siècle des dynasties de banquiers et financiers dans différents pays européens aux origines juives ashkénazes et aux différentes nationalités (allemande, française, britannique, israélienne, etc.).