mardi 28 décembre 2010
Commentaires sur l'esthétique
Puisque le beau est "la caractéristique d'une chose qui au travers d'une expérience sensorielle (perception) procure une sensation de plaisir, un sentiment de satisfaction ou d'attirance", et que ces sentiments de plaisir et de satisfaction s'accompagnent de réactions physiologiques ayant des effets positifs sur la santé, le beau a déjà une utilité avérée. Il a d'ailleurs été démontré que les émotions dans leur grande majorité avaient ces mêmes effets bénéfiques pour la santé et la longévité.
Mieux encore : le beau exerce une sensation d'attirance, autrement dit une séduction.
De très nombreuses études scientifiques ont tenté de repérer les tenants et aboutissants du processus de séduction.
Dans le règne animal, il a été établi que les odeurs (phéromones) servent à indiquer la disponibilité des femelles prêtes à être fécondées à des partenaires potentiels éventuellement situés à plus de dix kilomètres. L'importance des odeurs est également établie, notamment celles qui sont le fait des gènes immunitaires CMH qui donnent à chacun une signature olfactive personnelle. D'après un test effectué avec des tee-shirts portés deux nuits de suite par des hommes, les femmes préféreraient ceux qui présentent des gènes, et donc des odeurs, différents des leurs. Dans son analyse détaillée des comportements animaux, le biologiste Thierry Lodé insiste sur le rôle du baiser. L'échange des salives initierait une exploration du système immunitaire (CMH) favorisant l'attrait de partenaires génétiquement différents. Le biologiste révèle également le rôle des caractères extravagants dans la séduction. Ces traits exagérés, très présents chez les animaux comme la queue du paon, résulteraient d'une tendance évolutive à l'exubérance et ces « stimuli supranormaux » provoqueraient un emballement du désir. D'après Thierry Lodé, cette même tendance qu'illustrent certains artistes comme Fernando Botero, met en évidence les éléments d'identité entre le beau, l'esthétique et la séduction. Enfin, toujours selon le même auteur, la séduction, définie à partir de caractères biologiques met encore en œuvre le système immunitaire des partenaires sexuels : c'est l'attirance pour les traits symétriques. En effet, la symétrie bilatérale fondamentale du corps est altérée par des accidents de croissance souvent dus à des maladies, ce qui révèle l'affaiblissement du système immunitaire. En préférant des partenaires sexuels aux traits symétriques, l'animal choisit un partenaire disposant d'un système immunitaire transmissible à sa progéniture et indemne de maladies. D'autres études (notamment celles réalisées par David Buss) montrent que les femmes accordent beaucoup d'importance aux perspectives financières de l'homme et à son statut social, en d'autres termes un meilleur confort pour elles et leur progéniture, tandis que les hommes se focalisent quant à eux sur l'âge et la beauté physique, indicateurs de fertilité, donc d'une descendance plus nombreuse et en meilleure santé.
Tous ces processus de séduction, d'attirance par le beau interviennent ainsi dans le choix du meilleur partenaire, puis dans l'évolution des espèces et donc dans une meilleure adaptation au milieu, assurance de la survie.
La beauté n'est donc pas à l'opposé du fonctionnel, de l'utile, elle n'en est qu'une manifestation qui intervient dans la séduction, pour la survie de l'espèce !
mardi 21 décembre 2010
Alistair Overeem,nouveau roi du K1 Grand Prix
Ayant longtemps combattu en ''arts martiaux mixtes'' chez les moins de 93kg, Alistair Overeem est non seulement monté de catégorie (dépassant parfois les 115kg de muscles) mais, en plus, a diversifié ses activités. Après un premier essai infructueux l'année dernière (stoppé en demi-finale du K1 Grand Prix par Badr Hari), il s'est emparé du titre de meilleur combattant pieds-poings de la planète lors du K1 Grand Prix 2010 en battant successivement Tyrone Spong (aux points), Gokhan Saki (KO1) et l'inusable (40 ans cette année) Peter Aerts (KO1).
Strikeforce : Tournoi de poids lourds en 2011
Les participants annoncés sont :
- le champion des poids lourds du Strikeforce (et vainqueur du K-1 Grand Prix 2010) : Alistair Overeem
- le Russe Fedor Emelianenko, meilleur combattant de MMA depuis la restauration de ce sport en 1993,
- le seul homme l'a avoir réellement battu : Fabricio Werdum,
- Josh Barnett,
- Antonio "Bigfoot" Silva,
- Brett Rogers,
- Sergei Kharitonov,
- et Andrei Arlovski.
Les appariements pour les quarts de finale seraient les suivants :
- Emelianenko contre "Bigfoot" Silva (initialement prévu pour le 29 janvier)
- Werdum contre Kharitonov (revanche d'un combat de 2005 au Pride, gagné par Kharitonov sur décision partagée)
- Barnett vs Rogers
- et Overeem vs Arlovski.
lundi 20 décembre 2010
Zennihon jūdō senshuken taikai (All Japan Judo Championships)
1931 Tatsukuma Ushijima ·
1932 Tatsukuma Ushijima ·
1933 N'a pas eu lieu ·
1934 Suekichi Tanaka ·
1935 Eisaku Iiyama ·
1936 Isamu Shinbara / Shinkichi Setoguchi ·
1937 Masahiko Kimura · Kimura n'est âgé que de 20 ans lors de sa première conquête du titre
1938 Masahiko Kimura ·
1939 Masahiko Kimura ·
1940 Masahiko Kimura · La biographie de Kimura écrite par Jim Chen M.D. parle plutôt d'une victoire en 1940 dans le tournoi Ten-Ran Shiai : en présence de l'empereur du Japon.
1941 Iwao Hirose · Vaincu l'année précédente par Kimura en demi-finale du Ten-Ran Shiai, Hirose profite de l'absence du champion (mobilisé pour la Seconde Guerre Mondiale) pour gagner le tournoi annuel.
1942 N'a pas eu lieu
1943 N'a pas eu lieu ·
1944 N'a pas eu lieu ·
1945 N'a pas eu lieu ·
1946 N'a pas eu lieu ·
1947 N'a pas eu lieu · Le All Japan n'a pas eu lieu mais le West Japan oui; remporté par Kimura face aux meilleurs judokas de ces dernières années. Il prouve par cette victoire qu'il est encore le champion.
1948 Yasuichi Matsumoto · Refusant de remettre en jeu le drapeau de champion obtenu lors de son troisième sacre consécutif en 1939, Kimura n'est pas autorisé à prendre part au All Japan en 1948 !
1949 Takahiko Ishikawa / Masahiko Kimura ·
1950 Takahiko Ishikawa ·
1951 Toshiro Daigo ·
1952 Yoshihiko Yoshimatsu ·
1953 Yoshihiko Yoshimatsu ·
1954 Toshiro Daigo ·
1955 Yoshihiko Yoshimatsu ·
1956 N'a pas eu lieu ·
1957 Shokichi Natsui ·
1958 Koji Sone ·
1959 Isao Inokuma ·
1960 Akio Kaminaga ·
1961 Akio Kaminaga ·
1962 Yoshinori Takeuchi ·
1963 Isao Inokuma ·
1964 Akio Kaminaga ·
1965 Seiji Sakaguchi ·
1966 Mitsuo Matsunaga ·
1967 Isao Okano · Plus léger vainqueur du All Japan avec 80kg
1968 Takeshi Matsuzaka ·
1969 Isao Okano · Plus léger vainqueur du All Japan avec 79kg.
1970 Masatoshi Shinomaki ·
1971 Kaneo Iwatsuri ·
1972 Shinobu Sekine ·
1973 Haruki Uemura ·
1974 Nobuyuki Sato ·
1975 Haruki Uemura ·
1976 Sumio Endo ·
1977 Yasuhiro Yamashita · A 19 ans et 10 mois, Yamashita est le plus jeune vainqueur du All Japan.
1978 Yasuhiro Yamashita ·
1979 Yasuhiro Yamashita ·
1980 Yasuhiro Yamashita ·
1981 Yasuhiro Yamashita · Avec ce 5ème titre consécutif, Yamashita établit un nouveau record de victoires dans le tournoi du All Japan
1982 Yasuhiro Yamashita ·
1983 Yasuhiro Yamashita ·
1984 Yasuhiro Yamashita ·
1985 Yasuhiro Yamashita · Le record de victoires dans le tournoi est porté à 9.
1986 Yoshimi Masaki ·
1987 Yoshimi Masaki ·
1988 Hitoshi Saito ·
1989 Naoya Ogawa ·
1990 Naoya Ogawa ·
1991 Naoya Ogawa ·
1992 Naoya Ogawa ·
1993 Naoya Ogawa ·
1994 Jun Konno ·
1995 Naoya Ogawa ·
1996 Naoya Ogawa ·
1997 Jun Konno ·
1998 Shinichi Shinohara ·
1999 Shinichi Shinohara ·
2000 Shinichi Shinohara ·
2001 Kosei Inoue ·
2002 Kosei Inoue ·
2003 Kosei Inoue ·
2004 Keiji Suzuki ·
2005 Keiji Suzuki ·
2006 Satoshi Ishii · A 19 ans et 4 mois, Ishii établit une nouveau record de précocité.
2007 Keiji Suzuki ·
2008 Satoshi Ishii ·
2009 Takamasa Anai ·
2010 Kazuhiko Takahashi
Source : http://en.wikipedia.org/wiki/All-Japan_Judo_Championships
mercredi 15 décembre 2010
Alistair Overeem vs Peter Aerts II
Cette année, pour la 17ème fois en 18 années (depuis la création du K1 Grand Prix en 1993), le vétéran Peter Aerts figure parmi les meilleurs. Lui, qui a jadis gagné trois fois l'épreuve (1994, 1995 et 1998), réalise l'exploit de battre le nouveau et gigantesque (2m12) champion que tout le monde considérait comme quasiment invincible : Semmy Schilt (quadruple vainqueur de l'épreuve : 2005, 2006, 2007 et 2009). Et en finale, il retrouve le jeune Alistair Overeem, transfuge des "arts martiaux mixtes", son vainqueur de l'année passée ...
Verdict ?
Source : https://youtu.be/6MvW-Rmt5lM
jeudi 2 décembre 2010
Histoire du Ju-jitsu
Le ju-jitsu est un art ancestral dont l'évolution se poursuit encore aujourd'hui ...
L'histoire politique du Japon fut longtemps dominée par les rivalités opposant les différents uji (clans militaires).
Cette situation favorisa l'émergence d'une caste guerrière, les samouraïs. Ils formaient une noblesse mineure mais dont l'accès était rigoureusement fermé.
Le rang de samouraï était en effet héréditaire. Tout fils de samouraï, à moins de s'exclure lui-même, embrassait la profession des armes. Dès l'époque Kamakura (1185-1333) qui correspond au début de l'ère féodale, le samouraï dédiait sa vie à son clan ou à son seigneur, sans rechercher d'avantages, de faveurs ou de contrepartie. C'est là une différence essentielle avec le chevalier européen qui nouait une relation d'ordre contractuel avec son suzerain, lui offrant certes son épée et sa fides (fidélité) mais en échange de sa protection.
Pour le samouraï, l'idée du devoir et du sacrifice était encore plus solidement ancrée, le lien l'unissant à son seigneur étant d'origine divine.
Sur le champ de bataille, revêtu d'une armure, le samouraï combattait à cheval et était le seul guerrier autorisé à manier le sabre (il portait le sabre long et le sabre court). Dans ses déplacements, il était accompagné par les chugen (domestiques) et les zoshiki (soldats de rang inférieur) qui le suivaient ou le précédaient, à pied.
Étaient considérées comme indignes d'un samouraï, toutes les activités ne se rattachant pas directement à la pratique des armes. Une grande partie de leur temps était donc consacrée à l'art du combat. L'escrime du sabre, l'équitation, le tir à l'arc (l'équivalent japonais du mot chevalerie est kyuba no michi, littéralement "la voie du cheval et de l'arc") faisaient partie de leur entraînement. Au fil des ans, les armures étant devenues plus légères, les samouraïs développèrent aussi des techniques de combats en corps-à-corps et à mains nues. Ainsi, un samouraï désarmé pouvait encore se défendre contre un adversaire muni de son sabre. Le Ju-jitsu, textuellement "l'art de la souplesse" était né. Les différents clans de samouraï mirent au point des techniques secrètes, jalousement gardées.
A l'époque d'Edo (1603-1768), le Japon se trouva en partie pacifié et le bakufu (gouvernement militaire) centralisa son pouvoir. Les bushi (guerriers) durent quitter les campagnes pour intégrer les villes fortifiées. Par la force des choses, les samouraïs furent obligés de se reconvertir et devinrent des guerriers lettrés, leurs fonctions évoluant alors vers des tâches administratives. Mais beaucoup furent moins chanceux ou moins aptes à tenir ce nouveau rôle. Ruinés, ils adoptaient (en échange d'une somme d'argent) le fils d'un citadin, le faisant ainsi accéder au rang de samouraï. Certains devenaient même artisans. A cette époque, les samouraïs représentaient moins d'un dixième de la population totale de l'archipel nippon. Leur situation était très variable. En haut de l'échelle, on trouvait le hatamoto, vassal direct du shogun (les shoguns sont les dictateurs militaires qui, à partir du XIIème siècle et jusqu'au XIXème siècle, gouvernèrent le Japon). Le hatamoto touchait des sommes importantes. Mais le simple ashigaru (grade le plus bas pour un samouraï) n'était qu'un des vassaux du hatamoto et devait se contenter d'une maigre pension. Dès le début du XVIIème siècle, les shogun Tokugawa abolirent ou réduisirent considérablement les fiefs.
En conséquence, les damyo (seigneurs) ne purent conserver leurs armées. Un grand nombre de samouraïs se retrouvèrent alors sans damyo à servir. Vers 1650, le Japon comptait quelques 500 000 ronins, nom donné à ces samouraïs désormais sans attaches et sans maître. Ils étaient obligés de louer ponctuellement leur service, parcourant le Japon à la recherche d'un engagement. Pour survivre, nombre d'entre eux, ouvrirent des écoles et enseignèrent à leurs élèves la pratique des armes, la stratégie et les techniques de combats à mains nues. Les premières ryu (écoles) de ju-jitsu tenues par des samouraïs mais ouvertes à tous, virent ainsi le jour. Elles se développèrent avec succès, au point que plus de 700 systèmes furent officiellement répertoriés, à la fin du XVIIIème siècle. Mais ce n'est qu'à l'époque Meïji (1868-1912) que les diverses techniques furent codifiées, après que les samouraïs aient perdu le droit de porter le sabre et que les duels aient été définitivement interdits.
Avant de fonder le judo, Maître Jigoro Kano (1860-1938) fut un pratiquant assidu de ju-jitsu (écoles tenjin-shinyo-ryu puis kito-ryu, seguchi-ryu, seigo-ryu...). C'est à partir des techniques de ju-jitsu qu'il élabora le judo. Même chose pour Maître Morihei Ueshiba (1883-1969) qui étudia également des styles de ju-jitsu (yagyu-shinkage-ryu, daito-ryu... ) avant de créer l'aikido. En France, les premières démonstrations de ju-jitsu eurent lieu dans les années 1900. Mais la pratique du ju-jitsu demeura très confidentielle. En 1924, Keishichi Ishiguro effectua des démonstrations, à Paris. En 1933, ce fut au tour de Jigoro Kano et de Hidechi Nagaoka. Mais c'est Mikinosuke Kawaishi (arrivé en France, en 1935) qui popularisa vraiment le ju-jitsu. Il publia des ouvrages de judo ainsi qu'une méthode de self-défense. Jusqu'au début des années 50, les pratiques du judo et du ju-jitsu étaient étroitement liées dans les dojos (lieux d'entraînement). Mais avec l'essor pris par le judo, le ju-jitsu tomba en désuétude et de nombreuses techniques jugées dangereuses furent alors abandonnées.
Ces dernières années, on assiste à un regain d'intérêt pour le ju-jitsu, en partie dû aux succès remportés par les combattants brésiliens lors des tournois de combats libres. Le terme de "ju-jitsu brésilien" est cependant impropre car toutes les techniques employées (atemis, projections, luxations, étranglements, etc.) sont directement issues des méthodes de ju-jitsu japonais; la seule originalité des ju-jitsuka brésiliens étant de mettre l'accent sur les phases de combat au sol. Au XIXème siècle, les pays d'Amérique du Sud et principalement le Brésil, connurent des vagues d'immigration japonaise. Ce sont, à n'en pas douter, certains de ces immigrés nippons qui importèrent les techniques de ju-jitsu. Mais au Brésil, à la différence de l'Europe et des États-Unis, la pratique du ju-jitsu continua à se développer et ce, parallèlement à l'essor des nouveaux arts martiaux japonais (judo, aïkido, karaté). C'est là, sans doute, l'une des raisons de la valeur actuelle des combattants brésiliens.
Source : http://jujitsu.contemporain.free.fr/
dimanche 28 novembre 2010
"La croche pour tous" (7èmes interclubs de croche)
Cette année aura une valeur toute particulière puisqu'après la reconnaissance sportive par la Fédération Française de Lutte (FFL) et la Fédération Internationale des Luttes Associées (FILA), la croche bénéficie cette année d'une reconnaissance institutionnelle de la part du Conseil de la Culture, de l'Education et de l'Environnement (CCEE) qui l'a présentée à l'ensemble des Départements d'Outre-Mer (DOM) comme le sport identitaire de la Réunion, endémique et fruit du métissage. La première compétition de la saison 2010-2011 en croche aura lieu dimanche 5 décembre 2010 à Saint-Paul de la Réunion de 9h à 18h, au complexe sportif "Saint-Paul 4" (au lieu-dit des Trois Chemins : après le rond point de Savanna, prendre la direction de Bois de Nèfles Saint-Paul, 1ère sortie à gauche avant la Plaine Saint-Paul).
La part belle sera donnée aux enfants ("bichiques", poussins et benjamins) âgés de 4 à 13 ans, qui évolueront selon les règles de la lutte libre olympique (sans clés articulaires ni étranglements) : travail de projection et de contrôle au sol.
Mais ce sera aussi l'occasion du retour de l'élite chez les adultes (juniors-seniors) après une saison 2009-2010 orientée vers la détection de nouveaux talents ("espoirs").
Rappelons qui sont les têtes de série, catégorie de poids par catégorie de poids :
120kg :
- les champions 2009 et 2008 : respectivement Stéphane Fontaine (RKH) et Emmanuel Sénardière (GSP)
- les finalistes 2009 et 2008 : Thierry Grondin (AOP) et Jean-Pierre Tarley (BdN)
- et le meilleur espoir 2010 : Rodolphe Marlin (BdN)
96kg :
- les champions 2010, 2009 et 2008 : Romain Paumel (CK), Patrick-Louis Ferdinand (CK) et Yves "Charlie" Preira (GSP)
- le finaliste 2008 : Lionel Sanchez (RKH)
84kg :
- les champions 2009 et 2008 : Bruno Courteaud (AOP) et Boris Gamel (RKH)
- le finaliste 2009 : David Courteaud (AOP)
- et le meilleur espoir 2010 : Jimmy Mahé (CLPJ)
74kg :
- les champions 2009 et 2008 : Giovany Sorlier (AOP) et Aurélien Fosse (FF)
- les finalistes 2009 et 2008 : Lino Charlettine (ALC) et David Vidot (RKH), et Johny Adelin (CLPJ) passé des 84kg aux 74kg
- et le meilleur espoir 2010 : Mathieu Debast (ALC)
66kg :
- le triple champion 2010, 2009 et 2008 : Wilfrid Sellaye (CLPJ)
- le double finaliste 2009 et 2008 : Rafaël Alexandrino (FF)
60kg :
- le double champion 2009 et 2008 : Tony Verbard (BdN)
- les finalistes 2009 et 2008 : Robert Clain (AOSD) et Alexis Bour (RKH)
- et le meilleur espoir 2010 : Stéphane Gaudens (CK)
Des "bichiques" aux champions, la croche est un sport pour tous !
mardi 23 novembre 2010
Esthétique
L'esthétique se rapporte, par exemple, aux émotions provoquées par une œuvre d'art (ou certains gestes, attitudes, choses), aux jugements de l'œuvre, que ce qui est spécifique ou singulier à une expression (artistique, littéraire, poétique, etc.), à ce qui pourrait se définir comme beau par opposition à l'utile et au fonctionnel.
L'esthétique est plus généralement, dans la philosophie de la connaissance, la science du sensible, de ce qui est donné aux sens dans l'intuition ou dans la vision, c'est-à-dire dans l'espace et dans les temps, par opposition à ce qui relève de l'intelligible, de l'entendement ou de la raison pure, soit la métaphysique.
Dans le langage courant, l'adjectif esthétique est synonyme de beau. Et comme nom, esthétique est une notion désignant l'ensemble des caractéristiques qui déterminent l'apparence d'une chose, souvent synonyme de design ou d'aspect physique du corps humain.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Esth%C3%A9tique
Beauté
Le beau est communément défini comme la caractéristique d'une chose qui au travers d'une expérience sensorielle (perception) procure une sensation de plaisir ou un sentiment de satisfaction ; en ce sens, la beauté provient par exemple de manifestations telles que la forme, l'aspect visuel, le mouvement, le son.
source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Beaut%C3%A9
Thierry Lodé
Thierry Lodé, né en 1956 à Tarbes, est un biologiste français, professeur en écologie évolutive et spécialiste de la sexualité des animaux. Il est aussi impliqué en biologie évolutive et biologie de la conservation.
Directeur du laboratoire d'écologie animale de l'Université d'Angers jusqu'en 2002, il a été codirecteur de l'UMR MA Paysages et Biodiversité avant d'intégrer en 2006 l'équipe "UMR 6552 CNRS Rennes 1 EVE" (Ethologie éVolution Ecologie) de l'Université de Rennes 1.
Thierry Lodé s'est largement impliqué dans la protection de la nature et la conservation des carnivores sauvages. Il est aussi un militant libertaire. Il s'est engagé dans de nombreuses luttes sociales. Fervent partisan de l'abolition des peines carcérales, il a aussi développé des activités pour la liberté de la contraception dans "CHOISIR" notamment, et il est contre l'institution du mariage, pour l'égalité entre les sexes et pour une sexualité s'affranchissant des tabous des sociétés contemporaines. Il collabore au journal l'Endehors.
A travers plus de 80 articles, ses travaux scientifiques comportent des publications sur la conservation de la biodiversité,(Vison d'Europe, Putois, Loutre, Castor, Hibou moyen-duc), des articles d'écologie (écologie du putois,de la fouine, défense des zones humides etc...) et surtout de nombreux articles sur les stratégies sexuelles des carnivores et des grenouilles, notamment l'article traitant de l'influence de la prédation du putois sur la sexualité des grenouilles (polyandrie) dans la revue "Proceeding from the Royal Society Biology".
La guerre des sexes chez les animaux
Dans son livre La guerre des sexes chez les animaux, consacré à l'étude du conflit sexuel, Thierry Lodé révèle « chez les animaux, la sexualité est une série d'affrontements entre mâles, de coups de griffes entre femelles et de bagarres générales entre mâles et femelles. La copulation ne constitue finalement qu'une trêve relative. En sexualité, il n'y a pas de normes, seulement des variations et depuis l'homosexualité animale à la partouze des bonobos, tout semble permis. Darwin n'a qu'à bien se tenir ».
L'analyse du conflit sexuel montre l'importance des processus de co-évolution antagoniste dans l'évolution. Le conflit sexuel entraîne un processus de co-évolution antagoniste dans lequel un des sexes évolue en développant des traits manipulateurs tandis que l'autre sexe (souvent les femelles) contre cette évolution en manifestant des caractéristiques de résistances. Ce phénomène conduit à ce que Thierry Lodé appelle le tir à la corde évolutif. C'est la diversité des stratégies sexuelles qui entraîne l'émergence des espèces nouvelles (spéciation), la biodiversité est donc d'abord amoureuse.
Pour Thierry Lodé, la sexualité exclusive (monogamie exclusive, homosexualité exclusive, polygamie), n'existe pas dans la nature à l'exception de rares cas de monogamie obligatoire (comme chez les manchots). Enfin, l’attraction qu’exerce la beauté proviendrait biologiquement de l’effet des stimulus supranormaux. "En rompant ainsi avec la motivation à sens unique du phénotype par le génotype et en accordant une autonomie aux signaux par rapport à un niveau génotypique interprété comme seul réel, T. Lodé dresse un tableau de l’émergence et de la permanence des signaux dans la sélection sexuelle autrement plus prometteur que les modèles néo-darwiniens classiques."
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Lod%C3%A9
Séduction
Parfois appelée « flirt » ou, plus rarement, « marivaudage », l'entreprise de séduction se présente souvent comme une forme de jeu ou de défi entre deux ou plusieurs personnes, où l'une d'elles (voire chacune) s’efforce de susciter de l'attirance et/ou des sentiments chez l'autre par diverses conduites (draguer, faire la cour, etc.).
Le but le plus simple de la séduction consiste à obtenir un avantage de la part de la personne séduite, par exemple des rapports sexuels, des cadeaux ou de l'argent (lorsqu'elle est effectuée de mauvaise foi et pour abuser de quelqu'un, on parle de manipulation). Mais son but peut être plus complexe et détourné : reconnaissance, estime de soi, narcissisme ou simple satisfaction du désir de vaincre (comme chez Don Juan).
Du point de vue de la religion, la séduction est souvent considérée comme une forme de tentation, une invitation à commettre un péché ou un acte de faiblesse charnelle (l'étymologie « conduire à soi » étant alors comprise comme un « détournement » du droit chemin). Elle semble toutefois constituer une étape préliminaire à toute relation amoureuse.
Les perspectives scientifiques
De très nombreuses études scientifiques ont tenté de repérer les tenants et aboutissants du processus de séduction.
Dans le règne animal, il a été établi qu'elles servent à indiquer la disponibilité des femelles prêtes à être fécondées à des partenaires potentiels éventuellement situés à plus de dix kilomètres. Chez l'homme, leur rôle est indéniable, quoiqu'il ait une importance moins marquée que chez les autres espèces. Ainsi, au cours de différentes expériences, les sièges de salles d'attente, de cinémas ou de théâtres ont été aspergés d'une phéromone humaine mâle. Les femmes choisissaient majoritairement ces sièges alors que les hommes les évitaient systématiquement.
L'importance des odeurs est également établie, notamment celles qui sont le fait des gènes immunitaires CMH qui donnent à chacun une signature olfactive personnelle. D'après un test effectué avec des tee-shirts portés deux nuits de suite par des hommes, les femmes préféreraient ceux qui présentent des gènes et donc des odeurs différents des leurs. Dans son analyse détaillée des comportements animaux, le biologiste Thierry Lodé insiste sur le rôle du baiser. L'échange des salives initierait une exploration du système immunitaire(CMH) favorisant l'attrait de partenaires génétiquement différents. Le biologiste révèle également le rôle des caractères extravagants dans la séduction. Ces traits exagérés, très présents chez les animaux comme la queue du paon, résulteraient d'une tendance évolutive à l'exubérance et ces « stimuli supranormaux » provoqueraient un emballement du désir. D'après Thierry Lodé, cette même tendance qu'illustrent certains artistes comme Fernando Botero, met en évidence les éléments d'identité entre le beau, l'esthétique et la séduction. Enfin, toujours selon le même auteur, la séduction, définie à partir de caractères biologiques met encore en œuvre le système immunitaire des partenaires sexuels : c'est l'attirance pour les traits symétriques. En effet, la symétrie bilatérale fondamentale du corps est altérée par des accidents de croissance souvent dus à des maladies, ce qui révèle l'affaiblissement du système immunitaire. En préférant des partenaires sexuels aux traits symétriques, l'animal choisit un partenaire disposant d'un système immunitaire transmissible à sa progéniture et indemne de maladies.
D'une façon générale, les études réalisées par David Buss de par le monde montrent que les femmes accordent beaucoup d'importance aux perspectives financières de l'homme et à son statut social. Les hommes se focalisent quant à eux sur l'âge et la beauté physique, indicateurs de fertilité.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9duction
Culture (éthologie)
La "culture" ainsi considérée, peut être observée chez plusieurs espèces animales et notamment chez les insectes. Par exemple, des études sont actuellement menées sur la variété des dialectes utilisés chez les épaulards. L'étude du chant des baleines nous apprend que celles-ci ont des "chants" annuels ; on sait que les chimpanzés de certaines régions développent et se transmettent des savoir-faire que d'autres ne connaissent pas : usage d'outils, la fabrication de "tongs" en feuilles, etc., font supposer des facultés cognitives analogues à celles de l'humain. Il existe aussi, chez certains animaux, des comportements d'entraide ressemblant à la morale humaine et des choix esthétiques ressemblant aux choix en esthétique effectués par les humains. Toutefois la culture humaine est définie de façon plus stricte que la culture chez les animaux non-humains.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Culture_(%C3%A9thologie)
Éthologie (définition)
Le sens restreint et moderne donné au mot éthologie fait référence à une science plus récente : il s'agit de l'étude objective et scientifique des comportements animaux. Elle est notamment inspirée par les travaux de l'Autrichien Konrad Lorenz (1903-1989) et du Néerlandais Nikolaas Tinbergen (1907-1988) dans la première moitié du XXe siècle.
Il faut de plus inclure dans cette signification l'étude comportementale des êtres humains et des relations homme-animal. Le principe de base de l'éthologie étant d'utiliser une perspective biologique pour expliquer le comportement, cette science est aussi appelée « biologie du comportement ». Dans le champ de cette discipline sont apparues ou sont utilisées l'éthologie constructiviste, l'éthologie computationnelle, l'éthologie comportementale, qui s'appuient notamment sur le béhaviorisme et de nombreuses autres écoles ou doctrines.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89thologie
lundi 22 novembre 2010
Gaël Grimaud
Aviez-vous besoin de toujours plus de violence pour passer du judo au MMA ?
Pas du tout. Les gens qui me connaissent sont d’ailleurs très surpris que je me sois lancé dans le combat libre parce que je suis quelqu’un d’assez calme et doux. J’ai effectivement un long parcours de judoka, depuis l’âge de 7 ans, mais vers 25 ans, j’ai eu envie de découvrir de nouvelles techniques. Je suis passé au jiu-jitsu fighting, décroché un titre de champion d’Europe, et j’ai alors suivi mon copain Christophe Daffreville, lui aussi issu du judo, et qui était passé directement au combat libre. Aujourd’hui, je vis pleinement ma passion : je suis prof diplômé de MMA, que j’enseigne dans trois clubs et je peux combattre.
Sauf que vous n’avez pas le droit de combattre en France...
En effet, les compétitions et la diffusion sont interdites en France. Seul l’entraînement est autorisé. En France, je combats en pancrace, une discipline où les frappes au sol sont interdites. Les combats de MMA, eux, ont lieu à l’étranger : j’ai combattu en Allemagne, à Kansas City, en Russie, en Hollande...
A première vue, c’est la violence poussée à son paroxysme, parfois même dans des cages, comme dans les temps anciens...
Il ne faut pas résumer la discipline aux combats que l’on voit à la télé. Ceux qui sont filmés sont les plus performants, les Formule 1 des sports de combat, des professionnels. Dans les galas plus petits, ceux auxquels je participe, on ne voit pas tout ce sang. Nous ne sommes pas des sauvages : tout est contrôlé, par des médecins, il y a des catégories de niveau. Contrairement aux idées reçues, le MMA ne fait pas plus mal que d’autres disciplines. En boxe thaï, les coups de coude, de genou, sont très durs. Et en boxe anglaise, vous passez douze rounds à viser la tête de l’adversaire, et à encaisser des coups. J’ai eu moins de blessures en combat libre que pendant ma carrière de judo. Quant aux cages, elles sont essentiellement là pour empêcher le public de monter sur le ring.
Les Réunionnais ont du caractère, c’est indéniable. Mais il ne faut surtout pas assimiler le pratiquant à un cagnard. Au contraire : le sport de combat n’est pas un truc de cagnard, parce que le judo, la boxe ou le free-fight exigent de savoir ravaler sa fierté, encaisser les coups, être rigoureux, ponctuel, respectueux des règles, de l’adversaire et de l’arbitre.
Vous avez lancé une marque de vêtements, Coq Batay. Pourquoi ce nom ?
Parce que cette expression réunionnaise dit tout en deux mots : sois fier, largue pas rien... Nous avons créé ça avec Matthieu et Christophe Dafreville et le nom est venu comme une évidence, complètement réunionnais et immédiatement compréhensible par les autres. C’est un message valable bien au-delà du sport de combat : pour moi, un plombier qui se lève tôt le matin pour nourrir sa famille, c’est un coq batay, comme un maçon qui trime sous le soleil ou un gars qui se prend la tête dans un bureau. Ça veut dire “lâche pas l’affaire” mais n’oublie pas les règles du jeu.
Entretien : D.C.
Source : http://www.clicanoo.re/11-actualites/15-societe/264567-c-est-tout-le-contraire-du-cagnard.html
vendredi 19 novembre 2010
Un nouveau champion des arts martiaux mixtes
Intégralité du combat à l'adresse suivante : http://www.up-video.com/videos/36524/ufc-121:-lesnar-vs-velasquez-fight.html
jeudi 18 novembre 2010
Tournoi international de lutte mongole (bokh)
Le premier championnat international ainsi organisé (... depuis la chute de l'Empire Mongol!) fut tenu à Oulan Bator, capitale de la Mongolie, en 2008, où Chimedregzengiin Sanjaadamba s'est imposé en "toutes catégories"; lui qui n'avait pourtant jamais remporté le titre national du Nadaam. En 2009, la compétition internationale eut lieu à Huhhot, en Mongolie Intérieure et une fois encore Sanjaadamba gagna ce championnat, sans avoir jusque-là remporté le titre national de Mongolie.
La compétition 2010 s'est tenue du 15 au 17 Juillet à Ulan-Ude en Buryatie, Russie. Cette fois, deux catégories de poids ont été créées: -75 kg et +75 kg. Dans la catégorie -75 kg, environ 45 lutteurs étaient engagés et au 5ème tour du championnat (à élimination directe) les 4 derniers en lice étaient : Ivan Garmaev (Buryatia), Kh.Munkhbayar (Mongolie), M.Batmunkh (Mongolie) et Seldys Mongush (Tuva). Seldys Mongush décrocha le titre au 6ème tour face à Kh.Munkhbayar. Pour la catégorie +75 kg, il y avait à peu près le même nombre de compétiteurs que dans la catégorie inférieure. Les deux meilleurs furent : Ch. Sanjaadamba (surnommé le "Lion de l'Armée") et D.Ragchaa ("Eléphant de la Nation"). Et, à nouveau, Sanjaadamba remporta le trophée du vainqueur, lui qui avait pourtant perdu au troisième tour du Naadam, cette année en Mongolie, lors de sa tentative de conquête du titre national.
mercredi 17 novembre 2010
Pan-Mongol Wrestling
The 2010 competition took place in 15–17 July at Ulan-Ude of Buryatia, Russia. This time 2 weight categories have been created: -75 kg and +75 kg. In -75 kg division about 45 wrestlers have competed and at the 5th round top 4 were: Ivan Garmaev (Buryatia), Kh.Munkhbayar (Mongolia), M.Batmunkh (Mongolia), Seldys Mongush (Tuva). Eventually Seldys Mongush got the title on the 6th round through Kh.Munkhbayar. For the +75 kg division, there we're about the same number of competitors as in the lighter division. The top 2 where: Ch. Sanjaadamba (Lion of the Army) and D.Ragchaa (Elephant of the Nation). And again Sanjaadamba got the title, who lost in the 3rd round of this year's Naadam in Mongolia, where he failed to get a National level title.
lundi 15 novembre 2010
Sport et identité
Le Conseil de la Culture, de l'Education et de l'Environnement, de la Réunion, présidé par M. Roger Ramchetty (photo ci-dessous), en avait fixé la problématique : "La place de l'outre-mer dans le sport français". Ce thème pouvant se décliner sous toutes les facettes, du sport de haut niveau, à la santé, en passant par l'identité culturelle.
C'est sur cet aspect que les membres de la commission "luttes traditionnelles" (au sein du Comité Régional de Lutte de la Réunion) sont venus présenter l'activité "la croche" aux côtés d'autres activités traditionnelles de la Réunion et de Mayotte.
On reconnaîtra sur la photo ci-dessous, de gauche à droite, Jérôme Sanchez, Frédéric Rubio et Patrick Blanca, auprès de Mme Hourcade de la DDJS et du représentant du CCEE de Martinique.
La présentation de la croche a suscité l'intérêt du public et des intervenants; les membres des différents CCEE se voyant remettre en cadeau un exemplaire du livre "La croche - Lutte traditionnelle réunionnaise".
samedi 13 novembre 2010
La banderolle du colloque inter-CCEE 2010
Ces deux crocheurs participeront à une démonstration au stade Michel Volnay (de Saint-Pierre), samedi 13 à partir de 17h30 en compagnie du meilleur espoir 2010 des poids moyens Mathieu Debast, et des poids lourds Jean-Pierre Tarley (vice-champion de croche 2008, double champion de la Réunion de lutte libre) et Rodolphe Marlin (meilleur espoir 2010).
La place des Outre-Mer dans le sport français …
En nous appuyant sur trois photos « lontan » qui servaient probablement de carte postale (petite référence historique), on pourrait avancer l’hypothèse qu’une reconnaissance institutionnelle ne peut voir le jour que si ces trois types d ‘efforts sont réellement mis en œuvre afin, d’une part, d’inscrire « l’ancien » dans une pratique moderne, et, d’autre part, de transmettre aux générations futures tout ou partie d’une réalité historique (et non totalement ré-inventée). Jackie Ryckebush a rassemblé nombre de clichés « lontan » dans son livre « La Réunion 1900 en cartes postales » (Ed : Océan Editions /1994). Pour nos invités ultramarins, il serait bon de préciser que la Réunion se caractérise par une répartition harmonieuse et équilibrée des différentes communautés : grosso modo, un quart de la population descend de colons français ; un tiers descend d’esclaves afro-malgaches ; un quart descend de travailleurs engagés tamouls. Le reste comprenant des commerçants chinois ou indo-musulmans, des immigrés mahorais et des fonctionnaires métropolitains. Un important métissage a vu naître une culture créole spécifique. Chaque communauté a apporté dans ses bagages son patrimoine culturel : les sports et distractions en étant une des facettes. Ensuite, le métissage a produit sa part de création et a enrichi l’ensemble en apportant une identité collective plutôt qu’une simple juxtaposition. Une fusion des communautés plutôt qu’une simple addition.
Dans les années 1900, rares sont les cartes postales qui reflètent les scènes de la vie « sportivo-traditionnelle», et pourtant : « L’assaut du bâton » représente deux combattants s’opposant dans le cadre d’un sport très en vogue à cette époque au sein de la bourgeoisie « blanche » : la canne de combat ; associée à la boxe française savate, elle fait partie des premières pratiques sportives de la fin du XIX°/début du XX° siècle à pénétrer la Réunion. Sport de démonstration aux Jeux Olympiques de 1924 à Paris, les premiers championnats du monde ont été organisés sur notre île en 2004. L’esprit, la réglementation sont toujours les mêmes : le retour d’une grande tradition locale ?
La canne de combat
Une seconde photo fait référence au Moringue : « Moringue, c’est la boxe de not pays. Pour envoye moringue cavaliers y rentrent dan’ron, là haut Lataniers, pendant que son dallon y bat’tambour moringue, pour donne courage. Et band’batailleurs y flanque coups pieds, coups de poings, coups de talons z’irondelles et coups de tête. Moin, mi trouve moringue plus zoli que la boxe, mais comé là, la police y défend jouer moringue, cavalier y met pas de gants », note Fourcade dans « Z’histoires la Caze ». La photo révèle que les spectateurs sont particulièrement des Cafres. Pratique en provenance de Madagascar, les descendants d’esclaves de cette région s’adonnaient à cette dure activité d’opposition où coups de poings, coups de pieds, coups de tête représentaient l’essentiel des techniques. Les « gramounes » se souviennent encore de ces combats violents. Le Moringue tel que présenté aujourd’hui est-il culturellement et gestuellement en adéquation avec ce Moringue « lontan » ?La croche
mardi 9 novembre 2010
Championnat du monde Sambo Combat 2010
En 2008, Fedor avait perdu, à la surprise générale, face au Bulgare Blagoy Ivanov, et terminant ainsi à la 3ème marche du podium.
Cette année, dans la catégorie poids lourds le niveau était d'autant plus relevé que figuraient dans le tableau Fedor, son frère Aleksander Emelianenko ou encore le bien surnommé "Baby Fedor", Kiril Sidelnikov.
Fedor, dont on aurait aimé voir une confrontation contre son frère, a gagné ses deux premiers combats et devaient combattre contre Aleksander. Mais une blessure au poignet contracté lors du quart de finale l'a contraint à renoncer forfait (voir les deux vidéos ci-dessous). Cette blessure privera peut être Fedor d'un combat au Strikeforce contre Fabricio Werdum en avril prochain.
Le tournoi a été remporté par Aleksander Emelianenko, qui gagna contre... Kiril "Baby Fedor" Sidelnikov.
Vidéos sur : http://www.ikusa.fr/forums/topic/3938-championnat-du-monde-sambo-combat-2010/
Finale + de 100kg
http://www.youtube.com/watch?v=pFMm-W55flc&feature=player_embedded
lundi 8 novembre 2010
Les jeux et sports traditionnels selon l'UNESCO
Les jeux et sports traditionnels font partie de l’héritage intangible et représentent un symbole de la diversité culturelle de nos sociétés. Ils sont aussi un moyen efficace d’expression des valeurs, de solidarité, de diversité, et de conscience culturelle. L’UNESCO œuvre dans le sens de la préservation, la promotion, et le développement des jeux et sports traditionnels pour qu’ils fassent partie intégrante des stratégies nationales de développement. Tout ceci vise à concrétiser notre but final qui est le sport pour la paix et le développement. A l’heure actuelle, l’UNESCO met en œuvre des projets pilotes de formation à la lutte traditionnelle pour les jeunes de 22 pays Africains.
Dans la Déclaration de Punta del Este , adoptée par la troisième Conférence internationale des ministres et hauts fonctionnaires responsables de l'éducation physique et du sport (MINEPS III) tenue en décembre 1999, les ministres ont appuyé la préservation et la mise en valeur des sports traditionnels et autochtones relevant du patrimoine culturel des régions et des nations, y compris par l'établissement d'une Liste du patrimoine mondial des jeux et sports traditionnels.
De plus, les jeux et sports traditionnels renvoient aux différentes expressions culturelles, créent des passerelles entre les cultures pour une meilleure compréhension mutuelle.
Il faut continuer à préserver et encourager les jeux et sports traditionnels, patrimoine culturel de l’humanité, gage d’enrichissement pour les sociétés humaines, mémoire des civilisations.
A cet égard, deux propositions importantes ont été faites lors de MINEPS III. L’une tendant à publier une liste des jeux et sports traditionnels du patrimoine mondial et l’autre, visant à la mise en place d’un cadre incitatif à la promotion et la préservation de ses sports qui devrait aboutir à l’élaboration d’une Charte internationale des Jeux et Sports traditionnels.
Préserver et promouvoir les Jeux et Sports traditionnels est une contribution primordiale de la valorisation d’un domaine aussi important qu’essentiel de l’héritage intangible du patrimoine culturel mondial.
La plupart des jeux et sports traditionnels, expressions de cultures et de modes de vie autochtones qui contribuent à l'identité communautaire des êtres humains, ont déjà disparu et ceux qui subsistent sont menacés de disparition et d'extinction imminentes sous l'effet combiné de la mondialisation et de l'uniformisation de la riche diversité du patrimoine sportif mondial.
Les jeux et sports traditionnels peuvent être extrêmement profitables en terme de compréhension interculturelle et de tolérance mutuelle tant au sein des communautés de nations qu'entre elles, et contribuer ainsi à l'édification d'une culture de la paix.
MINEPS IV a réitéré toute l’importance des jeux et sports traditionnels et a recommandé une série de dispositions concrètes pour leur promotion et développement. La Conférence Générale de l’UNESCO à sa 33ème session a repris à son compte les perspectives sur lesquelles l’Organisation entend faire face aux enjeux liés aux jeux et sports traditionnels.
Pour donner une suite concrète à celles-ci, la Résolution 33C/R.21 a permis l’organisation d’une consultation collective au Siège de l’UNESCO, le 13 mars 2006, pour explorer la mise en place d’une plate-forme internationale pour la promotion et le développement des jeux et sports traditionnels. Celle-ci a abouti à l’adoption d’un projet cadre d’actions avec un calendrier. L’ensemble de ces dispositifs a été examiné pour son lancement, à l’occasion du Festival International de la Lutte Traditionnelle qui a eu lieu à Almaty au Kazakhstan en novembre 2006. Entre-temps, un Comité de coordination a été mis en place pour en assurer le suivi.
Source : http://www.unesco.org/new/fr/social-and-human-sciences/themes/sport/physical-education-and-sport/traditional-sports-and-games/
Luttes traditionnelles selon la FILA
Plus d'informations sur la Lutte Celtique à l'adresse suivante: http://www.gouren.com
Source : http://www.fila-wrestling.com//index.php?option=com_content&task=view&id=112&Itemid=104
dimanche 7 novembre 2010
Article de journal sur les engagés Antandroy à la Réunion dans les années 1920
À Bois-Rouge comme à la Rivière-du-Mât, à la Mare comme à Ravine-Glissante, ou à Savannah, les propriétaires louent les qualités des engagés antandroys. Ceux-ci se sont adaptés à leur nouvelle existence dans les cases en bardeaux (ou aux toits de tuiles, à la Cafrine), loin de leurs frères de labeur venus de la Grande-Péninsule. De toute l’île, les colons en réclament. Quand ils veulent garder leurs premiers Malgaches pour une seconde période de trois ans, alors que se prépare la venue d’un second convoi de 600 engagés, le gouverneur général de la Grande-Île prend soin de préciser à son homologue réunionnais que le renouvellement des contrats ne pourra se faire qu’avec l’accord exprès des engagés en personne et qu’ensuite il ne les autoriserait qu’à condition que ses compatriotes aient été bien traités. Il confie à une personnalité locale le soin d’y veiller. Il demande pour eux un salaire bien entendu supérieur à celui fixé pour la troisième année des contrats (35 francs) et une prime de réengagement plus importante que celle de leur engagement (150 contre 120 francs). Et évidemment, il ne manque pas de rappeler que le rapatriement reste comme prévu à la charge des propriétaires. Pourquoi seulement 79 engagés acceptent-ils de renouveler leur contrat ? C’est que, sur les plantations sucrières, il n’existe qu’une seule autorité, celle du maître. Or, ces guerriers antandroys sont épris de liberté... Tantôt ils sont des engagés étrangers, qui tombent sous le coup du fameux vieux décret du 27 août 1887 qui définit l’introduction des immigrants dans la colonie, tantôt des sujets français par le décret du 30 juillet 1926 et jouissent de libertés étendues et sont libres de leurs décisions et responsables de leurs actes. Mais ils ne savent ni lire ni écrire, ne comprennent pas le français, ne peuvent compter sur leurs syndics pour les défendre, ne sont dès lors pas à l’abri d’abus de toutes sortes et de toutes parts, sont méprisés.
Le 21 novembre 1930, expirent les contrats des 674 engagés du quatrième et dernier contingent. Les colons ne veulent plus entendre parler de ces derniers Antandroys, qui “usent et abusent de leur (nouveau) droit de circuler librement sans contrôle, s’absentent, désertent leurs propriétés, volent leurs bœufs (comme il est de tradition chez eux) et se plaignent tout le temps”. Et ce, malgré la crise de main-d’œuvre (la population de l’île s’est accrue, mais ne compte encore que 198 000 habitants). L’expérience antandroy ne sera donc pas renouvelée. Les colons échaudés envisagent toutes les possibilités. Les Japonais ? Inadaptés aux travaux des champs et trop exigeants. Des Indiens du comptoir français de Pondichéry ? Les démarches n’aboutissent pas pour on ne sait quelles raisons. Des Javanais ? Le gouvernement néerlandais s’y oppose à cause du boom du caoutchouc qui nécessite des bras dans les plantations d’hévéa. Une nouvelle fois, le salut viendra d’une île proche : Maurice accepte de louer ses administrés de Rodrigues, surpeuplée et incapable de les nourrir. Le 7 août 1933, un premier groupe de “labourèrs’driguais” qui espèrent échapper à la misère noire débarque au Port. Le 28 du même mois, suit un second groupe. Au total, ils sont 372 hommes, 128 femmes et 235 enfants. Ils se font tout de suite apprécier. Eux au moins, ils comprennent le français ! D’ailleurs, leur île n’a-t-elle pas été française jusqu’en 1810 ? Aussi la population a-t-elle gardé des us et coutumes de leurs anciens colonisateurs. Pourtant, cette immigration va échouer. Tout simplement parce que les Rodriguais sont traités... comme les Antandroys, alors qu’ils sont bien plus évolués que ces hommes de la brousse. Se sentant floués, ils se révoltent. La plupart retourneront chez eux, souvent bien avant la fin de leurs contrats. Seuls quelques-uns resteront et feront souche à la Réunion. Leurs descendants s’appellent Perrine... C’étaient les tout derniers convois d’engagés arrivés à la Réunion. Désormais, nos colons n’engageront de travailleurs étrangers que des immigrants arrivés dans l’île par leurs propres moyens. Souvent, des aventuriers du voyage...
Traditions
Le 12 janvier 1925, en tournée d’inspection à Saint-Benoît, le délégué à la protection des travailleurs malgaches apprend que des Antandroys d’un camp ont attaqué - en nombre et armés - ceux d’un autre camp situé à plusieurs kilomètres, à cause d’une histoire de femmes. Soucieux de préserver l’ordre, il réclamera des pénalités à l’encontre des assaillants et aux Malgaches qui se mettent en bande. Il est conscient du faible nombre de femmes au sein du contingent malgache : entre 1922 et 1927, en quatre convois, 614 femmes engagées antandroys ont foulé le sol réunionnais. Contre 2 989 hommes de même origine. Mais qui est conscient que les femmes sont moins considérées que les hommes ? En effet, si les engagées ont droit à une prime d’engagement équivalente à quatre mois de salaire, ce salaire - tout comme celui des enfants de plus de 12 ans - ne représente que la moitié de celui des hommes. Quant à leurs avantages en nature, ils sont - en principe - similaires à ceux accordés aux engagées du siècle précédent, c’est-à-dire... auparavant aux esclaves. À savoir, “un linge” pour les envelopper et le transport gratuit, mais tout déplacement hors de la propriété est interdit sans autorisation écrite. Suite à une révolte provoquée par des abus, les salaires des engagées subiront une augmentation de moitié et se monteront aux 3/4 de ceux des hommes et les déplacements deviendront autorisés sans accord préalable.