Marine Le Pen accuse le gouvernement de "racisme"

Manuel Valls, , s'est attaqué à la "théorie des races", visant des propos de la candidate FN. Marine Le Pen lui a rendu la pareille samedi. La présidente du FN lançait samedi, à La Roche-sur-Foron (Haute-Savoie), la campagne de son parti pour les élections départementales de fin mars. En réponse aux propos du Premier ministre, elle a accusé le gouvernement de "racisme" dans les quartiers.
Elle a ainsi assuré que le FN "défend une France une et indivisible" là où le gouvernement "mettrait en place une vraie politique de racisme, car mettre en place une discrimination positive ethnique comme ils cherchent à le faire, c'est du racisme, c'est mettre en place une politique différenciée soit en fonction de l'origine, soit en fonction de la couleur de peau".

Marine Le Pen répond à François Fillon

Devant environ 700 personnes, elle est revenue sur les attentats de janvier, pour s'en prendre au "communautarisme", fruit selon elle de l'immigration. "Nous n'avons plus les moyens" d'accueillir des immigrés, a-t-elle invoqué comme première raison, avant de dire sa crainte que "communautarisme" et "ghettos" soient "aggravés". Pour elle, les autres partis politiques "ont organisé la soumission à ces revendications communautaristes."
Alors qu'il a évoqué une évolution de la loi de 1905, Marine Le Pen l'a exclue. "Ceux qui veulent venir sur le territoire se soumettent" à "une culture, la nôtre", a-t-elle dit.

Le retour de la théorie du complot

Le présidente du FN n'en a pas oublié de critiquer l'UMP. Après avoir sévèrement taclé Nicolas Sarkozy, elle s'est ainsi irritée de voir "relancée la bonne vieille diabolisation avec une mauvaise foi inouïe, avec les mêmes personnages de la même pièce de théâtre, le PS, l'UMP, l'UDI, les médias, les responsables associatifs, etc. qui viennent expliquer que l'arrivée d'un député FN supplémentaire serait un danger pour la démocratie".
A l'inverse, elle a appelé les Français à aller "massivement voter à toutes les élections", à la législative partielle dans le Doubs de dimanche mais aussi aux prochaines départementales, car cet échelon "est le symbole de l'enracinement de l'identité de nos territoires".