samedi 29 avril 2017
vendredi 28 avril 2017
Corrélation entre temps d'antenne et nombre de voix obtenues
Bonjour,
je viens de passer quelques heures sur le site du CSA, pour télécharger toutes les données Excel sur les temps d'antenne depuis le 1er février. Faire un tableau d'ensemble est très long, car les données ne sont disponibles que de façon très fragmentée : par média, par candidat, par tranche horaire, par type d'intervention, par période, etc. Bref, je vous adresse 3 tableaux d'ensemble, pour les 3 périodes cruciales :
-du 1er février au 20 mars (c'est-à-dire avant la publication de la liste officielle des candidats par le Conseil Constitutionnel)
-du 21 mars au 9 avril (période dite "d'équité")
-du 10 avril au 21 avril (période dite "d'égalité"... où on voit que les écarts sont malgré tout énormes).
Ce qui est amusant, c'est que le CSA, dans un communiqué du 12 avril (http://www.csa.fr/Espace-Presse/Communiques-de-presse/Presidentielle-2012-2017-l-expression-politique-s-est-accrue-de-plus-de-60), se félicite des résultats de la loi Urvoas, en ce qu'elle aurait augmenté de 60% le temps de parole des politiques... Mais ne produit AUCUN tableau d'ensemble comme moi je viens de vous le faire. Le CSA ne semble pas très pressé d'avouer que "l'équité" est une vaste blague... et que l'égalité est appliquée de façon très laxiste également.
PS: dans les tableaux figurent les temps d'ANTENNE (c'est-à-dire : temps de parole des candidats et leurs soutiens + commentaires des journalistes), et la loi n'oblige, dans les 15 derniers jours, qu'à une égalité des temps de PAROLE. Donc il n'y a rien d'illégal ici. Simplement on voit l'extrême inégalité du traitement réservé aux candidats... Et la corrélation avec les résultats dans les urnes...
PS2 : Le 3ème tableau comportait une petite erreur, je l'ai supprimé. Mais comme je ne peux pas ajouter de photo sur la publication elle-même, vous trouverez le 3ème tableau dans les commentaires.
je viens de passer quelques heures sur le site du CSA, pour télécharger toutes les données Excel sur les temps d'antenne depuis le 1er février. Faire un tableau d'ensemble est très long, car les données ne sont disponibles que de façon très fragmentée : par média, par candidat, par tranche horaire, par type d'intervention, par période, etc. Bref, je vous adresse 3 tableaux d'ensemble, pour les 3 périodes cruciales :
-du 1er février au 20 mars (c'est-à-dire avant la publication de la liste officielle des candidats par le Conseil Constitutionnel)
-du 21 mars au 9 avril (période dite "d'équité")
-du 10 avril au 21 avril (période dite "d'égalité"... où on voit que les écarts sont malgré tout énormes).
Ce qui est amusant, c'est que le CSA, dans un communiqué du 12 avril (http://www.csa.fr/Espace-Presse/Communiques-de-presse/Presidentielle-2012-2017-l-expression-politique-s-est-accrue-de-plus-de-60), se félicite des résultats de la loi Urvoas, en ce qu'elle aurait augmenté de 60% le temps de parole des politiques... Mais ne produit AUCUN tableau d'ensemble comme moi je viens de vous le faire. Le CSA ne semble pas très pressé d'avouer que "l'équité" est une vaste blague... et que l'égalité est appliquée de façon très laxiste également.
PS: dans les tableaux figurent les temps d'ANTENNE (c'est-à-dire : temps de parole des candidats et leurs soutiens + commentaires des journalistes), et la loi n'oblige, dans les 15 derniers jours, qu'à une égalité des temps de PAROLE. Donc il n'y a rien d'illégal ici. Simplement on voit l'extrême inégalité du traitement réservé aux candidats... Et la corrélation avec les résultats dans les urnes...
PS2 : Le 3ème tableau comportait une petite erreur, je l'ai supprimé. Mais comme je ne peux pas ajouter de photo sur la publication elle-même, vous trouverez le 3ème tableau dans les commentaires.
jeudi 27 avril 2017
Intégralité de l'allocution de François Asselineau du 26 avril 2017
Asselineau Répond aux Questions des Français en Direct (26/04/17)
Source : https://youtu.be/00mLXG_xW84
Extrait de l'allocution de François Asselineau
Ajoutée le 26 avr. 2017
FRANÇOIS
ASSELINEAU PRÉSIDENT DE L'UNION POPULAIRE RÉPUBLICAINE, L'UPR, DÉTRUIT
AVEC UN PEU D'HUMOUR, LA MARIONNETTE MACRON TENUE PAR LES BHL,
ATTALI ET AUTRES OLIGARQUES PLANQUÉS !
mercredi 26 avril 2017
Election présidentielle 2017 : résultats globaux du premier tour
24 avril 2017
Avec un taux de 78,69%, la participation atteint un niveau important, traduisant une vitalité démocratique qui ne faiblit pas.
Matthias FEKL, ministre de l’Intérieur, salue la mobilisation des 57 000 policiers, gendarmes et militaires dans le cadre de l’opération Sentinelle, pour sécuriser les 67 000 bureaux de vote sur tout notre territoire et assurer la sécurité et la sérénité du scrutin.
Le ministre de l’Intérieur salue également le travail des agents des préfectures et des mairies qui a permis de garantir la bonne organisation de ce premier tour des élections. Enfin, il souligne l’engagement de l’ensemble des bénévoles, présidents, assesseurs et secrétaires de bureaux de vote ainsi que tous les citoyens ayant participé au dépouillement.
Ce processus électoral mis en œuvre sous le régime de l’état d’urgence s’est déroulé sans incident notable pour ce premier tour de l’élection présidentielle. Les résultats centralisés par le ministère de l’intérieur en métropole et outre-mer sont les suivants :
I – Participation aux scrutins
Nombre | % des inscrits | % des votants | |
---|---|---|---|
Inscrits* | 47 581 118 | ||
Abstention* | 10 577 572 | 22,23 | |
Votants* | 37 003 546 | 77,77 | 100,00 |
Blancs* | 659 302 | 1,39 | 1,78 |
Nuls* | 285 431 | 0,60 | 0,77 |
Exprimés* | 36 058 813 | 75,78 | 97,45 |
Pour mémoire, la participation constatée au premier tour de l’élection du président de la République en avril 2012 s’établissait pour le même périmètre à 80,42%.
II – Résultats métropole et outre-mer actuels (24 avril à 19h00)
Candidats * | Voix | ||
---|---|---|---|
Nombre | % des inscrits | % des exprimés | |
M. Nicolas DUPONT-AIGNAN | 1 695 186 | 3,56 | 4,70 |
Mme Marine LE PEN | 7 679 493 | 16,14 | 21,30 |
M. Emmanuel MACRON | 8 657 326 | 18,19 | 24,01 |
M. Benoît HAMON | 2 291 565 | 4,82 | 6,36 |
Mme Nathalie ARTHAUD | 232 428 | 0,49 | 0,64 |
M. Philippe POUTOU | 394 582 | 0,83 | 1,09 |
M. Jacques CHEMINADE | 65 598 | 0,14 | 0,18 |
M. Jean LASSALLE | 435 365 | 0,91 | 1,21 |
M. Jean-Luc MÉLENCHON | 7 060 885 | 14,84 | 19,58 |
M. François ASSELINEAU | 332 588 | 0,70 | 0,92 |
M. François FILLON | 7 213 797 | 15,16 | 20,01 |
Total | 36 058 813 | 75,78 | 100,00% |
Matthias FEKL a déclaré : « Le ministère de l’Intérieur, ce grand ministère républicain de la sécurité et des libertés, continuera d’être pleinement mobilisé pour assurer le bon déroulement de la campagne et du scrutin du second tour. »
Tous les résultats détaillés sont consultables à l'adresse : http://elections.interieur.gouv.fr
Élections de la honte : radiations, irrégularités, bugs, les témoignages s’accumulent
Des inscriptions non prises en compte
Tout a commencé quand l’une de nos rédactrices nous a
fait part de son sentiment un peu étrange. En novembre dernier, elle
s’était inscrite sur les listes électorales, via le site service-public.fr avec la confirmation électronique que tout était validé dans les règles.
Inquiète de ne pas voir sa carte électorale arriver, elle prend
contacte avec sa mairie. Finalement, le 22 avril, la veille des
élections, elle apprendra qu’elle n’était pas inscrite sur les listes
électorales suite à des bugs sur le site gouvernemental qui n’avait pas
assuré la transmission aux mairies (voir le document). Une histoire qui
pourrait sembler anecdotique si elle ne faisait pas écho à des
centaines, des milliers de témoignages exprimant la même chose : une
impossibilité de voter au premier tour pour différentes raisons. Suite à
la diffusion de la lettre qu’a reçue notre rédactrice, sur Facebook,
une vagues de témoignages s’est abattue sur notre réseaux. Plus de 5000 commentaires, des centaines d’e-mails, tous témoignant de situations très similaires, uniquement pour notre média.
« Bonjour, j’ai eu le même problème que votre
rédactrice, sans justification écrite. Bien que j’aie effectué toutes
les démarches en temps et en heure, je n’ai jamais reçu ma carte électorale, ni de confirmation de mon inscription dans ma nouvelle circonscription, malgré quatre emails de relance et une assurance que tout était « en route » il y a dix jours. » exprime une lectrice. « Je me suis inscrite sur internet avant le 31 décembre 2016. N’ayant pas reçu ma carte électorale j’ai contacté la mairie qui m’a assuré que je pouvais me présenter au bureau de vote sans ce document.
J’y suis donc allée les mains dans les poches et pleine d’espoir mais
je me suis heurtée à un mur. Personne n’a rien voulu savoir et je suis
repartie dégoutée et extrêmement énervée ».
À l’heure actuelle, il est encore très difficile de
prendre la mesure de l’ampleur de ces inscriptions oubliées du site
service-public.fr. Ce qui est troublant, en revanche, c’est que ce
« dysfonctionnement » était bien identifié et que, pourtant, aucune mesure ne semble avoir été prise pour prévenir les personnes s’étant inscrites sur le site.
À cet instant, 2 jours après les élections, des centaines de
témoignages continuent d’affluer dans nos boites. Un même sentiment est
partagé de tous, le sentiment de s’être fait voler le droit de vote, ce
droit tant chéri par nos institutions républicaines. Peut-on simplement
rétorquer à ces masses d’individus qu’ils sont les malheureuses victimes
de défauts matériels et humains ? De simple statistiques vites oubliées
de l’histoire ?
Des radiations sans notifications
À côté des ces inscriptions disparues dans de
mystérieuses failles du système, il y a le scandale des radiations de
milliers de personnes, sans qu’elles en aient été averties. Et là, les
chiffres ont de quoi faire frémir.
À Strasbourg, 15 000 personnes ont été dans l’incapacité de voter
car elles se sont aperçues le jour même du premier tour qu’elles
n’étaient pas sur les listes. Des cas similaires ont été rencontrés dans
d’autres villes comme Nancy, Clichy, Le Havre, La Queue-en-Brie
(Val-de-Marne), Créteil, Le Mans… Au Mans par exemple, c’est 4079
personnes qui ont été radiées depuis les dernières élections de 2015. 5 000 électeurs radiés pour le Havre, et pas moins de 81 305 électeurs pour le département du Val-de-Marne. Et ceci ne concerne que les régions dont les chiffres furent publiés. Comment expliquer cela ? Pourquoi ces informations ne font-elles pas la une de tous les journaux ?
La plupart de ces radiations ont été effectuées
officiellement pour cause de changement d’adresse. Chaque année les
municipalités sont tenues de mettre à jour leurs listes électorales et
de procéder aux radiations qui s’imposent. Rien d’étonnant, donc… si ce
n’est que, dans beaucoup de cas, les déménagements en questions remontaient à plusieurs années en arrière et que les concernés avaient pu voter à toutes les dernières élections sans être inquiétés.
C’est le cas de Partick L. interviewé par Le Monde à Strasbourg, qui
avait changé d’adresse il y a sept ans mais qui avait pu voter aux
quatre dernières élections dans le bureau de vote rattaché à son ancien
domicile. Sur nos réseaux, des centaines de témoignages vont en ce sens,
parfois parlant de 10 à 15 ans sans déménagement. Pourquoi ce
revirement de situation à l’échelle nationale ? Et surtout, comment se fait-il qu’aucune information ne leur ait été communiquée
à ce sujet ? Une purge de grande échelle aurait-elle pu être menée sans
en informer la population, créant une situation inédite et la surprise
générale pour des milliers de votants ?
Beaucoup de témoignages allant dans ce sens, parfois
même de personnels de mairies, affluent depuis lundi. S’il ne nous est
pas possible d’en citer les centaines répertoriées, quelques cas
symbolisent la problématique. « J’habite dans les Pyrénées Orientales, j’ai toujours habité cette commune, payé mes impôts et voté à toutes les élections. Et hier j’ai été radié des listes électorales sans explication. On m’a refusé l’accès aux urnes et j’aimerais connaître la procédure à effectuer pour pouvoir voter au second tour. » exprime cet internaute dépité.
L’un des témoignages est particulièrement troublant
quant à la raison de ces radiations de masse. Jean (nom d’emprunt) nous
explique « Je travaille en mairie et j’ai participé à la logistique d’un bureau centralisateur. J’ai entendu parler à plusieurs reprises de « purges » des listes afin de faire baisser le taux d’abstention.
Je cite : « On a bien épuré les listes cette année, c’est difficile de
faire mieux sans avoir de représailles. On devrait avoir un taux
d’abstention plus faible que les précédentes » Voilà comment manipuler
les chiffres… » S’il n’y a aucun moyen de vérifier sa déclaration, les faits exceptionnels vont en ce sens et posent nécessairement question.
Un demi-million d’électeurs qui voient double ?
Parallèlement à la question de ces empêchés de vote, environ 500 000 personnes ont été inscrites sur deux listes différentes et ont reçu deux cartes électorales.
Parmi ces cartes, certaines sont destinées à une adresse identique
comme en témoignent les clichés. Avec une forte amende et courte peine
de prison, on admettra que la tentation n’a pas dû germer dans l’esprit
de tous. Pour autant, nous voilà donc encombrés d’un « dysfonctionnement » de plus qui s’ajoute à la liste des irrégularités. Cette problématique est d’autant plus importante qu’aucune mesure supplémentaire n’a été prise pour vérifier le vote unique de chacun
et que le porte-parole du Ministère de l’Intérieur exprime en
conscience qu’il nous faut compter sur l’honnêteté et la peur du
gendarme, en attendant qu’un répertoire unique des électeurs ne soit opérationnel… d’ici 2019
! En attendant, techniquement, rien n’empêchaient ces 500 000 personnes
de voter deux fois si ce n’est la peur de la justice. Mais ceci est
loin d’être la dernière irrégularité qui entache ce vote jugé de tous
historique.
Une élection rendue difficile ou impossible en dehors des frontières
Deux heures d’attente à Montréal, c’est en moyenne ce
qu’ont vécu les ressortissants français pour déposer leurs voix dans
l’urne. À 20h, heure de fermeture, environ 3500 personnes étaient toujours sur place
et des centaines ont dû tout simplement abandonner l’idée de voter.
Même chose à Londres et dans d’autres villes dans le monde entier. À
nouveau, il ne s’agit pas de quelques individus concernés, mais des
milliers de personnes, et autant de votes potentiels. Quand ceux-ci ont
encore le droit de voter…
Car la situation ne fut pas plus enviable pour ceux
qui avaient choisi la solution de la procuration légale. De mauvaises
surprises attendaient également ces personnes un peu partout dans le
monde. En Nouvelle-Calédonie, par exemple, plusieurs centaines de procurations ne sont tout simplement jamais arrivées aux autorités compétentes. France Télévisions 1ère a recensé un florilège de témoignages parmi ces 400 personnes qui n’ont pas pu voter ou faire voter leurs proches. Principalement visés, des étudiants.
À Toulouse également, nombre de personnes n’ont pas pu voter à cause de procurations arrivées trop tard à cause d’un bug informatique, a reconnu la ville. À nouveau, la raison du « bug » indéterminé est avancé À échelle nationale, un groupe Facebook
s’est créé pour recenser les personnes dont la procuration n’a pas
marché. Mais pour beaucoup, déjà, la déception fait place à la
résiliation.
Parmi les nombreux témoignages que nous avons reçus
sur nos réseaux (et nous n’avons pas la prétention de toucher plus qu’un
très petit pourcentage du web français), voici trois exemples qui
attestent de ce bug mystérieux dans la réception des procurations :
« Bonjour, j’ai également été radié des listes
suite à une erreur informatique (petite commune du nord). Aucun courrier
pour me l’annoncer, ils m’ont appelé cinq jours avant le premier tour pour me dire que la procuration n’était donc pas valable et que n’étant pas en France je ne pouvais pas déposer de recours (pas de présidentielle ni de législative donc!) »
« Depuis 10h30 hier matin, je me suis démené pour pouvoir exercer mon droit de vote.
Depuis 10h30 : une bonne quinzaine de coups de téléphone à ma mairie, à
mon bureau de de vote, au commissariat dans lequel j’ai fait ma
procuration, au commissariat général et à ma mère qui était censée voter
pour moi. Et enfin, un aller retour au commissariat où la dernière
parole que j’ai entendue était : « de toute façon dites-vous que c’est mort pour l’instant et que vous ne voterez pas ».
Le commissariat a perdu ma procuration et bien d’autres puisqu’on m’a
impunément dit que de toute façon je n’étais pas la seule et qu’ils en
avaient plein à chercher. Je me trouve donc dans l’incapacité de voter.
Je comprends maintenant ce que c’est de se faire priver de ses droits et
je dois dire que je trouve cela tout à fait scandaleux. »
« Je vis à Barcelone et il y a de cela un mois je
suis allé dans ma mairie où je suis inscrit afin de confirmer que
j’étais bien sur les listes électorales (car je n’avais toujours pas
reçu ma carte d’électeur). La secrétaire me trouve directement sans
aucun problème et me rassure en me disant « Ne vous inquiétez pas,
je vous vois, vous recevrez votre carte d’électeur dans peu de temps ».
Je file au commissariat pour faire la procuration pour ma mère, tout en règle et tout va bien. Vendredi dernier (21 avril) ma mère reçoit une lettre expliquant que la procuration est nulle et que je ne peux pas voter. C’est une lettre qui a été rédigée le 06/04, postée le 18/04 et qui est arrivée le vendredi 21/04 ».
On constate que les témoignages concernent
majoritairement des personnes avec une réelle volonté d’exprimer leur
voix au suffrage. Le choix même du candidat ne rentre pas dans la
substance des réclamations. Le plus souvent, toutes les
démarches légales ont été réalisées dans les règles et le « couac »
semble provenir d’un problème administratif ou informatique, donc de la
responsabilité des autorités compétentes. Il s’agit donc
d’irrégularités manifestes et nombreuses qui émanent du chef d’une
autorité compétente, pourtant garante du bon fonctionnement des
élections. Nombre de déçus se sont tournés par dépit vers les réseaux
sociaux en quête de solutions, et on peut lire un peu partout des posts
d’électeurs déroutés, comme celui de Simon Bigo, sur Facebook.
Et maintenant ?
Il est très difficile d’avoir le recul nécessaire
pour comprendre ce qu’il vient réellement de se passer lors de ce
premier tour des élections présidentielles 2017. Ce que nous savons, c’est qu’une quantité importante de personnes ont réellement été empêchées de voter contre leur volonté. Ce
que nous savons aussi, au regard des témoignages, c’est que ces
« dysfonctionnements » étaient connus des acteurs publiques et qu’il est
difficile de comprendre pourquoi les citoyens n’en ont pas été dument
informés afin de réagir en conséquence. Chacun est en droit de se
demander, à l’heure du progrès technologique que nous connaissons,
comment ces bugs hasardeux ont bien pu se produire d’une manière si
massive ? Le témoignage d’une internaute ne peut qu’exprimer
l’indignation que vivent en ce moment des centaines de milliers de
français dont le droit de vote a été bafoué : « Aujourd’hui j’ai
été indignée parce qu’à l’heure de la 4G, de la fibre, du très haut
débit, de la multiplicité de nos échanges quasi-instantanés, malgré
toutes nos technologie notre système obsolète m’a fait taire, moi comme
des millions d’autres. »
Que faire maintenant ?
Au regard de ces nombreux éléments, on comprend
aisément qu’il ne s’agit pas ici de victoire ou de défaite de tel ou tel
candidat. De telles irrégularités lors d’une élection
présidentielle concernent l’ensemble des citoyens et l’esprit de la
République, tous candidats confondus. Plusieurs pétitions ont
été lancées spontanément par les citoyens. L’une réclame qu’une
commission d’enquête lève le voile sur ce qu’il s’est réellement passé
et pour estimer le nombre de voix volées (ici). Une autre demande dores et déjà que le premier tour des élections soit annulé, à retrouver (ici).
Mais ces pétitions qui tournent en boucle sur quelques pages de réseaux
sociaux militants ne peuvent atteindre le point de viralité sans être
relayées par les médias mainstream déjà focalisés sur le duel Macron/Le
Pen.
Par ailleurs, en cas d’irrégularité manifeste et
démontrable, il appartient légalement aux candidats eux-mêmes d’entamer
les démarches légales. Selon l’article 30 alinéa 3 du décret n°2001-213
du 8 mars 2001, « les candidats (du premier et du second
tour) peuvent, dans le délai de 48 heures, déférer directement au
Conseil constitutionnel l’ensemble des opérations électorales.«
Une période infiniment trop courte pour s’extraire du choc des
résultats et analyser les milliers de témoignages. Si la page de
Jean-Luc Mélenchon n’affiche rien d’officiel, nombre des militants de la
France Insoumise réclament une mobilisation citoyenne en invitant les
personnes à témoigner sur le formulaire de contact du candidat. Les électeurs eux-mêmes peuvent également envisager un procès verbal en cas d’irrégularité sur base du décret n°2001-213 du 8 mars 2001 portant application de la loi n° 62-1292 du 6 novembre 1962 relative à l’élection du Président de la République au suffrage universel. À Strasbourg, des dizaines de personnes ont déposé un recours au tribunal d’instance. Toutes les requêtes ont été immédiatement rejetées. Celles-ci ont désormais la possibilité de saisir la Cour de cassation…
Quoiqu’il en soit, cette crise semble faire appel à
une autre question, beaucoup plus fondamentale. Celle de la légitimité
même du système électoral français actuel, manifestement en bout de vie,
totalement dépassé par les réalités de terrain, déconnecté d’une
génération beaucoup plus mobile qu’au siècle dernier et du danger
démocratique que ces irrégularités représentent. Aujourd’hui, alors que
quelques pourcents séparent les candidats en tête, personne ne peut
estimer quel aurait été le résultat du premier tour dans une
configuration où l’ensemble de la population aurait été en mesure de
s’exprimer librement. L’urgence de repenser collectivement un autre
système n’a jamais été aussi grande, car ce suffrage n’inspire ni la
liberté, ni l’égalité, ni la fraternité. Que personne n’oublie ces élections de la honte.
Source : https://mrmondialisation.org/radiations-irregularites-bugs-les-temoignages-saccumulent/
"L'incarnation du vide" selon Jacques Attali : Emmanuel Macron.
Dire que "l'incarnation du vide", Emmanuel Macron, comme le qualifiait
son premier soutien Jacques Attali, a réuni 8 millions et demi
d'électeurs. Sont-ils donc aussi nombreux les électeurs à la tête vide
en France ? Au second tour, nous verrons bien s'ils ne sont pas encore
plus nombreux ... Si Macron est élu, et il y a de très fortes
(mal)chances que ce soit le cas, je quitterai le pays avant la prochaine
élection présidentielle (s'il y en a une autre un jour).
Source : https://youtu.be/hPWPXQOTdAg
Source : https://youtu.be/hPWPXQOTdAg
mardi 25 avril 2017
D'une pierre deux coups ?
J'ai trouvé ceci sur un forum de discussion. C'est signé Gabriel Rabhi. Qu'en pensez-vous ?
"Voilà la seule raison qui pourrait me pousser à voter Le Pen : faire d’une pierre deux coups.
1) Virer Macron.
2) Détruire le FN.
Aujourd’hui, les partis politiques qui arrivent au pouvoir sont systématiquement détruits par le fait même d’être au pouvoir. Le FN n’aurait pas de majorité parlementaire, il aurait face à lui le Conseil Constitutionnel, le Sénat, la Cour Européenne de Justice, la Commission Européenne qui entraverait toutes ses actions, et le programme du FN rentre directement en conflit avec les orientations de l’Union Européenne. De ce fait, le FN au pouvoir serait une gigantesque déception !!!
En réalité, plus que tout autre parti politique, le FN ne veut SURTOUT PAS le pouvoir : ce serait la fin du parti, donc la fin des mannes financière et des oligarques du parti (Union Européenne, parlement, campagnes) !
Que l’on soit de gauche ou de droite, voter pour le FN c’est le détruire et virer Macron : cela me semble imparable…"
"Voilà la seule raison qui pourrait me pousser à voter Le Pen : faire d’une pierre deux coups.
1) Virer Macron.
2) Détruire le FN.
Aujourd’hui, les partis politiques qui arrivent au pouvoir sont systématiquement détruits par le fait même d’être au pouvoir. Le FN n’aurait pas de majorité parlementaire, il aurait face à lui le Conseil Constitutionnel, le Sénat, la Cour Européenne de Justice, la Commission Européenne qui entraverait toutes ses actions, et le programme du FN rentre directement en conflit avec les orientations de l’Union Européenne. De ce fait, le FN au pouvoir serait une gigantesque déception !!!
En réalité, plus que tout autre parti politique, le FN ne veut SURTOUT PAS le pouvoir : ce serait la fin du parti, donc la fin des mannes financière et des oligarques du parti (Union Européenne, parlement, campagnes) !
Que l’on soit de gauche ou de droite, voter pour le FN c’est le détruire et virer Macron : cela me semble imparable…"
Administrateurs du site upr.fr, aidez-moi s'il vous plaît !
Dimanche 23 avril au soir, quand j'ai découvert que François Asselineau avait obtenu exactement le même pourcentage qu'aux élections régionales de décembre 2015, j'ai été scandalisé et j'ai affirmé haut et fort que l'élection présidentielle française 2017 était victime d'un trucage massif au profit d'Emmanuel Macron.
Lundi 24 avril, je me suis calmé et j'ai regardé le nombre de voix obtenu par François Asselineau , constatant qu'effectivement il avait doublé par rapport à celui de 2015 obtenu par son parti politique l'UPR. J'ai été déçu mais, mis à part quelques irrégularités signalées ici et là, je me suis résigné en pensant que les électeurs étaient tout bêtement massivement manipulables.
Puis aujourd'hui, mardi 25 avril, je découvre ceci :
- le Figaro (qui n'a aucune raison de faire un cadeau à François Asselineau) désigne un village (Périgny) où il a obtenu son meilleur score avec 22,50% : Le village des irréductibles Gaulois
- mais dans ce même village, le Ministère de l'Intérieur ne donne à François Asselineau que 1,07% :
Lundi 24 avril, je me suis calmé et j'ai regardé le nombre de voix obtenu par François Asselineau , constatant qu'effectivement il avait doublé par rapport à celui de 2015 obtenu par son parti politique l'UPR. J'ai été déçu mais, mis à part quelques irrégularités signalées ici et là, je me suis résigné en pensant que les électeurs étaient tout bêtement massivement manipulables.
Puis aujourd'hui, mardi 25 avril, je découvre ceci :
- le Figaro (qui n'a aucune raison de faire un cadeau à François Asselineau) désigne un village (Périgny) où il a obtenu son meilleur score avec 22,50% : Le village des irréductibles Gaulois
- mais dans ce même village, le Ministère de l'Intérieur ne donne à François Asselineau que 1,07% :
Alors me revoilà bien embêté avec des soupçons qui polluent mon esprit alors que j'ai besoin de choisir entre :
- l'abstention parce que je suis convaincu qu'Emmanuel Macron ou Marine Le Pen appliqueront exactement le même programme économique et social, celui voulu par la Commission Européenne
- ou voter pour (grrr!) Marine Le Pen dans le but de faire d'une pierre deux coups : empêcher Emmanuel Macron d'accéder à la présidence et casser une bonne fois pour toutes l'image de "l'épouvantail" du Front National qui pousse les électeurs à voter encore et toujours pour le PS ou les Républicains réunis dans leur "front républicain" hypocrite.
Je demande donc de l'aide aux administrateurs du site upr.fr : pourriez-vous, s'il vous plaît, mettre en place sur votre site un compteur où les électeurs de François Asselineau du premier tour pourraient venir cocher (une fois et une fois seulement) ce sondage a posteriori ? Juste pour avoir un ordre de grandeur.
Cela me permettrait, et pas qu'à moi, de savoir si le score de 330.000 voix maximum est à peu près crédible ... ou pas.
Car pourquoi me déplacer et aller voter "tout sauf Macron" si les résultats sont déjà truqués à l'avance ? Cela va me faire mal de voter pour ... alors autant s'éviter cette douleur si on sait que la dictature a déjà inscrit les résultats (61%-39% ou 64%-36% par exemple) à l'avance.
Grosse différence entre Le Figaro et le Ministère de l'Intérieur
Selon Le Figaro, comme je l'écrivais dans l'article Le village des irréductibles Gaulois c'est à Périgny que François Asselineau a obtenu son meilleur score lors du premier tour de l'élection présidentielle 2017 : 22,50% des suffrages exprimés correspondant à 63 voix.
Oui mais quand on regarde la même commune du point de vue du Ministère de l'Intérieur, il y a une inversion : c'est Jean-Luc Mélenchon qui réalise 22,50% (avec 63 voix) et François Asselineau est classé avant-dernier avec 1,07% des suffrages exprimés correspondant à 3 voix seulement.
Remarque anecdotique : trois candidats obtiennent 1,07% selon le Ministère de l'Intérieur (Nathalie Arthaud et Philippe Poutou étant les deux autres) mais François Asselineau ne bénéficie même pas du classement par ordre alphabétique ; il est classé derrière ces deux "petits" candidats.
Commune de Périgny
En raison des arrondis à la deuxième décimale, la somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100%.
Oui mais quand on regarde la même commune du point de vue du Ministère de l'Intérieur, il y a une inversion : c'est Jean-Luc Mélenchon qui réalise 22,50% (avec 63 voix) et François Asselineau est classé avant-dernier avec 1,07% des suffrages exprimés correspondant à 3 voix seulement.
Remarque anecdotique : trois candidats obtiennent 1,07% selon le Ministère de l'Intérieur (Nathalie Arthaud et Philippe Poutou étant les deux autres) mais François Asselineau ne bénéficie même pas du classement par ordre alphabétique ; il est classé derrière ces deux "petits" candidats.
Commune de Périgny
résultats de la commune au 1er tour
Liste des candidats | Voix | % Inscrits | % Exprimés |
---|---|---|---|
Mme Marine LE PEN | 84 | 21,93 | 30,00 |
M. Jean-Luc MÉLENCHON | 63 | 16,45 | 22,50 |
M. Emmanuel MACRON | 45 | 11,75 | 16,07 |
M. François FILLON | 42 | 10,97 | 15,00 |
M. Nicolas DUPONT-AIGNAN | 18 | 4,70 | 6,43 |
M. Benoît HAMON | 14 | 3,66 | 5,00 |
M. Jean LASSALLE | 4 | 1,04 | 1,43 |
Mme Nathalie ARTHAUD | 3 | 0,78 | 1,07 |
M. Philippe POUTOU | 3 | 0,78 | 1,07 |
M. François ASSELINEAU | 3 | 0,78 | 1,07 |
M. Jacques CHEMINADE | 1 | 0,26 | 0,36 |
Nombre | % Inscrits | % Votants | |
---|---|---|---|
Inscrits | 383 | ||
Abstentions | 89 | 23,24 | |
Votants | 294 | 76,76 | |
Blancs | 7 | 1,83 | 2,38 |
Nuls | 7 | 1,83 | 2,38 |
Exprimés | 280 | 73,11 | 95,24 |
En raison des arrondis à la deuxième décimale, la somme des pourcentages peut ne pas être égale à 100%.
Le village des irréductibles Gaulois
Selon le Figaro, c'est dans la commune de Périgny que François Asselineau (le candidat qui veut rendre son indépendance à la France) a obtenu ses meilleurs résultats à l'élection présidentielle 2017.
Périgny (03120) est une commune située dans l' Allier qui compte 468 habitants pour une superficie d'environ 27 km².
Périgny affiche une hausse de 5.88% de son nombre d'habitants sur les 5 dernières années.
Périgny affiche une hausse de 5.88% de son nombre d'habitants sur les 5 dernières années.
Résultats du premier tour
Population Périgny
(468 personnes)
Inscrits
81,84 %
(383)
Participation
76,76 %
(294)
Abstention
23,24 %
(89)
Exprimés
95,24 %
(280)
Blancs
2,38 %
(7)
Nuls
2,38 %
(7)
Dans quelles communes les candidats ont-ils fait un carton?
Connaissez vous Bigorno, Quirbajou
ou encore Guargualé ? Leur point commun : l'un des candidats de ce
premier tour y a fait son meilleur score.
Emmanuel
Macron et Marine Le Pen sont les deux finalistes de l'élection
présidentielle 2017, avec respectivement 23,8% et 21,7% des suffrages de
ce premier tour. Mais les Français n'ont pas voté de manière identique,
loin de là, dans les quelque 35.000 communes françaises. Et les
candidats ont affiché dans certaines d'entre elles des scores
impressionnants.
● Emmanuel Macron fait son score le plus important à... Bigorno, en Corse avec 77,11% des suffrages. Cette commune de 85 électeurs en Haute-Corse avait accordé au premier tour de l'élection de 2012 plus de 70% des suffrages à François Hollande. Dans cettte commune de Haute-Corse, le candidat PS Benoît Hamon n'obtient qu'une voix. Bigorno est loin d'être représentative de l'Ile de Beauté, où Marine Le Pen arrive largement en tête avec... 27,88% des voix tandis que le candidat d'En Marche! fait un score largement inférieur à sa moyenne nationale.
»» Retrouvez les résultats commune par commune en Corse
● Marine Le Pen réalise son score le plus important à Brachay, en Haute-Marne, où elle remporte pas moins de 83,72% des suffrages de cette commune de 43 électeurs, soit 36 voix. Elle avait déjà remporté 72,09% des voix lors du premier tour de 2012. C'est dans cette commune que la présidente du Front national fait chaque année sa rentrée politique. Sans lui accorder un score aussi important qu'à Brachay, la Haute-Marne a largement voté pour Marine Le Pen, qui rassemble 33,22% des suffrages de ce département, devant François Fillon.
»» Retrouvez les résultats commune par commune en Haute-Marne
● Ce n'est pas dans la Sarthe, où François Fillon arrive pourtant en tête, que le candidat de la droite et du centre fait son plus beau score mais... en Corse à Guargualé. Dans cette commune de Corse-du-Sud, l'ancien premier ministre a remporté 84,68% des voix alors qu'Emmanuel Macron n'a recolté que 5,65% des suffrages.
»» Retrouvez les résultats en Corse -du -Sud
● Jean-Luc Mélenchon, qui arrive 4ème de ce premier tour, fait son meilleur score à... Quirbajou, dans l'Aude, avec 73,17% des voix. Dans cette commune de 41électeurs, le candidat de la France Insoumise avait déjà réalisé un score analogue en 2012. Marine Le Pen obtient pourtant le meilleur score dans ce département, avec 28,26% des voix devant Jean-Luc Mélenchon.
»» Retrouvez tous les résultats de l'Aude
● Le candidat du PS Benoît Hamon, qui n'a recueilli que 6,50% des voix, loin devant le quatuor de tête, doit aller très loin de Paris pour voir son meilleur score, puisqu'il l'a réalisé dans la commune de Hienghène, en Nouvelle Calédonie, où il obtient 59,44% des voix.
»» Retrouvez tous les résultats de Nouvelle-Calédonie ● Emmanuel Macron fait son score le plus important à... Bigorno, en Corse avec 77,11% des suffrages. Cette commune de 85 électeurs en Haute-Corse avait accordé au premier tour de l'élection de 2012 plus de 70% des suffrages à François Hollande. Dans cettte commune de Haute-Corse, le candidat PS Benoît Hamon n'obtient qu'une voix. Bigorno est loin d'être représentative de l'Ile de Beauté, où Marine Le Pen arrive largement en tête avec... 27,88% des voix tandis que le candidat d'En Marche! fait un score largement inférieur à sa moyenne nationale.
»» Retrouvez les résultats commune par commune en Corse
● Marine Le Pen réalise son score le plus important à Brachay, en Haute-Marne, où elle remporte pas moins de 83,72% des suffrages de cette commune de 43 électeurs, soit 36 voix. Elle avait déjà remporté 72,09% des voix lors du premier tour de 2012. C'est dans cette commune que la présidente du Front national fait chaque année sa rentrée politique. Sans lui accorder un score aussi important qu'à Brachay, la Haute-Marne a largement voté pour Marine Le Pen, qui rassemble 33,22% des suffrages de ce département, devant François Fillon.
»» Retrouvez les résultats commune par commune en Haute-Marne
● Ce n'est pas dans la Sarthe, où François Fillon arrive pourtant en tête, que le candidat de la droite et du centre fait son plus beau score mais... en Corse à Guargualé. Dans cette commune de Corse-du-Sud, l'ancien premier ministre a remporté 84,68% des voix alors qu'Emmanuel Macron n'a recolté que 5,65% des suffrages.
»» Retrouvez les résultats en Corse -du -Sud
● Jean-Luc Mélenchon, qui arrive 4ème de ce premier tour, fait son meilleur score à... Quirbajou, dans l'Aude, avec 73,17% des voix. Dans cette commune de 41électeurs, le candidat de la France Insoumise avait déjà réalisé un score analogue en 2012. Marine Le Pen obtient pourtant le meilleur score dans ce département, avec 28,26% des voix devant Jean-Luc Mélenchon.
»» Retrouvez tous les résultats de l'Aude
● Le candidat du PS Benoît Hamon, qui n'a recueilli que 6,50% des voix, loin devant le quatuor de tête, doit aller très loin de Paris pour voir son meilleur score, puisqu'il l'a réalisé dans la commune de Hienghène, en Nouvelle Calédonie, où il obtient 59,44% des voix.
● Nicolas Dupont-Aignan, pour sa part, a obtenu les faveurs des électeurs de Baulny (Meuse, 11 votants) et de Molring (Moselle, 8 votants) avec un score de 50% dans ces deux villages du Grand Est. Plus significatif, le maire de Yerres est arrivé en tête dans sa ville avec 28,62%, loin devant François Fillon (4e avec 14,37%). Il termine 5e homme dans le département de l'Essonne avec un score de 7,18% supérieur à sa moyenne nationale.
»» Retrouvez les résultats commune par commune dans l'Essonne
● Jean Lassalle a fait un véritable raz de marée à... Loudios-Ichère, ville dont il est maire depuis 1977, avec 68,60% des suffrages. Signe de la sympathie qu'il suscite dans ce département, Jean Lassalle a réalisé 7,55% des voix dans les Pyrénées-Atlantiques, contre 1,20% des voix au niveau national.
»» Retrouvez les résultats commune par commune dans les Pyrénées-Atlantiques
● C'est également dans les Pyrénées-Atlantiques que Philippe Poutou réalise son meilleur score, avec 25,45% des voix de la commune de Lichans-Sunhar, commune de 57 habitants.
● Quant à François Asselineau, c'est dans l'Allier qu'il réalise son meilleur score, soit 22,5% des suffrages à Perigny, commune de 468 habitants.
»» Retrouvez les résultats commune par commune dans l'Allier
»» Retrouvez les résultats du premier tour commune par commune
Source : http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/04/24/35003-20170424ARTFIG00013-dans-quelles-communes-les-candidats-ont-ils-fait-un-carton.php
2017, LE COUP D’ÉTAT
« Une étude un peu approfondie de
l’Histoire nous laisse deviner qu’en toute occasion les vraies forces
dirigeantes ont à se tenir dans l’ombre des représentants qu’elles se
sont choisies, ne pouvant se risquer à s’exposer aux fluctuations
événementielles, sous peine de se voir un jour dépossédées de leur
puissance ».
Louis Calaferte. AVERTISSEMENT :
Les informations qui ont été
utilisées pour cette analyse ont été recoupées et vérifiées conformément
aux principes de la charte journalistique de Munich. Elles ont pour
origine des articles de presse, interviews télé, images et ouvrages dont
les auteurs sont connus et reconnus pour la fiabilité de leurs
recherches. Il serait trop long de les énumérer ici. Loin de tout
name-droping, vous trouverez en fin de publication les références. Mais
tout est vérifiable. Attention, cependant aux sites complotistes,
confusionnistes où d’extrême droite. Assurez vous que les sites que vous
consultez soient reconnus pour le sérieux de leurs publications.
Préférez les sites de recherches universitaires. A ceux
qui disent que cet article est complotiste, il s’agit, tout simplement,
d’un propos irresponsable qui a pour objectif de discréditer toutes
critiques à l’égard de pratiques qui mettent en danger la démocratie.
Mais plus grave encore cela permet de les avaliser. Il est urgent de
cesser ce genre d’accusation un peu simpliste et de poser les vraies
questions. En l’occurence a-t-on oui ou non utilisé l’appareil d’État à
des fins de stratégies politiques? Les relais d’influence sont -ils
réels ? Les media et les instituts de sondage sont ils indépendants?
etc. Ce sont les questions centrales du débat.
Propos liminaires.
Une fois de plus, cet article est long.
Prenez le temps de le lire tranquillement, mais lisez le. Il révèle
comment certains acteurs ont préparé minutieusement ce qu’il faut bien
appeler un coup d’État. Il s’agit pour eux de pérenniser, coûte que
coûte, la politique engagée par François Hollande. Alors qu’ils se
persuadent de servir les desseins heureux de la France, ces putschistes
sont en passe de réussir leur ultime objectif, celui de faire perdre à
notre pays son libre arbitre, en soumettant son peuple et en violant la
démocratie
L’heure est grave.
Avant –propos.
En 2005, vous avez, pour certains d’entre
vous, participé au referendum du TCE (Traité pour une Constitution
Européenne) vous avez détesté le battage médiatique outrancier pour le
« oui » ? Vous avez applaudi son rejet par 55% des Français ? Vous avez
protesté contre la transformation du TCE en Traité de Lisbonne adopté
par le Parlement réuni en Congrès en 2012 ? Vous avez hurlé au déni de
démocratie ? Un coup porté à la voix du peuple…un véritable coup d’État ?
Eh bien c’est, à peu de chose près, ce
qui se passe aujourd’hui pour faire élire un candidat choisi par la même
oligarchie, par les mêmes élus de gauche et de droite, par les mêmes
media et pour les mêmes objectifs. Exactement les mêmes. De VGE à Cohn
Bendit en passant par Hollande et Bayrou, de TF1 à Libération, du Monde
au journal Les Échos, les Pineau, Arnault, Bolloré, tous participent à
la promotion d’un seul et même vœu… le « oui » pour Emmanuel Macron.
Dans « Macron ciblé par la CIA » publié
sur ce même blog (que je vous conseille de lire avant cette publication)
il a été démontré comment ce jeune banquier-énarque a été porté au cœur
de l’appareil d’État par des apparatchiks européistes et atlantistes.
Aujourd’hui, il est l’heure pour
ces gens là de passer à la phase opérationnelle. Ce qui se prépare en
France à l’occasion de ces élections présidentielles peut être qualifié
de coup d’État, tant les séquences collent exactement à la définition
qu’en font des spécialistes.
Par la manipulation de l’opinion publique
et la maitrise des structures de l’État, des hauts fonctionnaires, des
hommes politiques, des élus et des journalistes véritables mercenaires
au service des patrons de grandes entreprises multinationales et de la
finance internationale tentent de soumettre le peuple français à un
destin qu’il ne s’est pas choisi. De gauche à droite, du PS au Centre,
contre le restant de l’échiquier politique une minorité s’apprête à
prendre le pouvoir en France.
Lisez attentivement ce qui est écrit. C’est édifiant !EN GUISE D’INTRODUCTION
La candidature de Macron : un « 18 Brumaire de la bienveillance » ?
Un article signé Bruno Roger Petit, dans le numéro de « Challenges » du 15 mars 2017 et titré « Mélenchon et sa constituante : l’inquiétante promesse d’un coup d’état permanent… »
raconte : « Depuis des mois, sous prétexte de renouveau démocratique,
Jean-Luc Mélenchon promet une assemblée constituante pour aller à la VIe
République. En apparence, c’est démocratique, mais si l’on y regarde de
plus près, ce projet du futur Mélenchon s’apparente à un coup d’État
populiste ».
Cet article est, en vérité, un contre feu. Il est l’arbre qui cache la forêt.
Après s’en être pris, sur le même
registre, à Fillon et à Le Pen, Bruno Roger Petit qualifie, avec une
mansuétude consternante, la candidature de Macron de « 18 Brumaire de la
bienveillance ». Mansuétude ? Pas tant que ça. L’employeur de ce
journaliste n’est autre que Claude Perdriel, patron de presse et…
soutien actif de Macron.
L’observation est cocasse dans la mesure
où c’est en France, à l’occasion du 18 Brumaire, que nait l’expression «
coup d’État », celui de Bonaparte…
Ce journaliste serait-il assez pervers
pour nous suggérer de façon subliminale ce qui en train de se tramer
dans cette élection ? Après l’analyse, pour le moins farfelue, de la
constituante de Mélenchon (que dire alors de la Constitution de
1958 !?!), voyons si la candidature de Macron est un « 18 Brumaire de la
bienveillance » ?
AUTOPSIE D’UN COUP D’ÉTAT
D’un point de vue historique – y compris
dans l’époque contemporaine – le coup d’État a été l’un des moyens les
plus fréquemment utilisés pour accéder au pouvoir. D’ailleurs selon les
spécialistes plus de la moitié des gouvernements du monde le seraient
devenus grâce à ce procédé.
On peut décrire de manière assez précise
les techniques opératoires, violentes ou non, de la prise de pouvoir.
Ainsi, on observe qu’il s’agit d’abord, pour les auteurs, de s’emparer
des structures de l’État, de s’assurer de la maitrise de l’opinion
publique, de veiller à une synergie avec le contexte international avant
de légitimer le processus, soit par la force, soit par des élections.
Nous allons dans cette publication
analyser tous ces points, un par un, en cherchant, à chaque fois, à
valider l’hypothèse avant de conclure sur la dangerosité de l’avènement
de ce pouvoir en France.
-
S’emparer de l’appareil d’État
La technique de base du coup d’État
consiste à s’emparer des organes centraux de l’administration et en
l’occurrence, des institutions de la République. Les auteurs, nous
disent les spécialistes, appartiennent le plus souvent eux-mêmes, aux
structures étatiques. Nous y sommes.
Qui sont les commanditaires ?
Il ne fait plus de doute maintenant que
c’est François Hollande et son homme de confiance, Jean Pierre Jouyet,
le Secrétaire Général de l’Élysée, qui sont à l’origine du projet qu’il
faut bien définir comme un véritable coup d’État.
Hollande et Jouyet sont amis depuis 35
ans, des bancs de l’ENA jusqu’à l’Élysée. Les deux hommes se rencontrent
à 23 ans. Ils viennent de réussir le concours de l’École Nationale
d’Administration et doivent effectuer leur service militaire ensemble, à
Coëtquidan, où ils partagent leur chambre avec Michel Sapin. Les trois
jeunes hommes se lient d’une forte amitié qu’ils entretiennent sur les
bancs de l’ENA (la promotion Voltaire). Hollande déborde d’initiatives,
et souvent, Jouyet accepte de le seconder dans ses projets. À la sortie
de l’ENA, lors des affectations, François Hollande, classé 8e, laisse le
dernier poste accessible à l’Inspection générale des Finances à
Jean-Pierre Jouyet.
Leur amitié n’a jamais été mise à mal.
Quand en 2014, Jouyet prend les fonctions de secrétaire général de
l’Élysée, il déclare : « c’est l’aboutissement de ma vie publique et
d’une vie avec lui». Et de préciser : «« Pendant les réunions, je suis
secrétaire général, après je redeviens le copain, on sépare ce qui est
public et privé de façon plus simple que ce que je croyais» Il
promettait alors pour conclure: «Je suis là pour le servir, pas pour le
gêner. Je l’ai gêné une fois, cela n’arrivera plus ».
La gêne dont parle Jouyet, c’est quand il
a accepté d’entrer dans le gouvernement de François Fillon, au poste de
secrétaire d’État chargé des Affaires européennes. François Hollande
l’aurait très mal pris. « Mal pris » étant sans doute un peu fort…
Pour quel scénario ?
Hollande et Jouyet sont loin d’être des
tendres, il faut que ce soit bien clair pour tous les lecteurs. Ce sont
de fins observateurs – et acteurs – de la vie politique. Ils en
connaissent les rouages, les stratégies, les us et coutumes, les
trahisons et les fidélités.
Media et journalistes sont les
instruments de leurs stratégies politiques et ils ont fait l’objet de
manipulations constantes qu’ils ont parfois du mal à déjouer, tant leur
connivence est forte et parfois incestueuse avec le pouvoir. C’est un
jeu que maitrisent parfaitement les deux amis.
Pour Hollande et Jouyet (et d’autres qui leurs sont proches) ce n’est
pas l’économie qui est en crise, mais le système politique.
Chez nos concitoyens, la rancœur est à
son comble. « Cela fait plus de 40 ans que le libéralisme est au
pouvoir, plus de 40 ans qu’on leurs demande de se serrer la ceinture,
ceux là promettant des jours enchanteurs sans jamais qu’ils arrivent.
1000 milliards de déficit public en 10 ans (Sarkozy/ Hollande cumulé)
disent-il, 10 millions de chômeurs et précaires, des pauvres de plus en
plus pauvres, des riches de plus en plus riches ». Ils sont au bord de
l’explosion et ne trouvent leur salut que dans des discours qui
consistent à tirer un grand trait sur le passé. Force est de constater
que nous sommes arrivés, aujourd’hui, à un point de rupture.
Les deux amis en sont , évidemment,
conscients et pour eux, l’heure est grave. Il apparait, dès lors, trop
dangereux de ne pas intervenir sous peine de laisser les
« populismes renverser la table ». Il faut agir vite, trouver l’antidote
et résoudre la crise.
Ils font, assez tôt, le constat qui
s’impose : il faut à tout prix poursuivre la politique économique
engagée depuis plus de 5 ans et continuer l’intégration du pays dans
l’Europe et dans l’économie mondiale. Mais ni François Hollande, ni
Manuel Valls ne sont en capacité de le faire. Ils sont, l’un et l’autre,
rejetés par l’opinion publique. Pour eux, ils agissent dans l’intérêt
du pays et c’est dans l’intérêt du pays qu’ils doivent s’effacer pour
pérenniser « l’œuvre » qu’ils ont entreprise.
La solution, c’est Jouyet qui l’a dans sa
manche depuis un certain temps: c’est Emmanuel Macron! Hollande n’est
pas chaud. Il doute de la fiabilité du jeune banquier.
Jeune et avenant, une tête bien faite,
cursus parfait, bien conditionné sous la férule de Jouyet et d’Attali,
faisant consensus chez les patrons des multinationales et de la finance
mondiale, adoubé par les américains, les anglais et les allemands,
inculte politiquement et donc facilement contrôlable, un tantinet imbu
de sa personne, il est le candidat idéal pour ce coup de force. Sa
feuille de route est rédigée : appliquer une politique européenne
libérale et atlantiste en matérialisant une alliance gauche/droite,
poursuivre la politique économique engagée et l’inscrire durablement
dans l’avenir du pays en créant un grand parti démocrate et
« progressiste », à l’issue des élections. Gageons qu’il n’ a pas fallu
longtemps pour convaincre Macron.
Ce fut un peu plus difficile pour
Hollande. Mais après l’avoir rassuré, Jouyet met Macron sur les rails
très vite afin d’éviter qu’il ne soit contraint de se présenter à la
primaire de la gauche. Il lui conseille de créer un mouvement plutôt
qu’un parti car « compte tenu de l’ambiance, c’est préférable »…
Et Valls ?
Tout comme Hollande, Valls est, pour
l’instant, mort politiquement. Il le sait, les sondages ont parlé. Sa
désignation comme candidat ferait perdre le camp libéral. Sa mission est
alors de représenter le courant libéral à la primaire de la gauche.
Pourquoi ? Simplement pour calmer les libéraux du parti et éviter qu’on
fasse pression sur Macron pour qu’il participe à la compétition. Car si
ce dernier se présentait à la primaire, il serait battu et anéantirait,
du même coup, les chances de réussite du projet. Mais pas seulement. La
présence de Valls va aussi permettre d’estimer la force du camp libéral
du parti et donc celle de la solidité de la colonne vertébrale du futur
« mouvement centriste », car sans eux, le nouveau parti ne serait
qu’une coquille vide.
Hollande et son ami sont parfaitement
informés de l’état d’esprit de la majorité des militants socialistes, et
du désamour profond qu’il règne à l’égard de la politique
gouvernementale. Ils sont quasiment certains du résultat de la primaire
et de l’éviction de Valls. Mais, dans le doute, ils vont miser sur
Hamon. Pourquoi ? Encore une fois, l’élection de Valls serait contre
productive. Hamon est celui qui cristallise l’aile gauche du PS et qui
peut empêcher le « populisme » (cf. les objectifs de la NED) de gauche
de progresser en le divisant. En langage clair : il s’agit de contenir
Mélenchon dans son pré carré.
Comme prévu, c’est ce qui va se passer.
Hamon est élu candidat. Les soutiens de
Valls rejoignent, officiellement ou pas, un à un, le camp Macron et
Valls lui même ne tardera pas. Le PS sera réduit à sa plus simple
expression et ne servira, à l’avenir, qu’à entretenir la division parmi
les tenants de la gauche de transformation sociale, laissant ainsi le
champ libre aux centristes pour mener à bien leurs desseins.
Le scénario à gauche et au centre est donc réglé. Il faut maintenant s’occuper des conservateurs.
La primaire de droite est incertaine. Une
confrontation Sarkozy/ Juppé est pour Hollande et Jouyet du pain béni.
Il y a des arguments pour les discréditer aux yeux de l’opinion
publique. Et au besoin, on peut à en fournir d’autres. Mais le destin
leur sourira. C’est Fillon qui sort vainqueur. Il suffit de lui porter
l’estocade. Une « bonne âme » téléphone au Canard Enchainé. On connaît
la suite. L’Histoire nous dira qui était à l’origine de cette affaire.
Mais, avec un peu de perspicacité, si ce ne sont pas les deux dont il
est question ici, puisqu’ils démentent, il ne fait nul doute qu’un de
leurs aficionados, ayant compris le sens de l’Histoire, s’est chargé de
la basse besogne.
L’affaire est réglée. Les conservateurs sont hors champs.
Reste l’extrême droite. Rien de plus
simple. Depuis Mitterrand, les socialistes savent s’en servir. Il faut
tout faire pour que Marine Le Pen atteigne des sommets. « On » fait ce
qu’il faut pour minimiser ce qui peut l’atteindre (cf. les affaires
financières) et « on » dose savamment sa diabolisation. C’est Hollande
qui sera le chantre de la lutte contre le FN dans cette séquence.
Les socialistes et les «populistes » de
gauche neutralisés, les conservateurs anesthésiés, une confrontation Le
Pen/Macron est donc probable. Une fois encore, le réflexe républicain
écartera l’extrême droite …c’est donc boulevard et tapis rouge pour
Macron.
Hollande et Jouyet ont dû discrètement
échafauder ce scénario, un soir, autour d’un verre de champagne
(Taittinger, épouse de Jouyet oblige) au cours de leurs vacances d’été
car depuis de nombreuses années les couples Hollande et Jouyet se
fréquentent régulièrement et partent en vacances ensemble. Petite
précision qui n’est pas sans intérêt parce qu’elle situe bien la
proximité de ces deux personnages. On ne part pas en vacances avec
n’importe qui.
Vous pensez que ce sont des
élucubrations ? La réponse est contenue dans une autre question :
peut-on naïvement penser que ces deux là n’ont pas mis en commun leurs
cerveaux pour monter cette opération ? Pour ceux qui sont éloignés de ce
milieu peut être, mais pour les autres, les acteurs et observateurs
politiques avisés, eux, savent qu’ils en sont parfaitement capables et
qu’ils l’ont fait.
Et pour ceux d’entre vous qui en doutent
encore, la lecture des faits, présents et à venir, devra suffire à
attester, à peu de chose près, la véracité du propos.
Les théoriciens
Qui sont ils ?
C’est Aquilino Morelle qui va dévoiler le
pot aux roses. C’était en avril 2014, cet ex conseiller de François
Hollande (il était l’une des plumes des discours présidentiels) venait
de quitter l’Élysée après la révélation de ses liens présumés avec
l’industrie pharmaceutique et de sa passion pour les chaussures bien
cirées. Dans la presse, il accusait l’entourage du chef de l’État
d’avoir monté toute l’affaire pour l’éliminer politiquement parce qu’il était trop à gauche. « Les Français ont voté pour le discours du Bourget, pas pour le programme des Gracques, dit il, ce sont leurs idées qui sont aux commandes tout simplement !
Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire général de l’Élysée, en est membre.
Emmanuel Macron, je n’en sais rien, peut-être. Mais il n’a pas besoin
d’y adhérer ; il est totalement en symbiose avec eux
». Et de conclure : « Oui, c’est bien leur programme qui est appliqué
aujourd’hui. Un programme pour lequel les Français n’ont pas voté ».
Mais qui sont ces gens dont parle Aquilino Morelle ?
Le nom « Gracques » a été donné à deux
frères et hommes d’État romains Tiberius et Gaius Gracchus renommés pour
leur tentative infructueuse de réformer le système social romain
(espérons que leurs contemporains aient le même succès !)
« Les Gracques » d’aujourd’hui, c’est un
petit groupe d’hommes d’affaires, de hauts fonctionnaires et
d’intellectuels qui s’activent depuis 2007 dans les coulisses du pouvoir
pour convertir la gauche française au libéralisme. Pour la plupart, ils
occupent des postes hauts placés, souvent dans des banques, des
compagnies d’assurances, des fonds d’investissement. Tous ont fait au
moins l’ENA ou HEC. Anciens du PS, pour beaucoup d’entre eux, ils ont
peuplé les cabinets ministériels des années 1980 et 1990, servant les
socialistes « modernes », Rocard surtout mais aussi Jospin,
Fabius, Bérégovoy ou Strauss-Kahn. Quand la droite est revenue au
pouvoir, ils ont déserté le service de l’État pour rejoindre (ah ! le
pantouflage! ) le monde de l’entreprise. Ils y ont gagné beaucoup
d’argent mais sans jamais abandonner tout à fait la politique.
Aujourd’hui, ils sont dans les coulisses du pouvoir et ils ont des
ramifications qui vont jusqu’au plus haut sommet de l’État.
Il est quasiment certain que c’est
Jean-Pierre Jouyet qui a cofondé ce groupe semi-clandestin. L’ASPEN et
la NED ont déterminé son cadre idéologique (lire « Macron ciblé par la
CIA ? »). Voici ce qu’il dit à propos de l’action des Gracques à
l’occasion de l’élection présidentielle de 2012 et ensuite. Lisez bien,
car c’est tout simplement époustouflant:
« L’approche des Gracques entre les deux tours, celle d’un
rapprochement des réformistes et des sociaux-démocrates, était
préconisée aussi par Ségolène Royal. Elle n’a pas fait l’unanimité au
PS. J’en ai pris acte. Nicolas Sarkozy m’a demandé de m’occuper de l’Europe. J’ai constaté que ce n’est un enjeu ni de droite ni de gauche, mais qu’il répond à un impératif national. J’observe qu’il s’est lancé dans une politique de réforme que les Gracques appelaient de leurs vœux. (!!!) Je
remarque que l’homme a l’énergie nécessaire pour les mener à bien et
qu’il est loin de la caricature de l’ultralibéral qu’on avait dessinée
de lui ». Jouyet laudateur de Sarkozy ! Et maintenant Valls qui propose ses services à Fillon…No comment.
On y trouve des gens comme Roger Godino, Guillaume Hannezo, Gilles de Margerie, Ariane Obolenski, François Villeroy de Galha, Erik Orsena, Denis Olivennes directeur général d’Europe 1 et Lagardère Active (Paris-Match, JDD, Newsweb), Matthieu Pigasse,
responsable monde des fusions acquisitions (fusac) et du conseil aux
gouvernements de la Banque Lazard dont il est directeur général délégué
en France. Il est propriétaire et président des Nouvelles Editions
Indépendante qui contrôle le magazine Les Inrockuptibles et Radio Nova
et actionnaire du Groupe Le Monde et du Huffington Post. Bernard Spitz,
président de la Fédération Française de l’Assurance regroupant la
Fédération française des sociétés d’assurance et le Groupement des
entreprises mutuelles d’assurance. Il préside également le Pôle
International et Europe du MEDEF. Mathilde Lemoine,
macro économiste Group Chief Economist chez Edmond de Rothschild Group
et membre du Haut Conseil des Finances Publiques…et il y en a d’autres
du même calibre.
Et qui participe aux travaux des Graques ? Cohn Bendit et…. Macron !Les économistes.
Ce sont les mêmes que ceux de François Hollande !
Les économistes qui conseillent Macron
aujourd’hui, sont les mêmes, exactement les mêmes, que ceux qui
conseillaient Hollande en 2012. Ils faisaient partie du premier cercle
et se nommaient le « groupe de la Rotonde ». Il y avait Jean
Pisani-Ferry , le boss, Philippe Aghion, Elie Cohen, Gilbert Cette,
Jean-Hervé Lorenzi, les porte flingues et ….Emmanuel Macron.
On ne change pas une équipe qui gagne.
C’est tout naturellement que l’Eysée demande à Pisani – Ferry, en
janvier 2017, de prendre en charge le programme et les idées du
mouvement de Macron. Et ce sont les mêmes fantassins qui vont
l’épauler : Cohen, Cette, Lorenzi, Aghion.
Mais, arrêtons nous, un instant, sur Pisani-Ferry, l’alpha du groupe, pour bien comprendre la doctrine et les enjeux.
Jean Pisani-Ferry n’est pas n’importe qui
et son influence sociale libérale européiste est grande dans le milieu.
Il est un fervent défenseur d’un gouvernement mondial de l’économie au
même titre que Jacques Attali. Il a été commissaire général de France
Stratégie (ex commissariat au Plan) de mai 2013 à janvier 2017.
Auparavant il a été directeur du Centre d’études prospectives et
d’informations internationales, conseiller économique de Dominique
Strauss-Kahn et de Christian Sautter au ministère de l’Économie, des
Finances et de l’Industrie, président délégué du Conseil d’analyse
économique mis en place par Jospin, expert pour la Commission européenne
et …le FMI. Autant dire qu’il est calibré.
Cependant, on ne peut cerner
correctement cet économiste sans citer le cercle de réflexion
« Bruegel » qu’il a cofondé il y a quelques années…
Le think tank Bruegel (sis à Bruxelles)
est un centre de recherche qui couvre l’ensemble du champ des politiques
économiques. Il est dirigé et financé sur la base d’un système de
gouvernance associant des États membres de l’Union Européenne et des
multinationales dont Areva, Deutsche Bank, Deutsche Telekom, EDF, Ernst
& Young, Erste Bank Group, GDF Suez, Goldman Sachs, Google,
Microsoft, Novartis, Pfizer, Renault, Samsung, Syngenta etc.
Président actuel Jean-Claude Trichet ex
président de la BCE. Membre d’honneur d’Aspen France (Jouyet en est le
président d’honneur), membre du comité de direction du groupe Bilderberg
et président en exercice du groupe européen de la commission
Trilatérale . Il est membre du conseil d’administration de EADS où il
représente… les actionnaires. Pour l’universitaire Frédéric Lebaron,
Jean-Claude Trichet « est le plus célèbre et le plus influent d’entre
tous » les experts issus de l’inspection des finances, le vivier de
Jouyet.
Président d’Honneur Mario Monti, ex commissaire européen et ex président du groupe européen de la Commission Trilatérale.
La boucle est bouclée. Nous sommes ici au cœur du réacteur des idées
que Hollande et Macron ont puisé pour définir leur politique économique.Les soutiens.
Les grandes fortunes de France choisissent Macron .
« Je lui ai fait rencontrer des
milieux d’affaires, on a eu des réunions en Angleterre et il y aura des
contacts directs entre Emmanuel Macron et la présidence des États-Unis» disait son mentor le richissime rocardien feu Henry Hermand.
Mais Macron va aussi être présenté au
« Tout Paris » par Jean-Pierre Jouyet, son parrain, qui dispose d’un
carnet d’adresse aussi gros qu’un Larousse.
Jouyet a épousé en seconde noce Brigitte
Taittinger (le champagne), ex- PDG des parfums Annick Goutal et
actuellement directrice de la stratégie de Sciences Po. Les témoins du
mariage furent François Hollande et feu Christophe de Margerie, le PDG
de Total. 12ème patron du CAC 40. Quand on saura que Jouyet a
été nommé en 2008, par Sarkozy, président de l’Autorité des marchés
financiers (AMF) et que tous les patrons du CAC 40 sont venus le voir
dans son bureau, on aura tout dit…
Parmi les dix personnes les plus riches de France, quatre soutiennent officiellement Macron : Bernard Arnaud ( 1er fortune de France), François Pinault (4ème), Patrick Drahi (5ème ), Xavier Niel (9ème). Seul Serge Dassault (3ème)
ne s’est pas prononcé officiellement mais il encense Macron et Le
Drian, ministre de la défense. Et pour cause. Il a un business à faire
tourner. A ceux là, il faut ajouter, Martin Bouygues, Vincent Bolloré,
Pierre Bergé, Matthieu Pigasse et Arnault Lagardère et ceux dont on ne
connaît pas le nom car Macron ne souhaite pas publier la liste de ses
donateurs. On comprend pourquoi.
Le choix du candidat» Macron, c’est entre nous, non pas simplement une question de hiérarchie – il sait ce qu’il me doit – mais une question de loyauté personnelle et politique » François Hollande – avril 2016.
Dans une publication précédente (« Macron
ciblé par la CIA ») il est décrit avec précision comment cet homme a
été choisi et porté au cœur de l’appareil d’état par des membres de
l’oligarchie politique et affairiste en moins d’une dizaine d’années.
Mois après mois, il a été façonné pour répondre exactement au calibrage
des idées politiques de ses parrains, des « sociaux libéraux
internationalistes » disent – ils avec pudeur…en fait des néo
conservateurs mondialistes conformes à l’idée que se font les Etats Unis
de ce que doivent être les démocraties occidentales.
Macron a été amené à devenir secrétaire
général adjoint de l’Élysée, l’un des plus proches conseillers du Chef
de l’État. Puis Ministre de l’Économie. Son recruteur et mentor
politique, Jean-Pierre Jouyet est aujourd’hui Secrétaire Général de
l’Élysée, autant dire le cœur de l’appareil d’État
Cette ascension, pour le moins épique,
rappelle étrangement la pièce de théâtre » La Résistible Ascension
d’Arturo Ui » de Bertolt Brecht…(à voir ou à lire impérativement)
Macron, intelligent mais immature…Le profil psychologique et physique du candidat est très important pour ce projet. Il faut qu’il soit présentable, malléable et qu’il reste sous influence. Une forte personnalité aurait été contre productive et impossible à gérer.
Feu Henry Hermand, son
mentor (lire « Macron ciblé par la CIA) , le connaît bien. C’est lui qui
lui a mis le pied à l’étrier en politique. Voici ce qu’il en dit en
septembre 2016, il y a donc 6 mois : « Il n’a jamais pris une
décision importante sans m’en parler. Sur le plan politique, Emmanuel
est trop jeune, il a besoin d’être recadré sur des connaissances
historiques. Son épouse, est très présente à ses côtés. Elle a orienté
ses lectures, joué un rôle dans ses cercles d’amis, veillé à ce qu’il ne
se disperse pas ».
Hermand l’infantilise, et de façon anecdotique, il raconte un peu agacé : « Ce
désir qu’il a de serrer toutes les mains qui se présentent à lui, même
de ceux qui ne sont pas d’accord avec lui, est regrettable. Avec sa
femme, on veut freiner ses tentatives de trop convaincre, on lui dit de
se calmer!». Et il conclut en soulignant sa dépendance financière et psychologique ( ?!)
C’est ce qu’en pense aussi l’entourage de Hollande qui le connaît bien ; « Macron apparaît comme un homme sous influences multiples » disent-ils. Espérons qu’il ne se perde pas…
La description psychologique qu’en font
ses proches correspond exactement à l’objectif de ses traitants. Ce qui
prouve, s’il en est encore nécessaire, que Macron est un personnage créé
de toute pièce pour servir des intérêts puissants. Cette personnalité
ne pouvait pas habiter un physique ingrat. Dents blanches, bien coiffé,
« tête de premier de la classe » dirait Coluche, costumes de bonne
facture, séducteur et charmeur, Macron est l’image même du quarantenaire
qui a réussi. Il a sa « Rolex » au poignet.
Pour conclure ce chapitre, écoutons encore une fois ce que dit Henry Hermand : « Il
incarne une tendance, il ne faut pas que ce soit personnalisé, il ne
faut pas que ce soit M. Macron, il n’a pas d’expérience politique. Je
demande qu’on mette en place un comité politique et non pas un comité de
parrainage. Macron ne sera candidat que s’il a un mouvement d’opinion
suffisamment fort avec des appuis politiques important et il ne fera
déclaration de candidature que s’il dispose d’appui suffisant »
2) Le contrôle des media.
Justement. Le candidat dispose maintenant
d’un bon encadrement politico-économique, il faut susciter un
mouvement d’opinion autour de lui. D’aucuns vont s’attacher à le
provoquer.
Si la quasi totalité des media est
acquise à la cause, c’est bien sûr parce que la dizaine de milliardaires
qui soutient Macron en est propriétaire à 90%.
Voici ce qu’en dit Daniel Schneidermann (Arrêt sur Image) : « S’agissant
de Macron (…) Xavier Niel et Pierre Bergé, copropriétaires du groupe le
Monde, lui ont plus ou moins publiquement déclaré leur flamme. Rien,
dans ce que l’on sait de lui, et du peu que l’on sait de son programme,
n’est de nature à effaroucher MM. Dassault, Arnault, Pinault, Lagardère,
Bolloré ou Drahi. Ce qui ne signifie pas que les oligarques français
soient pendus au téléphone chaque matin pour commanditer des unes, des
éditos, ou des sondages favorables. Simplement, par capillarité
intellectuelle, ils ont nommé à la tête des rédactions de «leurs» médias
des journalistes macrono-compatibles, éventuellement
macrono-indifférents, en tout cas jamais macrono-opposés, encore moins
macrono-hostiles ».
Macron ne laisse rien au hasard. Il a organisé sa communication privée.
« Les politiques sont devenus un bon
filon pour la presse people », analyse Marion Alombert, rédactrice en
chef de ‘Voici’. « En ce moment, les Macron ont le vent en poupe. Leur
couple intrigue, accroche. Et ils ont compris qu’une exposition bien
gérée est une publicité efficace. »
Et Sylvain Fort, un porte parole « d’En
Marche », de rajouter : « Il y a un contrat d’exclusivité moral avec
Bestimage ( agence people des stars). Cela permet de mieux maîtriser
leur image, le choix des photos qui circulent sur eux. Quand ils sont
victimes de paparazzi, ils font appel à un photographe de l’agence, ils
sont sûrs, ainsi, d’avoir des clichés plus avantageux. »
Résultat : en un an, dix couvertures de
« VSD », quatre de « Paris Match », deux de « Closer » une de « Voici ».
Quand on constate un tel matraquage médiatique autour de ce candidat,
Il n’y a plus rien à ajouter.
Petite précision: Michèle Marchand la directrice de Bestimage, fait partir du staff communication de la campagne….
3) Contrôle de l’opinion publique.
Il est utile de rappeler ici les
recherches du sociologue Patrick Champagne sur les sondages. Son travail
s’est articulé autour du problème central, en science politique, de
l’analyse des formes de légitimation de la représentation politique.
D’une critique des logiques qui sont au
principe de la mesure de l’opinion publique par les sondages, on est
passé à une réflexion qui tente d’appréhender les effets, sur le champ
politique, de la croyance en ces instruments. Cette évolution, qui se
veut proche de l’évolution même de l’influence des sondages d’opinion
sur les pratiques politiques, constitue le centre de la problématique du
sociologue qui prend au sérieux les professionnels des sondages, même
ceux qui sont peu sérieux scientifiquement, en les prenant au moins
comme objet.
Champagne démontre que la croyance dans
l’efficacité des sondages à exprimer « l’opinion publique » est
indissociable d’une transformation des règles du jeu politique et
particulièrement de l’importance croissante qu’on prit les journalistes
et les spécialistes en communication. Ainsi, s’est mise en place la
croyance selon laquelle « faire de la politique » c’est, notamment grâce
à «une bonne communication», se situer le plus haut possible dans les
cotes de popularités ».
On y est quand Macron ne déclare avoir
nul besoin d’expérience politique et encore moins de programme pour être
candidat. Il suffira pour lui d’avoir une bonne côte de popularité.
Jouyet et Hollande l’ont bien compris. Ce sont eux et les économistes
qui réfléchissent pour lui. Seule l’image compte, car si on entre dans
le dur du programme, on s’apercevra rapidement de quels ventriloques
Macron est le nom.
Et en voici la parfaite illustration :
Macron est intégré pour la première fois dans un sondage pour les élections présidentielles en janvier 2016. Le Monde titre : « Sondage : Emmanuel Macron préféré à Manuel Valls ou François Hollande pour 2017 » et en sous titre « Un
sondage Odoxa pour « Le Parisien/Aujourd’hui en France » estime que le
ministre de l’économie pourrait devancer le premier ministre et même le
président ». Il est placé d’entrée de jeu à 22%.
Mais qui sont les commanditaires de ce sondage – test ?
Sans aucun doute le staff de Bernard
Arnault, patron de LVMH et propriétaire du « Parisien/ Aujourd’hui en
France ». Signalons que Nicolas Bazire, proche de Sarkozy, est l’un des
administrateurs de LVMH en même temps que l’un de ceux de l’institut de
sondage IPSOS. Mais ce qui est le plus intéressant ici, c’est qu’il est
gérant associé de la Banque Rothschild…Il connaît très bien Macron avec
qui il a travaillé dans la même banque. Quant à Odoxa, les deux
fondateurs sont d’anciens de l’institut de sondage BVA dont Vincent
Bolloré et… le fond d’investissement Rothschild ont été actionnaires.
Ce sont donc des proches de Macron qui l’ont mis en selle. On se doute bien à la demande de qui.
Curieusement sa côte moyenne était de 17%
dans les sondages tout au long de l’année 2016. Elle a bondi de 7
points en janvier 2017, à 24% pour arriver à 26% des intentions de vote
en mars, le plaçant en tête de tous les sondages. Et comme on sait que
les élections se jouent dans les trois mois qui précédent les élections,
on comprend mieux ces scores…
Il en sera de même, bien sûr, pour Marine
Le Pen, challenger indispensable à la réussite du coup d’État. Elle est
créditée de 25% des intentions de vote. Normal.
En cherchant un peu on constate que plus de 80% des instituts de
sondage appartiennent à la sphère d’influence qui soutient Macron. Son
conseiller en la matière n’est autre que Denis Delmas, ancien président
de TNS Sofres. Autant vous dire que, celui là, il connaît la musique.
Dans un article de l’inénarrable
« Décodeur » du quotidien le « Monde », soutien inconditionnel de
Macron, des journalistes dénoncent les accusations qui sont portées à
l’encontre de Macron quant à sa proximité avec les instituts de sondage.
Selon eux, les informations publiées sur le sujet sont fausses,
erronées ou ne sont plus d’actualité. C’est possible, mais la majorité
des instituts de sondage appartient à des milieux financiers (fonds
d’investissement, grandes entreprises, publicitaires etc…) dont est issu
Macron et dont la proximité politique, elle, ne fait pas de doute.
4) Le contexte international
L’important, pour s’assurer de la
réussite d’une prise de pouvoir c’est de ne pas froisser ses alliés. En
tous les cas, il faut leur donner des gages de non agression. Dans le
cas contraire les auteurs s’exposent à une déstabilisation. Il faut donc
que les planètes soient alignées. Pour Macron, ses parrains ont rassuré
tout le monde. Le candidat reste bien dans l’orbite assignée :
atlantiste et européiste, deux points d’un équilibre indispensable.
5) La régularisation du coup d’État
Enfin, il s’agira de valider la démarche
par les élections. Ce sera relativement simple. Si le scénario arrive à
son terme, Marine Le Pen sera en face d’Emmanuel Macron. Les
commanditaires joueront sur la fibre républicaine et rafleront la mise.
CONCLUSION PROVISOIRE
En analysant chaque phase, nous pouvons
dire maintenant, sans l’ombre d’une hésitation, si l’on s’appuie sur
les paramètres donnés par les experts, qu’il s’agit bien d’un coup
d’État, ou pour l’heure, d’une tentative de Coup d’État…Dans l’intérêt
de nos concitoyens et celui de notre pays, il vaut mieux qu’elle
n’arrive pas à son terme…
Il est essentiel de laisser la parole à
Hervé Kempf, le rédacteur en chef de Reporterre qui est l’auteur d’un
ouvrage remarquable sur l’oligarchie et qui connaît donc bien le sujet.
« Les conditions d’un bon exercice de
la démocratie sont largement altérées. La délibération libre est viciée
par le fait que les médias sont massivement contrôlés par l’oligarchie.
Le choix majoritaire est tronqué par le poids des lobbies voire,
parfois, par le déni pur et simple du choix populaire, comme lors du
référendum de 2005 sur l’Europe. Mais aujourd’hui, le capitalisme ne
considère plus la démocratie comme indispensable à son existence, il la
rejette même de plus en plus nettement puisqu’elle conduit logiquement à
la remise en cause des pouvoirs en place.
Le respect des droits de l’homme et
des libertés publiques est bafoué au nom des politiques anti
migratoires. Le pouvoir politique est subordonné aux puissances
financières.
En fait, les classes dirigeantes nous
font entrer dans un régime oligarchique, où un groupe de personnes
contrôlant les pouvoirs politique, économique et médiatique, délibèrent
entre eux puis imposent leurs choix à la société.
Or l’oligarchie actuelle cherche
avant tout à maintenir sa position privilégiée. A cette fin, elle
maintient obstinément le système de valeurs organisé autour de la
croissance matérielle et de la surconsommation – un système qui accélère
notre entrée dans la crise écologique. »
L’heure du choix de société a sonné…
Référence :- « L’opinion publique n’existe pas », Pierre Bourdieu, Les Temps modernes, n°318, 1973
- « Faire l’opinion. Le nouveau jeu politique », Patrick Champagne, Paris, Minuit, coll. « Le sens commun », 1990
- L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie, Hervé Kempf Seuil, Paris, 2011,
- Edward Luttwak Le Coup d’État : manuel pratique, Paris, Éd. Robert Laffont, 1969
- Louis Calaferte Droit de Cité, Paris, Ed. Gallimard 1999
Source : https://networkpointzero.wordpress.com/2017/03/24/2017-le-coup-detat/
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