vendredi 26 février 2021

Une réflexion générale sur la police.

L’État a le monopole de la violence légale. Il prive les citoyens de la possibilité de se défendre. Ce monopole de pouvoir coercitif entraîne inévitablement des abus de pouvoir, et la jouissance de l'abus de pouvoir (comme chez le policier probablement sadique mis en cause dans la mort de George Floyd). 

Je pense sincèrement que dans une démocratie, le peuple doit être formé à l'usage défensif des armes, armé, avec une surveillance collective et des entraînements réguliers, bref que la sécurité du peuple doit être assurée par le peuple lui-même et non par un corps détaché du peuple (police, gendarmerie, armée) qui fonctionne en vase clos, avec ses propres codes et ses intérêts spécifiques.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

En redéfinissant la vocation première des forces de police, c'est à dire être au service du peuple et non au service de l'oligarchie, il n'y aurait pas besoin que chacun s'arme. Mais pour changer les règles, c'est à chacun de nous de devenir enfin des "citoyens", c'est à dire de mettre en place un nouveau système qui nous permette de prendre les décisions par nous même et pour l'intérêt de tous et de cesser de se contenter d'être de simples "électeurs" qui donnons carte blanche, sans aucun contrôle réel, à des individus dont la véritable ambition n'est de satisfaire que leurs propres intérêts et celle de leurs corporations ;-) . En outre, beaucoup d'entre nous craignent déjà le mésusage qui est déjà fait des armes aujourd'hui, alors les laisser en libre circulation serait encore plus dommageable à tous. L'exemple factuel des états dans le monde où les gens sont armés n'apporte aucune sécurité, bien au contraire, mais illustre davantage la "loi du plus fort".

Je a dit…

Dans une démocratie (ce que vous décrivez, avec des citoyens qui prennent des décisions et non pas qui sont réduits au rang infantilisant d'électeur), en prenant l'exemple d'Athènes, tous les citoyens sont armés. Ainsi, ils peuvent discuter à force égale.

Je a dit…

Je crois que c'est Francis Dupuis-Déri, dans "Démocratie, histoire politique d'un mot: aux États-Unis et en France", qui décrivait les sociétés antiques sous cet angle. Dans une cité-Etat de fantassins légers, avec un armement peu coûteux, la société était démocratique. Dans une cité-Etat de fantassins lourds, avec du matériel déjà plus coûteux, la société était oligarchique. Enfin, dans une cité-Etat avec une classe équestre, nécessitant des moyens considérables, la société était monarchique.

Je a dit…

Ce n'est pas tout à fait la libre circulation des armes que je prône. Je souhaite que les citoyens se défendent eux-mêmes, collectivement. En Suisse (le pays qui se rapproche le plus d'une démocratie, avec ses votations régulières), 95% de l'armée est non-professionnelle. Les citoyens suisses ont tout le matériel à leur domicile, arme y compris. Ils se réunissent régulièrement pour des exercices.

Je a dit…

Appliqué à la France, si on passait de la république oligarchique à une démocratie, on pourrait recycler les 150.000 policiers et les 100.000 gendarmes (0,5% de professionnels) pour assurer la formation des 50 millions d'adultes (à supposer que 100% veuillent prendre la responsabilité d'avoir une arme) à l'autodéfense et la défense de leur commune/quartier. Formation juridique, formation au maniement des armes, formation à l'organisation de la sécurité d'une zone (rondes, etc.). La formation et l'encadrement.

Anonyme a dit…

Supprimer à terme les force de police et former des citoyens afin qu'ils soient autonomes, c'est une idée à débattre (comme tant d'autres) et cela pourrait être un choix conscient et délibéré qui pourrait être fait par le peuple lui-même. Mais en attendant, la priorité n'est elle pas pour nous de prendre ce pouvoir de décider par nous-même ? De changer les institutions en place en réécrivant totalement les règles ? De nous impliquer en convergeant nos efforts sur une stratégie commune pour que cela change véritablement ?

acpsud07

Je a dit…

Vous parlez à un convaincu, membre des "Gentils Virus" (de l'île de la Réunion) et admirateur d’Étienne Chouard. L'autonomie, telle que définie par Cornelius Castoriadis, c'est écrire nous-mêmes ("auto") les règles ("nomos") contrairement à l'hétéronomie quand ce sont d'autres ("hétéro") personnes qui écrivent les règles ("nomos") à notre place. Le cheminement vers la démocratie peut être long ("gradualisme", "éducationnisme", pour certains anarchistes) ou plus brutal (prise de pouvoir par la force). Dans tous les cas, la démocratie doit être préparée à l'avance. Voici un chantier d'écriture en cours https://justemonopinion-jeronimo.blogspot.com/2017/08/constitution-wiki-etienne-chouard.html et je conseille également le livre "Écrire nous-mêmes la Constitution - Exercices d'entraînement pour préparer un processus constituant populaire" (aux éditions Talma), paru pendant le mouvement des "gilets jaunes".