samedi 25 février 2012

La Réunion : les prix de l'essence, de l'électricité et de 40 produits vont baisser

Les prix de l'essence et de l'électricité pour les bas revenus vont baisser à La Réunion, et ceux de 40 produits de première nécessité vont au moins être gelés à partir du 1er mars grâce à l'effort des collectivités locales, a indiqué vendredi le préfet.
Dans une déclaration à la presse à l'issue d'une réunion de cinq heures et demie, le préfet Michel Lalande a annoncé une série de mesures qui correspondent au geste annoncé la veille par les conseils régional et général.

De plus, tous les participants ont lancé un «appel solennel» au calme à la population.
Le département de l'océan Indien est secoué depuis trois nuits par des violences, dans le sillage d'un mouvement social parti du prix de l'essence et vite élargi au problème global de la «vie chère».
Les prix de l'essence et du gazole vont baisser de 8 centimes par litre jusqu'à la fin de l'année grâce à un allégement de la fiscalité. Le président UMP du conseil régional, Didier Robert, a présenté un projet de suppression totale de l'«octroi de mer» sur le carburant, taxe locale rapportant 24 millions d'euros par an, perçue par la Région et répartis ensuite entre les collectivités (département et communes). L'effort est donc collectif.
Les négociations vont se poursuivre ce week-end

Le prix de l'essence étant révisé tous les mois par le préfet, les 8 centimes seront donc déduits de ce prix révisé.
Un tarif social pour l'électricité va être mis en place pour les familles percevant les minima sociaux et les salaires jusqu'à 1,4 Smic. Cela devrait représenter une baisse de l'ordre de 40% sur la facture d'électricité. EDF appliquera ces tarifs, qui seront financés par le conseil général.
De plus, «40 produits de première nécessité vont faire l'objet soit d'une baisse soit d'un gel. La liste sera élaborée avec les distributeurs et les consommateurs et publiée au 1er mars», a aussi affirmé M. Lalande.

Le conseil général a précisé que parmi ces produits, il y aurait «une dizaine de +produits pays+, c'est-à-dire produits localement comme le lait, l'huile, les couches, l'eau de javel, le porc ou encore le poulet, qui baisseraient de 20 à 30%». Cette collectivité, présidée Mme Nassimah Dindar (DVD), compte financer la mesure à hauteur de 23 millions d'euros, mais table aussi sur un effort des producteurs.
La liste des produits n'étant pas été arrêtée, des négociations doivent se poursuivre durant le week-end avec ces derniers.
LeParisien.fr

1 commentaire:

Je a dit…

L'octroi de mer est une taxe coloniale qui a plusieurs fois été sur la sellette mais qui a toujours été maintenue sous la pression des communes qui disent que sans cette taxe (qui représente la moitié de leurs revenus, elles ne pourraient pas fonctionner. On se demande comment font les communes métropolitaines ...
Bref, j'ai bien peur que ce ne soit qu'une promesse pour calmer temporairement les populations.