samedi 24 novembre 2018

Jean Bricmont explique les "Gilets jaunes" à la "gauche" française.

Il faut comprendre que le mouvement des GJ n’est pas anticapitaliste ni même anti-néo-libéral; il est anti-Macron et anti-taxes ce qui n’est pas la même chose.

En plus, attaquer les taxes sur le diesel, ce n’est pas le sommet de l’écolo-boboïsme.

En fait tout oppose le mvt des GJ à la « gauche » qui va de Libé au NPA en passant par Charlie Hebdo, l’Obs, Mediapart, EELV et une bonne partie de LFI.

Cette gauche qui fait de savants séminaires sur la Palestine et condamne les spectacles de Dieudonné.

Qui « déconstruit » toutes les identités soi-disant dominantes (blanche, mâle, hétérosexuelle etc.) et qui répète comme un perroquet ce que Libé ou Le monde disent sur La Russie, la Chine, la Syrie, le Venezuela.

Qui dénonce la soif de consommation face à des gens qui gagnent 800 euros par mois.

Qui nous parle de l’huile de palme quand ces mêmes gens achètent du Nutella en solde.

Qui est plus choquée par une remarque raciste que par une guerre de l’Otan.

Qui romantise toutes les violences du moment qu’elles ne soient pas le fait des flics ou des « blancs ».

Qui se préoccupe plus des toilettes transgenres que des délocalisations.

Qui prêche l’ouverture à l’Autre du moment que l’autre soit étranger, réfugié, homosexuel, « racisé », mais ne soit pas la partie non diplômée de son propre peuple.

Qui dénonce le nationalisme français mais rêve d’un empire européen.

Qui défend des droits de l’homme pour les étrangers et méprise la liberté d’expression pour ses concitoyens.

Maintenant cette « gauche » a face à elle un mouvement qui incarne tout ce qu’elle déteste: des gens qui se présentent comme travaillant dur, qui disent représenter le peuple (pas le prolétariat) français (pas européen) et qui chante la Marseillaise et pas l’Internationale.

Ça fait des décennies que j’essaie d’expliquer que cette gauche va droit dans le mur; tout ce que je récolte ce sont des insultes (rouge-brun, confusionniste, pro-Assad, pro-Poutine et, bien sûr, antisémite) dont je me fiche complètement; mais ce que je peux leur dire c'est: les poubelles de l’histoire, c’est maintenant.

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