lundi 16 janvier 2017

Wall Street et la montée en puissance d’Hitler

I-Grande-12270-wall-street-et-l-ascension-d-hitler.net
~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~
Note des traducteurs: Le professeur Antony Cyril
Sutton (1925-2002), économiste et historien britannique ayant vécu une
très grande partie de sa vie aux Etats-Unis, est une sommité du monde
académique et pourtant il n’est connu que dans des cercles restreints.
Pourquoi?
Parce qu’il a passé la vaste majorité de sa vie professionnelle à
rechercher et à analyser les dessous du pouvoir. Il était un
conservateur qui ne pouvait accepter le degré de trahison des “élites”
dirigeantes occidentales sur les multiples facettes du monde économique,
politique et social.
Docteur ès Sciences de l’université de Southampton, il fut
professeur entre 1968 et 1973 à Stanford University (Californie), maître
de recherche associé au Hoover Institute, un des berceaux conservateurs
s’il en est dans l’establishment éducatif états-unien.
Entre 1968 et 1973, il publia en trois volumes les fruits de ses
recherches sur le transfert de technologie s’opérant entre les
Etats-Unis, l’occident et l’URSS: “Western Technology and the Soviet
Economic Development”. Pour le professeur Sutton, le transfert de
technologie était tel que cela en était une trahison pure et simple,
surtout considérant le fait, que le transfert de technologie vers l’URSS
et le bloc de l’Est soutenait directement les efforts de guerre du
Vietnam contre les Etats-Unis. Le professeur Sutton non seulement
condamnait cette guerre, mais de plus il rendait responsable l’élite
banquière et industrielle états-unienne de la mort des jeunes soldats
américains dans cette guerre impérialiste. Inutile de dire que le
professeur Sutton se retrouva vite au ban de l’intelligentsia et du
monde académique américains.
En 1974, Sutton publia le premier ouvrage de sa trilogie sur les
financements de Wall Street: “Wall Street and the Bolshevik Revolution”
(traduction à venir).
En 1976, il publia le second volet de la trilogie, dont nous
proposons ici la traduction de larges extraits (la traduction française
totale étant à notre connaissance inexistante… merci de nous dire si le
lectorat en trouve trace): “Wall Street and the Rise of Hitler”, ouvrage
qui fut suivit la même année du troisième volet: “Wall Street and
Franklin Delano Roosevelt”.
Le livre dont nous proposons ici la traduction de larges extraits
est le résultat de près d’une demie décennie d’étude approfondie des
archives du procès de Nüremberg, dont les tonnes d’archives sont
entreposées (microfilmées) au Hoover Institute de l’Université de
Stanford. Sutton y eut accés libre pour ses recherches. La transcription
du procès de Nüremberg fut publié en 42 volumes en anglais (41 en
français), mais certains documents et chaînes d’évènements furent cachés
et non divulgués pour des raisons évidentes comme nous allons le voir…
Voici ce qui est dit sur le site internet du professeur Sutton:
“Antony Sutton a été persécuté mais jamais attaqué en justice
pour ses recherches et leurs publications. Sa carrière académique fut
brisée par sa dévotion à découvrir et énoncer la vérité. En 1968, le
fruit de ses recherches sur “La technologie occidentale et le
développement économique de l’URSS” fut publié par le Hoover Institute
de l’université de Stanford. Sutton y montre comment la base
technologique et de production de l’état soviétique, qui s’est engagé à
suppléer de l’armement au Nord-Vietnam et contribue par là-même à la
mort et l’estropiage de jeunes soldats américains, fût construite par
des entreprises industrielles américaines et payée essentiellement par
le contribuable américain. Depuis leurs grandes usines d’acier et de fer
à la construction d’équipement automobile en passant par une
technologie de précision, de l’informatique, essentiellement la majorité
de l’entreprise industrielle soviétique a été construite avec l’aide
directe des Etats-Unis ou de son assistance technique.”
Ceci est également détaillé dans le premier volet du triptique de
Sutton sur Wall Street, et nous allons vous faire découvrir ci-après,
en plusieurs publications, que cela fut également vrai de l’Allemagne
nazie.
Le pourquoi de l’omission délibérée de ces évènements pourtant
dûments documentés de manière irrévocable et inattaquable, sera évident
pour beaucoup de lecteurs au fur et à mesure du déroulement de la
recherche du professeur Sutton sur Wall Street et la montée en puissance
d’Hitler…
C’est en analysant l’histoire sans son paravent consensuel et en
la comprenant donc mieux, que nous comprendrons en retour le monde
contemporain et pourrons efficacement anticiper le futur. Le vieil adage
de “qui ne connaît pas l’histoire est amené à la répéter” prend tout
son sens aujourd’hui. C’est en fait le but de l’oligarchie en place.
La vérité nous libèrera… pour toujours !
~ Résistance 71 ~
P.S: La bibliographie des documents utilisés
pour rédiger ce livre se trouve à la fin de chaque chapitre de l’édition
anglaise originale, merci de vous y référer si nécessaire, car nous ne
les avons pas reproduites dans la traduction. La documentation y est
extrêment abondante et exemplaire.
La traduction de ces larges extraits du livre du Professeur
Sutton seront publiés sur ce blog en 4 parties à une semaine (environ…)
d’intervalle.
Merci de votre fidélité.
= = = =
Chapitre 1
Wall Street trace la route pour Hitler
[…] La montée en puissance pour cette guerre européenne avant et
après 1933 fut en grande partie dûe à l’assistance financière de Wall
Street dans les années 1920 afin de créer un système de cartel allemand
et à une assistance technique de la part de firmes américaines
renommées, qui seront identifiées plus tard, afin de construire la
Wehrmacht allemande. Peut-on qualifier cette assistance financière et
technique des hommes d’affaires américains d’”accidentelle” ou de
“vision à courte vue” ? Les preuves présentées dans cet ouvrage
suggèrent fortement un certain degré de préméditation de la part de ces
financiers américains. Des plaidoiries similaires et inacceptables
furent également faites concernant “l’aide accidentelle” apportée par
les financiers et industriels américains dans l’exemple parallèle de la
construction de la puissance militaire de l’Union Soviétique à partir de
1917…
La contribution faite par les capitalistes américains au préparatifs
de guerre allemands avant 1940 ne peut seulement être décrite que comme
considérable. Par exemple en 1934, l’Allemagne ne produisait que 800 000
tonnes de carburant synthétique, le reste était importé. Et pourtant,
10 ans plus tard, durant la seconde guerre mondiale, après le transfert
des patentes d’hydrogénisation et de sa technologie par la Standard Oil
du New Jersey (NdT: qui appartenait aux Rockefeller…) à IG Farben
(utilisées pour produire de l’essence synthétique à partir du charbon),
l’Allemagne put produire 6 millions et demie de tonnes de pétrole
synthétique, dont 85% étaient du pétrole synthétique utilisant le
processus d’hydrogénisation de la Standard Oil[…]
1924 La plan Dawes
Le traité de Versailles après la fin de la 1ère guerre mondiale,
imposa des réparations très lourdes à l’Allemagne vaincue. Le poids
financier encouru, véritable cause du mécontentement allemand qui
contribua grandement à l’acceptation du nazisme, fut utilisé par les
banquiers internationaux pour leur propre profit. L’opportunité de
s’engager dans des prêts rentables aux cartels allemands aux Etats-Unis,
fut présenté dans le plan Dawes puis dans le plan Young. Ces deux plans
furent construits par les banquiers centraux (NdT: que l’on sait
aujourd’hui privés..) […]
Les financiers et les politiciens fixèrent la dette de guerre
allemande à 132 milliards de Marks or par an. Ceci représentait en 1921,
environ un quart de la valeur des exportations allemandes. Quand
l’Allemagne fut incapable de payer plus avant cette lourde dette, la
France et la Belgique occupèrent la Ruhr afin de prendre par la force ce
qu’ils ne pouvaient obtenir de gré. En 1924, les alliés appointèrent un
comité de banquiers (dirigé par le banquier américain Charles G. Dawes)
afin de développer un programme de paiements de la dette de guerre. La
plan Dawes qui en résultat, d’après le professeur de relations
internationales de l’université de Georgetown Carroll Quigley, fut “très
largement un produit de la banque JP Morgan”. Le plan Dawes mit en
place une série de prêts étrangers pour un total de 800 millions avec
leurs dividendes partant en Allemagne. Ces prêts sont très importants
pour cette affaire, car les dividendes, réalisés pour la plus grande
part aux Etats-Unis par des investisseurs en dollars, furent utilisés
dans le milieu des années 1920 pour créer et consolider la fusion
gigantesque entre respectivement IG Farben et Vereinigte Stahlwerke, Ces
cartels non seulement aidèrent Hitler à prendre le pouvoir en 1933,
mais elles produisirent également le plus gros des matériels clé que
l’Allemagne utilisa durant la seconde guerre mondiale[…]
[…] En conséquence, le poids des réparations de guerre allemandes
aux alliés était en fait supporté par des souscriveurs étrangers aux
bons du trésor allemands, qui étaient émis par les maisons fnancières de
Wall Street, et ce en dégageant un profit non négligeable pour
elles-mêmes bien sûr. Il est important de noter ici, que ces firmes
financières étaient la propriété des mêmes financiers qui
occasionnellement enlevaient leur chapeau de banquier pour en mettre un
nouveau, celui d’ “hommes d’état”; et comme “hommes d’état”, ils
“formulaient” les plans Dawes ou Young pour “résoudre” les “problèmes”
de ces réparations de l’Allemagne. En tant que banquiers, ils créaient
les emprunts. Comme Carroll Quigley le fait remarquer:
“Il est à noter que ce système fut créé par les banquiers
internationaux et que le prêt à l’Allemagne de l’argent des autres leur
fut très lucratif.”
Qui étaient ces banquiers internationaux de New York qui formaient ces commisssions sur les réparations de l’Allemagne ?
Les experts américains du plan Dawes de 1924 furent le banquier
Charles Dawes et le représentant de Morgan Owen Young, qui était
également le président de la compagnie General Electric; quant à Dawes
il fut le président de comité des experts alliés en 1924. En 1929, ce
fut Young qui en devint président, soutenu par JP Morgan lui-même avec
comme second Y. W. Lamont, un associé de Morgan et T. N. Perkins un
autre banquier en association avec Morgan. En d’autres termes, la
délégation américaine était purement et simplement comme l’avait dit
Quigley, la délégation du banquier JP Morgan utilisant l’autorité et le
sceau des Etats-Unis pour promouvoir des plans financiers qui leur
seraient avantageux financièrement.
Quigley écrivit: “Les banquiers internationaux étaient assis au paradis, sous une pluie de dividendes et de commissions.”
Les membres allemands du comité des experts étaient également
intéressants. En 1924, Hjalmar Schacht était le président de la
Reichsbank et prit un rôle déterminant dans l’organisation de
l’application du plan Dawes. En 1928, un des représentant allemand était
A. Voegler du cartel de l’acier allemand Stahlwerke Vereinigte, en
bref, les deux pays importants impliqués, les Etats-Unis et l’Allemagne,
étaient représentés par les banquiers de la banque Morgan d’un côté et
par Schacht et Voegler de l’autre, tous furent des éléments clé de la
montée en puissance d’Hitler et du réarmement de l’Allemagne à venir
[…]
[…] 1928: Le plan Young
D’après les génies financiers d’Hitler, Hjalmar Horace Greeley
Schacht et l’industriel nazi Fritz Thyssen, ce fut le plan Young de 1928
(le successeur du plan Dawes), formulé par l’agent de la banque Morgan
Owen D. Young, qui amena Hitler au pouvoir en 1933[…]
[…] Le plan Young était un outil d’occupation financière de
l’Allemagne au moyen de capital américain et commettait les biens et
propriétés allemands à une hypothèque gigantesque dont les ficelles
étaient tenues par les Etats-Unis. Il faut ici noter que les entreprises
allemandes qui avaient des affiliations américaines échappaient au plan
par le fait de titres de propriété étrangers temporaires[…]
[…] Quoi qu’il en soit ce fut Schacht et non Owen Young, qui conçut
l’idée qui devînt plus tard la Bank for International Settlements (NdT:
La BIS, qui existe toujours aujourd’hui et est le QG des banques
centrales mondiales, cartel de banques et d’intérêts privés, qui siège à
Bâle en Suisse) […]
La BIS, le cœur du système de contrôle
Ce jeu de coopération et d’idées entre Schacht en Allemagne et les
intérêts de JP Morgan de New York à travers son agent Owen Young,
n’était qu’une facette d’un système de coopération et d’alliance
international bien plus vaste afin de contrôler le monde. Comme il fut
décrit par Quigley, ce système “n’était rien d’autre que la création
d’un système de contrôle financier mondial, dans des mains privées,
capable de dominer le système politique de chaque pays et l’économie
mondiale dans son entièreté.”
Ce système féodal fonctionna dans les années 1920 et il continue de
fonctionner aujourd’hui (Ndt; en 1976 année de publication du livre,
mais aussi de nos jours en 2011…) par le truchement des banquiers
centraux privés de chaque pays, qui contrôlent la création de l’argent
pour chaque économie individuelle. Dans les annés 1920 et 1930, le
système de la réserve fédérale américaine, la Banque d’Angleterre, la
Reichsbank allemande et la Banque de France influençaient plus ou moins
l’appareil politique de leur pays respectif de manière indirecte par le
contrôle de la création de la monnaie et de l’environnement
monétaire[…]
[…] Les politiciens utiles aux objectifs du capitalisme financier
et les académies qui fournissent les idées et l’idéologie pour un
contrôle mondial des banquiers internationaux, sont maintenus dans la
ligne de conduite par un système de récompenses et de pénalités. Au
début des années 1930, le véhicule principal pour ce système de contrôle
financier et politique international, ce que Quigley nommait: “le cœur
du système”, était la Bank for International Settlements de
Bâle. Le cœur du contrôle BIS continua à fonctionner durant toute la
seconde guerre mondiale comme le milieu par lequel les banquiers, qui
n’étaient pas en guerre les uns avec les autres, continuèrent à opérer
un échange d’idées pour leurs bénéfices mutuels, échange d’information
et planification du monde de l’après guerre. Comme il fut noté par un
écrivain, la guerre ne fît aucune différence pour les banquiers
internationaux[…]
[…] La construction des cartels allemands
Un exemple concret et pratique du comment la finance internationale
opère derrière la scène internationale pour bâtir et manipuler les
systèmes politico-économiques, est le système de cartel allemand.
Les trois plus gros prêts accordés par les banquiers internationaux
de Wall Street à des emprunteurs allemands dans les années 1920, le
furent, sous le plan Dawes, au bénéfice des trois cartels allemands qui
aidèrrent Hitler et les nazis quelques années plus tard a se hisser au
pouvoir. Les financiers américains étaient directement représentés dans
les conseils d’administration de ces cartels allemands. L’assistance
américaine aux cartels allemands a été décrite par James Martin de la
façon suivante: “Ces prêts pour la reconstruction devinrent un véhicule
d’arrangements qui fit plus pour promouvoir la seconde guerre mondiale,
que d’établir et d’assoir la paix après la première guerre mondiale.”
Les trois cartels dominants, les pourvoyeurs de fonds de Wall Street et les sommes empruntées furent comme suit:
– A.E.G / General Electric Allemagne –> National City Bank –> 35 Millions de dollars
– Vereinigte Stahlewerke / United Steel –> Dillon & Read —> 70,2 Millions de dollars
– American IG Chemical / IG Farben –> National City–> 30 millions de dollars
En analysant la provenance des prêts, il s’avère que seulement
quelques institutions financières de New York aient financé la dette de
guerre allemande. Trois firmes: Dillon & Read, Harris, Forbes and co
et National City, ont fourni 75% des prêts accordés et en ont retiré
les profits. (cf tableau des investissements et des profits dans le
texte original) […]
[…] Sous ce système de collaboration mutuelle et
d’inter-dépendance, les deux cartels IG Farben et Vereinigte Stahlwerke
produisirent 95% des explosifs allemands entre 1937 et 1938, à l’aube de
la seconde guerre mondiale. Cette production ne fut possible que grâce à
la capacité d’aide financière américaine et également par extension, de
la technologie américaine.
Brièvement, avec la production d’essence synthétique et d’explosifs
(deux des composants de base de la guerre moderne), le contrôle de la
capacité de guerre de l’Allemagne durant la seconde guerre mondiale
était dans les mains de deux conglomérats allemands qui furent crées par
les prêts de Wall Street sous le plan Dawes.
De plus, l’assistance américaine aux efforts de guerre nazis fut
étendue en d’autres domaines. Les deux plus grands producteurs de chars
d’assaut de l’Allemagne hitlérienne étaient Opel, une entreprise
totalement propriété de General Motors (contrôlé par la banque JP
Morgan) et Ford A.G, la succursale allemande de Ford, Detroit. Les nazis
donnèrent une exonération d’impôts à Opel en 1936, afin de permettre à
General Motors de développer les usines allemandes. General Motors
réinvestit de manière complaisante ses profits ainsi réalisés dans
l’industrie allemande. Henry Ford fut décoré par les nazis pour ses
services rendus.
Alcoa et Dow chimie travaillèrent en étroite collaboration avec
l’industrie nazie et transférèrent beaucoup de leur technologie. La
compagnie aéronautique Bendix, dont un des actionnaires principaux
étaient la General Motors de JP Morgan, suppléa Siemens & Halske A.G
en Allemagne avec des données de fabrication de pilotes automatiques et
d’instruments aéronautiques[…]
[…] En bref, les entreprises américaines associées avec le groupe
d’investissement international des Morgan-Rockefeller et non pas la
vaste majorité des industriels américains indépendants, étaient
intimement liées avec la croissance de l’industrie nazie.
Il est important de noter alors que nous développons plus avant cette
affaire, que General Motors, Ford, General Electric, DuPont et une
poignée d’entreprises intimement liées au développement de l’Allemagne
nazie, étaient, à l’exception de Ford Motor, contrôlées par l’élite de
Wall Street: la firme JP Morgan, La Chase Bank des Rockefeller et à un
degré moindre la banque Warburg Manhattan. Ce livre n’est pas une mise
en accusation de toute la finance et l’industrie américaines. C’est une
inculpation du “cœur”, de ces firmes qui sont contrôlées par la poignée
des maisons financières, du système de la réserve fédérale, de la BIS et
de leurs arrangements coopératifs internationaux continuels et de leurs
cartels qui tentent de contrôler le cours de la politique et de
l’économie du monde.
Chapitre 2
L’empire IG Farben
“Farben était Hitler et Hitler était Farben” (Sénateur Homer T. Bone au comité des affaires militaires du Sénat, le 4 Juin 1943)
A la veille de la seconde guerre mondiale, le complexe industriel
chimique d’IG Farben était la plus grosse industrie de production de
produits chimiques au monde, qui possédait un pouvoir politique et
économique énorme ainsi qu’une grosse influence au sein de l’état nazi.
IG Farben fut justement décrit comme étant “l’état dans l’état”.
Le cartel IG Farben date de 1925, lorsque le génie de l’organisation
Hermann Schmitz (avec l’assistance financière de Wall Street), créa un
super géant de l’industrie chimique à partir de six gánts allemands déjà
existant: Badische Anilin, Bayer, Agfa, Hoechst, Weiler-ter-Meer et
Griesheim-Elektron. Ces compagnies furent fusionnées pour créer
Internationale Gesellschaft Farbenindustrie A. G ou I.G Farben en court.
Vingt ans plus tard, le même Hermann Schmitz fut inculpé au procès de
Nüremberg pour les crimes commis par le cartel IG Farben. D’autres
directeurs et responsables d’IG furent traduits devant le tribunal mais
les affiliés américains d’IG Farben et les directeurs américains de la
firme IG elle-même, furent tranquillement oubliés; la vérité enterrée
dans les archives (NdT: que le professeur Sutton a recherchée et
analysée pour nous…).
C’est la connexion américaine de Wall Street qui nous intéresse. Sans
les capitaux fournis par Wall Street, il n’y aurait pas eu d’IG Farben
en première instance et très certainement pas d’Adolf Hitler et de
seconde guerre mondiale.
Les banquiers allemands du conseil superviseur de Farben (Farben
Aufsichsrat en allemand) et son comité directeur à la fin des années1929
incluait la banquier de Hambourg Max Warburg, dont le frère Paul
Warburg était le fondateur du système de la réserve fédérale aux
Etats-Unis. De manière non conïncidentelle, Paul Warburg était aussi
membre du comité directeur de la branche IG Farben Etats-Unis, qui était
une branche totalement la propriété de la maison mère IG[…]
[..] IG Farben est d’un intérêt péculier dans la formation de l’état
nazi parce que les directeurs de Farben ont matériellement aidé Hitler
et les nazis à arriver au pouvoir en 1933. Nous avons des preuves
photographiques (voir page 60) que IG Farben contribua de la somme de
400 000 Reichsmark au “fond occulte” d’Hitler. Ce fut ce fond secret qui
finança la saisie du pouvoir des nazis en Mars 1933. Bien des années
auparavant, farben avait obtenu des fonds de Wall Street pour la
cartélisation de 1925 et son expansion en Allemagne; puis 30 millions de
dollars obtenus pour la branche américaine d’IG en 1929 et il y avait
des de directeirs de Wall Street au comité directeur d’IG. Il faut noter
ici que ces fonds furent levés et les directeurs nommés avant qu’Hitler
ne fut promu dictateur de l’Allemagne.
Le pouvoir économique d’IG Farben
Des observateurs qualifiés ont débattu du fait que l’Allemagne
n’aurait pas pu entrer en guerre en 1939 sans IG Farben. Entre 1927 et
le début de la guerre, IG Farben doubla de taille, cette expansion fut
possible grâce à l’assistance technique américaine et par la création
des bons d’investissement, comme ceux ouverts pour 30 millions de
dollars par La National City Bank. En 1939, IG avait acquis une
participation et une influence gestionnaire dans quelques 380 autres
industries allemandes et dans 500 entreprises étrangères. L’empire IG
Farben possédait ses propres mines de charbon, ses propres centrales
électriques, ses propores hauts-fourneaux, banques, unités de recherche
et de nombreuses entreprises commerciales. Il y avait plus de 2000
accords de cartel entre IG et des entreprises étrangères, incluant la
Standard Oil du New Jersey (Rockefeller), DuPont, Alcoa, Dow chimique,
and d’autres aux Etats-Unis. L’histoire complète d’IG Farben et de ses
activités mondiales avant la seconde guerre mondiale ne seront jamais
totalement connues dans la mesure où des archives allemandes importantes
ont été détruites en 1945 en anticipation de la victoire alliée.
Néanmoins une enquête après la seconde guerre mondiale fut menée par
le département de guerre américain, elle se concluait ainsi:
“Sans les moyens énormes de production d’IG, ses recherches
intensives et ses vastes affiliations internationales, cela aurait été
impensable et impossible pour l’Allemagne de procéder à la guerre.
Farben n’a pas seulement dirigé ses énergies vers l’armement de
l’Allemagne, mais également se concentrait à affaiblir ses victimes
potentielles et cette double tentative d’expansion du potentiel
industriel allemand couplé avec la volonté de restreindre celui deu
reste du monde ne fut pas pensé et exécuté “de la manière affairiste la
plus banale”. La preuve est irréfutable que les officiels d’IG Farben
avaient la pleine connaissance du plan de conquête mondial de
l’Allemagne et de chaque acte spécifique d’agression qui fut lancé plus
tard.” […]
[…] Le contrôle ultime de Farben sur l’économie de guerre
allemande, acquis dans les années 1920 et 1930 avec l’assistance de Wall
Street, peut être mieux évalué en examinant le pourcentage de matériel
de guerre produit par les usines de Farben en 1945. A cette époque,
Farben produisait 100% du caoutchouc synthétique, 95% des gaz mortels
allemands dont le tristement célèbre Zyklon B utilisé dans les camps de
déportation, 90% du plastique allemand, 88% de son magnésium, 84% des
explosifs en tout genre, 70% de la poudre à canon, 46% de l’essence à
haute octane pour l’aviation et 35% de tout le carburant synthétique
allemand[…]
[…] Malheureusement, quand nous recherchons les origines techniques
des plus importants de ces matériels militaires et de manière
différente du support financier d’Hitler, nous trouvons des liens avec
l’industrie américaine et avec des hommes d’affaire américains. Il y eut
de multiples arrangements entre Farben et les entreprises américaines,
incluant des arrangements de marketing du cartel, des arrangements de
patentes, des échanges techniques comme ceux par exemple des transferts
de technologie Standard Oil-Ethyl mentionnés plus haut. Ces arrangements
furent utilisés par IG Farben pour avancer la politique nazie à
l’étranger, pour collecter des informations stratégiques et pour
consolider un cartel chimique mondial.
Un des aspects les plus horribles du cartel IG Farben fut
l’invention, la production et la distribution du gaz Zyklon B utilisé
par les nazis dans les camps de concentration. Le Zyklon B était de
l’acide prussique pur (acide cyanhydrique), poison mortel fabriqué par
la branche IG Farben de Leverkusen et vendu par leurs bureaux de vente
Bayer et sous-traité par Degesh, un distributeur indépendant. Les ventes
de Zyklon B constituaient environ 75% du chiffre d’affaire de Degesh.
Suffisamment de gaz pour tuer 200 millions d’humains fut produit et
vendu par IG Farben. La rapport de la commission Kilgore de 1942 établit
clairement que les directeurs de IG Farben avaient une idée précise de
ce qu’étaient les camps de concentration et de l’utilisartion des
produits chimiques d’IG[…]
[…] Le bureau NW 7 de Berlin d’IG Farben était le centre
d’espionage et de documentation extérieure phare du régime nazi en ce
qui concerne l’étranger. Le bureau était dirigé par le directeur de
Farben Max Ilgner, neveu du président de la firme Hermann Schmitz. Les
deux hommes étaient tous deux membres du comité directeur de IG Farben
USA, avec leurs collègues de direction Henry Ford de Ford Motor, Paul
Warburg de la Manhattan Bank et de Charles Mitchell de la banque de la
réserve fédérale de New York…
Une des figures les plus connues de ces agents de renseignement du
bureau N.W 7 était le prince Bernhard de Hollande, qui rejoignit Farben
au début des années 1930, après avoir suivi un stage d’entraînement de
18 mois dans la SS dont il porta l’uniforme noir[…]
La branche américaine d’IG Farben
Qui étaient les financiers de Wall Street qui dirigeaient les
activités d’IG Farben USA, la succursale aux Etats-Unis qui faisait la
propagande nazie ?
Les directeurs d’IG Farben USA incluèrent quelques uns des membres
les plus en vue de Wall Street. Les intérêts économiques allemands
réentrèrent aux Etats-Unis après la 1ère guerre mondiale et de manière
probante, contournèrent les barrières faites pour conserver IG Farben en
dehors du marché américain.
D’après les sources du manuel d’investissement de l’agence Moody de
1930 (page 2149), voici la liste des directeurs d’IG Farben USA en 1930:
Carl Bosh, Allemand, associé à Ford Motor A.G (Allemagne)
Edsel Ford, Américain, de la Ford Motor de Detroit
Max Ilgner, Allemand, dirigea le bureau NW7 d’IG Farben (bureau de
renseignement extérieur), reconnu coupable de crimes contre l’humanité
au procès de Nüremberg
F. ter Meer, Allemand, reconnu coupable à Nüremberg
H.A. Metz, Américain, directeur à IG Farben Allemagne de la la Manhattan Bank (Warburg), USA
C.E. Mitchell, Américain, directeur de la banque de la réserve fédérale new yorkaise et de la National City Bank
Hermann Schmitz. Allemand, PDG IG Farben A.G, associé à la Deutsche
Bank et à la BIS de Bâle, reconnu coupable de crimes de guerre à
Nüremberg
Walter Teagle, Américain, directeur de la banque de la réserve
fédérale de New York et de la Standard Oil New Jersey (Rockefeller)
W.H von Rath, Allemand naturalisé américain, directeur de la branche allemande de la General Electric USA (A.E.G)
Paul Warburg, Américain, premier membre de la réserve fédérale de New York et PDG de la Manhattan Bank
W.E. Weiss, Américain, associé à Sterling Products
[…] Nous pouvons ici faire quelques remarques circonstantielles sur ces faits.
Dans un premier temps, le comité directeur de la branche américaine
d’IG Farben comptait dans ses rangs pas moins de trois des directeurs de
la réserve fédérale de New York, la banque de la Fed la plus
influentielle de toutes les différentes branches de cette banque. IG USA
avait aussi des liens très étroits avec la Standard Oil du New Jersey
(Rockefeller), la compagnie Ford Motor, la banque de Manhattan (qui
deviendra plus tard la Chase Manhattan sous la coupe Rockefeller) et
d’AEG (la branche allemande de la General Electric).
Dans un second temps, trois membres de ce comité directeur d’IG
Farben USA furent reconnus coupables de crimes de guerre au procès de
Nüremberg. Ceux-ci furent les directeurs allemands et non pas les
américains. Parmi ces Allemands, il y avait Max Ilgner, directeur du
bureau NW7 d’IG à Berlin, l’agence de renesignement nazie d’avant guerre
(NdT: remplacé par l’Abwehr durant la guerre). Si les directeurs d’une
entreprise sont collectivement responsables des activités de cette
entreprise, alors les directeurs américains auraient également dû être
inculpés et jugés à Nüremberg, aux côtés des directeurs allemands, cela
bien entendu si le but du procès était bien de déterminer la
responsabilité et la culpabilité dans la guerre. Bien évidemment, si le
but du procès fut de détourner l’attention des implications américaines
dans la montée en puissance d’Hitler, ils ont alors été couronnés de
succès dans cette entreprise.
Chapitre 3
La General Electric finance Hitler
Le géant multinational General Electric a un rôle sans précédent dans
l’histoire du XXème siècle. General Electric électrifia l’Union
Soviétique dans les années 1920 et 1930 et réalisa pleinement pour les
soviétiques le motto de Lénine qui disait que “Socialisme =
électrification” […]
[…] La compagnie General Electric profita énormément des affaires
faites avec la Russie bolchévique, du socilaisme d ela “nouvelle donne”
de F.D. Roosevelt et comme nous l’allons voir de l’Allemamgne
national-socialiste d’Hitler.
La General Electric dans l’Allemagne de la République de Weimar
Walter Rathenau fut, jusqu’à son assassinat en 1922, le directeur de
gestion de la Allgemeine Elekrizitats Gesellschaft (AEG), ou la branche
allemande de la General Electric américaine et tout comme ses
contre-parties américaines Owen Young et Gerard Swope, il était un
fervent avocat du socialisme corporatiste (industriel). Walter Rathenau
parlait en public de son opposition à la concurrence et à la libre
entreprise. Pourquoi ? Parce que Rathenau et Swope voulaient la
protection et la coopération de l’état pour leurs propres objectifs
affairistes et leurs profits (et bien sûr pas pour ceux des autres)… Il
pensait que le pouvoir de l’état devait être mis à la disposition des
entreprises privées pour leurs propres intérêts corporatistes, ce qui
est populairement connu sous le nom de national-socialisme[…]
[…] La cartélisation de l’industrie électrique allemande sous AEG
(tout comme celle des industries de l’acier et de la chimie que nous
avons vue dans les chapitres un et deux), fut rendue possible par ces
prêts venant de Wall Street:
Le 26 Janvier 1925: AEG emprunte à la National City Bank la somme de 10 millions de dollars
Le 9 Décembre 1925: AEG emprunte à la National City Bank la somme de 10 millions de dollars
Le 22 Mai 1928: AEG emprunte à la National City Bank la somme de 10 millions de dollars
Le 7 Juin 1928: AEG emprunte à la National City Bank la somme de 5 millions de dollars
Soit la somme de 35 millions de dollars en trois ans.
[…] Dès 1930, sans que la presse financière allemande ne soit au
courant, la General Electric avait gagné un monopole technologique
similaire à celui qu’elle avait en Allemagne sur l’industrie électrique
soviétique et allait essayer de pénétrer le dernier bastion allemand, en
particulier le groupe Siemens.
En Février, la General Electric se concentra sur ce qu’il restait à
conquérir le géant allemend Siemens & Halske et bien qu’elle put
obtenir un gros stock d’obligations émis pour la firme allemande par
Dillon & Read de New York, la General Electric ne fut pas capable de
rentrer dans la participation aux gains ni de mettre des directeurs au
comité directeur de Siemens… Siemens retînt son indépendance de General
Electric et cette indépendance est important pour la suite de notre
histoire…
Il n’y a aucune preuve que Siemens, soit par Siemens & Halske ou
par Siemens-Schukert, ait participé au financement d’Hitler. Siemens ne
contribua que petitement et indirectement par le truchement de son
capital dans la firme Osram. Par contre à la fois AEG et Osram
financèrent directement Hitler par le truchement de Nationale Treuhand
et ce de manière substantielle. Siemens retînt son indépendance au début
des années 1930, tandis qu’AEG et Osram passèrent sous contrôle
américain avec des directeurs américains.
Il n’y a aucune preuve que siemens, sans directeurs américains, ait
financé Hitler. Par contre, il y a des preuves irréfutables et bien
documentées qu’à la fois la Feneral Electric et Osram, toutes deux
dirigés par des directeurs américains, financèrent elles, Hitler[…]
[…] Ainsi dans les années 1930, alors qu’Hitler se préparait à
saisir un pouvoir dictatorial en Allemagne, soutenu par quelques
industriels américains (pas tous loin s’en faut), la branche allemande
de la General Electric AEG était une possession d’International General
Electric (environ 30%), de Gesellschaft für Electrische Unternemungen
(25%) et Ludwig Lowe (25%).
International General Electric avait aussi des intérêts à hauteur de
16,7 % dans Osram et une influence additionnelle directe dans d’autres
compagnies (NdT:voir la liste dans l’original en anglais) […]
La General Electric et le financement d’Hitler
A partir de 1915, International General Electric, domiciliée au 120
Broadway dans la ville de New York, agit comme organisation
d’investissement étranger, de production et de vente pour la compagnie
General Electric. IGE avait des intérêts dans la production à l’étranger
incluant 25 à 30% de parts dans AEG, plus celles dans Osram GmbH
également à Berlin. Ces holdings donnèrent quatre directeurs à IGE pour
les mettre au comité directeur d’AEG ainsi qu’un autre directeur pour
Osram. AEG et Osram furent de gros contributeurs au financement d’Hitler
pour sa montée au pouvoir en 1933. Un bordereau de transfert bancaire
daté du 2 Mars 1933 provenant d’AEG à Delbruck Schiker & Co à
Berlin, requiert le versement de 60 000 Reichsmark sur le compte
Nationale Treuhand pour l’utilisation d’Hitler. Nous reproduisons ce
bordereau en page 56.
IG Farben était le plus important pourvoyeur de fonds domestiques
d’Hitler et comme nous l’avons vu par ailleurs, IG Farben contrôlait la
branche américaine d’IG, de plus plusieurs directeurs d’AEG figuraient
également au comité de direction d’IG Farben comme par exemple Hermann
Bucher, PDG d’AEG, était également au conseil d’administration d’IG
Farben, ainsi que les directeurs d’AEG Julius Flechtheim et Walter von
Rath. IG Farben contribua de 30% au fond de trust d’Hitler en 1933[…]
[…] En d’autres termes, pratiquement tous les directeurs allemands
de la branche allemande de la General Electric (AEG) étaient des
soutiens financiers d’Adolf Hitler et non seulement associés avec AEG
mais aussi avec d’autres compagnies soutenant Hitler financièrement…
[…] En 1932, les directeurs américains d’AEG étaient connectés de
manière étroite avec les cercles financiers et politiques américains
comme suit:
Gerard Swope: Président de la International General Electric et
président de GE, directeur de la National City Bank, directeur d’AEG et
d’Osram en Allemagne, un des auteurs de la “nouvelle donne” économique
de Roosevelt et de nombreuses organisation rooseveltiennes
Owen Young: PDG de la GE et PDG adjoint de la banque de la réserve
fédérale de New York, auteur avec JP Morgan du plan Young qui succéda au
plan Dawes en 1929 (voir chapitre un)
Clark Minor: Président et directeur de la IGE, directeur de British
Thomson Houston, de la Compania Generale di Electtricita (Italie) et de
la Japan Electric Bond & Share company (Japon)
Coopération technique avec Krupp
[…] En bref, General Electric, avec la coopérartion d’un autre gros
supporteur d’Hitler, Krupp, obtinrent conjointement un monopole pour
General Electric sur le carbure de tungstène aux Etats-Unis (NdT:
utilisé pour les outils, machines outils et certaines teintures). Ainsi,
lorsque la seconde guerre mondiale débuta, General Electric eut un
monopole du produit à un prix convenu et établi de 450 US$ le demi-kilo,
presque dix fois le prix de 1928, son utilisation aux Etats-Unis fut
restreinte de manière correspondante.
AEG évite les bombes durant la seconde guerre mondiale
En 1939, l’industrie de l’équipement électrique allemande était
concentrée en quelques entreprises majeures liées a un cartel
international et par des participations au capital de deux entreprises
américaines très importantes. Ce complexe industriel ne fut jamais les
cibles primordiales pour les bombardements alliés durant la guerre. Les
usines AEG et ITT (International Telephone and Telegraph) ne furent
touchées qu’accidentellement et que très rarement dans des raids
aériens. Les usines d’équipement électrique qui furent bombardées furent
celles qui n’appartenaient pas au complexe industriel américain[…]
[…] Le fait que les usines d’AEG en Allemagne ne furent pas
bombardées durant la seconde guerre mondiale fut confirmé par le United
States Strategic Bombing Survey où officiaient des intellectuels comme
John Galbraith et des membres de Wall Street tels George Ball et Paul
Nitze. Leur rapport sur l’industrie de l’équipement électrique allemande
datée de Janvier 1947 conclut:
“L’industrie n’a jamais été attaquée comme cible désignée, mis à part
quelques usines comme Brown Beveri à Manheim, Bosch à Stuttgart et
Siemenstadt à Berlin, qui ont été sujettes à des raids de précision,
beaucoup d’autres furent touchées dans les raids de zone.” […]
[…] En conclusion de ce chapitre, General Electric fut un financier
important d’Hitler et a bien profité de la production de guerre; malgré
tout cela, parvint à échapper aux bombardements alliés de la seconde
guerre mondiale. De manière évidente, cette histoire juste effleurée
ici, mérite une enquête bien plus approfondie… et officielle.
Chapitre 4
La Standard Oil fournit le carburant pour la seconde guerre mondiale
“Dans deux ans, L’Allemagne fabriquera suffisamment de pétrole et
de gaz depuis le charbon pour pouvoir soutenir une longue guerre. La
Standard Oil de New York lui procure des millions de dollars en aide.”
(Rapport de l’attaché commercial de l’ambassade américaine de Berlin de
Janvier 1933 au département d’état à Washington D.C)
Le groupe de compagnies de la Standard Oil, dans lequel la famille
Rockefeller possède un quart des intérêts de contrôle, fut d’une
importance critique pour l’aide apportée à l’Allemagne nazie dans sa
préparation de la guerre. Cette assistance en préparation militaire vînt
à propos car les ressources insuffisantes de l’Allemagne en matière de
produits pétroliers, ne lui permettaient pas de pouvoir soutenir une
guerre mécanisée moderne; en 1934 par exemple, environ 85% des produits
finis à base de pétrole étaient importés. La solution adoptée par
l’Allemagne nazie fut de produire du pétrole et du carburant
synthétiques à partir de leur ressource importante de charbon. Ce fut le
processus d’hydrogénisation pour produire de l’essence synthétique et
les propriétés iso-octane dans cette essence qui permit à l’Allemagne de
conduire la guerre en 1940. Ce processus d’hydrogénisation a été
développé et financé par les laboratoires de la Standard Oil aux
Etats-Unis en partenariat avec IG Farben […]
[…] De manière regrettable, les comités du congrès américain
n’explorèrent pas plus avant l’aspect évident de la collusion entre la
Standard Oil et IG Farben, à savoir qu’à cette époque, les directeurs de
la Standard Oil du New Jersey n’avaient pas seulement des affiliations
stratégiques de guerre avec IG Farben, mais avaient également d’autres
liens avec l’Allemagne hitlérienne, jusqu’à la contribution par
l’intermédiaire de compagnies sous-traitantes allemandes, au financement
personnel d’Heinrich Himmler et de membres affiliés au cercle des amis
de Himmler jusqu’aussi tard que 1944.
Pendant la seconde guerre mondiale, la Standard Oil du New Jersey fut
accusée de trahison pour ses alliances d’avant-guerre avec IG Farben,
alors même que ses activités continuelles au sein du cercle des amis
d’Himmler durant la guerre demeuraient inconnues. Les accusations de
trahison furent démenties véhémentement par la Standard Oil […]
[…] En Avril 1929, Walter C. Teagle, président de la Standard Oil
du New Jersey, devint un des directeurs de la nouvellement formée IG
Farben USA, pas parce que Teagle était intéressé par l’industrie
chimique, mais parce que:
“Il a savouré ces dernières années des relation étroites avec
certaines branches du secteur de la recherche d’IG Farben Industrie,
recherches qui sont très liées avec l’industrie pétrolière.”
[…] En Novembre 1929, la nouvelle compagnie jointe Standard Farben
Research fut établie sous la gestion de la Standard Oil compagny of New
Jersey et toutes les recherches et patentes relevantes à la production
de pétrole depuis le charbon tenues conjointement par Standard et IG,
furent misent en commun…
La nouvelle compagnie Standard IG Company fut officiellement créée en
Décembre 1929. F. A. Howard en fut le président et ses directeurs
allemands et américains furent annoncés comme suit: E.M Clark, Walter
Duisberg, Peter Hurll, R.A Reidemann, H.G Seidel, Otto von Schenk et Guy
Wellman.
La majorité des parts étaient détenue par la Standard Oil…
Les résultats des recherches furent mis aux services d’IG Farben et
devinrent la base de développement du programme d’Hitler “pétrole pour
charbon” qui rendit possible la seconde guerre mondiale[…]
[…] En 1944, une note confidentielle d’IG Farben appellée le
“Farben memorandum”, répondit à une question clef: Qu’est-ce qu’ IG
Farben acquît alors de la Standard Oil qui fut “si vital pour conduire
la guerre” ? Le memo examine en détail les produits cités par Haslam
(NdT: étude citée pour la défense de la Standard Oil) comme par
exemples: l’iso-octane, le tuluol, l’oppanol-paratone and la buna et
démontre qu’au contraire de ce que déclarait publiquement la Standard
Oil, leur technologie provînt en grande partie des Etats-Unis et non
d’Allemagne […]
Ethyl de plomb pour la Wehrmacht
Un autre exemple de l’assistance importante de la Standard Oil à
l’Allemagne nazie et ce en coopération avec la General Morors, furent
les livraisons d’ethyl de plomb. Ce fluide est un composant anti-choc à
la fois utilisé par les carburants de l’aviation et des engins au sol,
celui-ci permet d’éliminer les chocs et coups internes répétés dûs à la
combustion et ainsi permettant d’augmenter l’efficacité des moteurs,
sans ces composants anti-choc la guerre moderne mobile serait beaucoup
moins pratique…
Jusqu’en 1935, la fabrication de ces produits ne se faisait qu’aux
Etats-Unis. En 1935, Ethyl Fasoline Corporation (NdT: une entreprise
jointe de la Standard Oil et de la General Motors créée en 1924),
transferra son savoir-faire en Allemagne pour le programme de réarmement
nazi. Ce transfert de technologie fut fait malgré les protestations du
gouvernment américain […]
[…] Les dossiers d’IG Farben saisis à la fin de la guerre
confirment l’importance de ce transfert technologique particulier au
profit de l’armée allemande:
“Depuis le début de la guerre nous avons pu produire du tétraethyl
parce que peu avant le début de la guerre, les Américains avaient établi
chez nous des usines toutes prêtes pour la production et nous ont
fourni toute l’expérience nécessaire. De cette façon, nous n’avons pas
eu à effectuer tout le lourd travail de recherche et de développement et
nous pûmes ainsi commencer directement la production sur la base du
transferts d’expérience que les Américains avaient accumulé depuis des
années.”
La Standard Oil du New Jersey et le caoutchouc synthétique
Le transfert de technologie de l’ethyl de plomb à l’Allemagne nazie
fut répété avec le caoutchouc synthétique. Il ne fait aucun doute que la
capacité de l’armée allemande à pouvoir conduire la guerre dépendait du
caoutchouc synthétique, tout comme de l’essence synthétique, simplement
parce que l’Allemagne n’avait pas de caoutchouc naturel et que la
guerre aurait été simplement impossible sans la capacité de Farben à
produire du caoutchouc synthétique. Farben avait un quasi monopole sur
la fabrication et le programme pour en fabriquer les vastes quantités
nécessaires étaient totalement financé par le Reich […]
[…] En conséquence, l’assistance de la Standard Oil à l’Allemagne
nazie ne fut pas limitée au pétrole depuis le charbon, bien que ceci fut
de fait lew transferts de technologie le plus important; non seulement
le processus technique de fabrication de tétraethyl fut transféré à IG
Farben et une usine fabriquée en Allemagne même, en co-propriété IG
Farben, Standard Oil et General Motors, mais également aussi tard qu’en
1939, la branche allemande de la Standard fît une usine pour la
production du carburant synthétique pour l’aviation. Du tétraethyl fut
exporté en urgence depuis les Etats-Unis pour la Wehrmacht et une
assistance majeure fut donnée pour la fabrication du caoutchouc butyl,
tout en maintenant secret aux Etats-Unis le processus d’IG Farben pour
le buna, agent de fabrication du caoutchouc synthétique.
En d’autres termes, La Standard Oil du New Jersey, d’abord sous son
président W.C. Teagle puis sous son président W.S. Farish, aida
continuellement la machine de guerre nazie tout en refusant d’aider les
Etats-Unis.
Cette séquence d’évènement ne fut pas un accident. Le président
Farish argumenta que ne pas avoir donné cette assistance technique à la
Wehrmacht “aurait été injustifié”. L’assistance était faite en
connaissance de cause, s’est produite sur plus d’une décennie et fut si
substantielle que sans elle l’armée allemande n’aurait pas pu entrer en
guerre en 1939.
La Deutsche Amerikanische Petroleum A.G (DAPAG)
La succursale de la Standard Oil en Allemagne la Deutsche
Amerikanische Petroleum A.G (DAPAG) était propriété a 94% de la Standard
Oil du New Jersey. La DAPAG avait des bureaux à travers l’Allemagne,
une rafinerie à Brême et son QG à Hambourg. Par la DAPAG, la Standard
Oil était présente dans les cercles intimes du nazisme, dans le cercle
Keppler et le cercle des amis d’Himmler. Un des directeurs de la DAPAG
était Karl Lindemann, également président de la chambre de commerce en
Allemagne et directeur de plusieurs banques incluant la banque de
Dresde, la Deutsche Reichsbank et de la firme supportrice des nazis la
banque C. Melchior… Lindemann fut un membre du cercle Keppler jusqu’en
1944 et fut un représentnat de la Standard Oil au cœur même du nazisme.
Ainsi la Standard Oil avait deux de ses membres au sein du cercle
Keppler. Les paiements au cercle de la compagnie subsidiaire de la
Standard Oil continuèrent jusqu’en 1944, c’est à dire un an avant la fin
de la guerre.
Chapitre 5
International Telephone and Telegraph (ITT) travaille pour les deux côtés de la belligérance
“Bien que les avions Folcke-Wolfe d’ITT bombardaient les navires
alliés et que les lignes d’ITT passaient des informations aux
sous-marins allemands, les traceurs de direction d’ITT sauvaient
d’autres navires des torpilles.” (Anthony Sampson, the Sovereign State
of ITT, New York, Stein & Day, 1973, p.40)
La compagnie multinationale International Telephone and Telegraph
(ITT) fut fondée en 1920 par l’entrepreneur des Iles Vierges Sosthenes
Behn. Durant toute sa vie, il fut le modèle de l’homme d’affaire
politisé, faisant des profits et bâtissant l’empire ITT plus par des
manœuvres politiques que par sa supériorité dans la concurrence du
marché. En 1923, par sa dextérité politique, il acquît le monopole de la
téléphonie espagnol, Compania Telefonica de Espana. En 1924, soutenu
dès lors par JP Morgan, acheta ce qui devint plus tard International
Standard Electric, un groupe de construction de centrales électriques à
travers le monde.
Le comité directeur d’ITT reflétait les intérêts de la maison JP
Morgan avec les associés de Morgan, Arthur Anderson et Russell
Leffingwell […]
[…] En 1930, Behn acheta la holding allemande Standard
Elekrizistäts A.G, contrôlée à 62% des actionnaires votant par ITT, AEG
avec 81% des actionnaires votant et Felton et Guilleuame, 6% des
actionnaires votant […]
Le baron Kurt von Schroder et ITT
Il n’y a aucune trace qu’ITT fît des versements directs à Hitler
avant sa prose de pouvoir en 1933. Par contre, un certain nombre de
versements furent faits à Himmler à la fin des années 1930 et durant la
seconde guerre mondiale, et ce par les succursales allemandes d’ITT. La
première entre Hitler et les responsables d’ITT fut reportée, aussi loin
que nous sachions, en Août 1933, lorsque Sosthenes Behn et le
représentant allemand d’ITT Henry Manne, rencontrèrent Hitler à
Berchtesgaden. Suivant ce meeting, Behn prît contact avec le cercle
Keppler (voir chapitre 9) et par son influence, la baron nazi Kurt von
Schröder devînt le gardien et garant des intérêts d’ITT en Allemagne.
Schröder devînt le canal de financement par lequel l’argent d’ITT
parvenant à Himmler et son organisation SS jusqu’en 1944, alors que la
guerre se déroulait et que les Etats-Unis étaient en guerre avec
l’Allemagne.
Par l’intermédiare de Schröder, Behn et ITT eurent accès aux profits
de l’industrie de l’armement allemande et acheta des parts
subastantielles dans ces entreprises d’armement incluant la compagnie
aéronautique Focke-Wolfe…
[…] Le réinvestissement des profits dans l’industrie de l’armement
allemande suggère que la déclaration de Wall Street qu’elle était
innocente de fautes de collaboration dans le réarmement allemand, et
qu’elle ne connaissait en fait pas les intentions d’Hitler, n’est qu’une
fraude. De manière spécifique, l’achat substantiel de parts dans
l’industrie Focke-Wolfe par ITT veut dire, comme l’a très bien dit
Anthony Sampson, qu’ITT produisait en fait des avions qui étaient
utilisés pour tuer des Américains et leurs alliés, et qu’ITT fît de
surcroi d’excellents bénéfices de cette entreprise.
Avec Kurt von Schröder, ITT avait accès au cœur même de l’élite nazie
au pouvoir. Qui était-il ?… Né en 1889 dans une vieille famille de la
finance allemande; un membre de la famille émigra plus tôt en Angleterre
et changea son nom en Schroder et créa l’institution financière J.
Henry Schroder à Londres et la J. Henry Schroder Banking Corporation à
New York. Kurt von Schröder fut aussi un associé de la banque privée de
Cologne, J.H Stein & Company…
Immédiatement après la prise de pouvoir d’Hitler en 1933, Kurt von
Schröder devint le représentant de la BIS, que Quigley appelle le cœur
du système de contrôle international, ainsi que chef d’un groupe de
banquiers privés qui conseillait la Reichsbank. Heirich Himmler nomma
Schröder comme chef de groupe SS […]
[…] Vers le milieu des années 1930, un autre lien fut forgé entre
Wall Street et Schröder, cette fois-ci au travers des Rockefeller. En
1936, les affaires de sous-traitances de la J. Henry Schroder Banking de
New York furent fusionnées dans une nouvelle firme d’investissement la
Schroder, Rockefeller & Co, Inc sise au 48 Wall Street. Carrlton P.
Fuller de la Schroder Bank Corp. devint le président et Avery
Rockefeller, fils de Percy Rockefeller (frère de John D. Rockefeller) en
devint le vice-président et directeur de la nouvelle firme.
Westrick, Texaco et ITT
ITT avait un autre contact sûr au sein de l’Allemagne nazie en la
personne de l’avocat Dr. Gerhard Westrick. Westrick était un des membres
d’un groupe sélectionné d’Allemands qui avaient espionné pour le compte
de l’Allemagne aux Etats-Unis durant la première guerre mondiale. Ce
groupe comprenait non seulement Kurt von Schröder et Westrick, mais
aussi Franz von Papen, que nous reverrons en compagnie de James Paul
Warburg de la banque de Manhattan dans le chapitre 10 et du Dr. Heinrich
Albert. Celui-ci, ancien attaché commercial de l’Allemagne pendant le
première guerre mondiale, était en fait le responsable du financement du
programme d’espionnage de von Papen…
Juste avant la seconde guerre mondiale, l’opération d’espionnage
Albert-Papen et Westrick aux Etats-Unis commença à se répéter, mais
cette fois-ci, les autorités américaines furent plus alertes. Westrick
revînt aux Etats-Unis en 1940 avec la couverture d’attaché commercial,
mais était en fait le représentant personnel de von Ribbentrop (NdT:
ministre des affaires étrangères de l’Allemagne nazie de 1938 à 1945,
fut reconnu coupable de crimes contre l’humanité et condamné à mort au
procès de Nüremberg, exécuté en 1946) […]
[…] Parmi les contrats négociés par Westrick, il y avait un contrat
pour que Texas Oil Company (Texaco) fournisse du pétrole à la marine
allemande, chose qu’il arrangea avec Torkild Rieber, chairman du comité
directeur de Texaco.
En 1940, Rieber négocia un contrat de livraison de pétrole avec
Hermann Goering, et Westrick aux Etats-Unis travaillait pour la Texaco.
Sa voiture fut achetée avec l’argent de Texaco, et le formulaire de
demande de permis de conduire de Westrick donnait l’adresse de Texaco
comme son adresse de travail. Ces activités apparurent au grand jour le
12 Août 1940. Rieber dût démissioner de Texaco et Westrick retourna en
Allemagne.
Deux ans plus tard, Rieber devînt le président des chantiers navals
de Caroline du Sud et un des directeurs de la compagnie Barber Asphalt
Corporation and Seaboard Oil Company de l’Ohio.
ITT dans l’Allemagne en guerre
[…] En bref, durant la seconde guerre mondiale, la firme américaine
ITT faisait des transferts de fonds au chef de la SS Heinrich Himmler.
Ces paiements permettaient à ITT de pouvoir protéger son investissement
dans l’industrie Focke-Wolfe, une entreprise aéronautique qui fabriquait
des avions de combat qui étaient utilisés contre les Etats-Unis.
L’interrogatoire de Kurt von Schröder le 19 Novembre 1945 démontre la
nature délibérée de la proche et fructifiante relation entre Sosthenes
Behn d’ITT, Westrick, Schröder et la machine de guerre nazie durant la
seconde guerre mondiale et que ceci était surtout une relation délibérée
et en toute connaissance de cause. (NdT: suit ici dans le livre un extrait de l’interrogatoire de Kurt von Schröder) […]
[…] C’est cette histoire de la coopération d’ITT et de l’Allemagne
nazie pendant la seconde guerre mondiale et l’association d’ITT avec
Kurt von Schröder, qu’ITT voulait cacher; elle y parvînt presque.
Chapitre 6
Henry Ford et les Nazis
Dans une interview avec le New York Times en 1938, Ford déclara:
“Quelqu’un a dit un jour que soixante familles ont présidé au destin
de la nation. On pourrait bien dire que si quelqu’un voulait bien
focaliser les lumières de la rampe sur les vingt-cinq personnes qui
s’occupent des finances de la nation, nous mettrions en exergue les
véritables faiseurs de guerres du monde.” […]
[…] Ce fut Henry Ford qui dans les années 1930 construisît la toute
première usine moderne automobile en URSS, localisée à Gorki et qui
produisît dans les années 50 et 60 les camions utilisés par les
nord-vietnamiens pour transporter leurs armes et munitions à utiliser
contre les Américains. Au même moment, Ford était également le soutien
le plus célèbre d’Adolf Hitler; il fut récompensé dans les années 1930
de la plus haute distinction de l’ordre nazi pour un étranger, pour son
long et indéfectible soutien […]
Henry Ford premier soutien étranger d’Hitler
Le 20 Décembre 1922, le New York Times rapporta que le manufacturier
automobile Henry Ford finançait les mouvements nationalistes et
antisémites d’Adolf Hitler à Munich… Le portrait d’Henry Ford était
disposé sur les murs du bureau personnel d’Hitler[…]
[…] Le financement de Ford fut utilisé par Hitler pour fomenter la
rebellion bavaroise. Celle-ci échoua et Hitler fut capturé […]
[…] Hitler fut condamné à une peine mineure de prison qu’il mît à
profit pour rédiger son livre “Mein Kampf”. Le livre d’Henry Ford “Le
juif international”, fut auparavant circulé par les nazis, qui le firent
traduire dans une douzaine de langues; Hitler utilisa des sections
complètes verbatim de ce livre pour écrire “Mein Kampf”.
Nous verrons plus tard que le soutien d’Hitler dans les années 1920
et 1930 venait plus des cartels industriels de la chimie, de l’acier et
de l’électricité que d’industriels. En 1928, Ford fusionna ses biens
allemands avec le cartel chimique d’IG Farben… Simultanément aux
Etats-Unis Edsel Ford rejoignît le comité de direction d’IG Farben USA.
Henry Ford est décoré par les Nazis
En Août 1938, Henry Ford dut décoré de l’ordre de la grande croix de
l’aigle allemand, une décoration nazie pour leurs soutiens étrangers
distingués[…]
La compagnie Ford Motors assiste l’effort de guerre allemand
Un sous-comité du congrès enquêtant après la guerre sur le soutien
américain à l’effort de guerre nazi, décrivit la manière par laquelle
les nazis réussirent à obtenir l’assistance financière et technique des
Etats-Unis comme étant “assez fantastique” […]
[…] D’après les preuves présentées à ce comité, Ford-Werke A.G fut
techniquement transformée en compagnie allemande dans les années 1930.
Tous les véhicules et leurs pièces de rechange furent produits en
Allemagne, par des ouvriers allemands utilisant du matérial allemand,
sous une direction alemande et étaient exportés dans les territoires
européens et outre-mer aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Toutes les
matières premières, caoutchouc et métaux non-ferreux, furent obtenus par
la compagnie Ford. L’influence américaine fut plus ou moins convertie
en une position de soutien logistique (hilfsstellung) pour les usines
allemandes de Ford[…]
[…] Bien qu’il existe des preuves que que les usines européennes
propriétés de partis intéressés de Wall Street ne furent pas bombardés
par l’US Air Force dans la seconde guerre mondiale, cette restriction
n’atteignît apparemment par le commandement britannique. En Mars 1942,
la RAF bombarda l’usine Ford de Poissy en France. Dans une lettre qui
suivit le raid de la RAF, Edsel Ford commenta à son gérant en chef
Sorenson: “des photos du l’usine en feu ont été publiées dans des
journaux américains, mais fort heureusement aucune référence ne fut
faite concernant la compagnie Ford Motor.”
Quoi qu’il en soit, le gouvernement de Vichy paya 38 millions de
francs à Ford en compensation des dégâts infligés à l’usine de Poissy.
Ceci ne fut pas rapporté dans la presse américaine et n’aurait pas du
tout été apprécié par les Américians en guerre avec le nazisme […]
[…] En bref, il y a des preuves documentées que Ford Motor Company
travailla pour les deux cotes de la belligerance durant la seconde
guerre mondiale. Si les industriels nazis qui furent traduits en justice
au procès de Nüremberg étaient coupables de crimes de guerre et de
crimes contre l’humanité, alors il en va de même avec leurs
collaborateurs dans la famille Ford, Henry et Edsel Ford. Mais
l’histoire de Ford fut cachée par Washington, comme tout ce qui du reste
aurait pu porter préjudice au nom et à la réputation de l’élite
financière de Wall Street.
Chapitre 7
Qui finança Adolf Hitler ?
[…] Le financement d’Hitler et du mouvement nazi se doit toujours d’être exploré de manière plus exhaustive.
Quelques soutiens d’Hitler de la première heure
Nous savons pour sûr que d’importants industriels européens et
américains finançaient tous les groupes totalitaires de cette époque,
que ce soit les communistes ou les groupes fascistes et nazis. Le comité
américain Kilgore enregistra:
“Dès 1919, Krupp donnait déjà un soutien financier à un des groupes
politiques réactionnaires, qui semèrent les graines de l’idéologie nazie
présente. Hugo Stinnes était un contributeur financier de la première
heure du parti NSDAP (National Socialistische Deutsche Arbeiter Partei
ou nazi en abrégé). Dès 1924, d’autres industriels et financiers
importants comme Fritz Thyssen, Albert Voegler, Aldolph Kirdorf et Kurt
von Schröder, donnaient secrètement des fonds aux Nazis. En 1931 les
membres de l’association des propriétaires de mines de charbon dont
Kirdorf était le directeur, s’engagèrent à payer 50 pfennigs sur chaque
tonne de charbon vendue; les fonds ainsi collectés allaient à
l’organisation qu’Hitler était en train de construire.”
Le procès d’Hitler à Munich en 1924 donne les preuves que la parti
nazi reçut l’équivalent de 20 000 dollar US de la part d’industriels de
Nüremberg. Le nom le plus intéressant à noter dans cette ériode est
celui d’Emil Kirdorf, qui fut auparavant l’homme par qui fut permis le
financement allemand de la révolution bolchévique en Russie […]
[…] Au début des années 1930, l’assistance financière à Hitler
commença à être plus fluide et régulière. Il y eut une série de réunions
en Allemagne, documentés de manière irréfutable par plusieurs sources,
réunions entre des industriels, Hitler et plus souvent des représentants
d’Hitler comme Hjalmar Schacht et Rudolf Hess. Le point critique est
que les industriels allemands qui finançaient Hitler étaient de manière
prédominante, des directeurs de cartels avec des associations, avaient
des titres de propriété, des participations ou certaines formes de
sous-traitances avec des firmes américaines. Les soutiens financiers
d’Hitler n’étaient pas loin s’en faut, des entreprises d’origine
purement allemande ou représentant des familles du monde des affaires
allemand. Mis à part Thyssen et Kirdorff, il y avait dans la plupart des
cas des entreprises allemandes multinationales, comme par exemple IG
Farben, AEG, DAPAG, etc; qui avaient été construites avec des prêts
américains dans les années 1920 et qui dans les années 1930, avaient des
directeurs américains et une participation financière américaine très
importante […]
[…] De manière similaire en France (le 11 Janvier 1932), Paul
Faure, ancien député, accusa l’entreprise industrielle française
Schneider-Creuzot de financement d’Hitler et impliqua Wall Street de
manière incidentelle dans d’autres réseaux de financement […]
[…] L’usine Skoda de Pilsen, dit alors Faure, était contrôlée par
la famille française Schneider et ce furent les directeurs de Skoda Von
Duschnitz et von Arthaber qui firent les versements à Hitler, Faure
conclut:
“.. Je suis dérangé en constatant que les directeurs de Skoda,
contrôlée par Schneider, soutient la campagne électorale de Mr Hitler;
je suis dérangé de voir vos entreprises, vos financiers, vos cartels
industriels s’unir avec le plus nationaliste des Allemands…”
La compagnie Fritz Thyssen et W.A. Harriman de New York
Un autre cas élusif est celui du financement rapporté d’Hitler par
Fritz Thyssen, le magnat de l’acier allemand, qui s’associa avec le
nazisme au début des années 1920.
Interrogé en 1945 dans le cadre du projet Dustbin (Ndt: “dustbin” =
ramasse poussière), Thyssen se rappelle qu’il fut approché par le
général Lüdendorf en 1923, au moment de l’occupation française de la
Ruhr. Peu de temps après cette réunion, Thyssen fut introduit auprès
d’Hitler et débloqua des fonds pour les nazis qui furent attribués par
le truchement du général Lüdendorf. En 1930-31, ce fut Emil Kirdorff qui
approcha Thyssen et qui envoya Rudolph Hess pour négocier plus de fonds
pour le parti nazi. Cette fois, Thyssen arrangea un crédit de 250 000
Reichsmark à la banque Voor Handel en Scheepvaart N.V de Rotterdam en
Hollande, banque qui fut fondée en 1918. Cette banque était une
sucursale de la banque August Thyssen d’Allemagne, connue auparavant
sous le nom de: Banque von der Heydt A.G. C’était l’institution
banquière personnelle de Thyssen et elle était affiliée avec les
intérêts financiers de W.A. Harriman de New York […]
[..] Les associés américains de Thyssen étaient bien sûr des membres
importants de l’establishment financier de Wall Street. Edward Henry
Harriman, la magnat des chemins de fer du XIXème siècle, avait deux
fils: W. Averell Harriman (né en 1891) et E. Roland Harriman (néen
1895). En 1917, W. Averell Harriman était un des directeurs de la
Guaranty Trust Company et fut impliqué dans la révolution bolchévique
[…]
[…] Le financier nazi Hendrik Josef Kouwenhoven, un co-directeur
avec Roland Harriman de l’Union Banking Corporation de New York, était
le managing director de la banque Voor handel en Scheepvaart N.V (BHS)
de Rotterdam. En 1940, la BHS tenait a peu près 2,2 millions de dollars
dans l’Union banking Corporation, qui en retour faisait la plupart de
ses affaires avec la BHS. Dans les années 1930, Kouwenhoven était aussi
le directeur du Vereinigte Stahlwerke AG, le cartel de l’acier fondé
avec les fonds de Wall Street dans les années 1920. Tout comme le baron
von Schröder, il était un grand supporteur d’Hitler…
[…] Cette affiliation entre les intérêts d’affaires mutuelles
d’Harriman et de Thyssen ne suggèrent pas qu’Harriman finança
directement Hitler. Par contre, elle montre que les Harriman étaient
intimement liés avec des nazis importants tels Kouwenhoven, Groeninger
et une banque façade du financement nazi, la banque voor Handel en
Scheepvaart de Rotterdam. Il y a toutes les raisons de penser que les
Harriman connaissaient le soutien de Thyssen pour les nazis. Dans le cas
des Harriman, il est important de toujours garder à l’esprit leur
relation intime et de longue durée avec l’URSS et la position des
Harriman au centre de la politique de la Nouvelle Donne de Roosevelt et
du parti démocrare américain. L’évidence suggère que quelques membres de
l’élite de Wall Street sont connectés avec et ont certainement eut une
influence avec tous les groupements politiques significatifs de monde
contemporain s’impliquants dans le vaste spectre de l’idée socialiste,
que ce fut le socialisme soviétique, la national socialisme hitlérien
ainsi que le socialisme du new deal rooseveltien.
Le financement d’Hitler pour l’élection de Mars 1933
En Mai 1932 se tînt “la réunion Kaiserhof” entre Schmitz d’IG Farben,
Max Ilgner d’IG Farben USA, Kiep d’Hamburg America Line et Diem du
trust allemand Potash Trust. Plus de 500 000 Reichsmark furent collectés
à cette réunion et déposés à La Deutsche Bank sur le compte de Rudolf
Hess. Il convient ici de noter, à la lumièrre du “mythe Warburg” décrit
dans le chapitre 10, que Max Ilgner d’IG Farben USA contribua de 100 000
reichsmarks, soit 20% du total de la somme collectée…
Il existe des preuves documentées irréfutables d’un rôle encore plus
prominent des banquiers internationaux et des industriels dans le
financement du parti nazi et du Volkspartei pour l’élection allemande de
Mars 1933. Au total, 3 millions de Reichsmarks furent contribués par
d’importants hommes d’affaire et entreprises, fonds “lavés” de manière
utile au travers d’un compte à la banque Delbrück Schickler pour ensuite
passer entre les mains de Rudolf Hess pour l’utilisation par Hitler et
le NSDAP. Ce transfert de fonds fut suivi par l’incendie du Reichstag,
l’abrogation des droits constitutionnels et la consolidation du pouvoir
nazi. L’accès au Reichstag par les criminels s’opéra par un tunnel
depuis une maison où restait Putzi Hanfstaengel; cet incendie fut
utilisé par Hitler comme un prétexte pour abolir les droits
constitutionnels. Ainsi, dans les semaines qui suivirent le gros
financement d’Hitler, il y eut une chaîne d’évènements majeurs: le
financement substantiel venant de banquiers et d’industriels importants
pour l’élection de 1933, l’incendie du Reichstag, l’abolition des droits
constitutionnels et la saisie du pouvoir par le parti nazi.
La réunion de levée de fonds fut organisée le 20 Février 1933 dans la
maison de Goering, qui était alors le président du Reichstag, avec
Hjalmar Horace Greeley Schacht agissant comme l’hôte officiel. D’après
le témoignage de von Schnitzler d’IG Farben, il y avait présent à la
réunion: Krupp von Bohlen qui était en 1933 le président de la
Reichsverband der Deutschen Industrie Reich, association de l’industrie
allemande, le Dr. Albert Voegler de Vereinigte Sthalwerke, von
Loewenfeld, Dr. Stein, patron de la Gewerkschaft Auguste-Victoria, une
mine qui appartien à IG Farben […]
[…] Après qu’Hitler eut parlé, Krupp von Bohlen exprima
concrètement le soutien des banquiers et des industriels rassemblés sous
la forme d’une donation de 3 millions de RM pour le financement
politique de la campagne. Cela s’avéra même être de trop pour s’emparer
du pouvoir puisque 600 000 RM demeurèrent après les élections […]
[…] Brièvement, 45% de la totalité des fonds de la campagne
électorale de 1933 provinrent d’IG Farben. Si nous regardons qui étaient
les directeurs d’IG Farben USA, la sucursale américaine d’IG Farben,
nous touchons très près de la racine de l’implication de Wall Street
avec Hitler. Le comité de direction d’IG Farben USA à cette époque avait
à bord quelques uns des plus beaux fleurons des industriels américains
tels Edsel Ford de Ford Motors, C.E. Mitchell de la banque de la réserve
fédérale de New York et Walter Teagle, directeur de la banque de la
réserve fédérale de New York, de la Standard Oil du New Jersey (NdT: à
dominante Rockefeller) et président de la fondation Franklin D.
Roosevelt Georgia Warm Springs.
Paul M Warburg, le premier directeur de la banque de la réserve
fédérale de New York et PDG de la banque de Manhattan, était un
directeur de Farben et en Allemagne, son frère Max Warburg était aussi
un directeur d’IG Farben. H.A. Metz d’IG Farben était aussi un des
directeurs de la banque Warburg de Manhattan et finalement, Carl Bosch
d’IG Farben USA était aussi un des directeurs de Ford Motor Company AG
en Allemagne.
Trois membres du comité directeur d’IG Farben USA furent jugés
coupables au procès de Nüremberg: Max Ilgner, F. Ter Meer er Hermann
Schmitz. Comme nous l’avons déjà noté, les membres américains, Edsel
Ford, C.E. Mitchell, Walter Teagle et Paul Warburg , ne furent pas
inculpés ni déférés devant le tribunal et aussi loin que les archives
soient concernées, il apparaît qu’ils ne furent même pas questionnés sur
leur connaissance de la provenance des fonds de la campagne électorale
d’Hitler.
Les contributions politiques de 1933
Qui sont donc les industriels et les banquiers qui mirent des fonds
de campagne à a disposition des nazis en 1933 ? La liste des
contributeurs et la somme de leur contribution est comme suit:
Contributions financières à Hitler: 23 Février au 13 Mars 1933
(Le compte de Hjalmar Schacht de la banque Delbruck-Schickler)
– Verein für die Bergbaulichen Interessen (directeur: Kirdorf) => 600 000 US$
– IG Farbenindustrie (directeurs: Edsel Ford, C.E. Mitchell, Walter Teagle et Paul Warburg) => 400 000 US$
– Automobile Exhibition, Berlin => 100 000 US$
– AEG, General Electric Allemagne (directeurs: Gerard Swope, Owen Young, CH Minor et Arthur Baldwin) => 50 000 US$
– Osram GmbH (directeur: Owen Young) => 40 000 US$
– Telefunken Gesellschaft => 85 000 US$
– Accumulatoren-Fabrik AG (sucursale AEG) => 25 000 US$
– Total reçu de l’industrie: 1 310 000 US$
Plus les contributions politiques d’hommes d’affaires privés:
– Karl Hermann => 300 000 US$
– Directeur A. Steinke de BUBI AG) => 200 000 US$
– Directeur Karl Lange de l’industrie de la machinerie industrielle => 50 000 US$
– Dr. F. Springorum, PDG de la Eisen-und Sthalwerke Hoeasch AG) => 36 000 US$
– Total des fonds individuels privés: 586 000 US$
Comment pouvons-nous prouver que ces versements ont bien eu lieu ?
Les versements de fonds pour la dernière étape du chemin de Hitler
vers le pouvoir et la dictature nazie furent effectués par le biais de
la banque privée Delbruck-Schickler. Cette banwue était une sucursale de
la Metallgesellschaft AG (“Metall”), un g´ánt industriel, la plus
grosse entreprise de métaux non-ferreux d’Allemagne et l’influence
dominante mondiale dans le commerce des métaux non-ferreux. Les
principaux actionnaires de “Metall” étaient IG Farben et la British
Metal Corporation. Notons au passage que les directeurs britanniques de
“Metall” Aufsichsrat étaient Walter Gardner (Amalgamated Metal
Corporation) et le capitaine Oliver Lyttelton (aussi dans le comité
directeur d’Amalgamated Metal et paradoxalement plus tard durant la
seconde guerre mondiale, devint le ministre britannique de la
production).
Les bordereaux bancaires de transfert de fonds existent dans les
archives du procès de Nüremberg, transferts émanant de la branche
bancaire d’IG Farben et des autres firmes citées, à la banque
Delbruck-Schickler de Berlin, informant la banque du transfert de fonds
de la Dresdner Bank et d’autres banques sur leur compte de la Nationale
Treuhand (trust national). Ce compte fut débité par Rudolf Hess pour les
dépenses du parti nazi durant les élections. (NdT:
suit la traduction d’un des bordereaux de transfert du département
financier d’IG Farben, daté du 27 février 1933 et à destination de la
banque Delbruck Schickler).
A ce point de l’analyse nous devons prendre note sur les efforts qui
ont été faits pour diriger notre attention ailleurs que sur les
financiers américains (et les financiers allemands connectés avec des
entreprises affiliées américaines) et qui étaient impliqués dans le
financement d’Hitler. En règle générale, le blâme du financement
d’Hitler retombe toujours sur Fritz Thyssen ou Emil Kirdorf […]
[…] Comme nous l‘avons vu la preuve concernant le soutien politique
et financier d’Hitler pour sa prise de pouvoir à un moment crucial en
Allemagne, est irréfutable; de plus le discours d’Hitler aux industriels
révéla clairement que la prise de pouvoir et la coercition qui s’en
suivit furent intentionnelles et préméditées.
Nous savons exactement qui contribua, de combien et par quelle voie.
Il est à noter que les plus grands contributeurs IG Farben, General
Electric Allemagne (AEG) et sa sucursale Osram et Thyssen, étaient
affiliés avec les financiers de Wall Street. Ces financiers de Wall
Street étaient au cœur même de l’élite de la finance internationale et
ils étaient très influents dans la vie politique américaine du moment.
Gerard Swope de la General Electric a été l’auteur du New Deal de
Roosevelt, Teagle fut un des administrateurs de pointe du NRA, Paul
Warburg est ses associés d’IG Farben USA étaient les conseillers de
Roosevelt. Peut-être cela n’est-il pas qu’une simple coïncidence que le
New Deal de Rossevelt, qui fut appelé une “mesure fasciste” par Herbert
Hoover, ressembla si fort au programme d’Hitler pour l’Allemagne et qu’à
la fois Hitler et Roosevelt prirent le pouvoir le même mois de la même
année: Mars 1933.
Chapitre 8
Putzi l’ami d’Hitler et de Roosevelt
Ernst Sedgewiek Hanfstaengl (ou Hanfy ou Putzi, comme il était plus
communément appelé), tout comme Hjalmar Horace Greeley Schacht, était un
autre germano-américain au cœur même de la montée de l’hitlérisme. Né
d’une bonne famille de la Nouvelle-Angleterre… Il fut introduit auprès
d’Hitler au début des années 1920 par le capitaine Truman-Smith, attaché
militaire de l’ambassade américaine à Berlin, Putzi devint un ardent
supporteur d’Hitler, finança les nazis en quelques occasions et d’après
l’ambassadeur William Dodd: “.. il est dit qu’il sauva la vie d’Hitler
en 1923.”
Coïncidence, le père du chef des SS Heinrich Himmler fut un
professeur de Putzi au lycée royal bavarois Guillaume; ses amis lors de
sa période à Harvard furent de “futurs grands noms” comme Walter
Lippman, John Reed (dont on parle beaucoup dans “Wall Street and the
Bolshevik Revolution”) et Franklin Delano Roosevelt […]
[…] En bref, Putzi était un citoyen américain qui évoluait au cœur
de l’entourage d’Hitler et ce dès les années 1920 et jusqu’à tardivement
dans les années 1930. En 1943, après ne plus avoir été favori des nazis
et interné par les alliés, Putzi fut sauvé des misères d’un camp de
prisonnier canadien par son ami et protecteur, le président Franklin
Delano Roosevelt […]
Le rôle de Putzi dans l’incendie du Reichstag
L’incendie du Reichstag du 27 Février 1933 est un des évènements clef
des temps modernes. L’incendie fut utilisé par Hitler pour dire ses
craintes d’une imminente révolution communiste en Allemagne, suspendre
les droits constitutionnels et saisir le pouvoir de manière totalitaire.
Ce fut le point de non-retour pour l’Allemagne, le monde entra dans la
ligne définie de la seconde guerre mondiale.
A cette époque, l’incendie fut blâmé sur les communistes, mais il y a
très peu de doutes dans une perspective historique que le feu fut mis
délibérément par la nazis pour donner une excuse de saisir le pouvoir.
Fritz Thyssen fit ce commentaire dans ses interrogatoires de
l’après-guerre: “Quand le Reichstag brûla, tout le monde était certain
que cela était l’œuvre des communistes. J’appris bien plus tard en
Suisse que cela était un mensonge.”
(NdT: Notons au passage la similitude extraordinaire avec les évènements du 11 Septembre 2001 aux Etats-Unis…)
Le Reichstag fut délibérément incendié par un groupe d’experts,
probablement en utilisant un liquide inflammable. C’est ici
qu’intervient Putzi.
La question clef est la suivante: comment un groupe de vandales, ont pu avoir accès au Reichstag pour faire le travail ?
Il n’y avait qu’une seule possibilité pour le groupe de pénétrer dans
le Reichstag avec du liquide inflammable: par un tunnel qui relie le
Reichstag et le palais de résidence du président du Reichstag. Hermann
Goering était le président du Reichstag et vivait dans le palais. De
notoriété publique, il y avait beaucoup de SA et de SS dans la palace.
Des mots du chercheur écrivain Dimitrov:
“L’utilisation du tunnel, avec toutes ses complications, n’était
possible que par les nationaux-socialistes, l’accès et la retraite par
les coursives d’incendie n’étaient possibles qu’avec la conivence
d’employés haut-placé du Reichstag. Chaque indice, chaque probabilité
pointent dans la direction que l’incendie ru Reichstag fut l’œuvre des
nationaux-socialistes.”
Comment Putzi Hanfstaengel se retrouve t’il dans cette intrigue ?
De sa propre admission, il était dans le palace au moment des faits,
dans la pièce à l’autre bout du tunnel qui menait au Reichstag.
Dimitrov déclare également:
“les leaders nationaux-socialistes, Hitler, Goering et Goebbels,
ensemble, avec les officiels nazis, Daluege, Hanfstaengl et Albrecht,
étaient à Berlin le jour de l’incendie et ce malgré le fait que la
campagne électorale atteignait son point d’orgue à travers toute
l’Allemagne, six jours avant le scrutin. Goering et Goebbels, sous
serment, fournirent des explications contradictoires quant à leur
présence “impromptue” à Berlin avec Hitler en ce jour précis. Le
national-socialiste Hanfstaengl était présent dans le palace adjacent au
Reichstag, en tant “qu’invité” de Goering. Il était là lorsque le feu
se déclara, malgré que son hôte lui, ne l’était pas à ce moment précis.”
D’après le nazi Kurt Ludecke, il y a eu un document signé par le
leader des SA Karl Ernst, qui de manière supposée mit le feu et fut
éliminé par ses compaeses nazis plus tard, complot meurtrier qui
impliqua Goering, Goebbels et Hanfstaegl.
La Nouvelle Donne (New Deal) de Rossevelt et l’ordre nouveau d’Hitler
Hjalmar Schacht défia ses interrogateurs au procès de Nüremberg avec
l’observation que le programme de l’ordre nouveau D’Hitler était le même
que le programme de la nouvelle donne de Roosevelt aux Etats-Unis. Les
interrogateurs raillèrent et rejettèrent l’observation de manière
compréhensible. Mais une recherche a minima suggère que non seulement
les deux programmes étaient similaires dans leur contenu, mais que les
Allemands n’avaient aucun problème à observer ces similitudes. Il existe
dans la bibliothèque Roosevelt un petit livre qui fut présenté à FD
Roosevelt par le Dr. Helmut Magers en décembre 1933. Sur la page de
garde de cet exempaire du livre est écrit:
“Au président des Etats-Unis, Franklin Delano Roosevelt, en
admiration profonde de sa conception d’un nouvel ordre économique et en
toute dévotion à sa personnalité. L’auteur, Baden, Allemagne, le 9
Novembre 1933.”
La réponse de FDR à cette marque d’admiration pour son nouvel ordre économique fut celle-ci:
“Mon cher Dr. Magers, Je désire vous remercier pour l’exemplaire de
votre petit livre dont je suis avec “la nouvelle donne”, le sujet. Bien
que, comme vous le savez, j’ai été à l’école en Allemagne et étais
capable de parler l’Allemand avec un bon degré de fluidité à cette
époque, je lis votre livre non seulement avec le plus grand intérêt,
mais aussi parce qu’il m’aidera avec mon allemand. Très sincèrement
vôtre.” […]
[…] En bref, l’ordre nouveau hitlérien et la nouvelle donne de
Roosevelt furent tous deux soutenus par les mêmes industriels et étaient
très similaires dans leur contenu. Les deux doctrines planifiaient pour
un état corporatif (NdT: “corporate state” en anglais
pour lequel il n’y a pas de traduction directe en français, si ce n’est
par une expression de “fusion de l’état et de l’industrie”, ce qui était
la définition même du fascisme donnée par Mussolini.)
Ainsi, il y avait des ponts corporatifs et individuels entre
l’Amérique de FDR et l’Allemagne d’Hitler. Le premier de ces ponts
étaient IG Farben USA, la succursale américaine du géant allemand IG
Farben, la plus grosses industrie allemande. Siégeait au comité
directeur d’IG Farben USA, Paul Warburg de la Banque de Manhattan et de
la réserve fédérale de New York. Le second pont s’effectuait par
International General Electric, succursale totalement propriété de
General Electric et AEG (la succursale de GE en Allemagne). Gerard
Swope, qui formula la “nouvelle donne” de Roosevelt était le président
d’International General Electric et siégeait au comité directeur d’AEG.
Le troisième pont fut établi entre la Standard Oil du New Jersey et
Vacuum Oil, avec sa succursale allemande, Deutsche-Amerikanische
Gesellschaft (DAG). Le président de la Srtandard Oil du New Jersey était
Walter Teagle de la réserve fédérale de New York. Il était un trustee
de la fondation F D Roosevelt Georgia Warm Springs et un administrateur
clef nommé par FDR de son administration pour la convalescence nationale
(National Recovery Administration ou NRA).
Ces entreprises furent profondément impliquées à la fois dans le New
Deal (“nouvelle donne”) de Roosevelt et la construction de la puissance
militaire de l’Allemagne nazie. Le rôle de Putzi Hanfstaengl au début et
jusque la moitié des années 30, fut celui d’un lien informel entre
l’élite nazie et la maison blanche […]
Chapitre 9
Wall Street el le cercle intime nazi
Adolf Hitler, Hermann Goering, Josef Goebbels et Heinrich Himmler, le
cœur intime du nazisme, étaient en même temps à la tête de mini-fiefs
au sein de l’état nazi. Les groupes de pouvoir ou les cliques politiques
étaient recentrés autour de ces leaders nazis, et de manière plus
important après la fin des années 1930, autour d’Hitler et d’Himmler,
alors le Reichsführer de la SS (l’Unité tres crainte des forces
spéciales de la Schutzstaffel). Le plus important de ces cercles intimes
nazis fut créé sur l’ordre d’Hitler et fut connu au préalable sous le
nom de cercle Keppler et puis plus tard sous le vocables du cercle des
amis d’Himmler.
Le cercle Keppler avait pour origine un groupe d’hommes d’affaires
qui soutenait Hitler et sa montée au pouvoir avant et durant l’année
1933. Vers le milieu des années 30, le cercle Keppler se retrouva sous
l’influence et la protection du chef SS Himmler et sous le contrôle
organisationnel du banquier de Cologne et homme d’affaire nazi influent
Kurt von Schroder. Schroder, si nous nious rappellons bien, était à la
tête de la banque J.H. Stein en Allemagne, elle-même affiliée avec la L.
Henry Schroder Banking Corporation de New York. C’est dans ce véritable
sein des saints du nazisme que nous trouvons Wall Street lovée, y
compris la Standard Oil du New Jersey et ITT, représentées dans ce cœur
vital de 1933 jusqu’à la fin de 1944.
Wilhem Keppler, le fondateur du cercle original d’amis, exemplifie le
phénomène bien connu de l’homme d’affaires politisé, à savoir, un homme
d’affaires qui cultive plus pour son profit l’arène politique que le
marché plus impartial. Ce genre de businessmen ont été intéressés à
promouvoir les causes socialistes, car une sociétee socialiste planifiée
pourvoit de très bonnes opportunités lucratives pour gains de contrats
au travers de l’influence politique […]
[…] En mars 1933, Keppel fut élu au Reichstag et devint l’expert
financier d’Hitler. Ceci fut de courte durée. Il fut remplacé par le
plus compétent Hjalmar Schacht et fut envoyé en Autriche où il devint en
1938 le commissaire du Reich; il continua à utiliser sa position pour
acquérir un pouvoir non négligeable au sein de l’état nazi […]
[…] En bref, Keppler était le président de l’entreprise qui
utilisait la technologie américaine pour produire son indispensable
essence synthétique ce qui permettrait à la Wehrmacht d’entrer en guerre
en 1939.
Les membres originaux du cercle de Keppler (avant 1932) étaient:
– Wilhem Keppler: Président de la succursale d’IG Farben
– Braunkohle-Benzin AG (qui utilisa la technologie de la Standard Oil du
New Jersey pour produire du pétrole depuis le charbon de manière
synthétique)
– Fritz Kranefuss: Neveu de Keppler et aide de camp de Himmler. Membre du comité directeur de BRABAG
– Karl Vincenz Krogmann: Maire de Hambourg
– August Rosterg: directeur général de Wintershall
– Emil Meyer: membre du comité directeur de succursales d’ITT et de la General Electric
– Otto Steinbrick: Vice président de la Vereinigte Stahlwerke (cartel
de l’acier allemand, financé par les prêts de Wall Street en 1926)
– Hjalmar Schacht: président de la Reichsbank
– Emil Helffrich: président du comité directeur de la German-american
Petroleum Co (propriété à 94% de la Standard Oil du New Jersey)
– Friedrich Reinhardt: président du conseil de la Commerzbank
– Erwald Hecker: président du conseil de la Ilseder Hütte
– Graf von Bismark: président de Stettin
Le cercle d’amis de la SS
Le cercle original rencontra Hitler en Mai 1932 et entendit une
présentation des objectifs des nazis. Himmler devint ensuite un
participant plus fréquent des réunions et par Himmler, d’autres
officiers de la SS et d’autres hommes d’affaires rejoignirent le groupe.
Avec le temps, ce groupe étendu fut connu sous le nom du cercle des amis d’Himmler, Himmler agissant en qualité de protecteur et d’expéditeur de ses membres.
Conséquemment, les intérêts de la finance, de la banque et de
l’industrie étaient très lourdement représentés dans le cercle restreint
du cœur du nazisme et leurs contributions pré-1933 furent largement
amorties. Des cinq plus grosses banques allemandes la Dresdner Bank
était celle qui avait le plus de connexions avec les nazis, au moins une
douzaine de membres du comité directeur de la banque avaient un grade
élevé dans le parti nazi et pas moins de sept directeurs de la Dredsner
Bank appartenaient au cercle étendu des amis de Keppler, qui n’excéda
jamais 40 membres.
Quand on examine les noms d’à la fois le cercle pré-1933 et de celui
post-1933 qui était devenu le cercle des amis d’Himmler, nous trouvons
une très forte représentation des multinationales de Wall Street, plus
encore que tout autre groupe institutionnel. Prenons et examinons chaque
multinationale de Wall Street ou leurs associés allemands, celles-la
même qui furent identifiées au chapitre 7 et prouvées être
financièrement liées à Hitler et examinons leurs liens avec Keppler et
Himmler.
IG Farben et le cercle Keppler
IG Farben était très représentée dans le cercle Keppler avec pas
moins de huit directeurs d’IG membres du cercle de 40 membres […]
[…] Combien de ces membres du complexe IG Farben étaient-ils affiliés avec Wall Street ?
Membres du cercle original Keppler associés avec des multinationales états-uniennes:
– Wilhem Keppler: président de la succursale d’IG BRABAG
– Fritz Kranefuss: comité directeur de BRABAG
– Emil Meyer: dans les comités directeurs de toutes les succursales allemandes d’ITT: Standard/Mix et Genest/Lorenz
– Emil Helffrich: chairman DAPAG (propriété à 94% de la Standard Oil du New Jersey)
– Friedrich Flick: IG Farben et comité directeur d’AEG (succursale allemande de la General Electric)
– Kurt von Schroder: dans les comités directeurs de toutes les succursales d’ITT en Allemagne
Wall Street dans le cercle SS
D’importantes multinationales américaines étaient aussi présentes et
bien représentées dans le cercle des amis d’Himmler qui prit la
succession du cercle Keppler après 1933; celles-ci firent des
contributions financières aux SS (le Sonder Konto S) et ce jusqu’en
1944, alors que la seconde guerre mondiale était bien avancée.
Près d’un quart des contributions du Sonder Konto S de 1944 venait
des succursales d’ITT représentée par Kurt von Schröder. Les paiements
des succursales d’ITT pour 1943 sur le compte spécial s’affichaient
comme suit:
– Mix & Genest AG: 5 000 Reichsmark (RM)
– C. Lorenz AG: 20 000 RM
– Felten & Guilleaume: 25 000 RM
– Kurt von Schröder: 16 000 RM
Les paiements pour 1944:
– Mix & Genest: 5 000 RM
– C. Lorenz AG: 20 000 RM
– Felten & Guilleaume: 20 000 RM
– Kurt von Schröder: 16 000 RM
Sosthenes Behn d’ITT transféra le contrôle de Mix & Genest, C.
Lorenz et les autres intérêts d’ITT de l’Allemagne en guerre à Kurt von
Schröder, qui était un membre fondateur du cercle Keppler, organisateur
et trésorier de cercle des amis d’Himmler. Emil Meyer, Untersturmführer
de la SS, membre de la Vorstand de la banque Dredsner, AEG et un
directeur de toutes les succursales d’ITT en Allemagne, était aussi un
membre du cercle des amis d’Himmler, ce qui donnait à ITT deux
représentants influents au cœur même de la SS […]
[…] Deux autres directeurs de la branche allemande de General
Electric (AEG), faisaient partie du cercle des amis d’Himmler et firent
des contributions personnelles en 1943 et 1944 au Sonder Konto S:
– Friedrich Flick: 100 000 RM
– Otto Steinbrinck: 100 000 RM
[…] La Standard Oil du New Jersey fît également une contribution
substantielle sur le compte spécial d’Himmler par le biais de sa
succursale allemande dont elle était la propriétaire à 94%, la
Deutsche-Amerikanische Gesellschaft (DAG). En 1943 et 1944, les
contributions furent comme suit:
– Staatsrat Helfferich of Deutsch-Amerikanische Petroleum AG: 10 000 RM
– Staatsrat Lindemann de la DAG: 10 000 RM + don personnel: 4000 RM
[…] En bref, l’élite financière de Wall Street était très bien
représentée à la fois au sein du cercle Keppler et plus tard dans le
cercle des amis d’Himmler.
Chapitre 10
Le mythe de “Sidney Warburg”
Une question vitale, seulement partiellement résolue, est de savoir
si l’aide fournie à Hitler pour son accession au pouvoir en 1933 par les
financiers de Wall Street était une aide directe. Nous avons jusqu’à
présent démontré preuves à l’appui que l’aide indirecte était avérée au
travers des firmes affiliées allemandes (comme par exemple dans le cas
d’ITT) et qu’il y avait un effort volontaire, délibéré et en toute
connaissance de causes du soutien au régime nazi. Ce financement
indirect pouvait-il également devenir un financement direct ?
Après l’accession d’Hitler au pouvoir, les entreprises et les
individuels américains travaillèrent pour le compte du nazisme et
profitèrent très certainement de l’état nazi. Nous savons des notes de
William Dodd, l’ambassadeur américain à Berlin, qu’en 1933, bon nombre
de banquiers de Wall Street et d’industriels s’enregistrèrent auprès de
l’ambassade des Etats-Unis de Berlin, exprimant leur admiration pour
Adolf Hitler et très anxieux de trouver des moyens de faire encore plus
d’affaires avec le nouveau régime totalitaire. Par exemple le 1er
Septembre 1933, Dodd enregistra que Henry Mann de la National City Bank
et Winthrop W. Aldrich de la Chase Bank, rencontrèrent tous deux Hitler
et ces deux banquiers “pensèrent qu’ils pouvaient travailler avec lui…”
Ivy Lee, l’agent de relation publique des Rockefeller “se montra
d’emblée comme capitaliste et un avocat du fascisme”, toujours d’après
Dodd.
Ainsi nous pouvons identifier sans problème des réponses
complaisantes voire sympathiques à la dictature nazie, qui ne va pas
sans rappeler la manière avec laquelle les banquiers internationaux de
Wall Street acceuillirent la nouvelle Russie de Lénine et de Trotski en
1917.
Qui était “Sidney Warburg” ?
La question posée dans ce chapitre est celle de l’accusation sur
quelques financiers de Wall Street (Les Warburg et les Rockefeller ont
spécifiquement été accusés) ayant planifié et financé la prise de
pouvoir d’Hitler en 1933 et qu’ils le firent depuis Wall Street. Sur
cette question particulière le soi-disant “mythe de Sidney Warburg” est
très intéressant.
A ce sujet, le nazi Franz von Papen écrivit dans ses “Mémoires”:
“… la plus grande documentation de l’acquisition soudaine de fonds
par les nationaux-socialistes fut trouvée dans un livre publié en
Hollande en 1933 par la vieille maison d’édition Van Holkema &
Warendorf, appelé “De Geldenbronnen van Het Nationaal-Socialisme (Drie
Gesprekken Met Hitler)” sous le nom de plume de “Sidney Warburg”.
Un livre sous ce titre en néerlandais fut effectivement publié en
1933, mais ne resta sur les étales que quelques jours. Le livre fut
ensuite retiré de la vente et détruit. Un des trois exemplaires
originaux échappant à la destruction fut traduit en anglais. La
traduction fut à une époque déposée au British Museum, mais a été
maintenant retirée de la circulation publique et n’est plus consultable
pour la recherche. Personne ne sait ce qui est advenu de la copie
néerlandaise du livre qui servît de base à la traduction en anglais.
Le second exemplaire en néerlandais était la possession de chancelier
Schussnigg d’Autriche, et rien ne transpire aujourd’hui sur où il se
trouve. Le troisième exemplaire se retrouva en Suisse et fut traduit en
allemand. La traduction allemande a survécue jusqu’à aujourd’hui (NdT:
1976) et se trouve à la Schweizerischen Sozialarchiv de Zürich en
Suisse.
Une traduction allemande certifiée conforme à l’originale entreposée
en Suisse a été achetée par l’auteur du présent en 1971 et traduite en
anglais. C’est sur le texte anglais de cette traduction allemande que ce
chapitre s’appuie.
La publication du livre de “Sidney Warburg” fut rapportée par le New
York Times le 24 Novembre 1933 sous le titre: “On craint un canular sur
les nazis”. Un article bref nota que le pamphlet de “Sidney Warburg”
apparut en Hollande et que l’auteur n’est pas le fils de Félix Warburg.
Le traducteur en était J.P Shoup, un homme de presse belge vivant au
Pays-Bas. L’éditeur et Shoup “se demandent s’ils ne sont pas les
victimes d’un canular”.
Le Times ajouta même:
“Le pamphlet réitère une vieille histoire prenant en compte le fait
que des Américains influant, incluant John D. Rockefeller, auraient
financé Hitler de 1929 à 1932 à concurence de 32 millions de dollars,
leur objectif étant de “libérer l’Allemagne de l’étau financier de la
France en y amenant une révolution”. Beaucoup de lecteurs de ce pamphlet
ont dit qu’il contenait un certain nombre de faits inexacts.”
Pourquoi la version hollandaise fut-elle retirée de la circulation en
1933 ? Parce que “Sidney Warburg” n’existait pas et qu’un “Sidney
Warburg” prétendait en être l’auteur. Depuis 1933, le livre de “Sidney
Warburg” a été dit par différentes parties être une forgerie ou un
document inexact. La famille Warburg elle-même a souffert quelque peu à
essayer de prouver la forgerie.
Que dit le livre ? Que dit le livre concernant ce qu’il se serait
passé en Allemagne au début des années 1930 ? Ces évènements
ressemblent-ils aux faits reconnus véritables par les preuves apportées ?
D’un point de vue de la méthodologie de la recherche, il est bien
plus préférable de considérer que le livre de “Sidney Warburg” est une
forgerie, un canular, tant qu’on ne puisse pas prouver le contraire.
Ceci est la procédure que nous adopterons ici. Pourquoi, nous
demanderez-vous ? Il y a au moins deux bonnes raisons à cela au-delà de la curiosité académique:
Premièrement, l’affirmation des Warburg que le livre est une
forgerie possède un curieux et important inconvénient. En effet, les
Warburg clâment la forgerie alors qu’ils n’ont ni vu ni lu le livre en
question. Le déni des Warburg ne se cantonne spécifiquement qu’au fait
qu’un Warburg n’en est pas l’auteur. Ceci est parfaitement acceptable,
mais ceci ne prévaut en rien sur la validité ou la véracité de son
contenu. Le refus des Warburg ne concerne de fait que le déni que
quelqu’un de la famille ne l’ait écrit.
Deuxièmement, nous avons déjà identifié IG Farben comme étant un des
financiers clef d’Hitler. Nous avons fourni la preuve photographique
(voir la page 64 du livre) du bordereau de transfert bancaire de 400 000
RM d’IG Farben sur le compte d’Hitler à la “Nationale Treuhand” qui
était administré par Rudolph Hess. Il est probable, même presque certain
que “Sidney Warburg” n’a jamais existé. D’un autre côté, c’est inscrit
dans les archives publiques que les Warburg étaient très intimement liés
avec IG Farben en Allemagne et aux Etats-Unis. En Allemagne, Max
Warburg était un des directeurs d’IG Farben et aux Etats-Unis, l’autre
frère Paul Warburg (père de James Paul Warburg) était un directeur d’IG
Farben USA. En bref, nous avons des preuves irréfutables que quelques
uns des Warburg, incluant le père de James Paul, le dénonciateur du
livre de ‘Sidney Warburg”, étaient des directeurs d’IG Farben. De plus
IG Farben est connue pour avoir financé Hitler. “Sidney Warburg” était
un mythe, mais les directeurs d’IG Farben Max et Paul Warburg, eux,
n’étaient pas des mythes. Ceci est une très bonne raison donc de pousser
l’enquête plus loin.
Résumons donc le livre décrié comme une forgerie par James Paul Warburg.
Un résumé du livre supprimé de “Sidney Warburg”
Le livre “Les sources financières du national-socialisme” s’ouvre sur
une conversation supposée entre “Sidney Warburg” et le co-auteur /
traducteur Shoup. “Warburg” raconte pourquoi il donnait à Shoup une
version anglaise du manuscript pour qu’il le traduise en néerlandais et
que la publication se fasse en Hollande; voici les mots du mythique
“Sidney Warburg”:
“Il y a des moments où je désire tourner le dos à ce monde de tant
d’intrigue, de tricherie, de volte-face et de manipulation du marché
boursier… Savez-vous ce que je ne comprendrai jamais ? Comment cela
est-il possible que des gens bons et honnêtes, pour lesquels j’ai
beaucoup de preuves de ce que j’avance, puissent participer à des
escroqueries et des fraudes, sachant pertinemment que cela va affecter
des milliers de gens.”
Shoup décrit ensuite “Sidney Warburg” comme “étant le fils d’un des
plus grands banquiers des Etats-Unis, membre de la grande firme
financière Kuhn, Loeb & Co de New York. “Sidney Warburg” dit ensuite
à Shoup qu’il (“Warburg”) veut laisser une trace dans l’histoire que le
national-socalisme allemand a été financé par les banquiers et
financiers de New York.
La première section du livre est simplement intitulée “1929” […]
[…] En Juin 1929, il y eut une réunion entre les membres de la
réserve fédérale et des membres du leadership des banquiers américains
afin de décider ce qui devait se faire à propos de la France et
particulièrement de la calmer concernant les réparations de guerre de
l’Allemagne. Cette réunion fut suivie par (d’après le livre de
“Warburg”) les directeurs de la Guaranty Trust Company, les présidents
de la réserve fédérale, ainsi que cinq banquiers indépendants, “le jeune
Rockefeller” et Glean de la Royal Dutch Shell. Carter et Rockefeller,
d’après le livre, “dominèrent les discussions, les autres écoutant et
opinant de la tête”.
Le consensus qui ressortit de cette réunion fut que le seul moyen de
libérer l’Allemagne des griffes de la finance française était par la
révolution, soit communiste, soit nationaliste. A une réunion
précédente, il fut conclut de contacter Hitler afin “d’essayer de savoir
s’il serait favorable à un soutien financier américain”. Rockefeller
avait récemment vu une brochure germano-américaine au sujet du mouvement
national-socialiste d’Hitler et le but de cette seconde réunion était
de savoir si “Sidney Warburg” était prêt à aller en Allemagne comme
émissaire et prendre contact directement avec Hitler.
En retour d’un soutien financier, Hitler devrait conduire “une
politique étrangère agressive et remuer l’idée d’une revanche sur la
France.” […]
[…] “Warburg” accepta la mission proposée et quitta New York pour
Cherbourg sur le transatlantique Ile de France avec “un passeport
diplomatique et des lettres de recommandation de Carter, Tommy Walker,
Rockefeller, Glean et Herbert Hoover.
Apparamment “Sidney Warburg” éprouva quelques difficultés à
rencontrer Hitler. Le consul américain de Munich n’arriva pas à prendre
contact avec les nazis et finalement “Warburg” passa directement par le
maire de Munich Deutzberg. Avec la recommandation du consul américain et
une demande de conduire “Warburg” à Hitler […]
[…] Le financement des nazis fut discuté à ce meeting. Hitler
demanda 100 millions de RM (24 millions de dollars).. Après avoir
consulté avec Wall Street, 10 millions de dollars furent offerts[..]
La seconde partie du livre est intitulée “1931” et s’ouvre sur une
discussion de l’influence de la France sur la politique internationale…
Dans la réunion suivante entre “Warburg” et Hitler, celui-ci est cité
pour dire: “la révolution coûtera 500 millions de RM, la prise de
pouvoir légale sera plus longue et ne coûtera que 200 millions de RM,
que décideront vos banquiers ?”
Après cinq jours d’attente, un câble parvînt à “Warburg” en
provenance de la Guaranty Trust. Le câble est cité dans le livre comme
suit:
“Les sommes suggérées sont tout à fait hors de question. Nous ne le
voulons ni ne le pouvons. Expliquez à l’homme que de tels transferts en
Europe exploseraient les marchés financiers. Ceci est sans précédent en
territoire international. Attendons long rapport avant que la décision
ne soit prise. Restez là-bas. Continuez l’enquête. Persuadez l’homme de
l’impossibilité de sa demande. N’oubliez pas d’inclure dans votre
rapport votre opinion personnelle sur le futur de l’homme.”
“Warburg” câbla son rapport à New York et reçu la réponse suivante trois jours plus tard:
“Rapport bien reçu. Préparez-vous à délivrer 10, maximum 15 millions
de dollars. Avertissez l’homme de la nécessité d’agression contre la
menace étrangère.”
Les 15 millions furent acceptés pour l’option de la prise de pouvoir
légale et non pas pour le plan de révolution. L’argent fut transféré de
Wall Street à Hitler en passant par “Warburg” de la façon suivante: 5
millions de dollars payés à Mendelsohn & Co à Amsterdam, 5 millions à
la Rotterdamsehe Bankvereinigung de Rotterdam et 5 millions à la Banca
Italiana.
La troisième section du livre est intitulée “1933”.
Elle relate le troisième et dernier meeting de “Warburg” avec Hitler, la nuit de l’incendie du Reichstag […]
[…] Le livre se cloture avec cette tirade de “Warburg”:
“J’ai mené ma mission jusqu’au bout dans ses moindres détails. Hitler
est dictateur du plus grand pays européen. Le monde l’a maintenant
observé à l’œuvre depuis plusieurs mois. Mon opinion sur lui n’a
maintenant plus aucune importance. Ses actions prouveront s’il est
mauvais, ce que je pense qu’il est. Pour le bien du peuple allemand
j’espère de tout cœur me tromper. Le monde continue de souffrir sous un
système qui a plié devant un Hitler pour rester sur ses pieds. Pauvre
monde, pauvre humanité.”
Ceci est le résumé de ce livre censuré sur l’origine financière du national-socialisme allemand[…]
[…] Pourquoi le livre fut-il retiré de la circulation et supprimé ?
La raison officielle de ceci est que “Sidney Warburg” n’existait pas,
que le livre était un faux, et que la famille Warburg déclarait que le
livre contenait des propos antisémites et calomnieux.
L’information du livre fut ressucitée après la seconde guerre
mondiale et publiée dans d’autres livres dans un contexte antisémite qui
n’existe pas dans le livre original de 1933. Deux de ces livres écrits
après la guerre sont “Spanischer Sommer” de Rene Sonderegger et “Liebet
Eure Feinde” de Werner Zimmermann.
Plus important, James Paul Warburg de New York signa un acte notarié
écrit sous serment en 1949, qui fut publié en index des mémoires de von
Papen. Cette déclaration sous serment réfuta de manière emphatique
l’authenticité du livre de “Sidney Warburg” et clama que c’était une
fraude. Malheureusement, James Warburg se focalise sur le livre
antisémite de Sonderegger en 1947 “Spanischer Sommer” et non pas sur le
livre original de 1933 de “Sidney Warburg”, dans lequel l’antisémitisme
n’émanait que des seuls supposés commentaires qu’Hitler avait fait.
En d’autres termes, l’acte notarié sous serment de James Warbug soulevait plus de questions qu’il n’en résolvait.
Regardons donc de plus près cet acte notarié de James Warburg écrit
en 1949 et niant l’authenticité du livre “Les sources financières du
national-socalisme”.
L’acte notarié de James Paul Warburg
En 1953, le nazi Franz von Papen publia ses mémoires. C’était le même
von Papen qui avait espionné pour l’Allemagne aux Etats-Unis durant la
première mondiale. Dans ses mémoires, von Papen discute du financement
d’Hitler et place le blâme sans équivoque sur l’industriel Fritz Thyssen
et le banquier Kurt von Schröder… Dans ce contexte, von Papen mentionne
le livre de “Sidney Warburg” “les sources financières du
national-socalisme” ainsi que les deux livres plus récents de
Sonderegger et Zimmermann […]
[…] Il y a deux sections dans l’index II du livre de von Papen.
D’abord une déclaration de James Warburg, puis l’acte notarié daté du 15
Juillet 1949.
Le paragraphe d’ouverture de la déclaration enregistre qu’en 1933, la
maison d’édition hollandaise Holkema et Warendorf publia le livre “De
Geldbronnen van Het Nationaal-Socialisme. Drie Gesprekken met Hitler” et
ajoute ceci:
“Ce livre est supposé avoir été écrit par “Sidney Warburg”. Un
associé de la Warburg & Co informa James Paul Warburg de la
publication de ce livre; Holkema & warendorf furent informés
qu’aucune personne du nom de “Sidney Warburg” existait. Ils ont donc
retiré le livre de la vente et de la circulation.”
James Warbug fait ensuite deux déclaration successives et contradictoires:
“… Le livre contenait une masse de matériel calomnieux à l’encontre
de plusieurs membres de la famille et contre un nombre conséquent de
maisons banquières et de personnes de New York. Je n’ai pas jusqu’à ce
jour vu une copie de ce livre. Apparamment seuls quelques exemplaires
ont échappé au retrait du livre par l’éditeur.”
Donc, d’un côté Warburg déclare n’avoir jamais vu une copie du livre
de “Sidney Warburg” et déclare par la même occasion qu’il est
“calomnieux” et bâtit par la suite un acte notarié sous serment écrit
phrase par phrase, pour réfuter des informations publiées dans un livre
qu’il dit n’avoir jamais vu ! Il est très difficile d’accepter la
déclaration de Warburg “qu’il n’a jamais vu une copie du livre”. Ou si
de fait il ne l’a jamais vu, alors son acte notarié n’a absolument
aucune valeur […]
[…] La première page de la déclaration de James Warburg concerne le
livre de 1933. Après la première page, il introduit Rene Sonderegger et
un autre livre écrit en 1947. Une analyse attentive de la déclaration
notariée montre que ses dénis et assertions se réfèrerent
essentiellement au livre de Sonderegger et non celui de “Sidney
Warburg”. Sonderegger était antisémite et probablement membre d’un
mouvement néo-nazi après la seconde guerre mondiale, mais l’argument
d’antisémitisme ne peut pas être retenu pour le livre de 1933 et ceci
est le cœur de la question. En bref, James Paul Warburg commence par
déclarer discuter d’un livre qu’il n’a jamais vu, mais qu’il sait être
calomnieux et antisémite, puis sans avertissement aucun passe à des
accusations sur un autre livre, qui était sans aucun doute antisémite,
mais écrit plus de dix ans plus tard. Ainsi la déclaration notariée de
James Warburg fait la confusion entre les deux livres de telle manière
que le lecteur est amené à condamner le mythique “Sidney Warburg” en
même temps que Rene Sonderegger.
Note des traducteurs:
Ici, Antony Sutton commente certaines déclarations de l’acte notarié de James Paul Warburg du 15 Juillet 1949.
Dans ses commentaires variés, Sutton dit ceci: “James Paul Warburg
dit qu’il n’a jamais vu le livre original de “Sidney Warburg” publié en
Hollande en 1933. Ainsi son acte notarié de déni ne s’applique qu’au
livre de Sonderegger, qui lui est effectivement imprécis et remplis
d’erreurs. “Sidney Warburg” peut bien être un mythe, mais l’association
de Max et et Paul Warburg avec IG Farben et Hitler n’est pas un mythe.”
= = =
L’intention de James Paul Warburg est-elle d’induire en erreur ?
Il est juste que “Sidney Warburg” peut-être une invention en ce sens
qu’il n’a jamais existé. Nous devons donc assumer que le nom est faux;
néanmoins, quelqu’un a écrit ce livre. Zimmermann et Sonderegger ont
peut-être calomnié, ou pas, le nom des Warburg, mais malheureusement,
quand on analyse de près l’acte notarié de déni de James Paul Warburg
tel qu’il est publié dans les mémoires de von Papen, nous n’y voyons pas
plus clair pour autant. Il y a trois questions importantes qui
demeurent sans réponse:
Pourquoi James Paul Warburg clâme qu’un livre qu’il n’a pas lu est une forgerie, une falsification ?
Pourquoi l’acte notarié de James Paul Warburg élude t’il la question
clef et emmène la discussion loin de “Sidney Warburg” et vers le livre
antisémite publié par Sonderegger en 1947 ?
Pourquoi James Paul Warburg serait-il insensible à la souffrance des
juifs durant la seconde guerre mondiale pour publier son acte notarié
dans les mémoires de Franz von Papen, qui était un nazi important et qui
évoluait au cœur même du mouvement de Hitler depuis les premiers jours
de 1933 ?
Non seulement la branche allemande des Warburg fut persécutée par
Hitler en 1938, mais des millions de juifs ont perdu la vie dans la
barbarie nazie. Cela semblerait élémentaire pour quiconque de penser que
qui que ce soit qui ait souffert et est sensible aux souffrances
passées des juifs, éviterait les nazis, le nazisme et tout livre
néo-nazi comme la peste. Et pourtant, nous avons ici le nazi von Papen
qui agit comme un hôte littéraire génial pour l’anti-nazi autoproclamé
James Paul Warburg, qui de toute évidence se réjouit et profite de
l’opportunité offerte. De plus, les Warburg ont eu de très amples
occasions de faire publier un tel acte notarié de déni avec une grande
publicité et sans utiliser les voies néo-nazies.
La seule explication logique est que les faits relatés par “Sidney
Warburg” sont soit vrais, soit très proche de la vérité ou alors sont
très embarrassants pour James Paul Warburg. Nous ne pouvons pas conclure
que Warburg ait l’intention d’induire en erreur (bien que cela puisse
être une conclusion évidente), arce que les hommes d’affaires sont
notoirement des écrivains et penseurs illogiques et nous ne pouvons pas
exempter Warburg de cette catégorisation.
Quelques conclusions de l’affaire “Sidney Warburg”
“Sidney Warburg” n’a jamais existé, en ce sens le livre original de
1933 est une œuvre de fiction. Néanmoins, bon nombre des petits faits
d’alors peu connus et relatés dans le livre sont justes; l’acte notarié
de déni de James Paul Warburg ne cible pas le livre original, mais bien
le livre antisémite qui fut publié plus d’une décennie plus tard.
Paul Warburg était un directeur d’IG Farben USA et était connecté
avec le financement d’Hitler. Max Warburg, un directeur d’IG Farben
Allemagne, signa avec Hitler, le document qui appointa Hjalmar Schacht à
la Reichsbank. Ces connexions vérifiables entre les Warburg et Hitler
suggèrent que l’histoire de “Sidney Warburg” ne peut pas être abandonnée
totalement comme étant un faux sans une autre analyse détaillée.
Qui a écrit le livre et pourquoi ?
[…] Un gouvernement quelconque forgerait-il le document ?
Certainement pas les gouvernments britannique et américain, qui sont
tous deux indirecrtement impliqués dans le livre. Certainement pas le
gouvernement nazi allemand, bien que James Warburg semble suggérer cette
possibilité. Cela pourrait-il être la France ? ou l’URSS ? ou
l’Autriche ? La France serait possible car elle avait peur de la montée
du nazisme. Il est donc plausible que la France, l’Autrice et l’URSS
auraient pu avoir mis la main à la pâte dans l’élaboration du livre
[…]
[…] Le seul motif qui semble acceptable est que l’auteur inconnu du
livre avait la connaissance que la guerre se préparait et espérait une
réaction de l’opinion publique contre les fanatiques de Wall Street et
leurs amis de l’industrie allemande avant qu’il ne soit trop tard. De
manièrre évidente, qui que ce soit qui ait écrit le livre, l’objectif
était de prévenir contre l’agression hitlérienne à venir et montrer du
doigt les sources originelles de Wall Street, parce que l’assistance
technique des compagnies américaines contrôlées par Wall Street était
toujours nécessaire pour qu’Hitler construise sa machine de guerre. La
patente d’hydrogénisation de la Standard Oil et le financement pour le
pétrole depuis le charbon, les viseurs de bombardier et toute les autres
technologies nécessaires, n’avaient pas encore été complètement
transférées quand le livre de “Sidney Warburg” fut écrit. Conséquemment,
ce livre aurait très bien pu être fait pour briser les reins des
soutiens étrangers d’Hitler, d’inhiber le transfert du potentiel
américain de fabrication pour la guerre et d’éliminer le soutien
financier et diplomatique de l’état nazi. Si ceci était le but, il est
très regrettable que le livre ait échoué à réaliser chacun de ces
objectifs.
Voici donc la quatrième et dernière partie de la traduction
du travail du Professeur Sutton sur “Wall Street et la montée d’Hitler”.
Nous attirons tout particulièrement l’attention des lecteurs sur
la conclusion de l’ouvrage (chapitre 12), qui se veut aussi être une
conclusion sur son œuvre trilogique sur “Wall Street”; le tout en
gardant présent à l’esprit que ceci fut écrit par Sutton en 1977, il il a
donc 34 ans !… Regardez et analysez le monde d’aujourd’hui à la lumière
de ses conclusions d’il y a plus de trente ans… Sutton est l’exemple
même de la véracité de la formule qui dit qu’il faut connaître le passé
pour comprendre le monde d’aujourd’hui et anticiper celui de demain.
Encore faut-il toujours avoir les bonnes informations disponibles
! Sutton, Zinn et quelques autres nous y aident, merci à eux pour leur
courage et leur honnêteté intellectuelle et pour avoir passé leur vie à
contre-courant.
Chapitre 11
La collaboration de Wall Street et des Nazis dans la seconde guerre mondiale
Derrière les fronts de batailles de la seconde guerre mondiale, par
l’intermédiaire de la Suisse et de l’Afrique du Nord, l’élite de la
finance new-yorkaise collabora avec le régime nazi. Dews dossiers
capturés après la guerre ont donné une quantité importante de preuves
pour démontrer que pour certains éléments des affaires internationales,
la période 1941-45 fut une période lucrative pour des affaires vues
comme normales.
Un rapport officiel du ministre des finances américain d’alors
Morgenthau incrimine Ford Motors ainsi que la Chase Bank des Rockefeller
et leurs filiales françaises, le rapport conclut:
“Ces deux situations (Ford et Chase Bank) nous ont convaincu qu’il
devenait nécessaire d’enquêter immédiatement sur les lieux des activités
des succursales de quelques unes des plus grosses entreprises
américaines qui étaient actives en France durant l’occupation
allemande…” […]
[…] IG Farben USA dans la seconde guerre mondiale
La collaboration entre les hommes d’affaires américains et nazis dans
l’axe Europe se faisait en parallèle de la protection des intérêts
nazis sur le sol des Etats-Unis. En 1939, IG Farben USA fut renommée
General Aniline & Film avec la succursale General Dyestuffs agissant
comme son agent exclusif aux etats-Unis. Les noms déguisaient de
manière efficace le fait que IG Farben USA était un producteur important
de matériels de guerre majeurs, ceci incluant L’atabrine, le magnesium,
et le caoutchouc synthétique. […]
[…] Encore plus de questions se posent quand nous observons les
bombardements de l’Allemagne par l’USAF. Il n’a jamais été prouvé qu’IG
Farben ait reçu un traitement de faveur et pourtant ses usines ne furent
pas bombardées. […]
Les industriels et financiers américains étaient-ils coupables de crimes de guerre ?
Le procès de Nüremberg pour crimes de guerre proposa de sélectionner
ceux responsables de la seconde guerre mondiale, de sa préparation et
des atrocités commises et de les placer devant un tribunal. Que cette
procédure soit moralement justifiable est sujet à débat et il y a des
raisons pour dire que Nüremberg fut une farce politique très, très
éloignées du principe légal. Quoi qu’il en soit, si nous admettons qu’il
y a effectivement une telle justification légale et morale, alors
certainement nous nous accorderons pour dire qu’un tel procès se doit
d’être appliqué à tous, indépendemment de la nationalité. Qu’est-ce qui
devrait par exemple exempter Winston Churchill ou Franklin Delano
Roosevelt, mais pas exempter Adolf Hitler ou Goering ? Si le crime est
la préparation de la guerre et non pas la vengeance, alors la justice
doit être impartiale.
Les directives préparées par le conseil de contrôle américain en
Allemagne pour l’arrestation et la détention des criminels de guerre se
réfère à “nazis” et “sympathisants nazis” et n’emploie pas le terme
“Allemands”. Ci-dessous les extraits ayant trait à ce que nous disons:
“Vous rechercherez, arrêterez et maintiendrez en détention jusqu’à
plus amples instructions quant à comment en disposer: Adolf Hitler, ses
chefs nazis associés, d’autres criminels de guerre et toutes les
personnes qui ont participées à la planification, à la mise en place et à
l’exécution des entreprises nazies impliquant ou résultant en atrocités
ou crimes de guerre.”
Puis suit une liste de catégories de personnes à mettre en état d’arrestation, incluant
8- Les nazis et sympathisants ayant tenus des positions clef et importantes dans:
a) les organisations économiques et civiles nationales
b) les corporations et autres organisations dans lesquelles le gouvernement avaient des intérêts financiers majeurs
c) l’industrie, le commerce, l’agriculture et la finance
d) l’éducation
e) le judiciaire
f) la presse, les maisons de publication et leurs agences disséminant les informations et la propagande
Les industriels et financiers américains cités dans ce présent
ouvrage font tous partie des catégories citées ci-dessus. Henry et Edsel
Ford ont respectivement financé Hitler et ont profité de la production
de guerre allemande. Standard Oil du New Jersey (NdT: dont les
Rockefeller étaient les actionnaires principaux), la General Electric,
la General Motors et ITT ont certainement fait des contributions
financières et/ou techniques ce qui est une preuve prima facie de leur
“participation dans la planification ou l’exécution d’entreprises
nazies”.
Il y a en bref des preuves irréfutables qui pointent sur:
(i) Coopération avec la Wehrmacht (Ford Motors, Banques Chase et Morgan)
(ii) Aide au plan quadriénal nazi et mobilisation économique pour la guerre (Standard Oil New Jersey)
(iii) Créer et équioer la machine de guerre nazie (ITT)
(iv) Produire et entreposer des matériels critiques pour les nazis (Ethyl Corporation)
(v) Affaiblissement des ennemis potentiels des nazis (IG Farben USA)
(vi) Perpétration de propagande, de renseignement et d’espionage (IG
Farben USA et le chargé des relations publiques des Rockefeller Ivy
Lee)
Au minimum, il y a suffisamment de preuves pour demander une enquête
approfondie et impartiale. Mais comme nous l’avons précédememnt noté,
ces mêmes entreprises et financiers sont ceux-là même qui furent
proéminents dans l’élection de Roosevelt en 1933 et avaient suffisemment
d’influence politique pour faire détourner les menaces d’enquête […]
[…] Ces compagnies américaines étaient-elles au courant de leur
assistance à la machine de guerre hitlérienne ? D’après les intéressés,
bien sûr que non ! Ils clâment leur innocence à avoir aider Hitler et
l’Allemagne nazie…
Malheureusement, les preuves présentées sont contraires. La Standard
Oil du New Jersey non seulement aida la machine de guerre hitlérienne,
mais en avait parfaitement connaissance. Emil Helfferich, président du
conseil d’administration de la succursale de la Standard Oil, était un
membre du cercle Keppler avant qu’Hitler n’accède au pouvoir; il
continua à contribuer au financement du cercle des amis d’Himmler jusquà
fin 1944.
Ainsi, il n’était pas difficile d’envisionner pourquoi les
industriels nazis furent troublés par “l’enquête” et pensèrent à la fin de la guerre que leurs amis de Wall Street les sortiraient d’affaire et les protégeraient de la fureur de ceux qu’ils avaient tant fait
souffrir. Ces attitudes furent présentées au comité Kilgore en 1946:
“Vous serez sûrement intéressé de savoir Mr le président, que les
top exécutifs d’IG Farben et autres, lorsque nous les avons questionné
sur ces activités, étaient parfois enclins à être indignés. Leur
attitude générale et leur attente étaient que la guerre était finie et
que nous devrions maintenant consacrer du temps et des efforts à les
aider à remettre sur pied IG Farben et le reste de l’industrie
allemande. Quelques uns d’entr’eux ont ouvertement dit que cet
intérogatoire et cette enquête étaient à leurs yeux, un simple phénomène
de courte durée, car dès que les choses se seront un peu décantées, ils
étaient en attente de voir leurs amis des Etats-Unis et d’Angleterre
venir les sortir de là. Leurs amis, disaient-ils, mettraient un terme à
ces enquêtes et veilleraient à ce qu’ils soient mieux traités et qu’une
assistance leur sera donnée pour ré-établir leur industrie.”
Chapitre 12
Conclusions
Nous avons démontré avec preuve documentée un certain nombre
d’associations critiques entre les banquiers internationaux de Wall
Street et la montée d’Hitler et du nazisme en Allemagne.
Premièrement: Que Wall Street a financé les cartels industriels
allemands dans les années 1920, ce qui en retour a amené Hitler au
pouvoir.
Deuxièmement: Que le financement d’Hitler et de ses voyous de rue SS
venait en partie de filiales et de succursales d’entreprises
Etats-Uniennes, incluant Henry Ford en 1922, les paiements par IG Farben
et General Electric en 1933, suivis par les paiements subsidiaires de
la Standard Oil du New Jersey et d’ITT à Heinrich Himmler jusqu’en 1944.
Troisièmement: Ques les multinationales américaines sous le contrôle
de Wall Street ont généreusement profitées du programme de construction
militaire d’Hitler pour l’Allemagne dans les années 1930 et ce jusqu’à
au moins 1942.
Quatrièmement: Que ces mêmes banquiers internationaux ont utilisé
leur influence politique aux Etats-Unis pour maquiller et cacher leur
collaboration de guerre et à cette fin, ont infliltré la commission de
contrôle américaine pour l’Allemagne.
Notre preuve pour ces quatre affirmations peut-être résumée comme suit:
Dans le chapitre 1 nous avons présenté la preuve que les plans Dawes
et Young pour les réparations de guerre allemandes avaient été formulés
par des gens de Wall Street, qui portaient temporairement une casquette
d’hommes d’état et que ces prêts ont généré une pluie de bénéfices pour
ces banquiers. Owen Young de la General Electric, Hjalmar Schacht, A.
Voegler et d’autres étaient intimement connectés avec l’accession
d’Hitler au pouvoir et tous avaient été précédemment des négociateurs
pour à la fois le côté américain et le côté allemand. Trois grosses
firmes de Wall Street: Dillon, Read; Harris & Forbes et la National
City Company, ont géré les trois-quarts des prêts aux Allemands pour
leurs réparations de guerre afin de créer le système de cartel allemand,
ceci incluant les très dominantes IG Farben et Vereinigte Stahlwerke,
qui ensemble ont produit 95% des substances explosives nazies pendant la
seconde guerre mondiale.
Le rôle central d’IG Farben dans le “coup d’état” d’Hitler fut
analysé dans le chapitre 2. Les directeurs d’IG Farben USA frent
identifiés comme étant d’importants hommes d’affaires américains: Walter
Teagle, un associé proche de FD Roosevelt et administrateur du NRA, le
banquier Paul Warburg (son frère Max étant à la tête d’IG Farben en
Allemagne..) et Edsel Ford. Farben contribua de 400 000 RM directement à
travers Schacht et Rudolf Hess pour l’utilisation dans les élections de
1933 et Farben a été subséquemment à la pointe de développement
militaire nazi […]
[…] En fait presque tous les directeurs de la branche allemande de
la General Electric (AEG) étaient des soutiens inconditionnels d’Hitler,
soit directement par AEG, soit indirectement au travers d’autres
entreprises allemandes…
Nous avons aussi conclu que les usines d’AEG ont su échapper au bombardement des alliés par une manœuvre jusqu’ici inconnue.
Un examen du rôle de la Standard Oil du New Jersey (qui était
contrôlée par les intérêts des Rockefeller) fut entrepris dans le
chapitre 4. La Standard Oil n’a apparemment pas financé l’accession
d’Hitler au pouvoir en 1933 (cette partie du “mythe de Sidney Warburg”
n’a pas été prouvée). Mais d’un autre côté, des paiements furent faits
par la Standard Oil jusqu’à 1944, pour le développment de l’essence
synthétique à des fins de guerre au bénéfice des nazis et aussi au
travers de sa succursale, au cercle des amis d’Himmler pour des buts
politiques.
Le rôle de la Standard Oil fut aussi d’assistance technique pour le
développment nazi de caoutchouc et d’essence synthétiques au travers
d’une entreprise de recherche états-unienne qui était sous le contrôle
et la gestion de la Standard Oil: La Ethyl Gasoline Company, propriété
jointe de a Standard Oil du New Jersey et de General Motors; celle-ci
fut instrumentale pour procurer de l’éthyl de plomb si vital pour
l’Allemagne nazie et ce en faisant fi de la protestation écrite du
gouvernement des Etats-Unis par le biais de son ministère de la défense.
Ceci fut fait en toute connaissance de cause à savoir que l’éthyl de
plomb était pour des buts militaires nazis.
Dans le chapitre 5 nous avons démontré que l’International Telephone
and Telegraph Company (ITT), une des multinationales les plus célèbres,
travailla pour les deux côtés de la belligérence dans la seconde guerre
mondale au travers du Baron Kurt von Schröder, de la Schroder Banking
Group. ITT détenait également 28% des parts de la compagnie aéronautique
Focke-Wolfe, qui fabriquait d’excellents avions de combat pour
l’Allemagne. Nous avons égalemement exposé l’implication de Texaco
(Texas Oil Company) dans les aventures nazies par l’avocat allemand
Westrick, mais la compagnie licencia son directeur du conseil
d’administration quand ces aventures furent officiellement révélées.
Henry Ford fut un soutien d’Hitler de la première heure (dès 1922) et
Edsel Ford continua la tradition familiale en 1942 en encourageant la
filiale française de Ford à faire des affaires et bénéfices en armant la
Wehrmacht allemande. Subséquemment, ces véhicules produits par Ford en
France furent utilisés contre des soldats américains lorsqu’ils
débarquèrent en 1944. Pour sa reconnaissance de la première heure et son
assistance indéfectible aux nazis, Henry Ford reçu une décoration nazie
en 1938.
Le chapitre 7 a repondu à la question de savoir qui a financé Adolf
Hitler ? Ce chapitre accuse Wall Street et incidemment personne d’autre
de conséquence aux Etats-Unis si ce n’est la famille Ford. La famille
Ford n’est nornalement pas associée avec Wall Street mais fait
certainement partie de “l’élite du pouvoir” américaine […]
[…] Dans le chapitre 10 nous avons révisé un livre publié en 1933
et censuré en 1934 et le “mythe de Sidney Warburg”. Le livre censuré
accusa les Rockefeller, les Warburg et les compagnies pétrolières
majeures d’avoir financé Hitler[…]
[…] Finalement dans le chapitre 11, nous avons examiné les rôles
des banques Morgan et Chase dans la seconde guerre mondiale,
spécifiquement leur collaboration avec les nazis en France alors qu’un
guerre majeur faisait rage.
En d’autres termes, à l’instar de nos deux examens précédents sur les
liens entre les banquiers internationaux de New York et des évènements
historiques majeurs (NdT: Sutton parle ici de ses deux
ouvrages sur Wall Street et la révolution russe et Wall Street et FD
Roosevelt), nous trouvons un schéma concordant et une manipulation
politique.
L’influence envahissante des banquiers internationaux
Après avoir observé et analysé un très large spectre de faits
historiques présentées dans les trois volumes de la série sur Wall
Street, nous retrouvons avec insistance les mêmes noms qui reviennent
sans cesse: Owen Young, Gerard Swope, Hjalmar Schacht, Bernard Baruch,
etc… De même pour les banquiers internationaux: JP Morgan, Guaranty
Trust, Chase Bank (Rockefeller) et toujours la même adresse: 120
Broadway, New York.
Ce groupe de banquiers internationaux a soutenu la révolution
bolchévique en 1917 et ont subséquemment fait beaucoup de bénéfices sur
l’établissement de la Russie soviétique. Ce même groupe a soutenu
Roosevelt et a grandement profité du socialisme du New Deal. Ce groupe a
aussi soutenu Hitler et a certainement profité du réarmement de
l’Allemagne dans les années 1930. Quand le monde du gros business aurait
dû s’occuper de gérer ses affaires qui à Ford Motors, qui à la Standard
Oil dans le New Jersey etc… nous trouvons ce monde du gros business
impliqué dans des arrangements politiques, une guerre et des révolutions
dans trois pays importants.
La version historique présentée ici est celle qui dit que l’élite
financière a assisté en toute connaissance de cause et avec
préméditation, la révolution bolchévique de 1917, de concert avec les
banquiers allemands.
Après avoir dégagé de gros bénéfices de la détresse
hyper-inflationiste allemande de 1923 et avoir planifié de placer la
lourde charge des réparations de l’Allemagne sur le dos des
investisseurs américains, Wall Street réalisa qu’elle avait amené la
crise financière de 1929.
Deux hommes furent alors soutenus comme les leaders des pays
occidentaux d’importance: Franklin Delano Roosevelt aux Etats-Unis et
Adolf Hitler en Allemagne. La “nouvelle donne” de Roosevelt et le plan
quadriénal d’Hitler avaient de très grandes similarités. Les plans de
Roosevelt et d’Hitler étaient des plans faits pour une prise en main
fasciste de leur pays respectif. Alors uqe le NRA de Roosevelt fut un
échec à cause des restrictions constitutionnelles valides, le plan
d’Hitler fut un succès […]
[…] Le 1er Mai 1918, alors que les Bolchéviques ne contrôlaient
qu’une petite partie de la Russie (et furent même bien près de perdre
cette petite fraction à l’été 1918), l’Americain League to Aid and
Cooperate with Russia fut créée à Washington DC afin de soutenir les
Bolchéviques. Ceci n’était pas un type de comité du style “enlevez vos
sales pattes de la Russie” formé par le parti communiste américain ou
ses alliés, non… C’était un comité créé par Wall Street avec P. Whalen
de la Vacuum Oil Company (Rockefeller) comme trésorier et Coffin et
Oudin de la General Electric, avec aussi Thompson du système de la
réserve fédérale, Willard de la compagnie de chemins de fer Baltimore
& Ohio et d’autres socialistes associés.
Quand nous analysons ls montée d’Hitler et du nazisme, nous trouvons
également la Vacuum Oil et la General Electric en grande représentation.
L’ambassadeur américain en Allemagne Dodd était stupéfait de la
contribution financière et technique de la société Vacuum Oil contrôlée
par les Rockefeller au développement des usines de production d’essence
pour l’armée allemande. L’ambassadeur essaya de prevenir Roosevelt, car
il croyait dans sa grande naïveté sur les affaires du monde que
Roosevelt interviendrait, mais Roosevelt lui-même était soutenu par ces
mêmes intérêts pétroliers et Walter Teagle de la Standard Oil du New
Jersey et du NRA était également au comité directeur de la fondation
Roosevelt Warm Springs; ainsi dans un des nombreux exemples possibles,
nous trouvons la compagine des Rockefeller Vacuum Oil assistant de
manière importante à la création et au développement de la Russie
bolchévique, de la montée en puissance de l’Allemagne nazie et en même
temps soutenant également le New Deal de Roosevelt.
Les Etats-Unis sont-ils dirigés par une élite dictatoriale ?
Dans cette dernière décennie, certainement d epuis le début des
années 1960, il y a eu une parution d’un flot incessant d’informations
qui présente la thèse que les Etats-Unis sont dirigés par une élite
non-élue qui se perpétue elle-même […]
[…] Une source substantielle d’information très souvent citée est Carroll Quigley,
professeur de relations internationales à l’université de Georgetown,
qui publia en 1966 un livre d’histoire monumental intitulé “Tragedy and Hope”.
Le livre de Quigley se démarque des autres ouvrages révisionistes par
le fait qu’il est basé sur une recherche de deux ans sur les documents
internes d’un des centres du pouvoir. Quigley retrace l’histoire de
l’élite du pouvoir:
“…La puissance du capitalisme financier a eu un autre but aux
ramifications tentaculaires, qui n’est rien d’autre que la création d’un
système mondial de contrôle financier dans des mains privées et capable
de dominer le système politique de chaque pays et l’économie du monde
dans son entièreté.”
Quigley démontre également que le Council on Foreign Relations (CFR),
la National Planning Association et d’autres groupes sont des corps de
fabrication politique “semi-secrets” sous le contrôle de l’élite du
pouvoir… Quigley va loin dans la fourniture de la preuve de l’existence
de cette élite du pouvoir, mais ne pénètre pas dans le monde
opérationnel de cette élite […]
[…] Il est intéressant de noter que les documents utilisés par
moi-même proviennent de sources gouvernementales, des archives au jour
le jour des actions de Trotski, Lénine, Roosevelt, Hitler, JP Morgan et
des multiples banques et firmes impliquées.
D’un autre côté des auteurs comme Jules Archer, Gary Allen, Helen P.
Lasell et William Domhoff ont écrit de différents points de vue
politiques et sont tous consistant avec l’évidence de l’implication de
Wall Street. Ces écrivains présentent tous l’hypothèse d’une élite au
pouvoir manipulant le gouvernement américain. Ma trilogie sur “Wall
Street” démontre comment cette hypothétique élite du pouvoir a manipulé
des évènements historiques très spécifiques.
De manière évidente l’exercice de ce type de pouvoir sans limite et
supra-légal est inconstitutionnel, même s’il est enrobé dans des actions
qui semblent être légales. Nous pouvons donc poser la question de
l’existence même d’une force subversive visant à enlever la garantie des
droits constitutionnels (NdT: ce livre fut écrit en
1977, regardons où en est l’Amérique aujourd’hui et surtout depuis le 11
Septembre 2001 qui a vu l’avènement du Patriot Act pour l’augmentation
de la “sécurité” des Etats-Unis au détriment des libertés individuelles
et du droit constitutionnel. Tous les évènements de ces trente dernières
années ne tendent qu’à confirmer et non pas infirmer les recherches des
professeurs Quigley et Sutton ainsi que de gens comme Gary Allen, dont
nous avons du reste traduit et publié ici même de larges extraits de son
“Dossier Rockefeller”…).
L’élite new-yorkaise comme force subversive
L’histoire du XXème siècle, telle qu’elle est enregistrée et
divulguée dans les journaux et les livres d’histoire de l’establishment,
est incorrecte. C’est une narration de l’histoire qui n’est basée
exclusivement que sur des documents officiels dont les différentes
administrations ont jugé bon de divulguer au public. Mais un narratif
juste de l’histoire ne peut pas être basé sur l’accès partiel et
sélectif de documents d’archives. Une justesse demanderait un accès à
TOUS les documents. Dans la pratique, alors que nous commençons à avoir
accès à des documents qui étaient classifiés “confidentiel ou secret”,
provenant des archives du ministère des affaires étrangères américain,
du Royaume-Uni et d’Allemagne, une nouvelle version de l’histoire a
émergée, une version qui nous donne la vision officielle de
l’establishment comme n’étant pas uniquement fausse, mais de fait
fabriquée pour cacher un dogme pénétrant du mensonge et de la conduite
immorale […]
[…] Avec cette trilogie (NdT: “Wall Street and the Bolshevik Revolution”, “Wall Street and FDR” et “Wall Street and the Rise of Hitler”),
nous avons identifié le siège réel du pouvoir politique aux Etats-Unis
pour trois évènements historiques majeurs, le pouvoir de derrière le
rideau, l’influence cachée sur Washington, comme celui de la finance de
New York: les banquiers privés internationaux, et plus spécifiquement
les maisons financières de JP Morgan et la Chase Manhattan Bank que
Rockefeller contrôle et à l’époque d’avant la fusion de la Manhattan
Bank avec l’ancienne Chase Bank, la famille Warburg.
Les Etats-Unis et ce malgré sa constitution et ses restrictions supposées qu’elle implique, devient un état quasi totalitaire.
Alors que nous n’avons pas (encore) les pièges inhérents à la
dictature, les camps de concentration et la frappe à notre porte sur le
coup de minuit, nous avons néanmoins des menaces et des actions qui
ciblent la survie même des critiques, l’utilisation de l’Internal
Revenue Service (NdT: L’IRS aux USA est le fisc) pour
ramener les dissidents dans la droite ligne de conduite et la
manipulation de la constitution par un système judiciaire qui est
politiquement soumis à l’establishment.
Il est de l’intérêt pécunier des banquiers internationaux de
centraliser le pouvoir politque et cette centralisation ne peut-être le
mieux achevée que dans une société collectiviste, comme la Russie
soviétique, l’Allemagne national-socialiste ou la société socialiste
Fabian des Etats-Unis.
Il ne peut pas y avoir de compréhension et d’apréciation complètes de
la politique américaine et de sa politique étrangère du XXème siècle,
sans vraiment comprendre que l’élite financière monopilise de manière
très effective la politique de Washington.
Cas par cas, jour après jour, de la nouvelle documentation
consultable implique l’élite et confirme cette hypothèse. Les versions
révisionistes de l’entrée des Etats-Unis dans la première et la seconde
guerres mondiales, en Corée et au Vietnam, révèlent l’influence et les
objectifs de cette élite.
Pour la plus grande part du XXeme siècle, le système de la réserve
fédérale et tout particulièrement la banque de la réserve fédérale de
New York (qui échappe à la juridiction du congrès, qui n’a pas été
contrôlée et qui a le pouvoir d’imprimer l’argent et de créer le crédit à
volonté) a exercé un monopole virtuel sur toute l’économie américaine.
Dans les relations internationales et la politique étrangère, le CFR,
qui est supposé être superficiellement un forum tout à fait innocent
d’intellectuels, d’hommes d’affaires et de politiciens, contient en son
sein même, peut-être même de manière inconnue de la plupart de ses
membres, un centre de pouvoir qui détermine de manière unilatérale la
politique étrangère des Etats-Unis. L’objectif principal de cette
politique étrangère submergée, mais très subversive, est l’acquisition
de marchés et de puissance économique (bénéfices en d’autres termes),
pour un petit groupe de mega-multinationales sous le contrôle virtuel de
quelques maisons financières et banques d’investissement et les
familles qui les contrôlent.
Par le truchement de fondations contrôlées par cette élite, la
recherche en tout domaine faite par des universitaires obédients et
veûles, qu’ils soient “conservateurs” ou “libéraux”, a été dirigée et
contrôlée par une canalisation utile aux objectifs de l’élite
essentiellement pour maintenir cet appareil de pouvoir subversif et
anticonstitutionnel.
Par les maisons d’édition contrôlées par cette même élite financière,
les ouvrages indésirables ont été écrasés et éliminés et ceux qui lui
sont utiles promus… Par le contrôle d’une douzaine environ de journaux
importants, gérés par des rédacteurs en chef qui pensent tous la même
chose, l’information divulguée au public peut presqu’être contrôlée à
volonté. Hier le programme spatial, aujourd’hui la crise énergétique ou
une campagne pour l’écologie et demain une guerre au Moyen-Orient ou
toute autre “crise” fabriquée.
Le résultat absolu de la manipulation de la société par l’élite de
l’establishment a été quatre guerres majeures en soixante ans, une dette
nationale handicapante, un abandon de la constitution, la suppression
de la liberté et de l’opportunité et la création d’un vaste gouffre de
crédibilité entre l’homme de la rue et Washington DC. Le tout pendant
que l’outil futile des deux partis politiques majeurs trompettent leurs
différences artificielles dans un cirque de réunions électorales et que
le cliché de la “politique étrangère bipartisane” n’est plus du tout
crédible, l’élite financière reconnaît elle-même que sa politique manque
de reconnaissance publique, il est de plus en plus évident que tout
cela est préparé pour continuer sans même avoir le soutien de l’opinion
publique.
En bref, nous devons maintenant considérer et débattre pour savoir si
cette élite basée à New York est une force subversive opérant avec
délibération et connaissance de cause pour supprimer à terme, la
constitution et la société libre. Ceci sera la tâche de la prochaine décennie.
La vérité révisioniste émerge lentement
L’arène de ce débat et la base de nos accusations de subversion est
la zone d’évidence donnée par l’historien révisioniste. Doucement, au
travers des décennies, livre par livre, presque ligne par ligne, la
vérité sur les évènements historiques récents a émergé au fur et à
mesure que des documents sont accessibles, sondés, analysés et mis dans
une meilleure perspective, plus valide, du cadre historique.
Considérons deux exemples historiques. L’entrée dans la seconde
guerre mondiale des Etats-Unis, a été supposément précipitée, d’après la
version de l’establishment, par l’attaque des Japonais sur la base
navale de Pearl Habor. Depuis, des historiens révisionistes ont
fermement établi que Franklin D. Roosevelt et le général Marshall
avaient connaissance de l’imminente attaque japonaise et ne firent
absolument rien pour en avertir les autorités militaires de la base de
Pearl Harbor. L’establishment voulait la guerre avec le Japon.
Subséquemment, le pouvoir fît egalement en sorte que l’enquête du
congrès sur les évènements de Pearl Harbor soit en accord avec la ligne
de Roosevelt. Des mots de Percy Greaves, chercheur expert en chef de la
minorité républicaine du comité joint du congrès pour l’enquête sur
Pearl Harbor:
“Les faits dans leur entièreté ne seront jamais connus. La plupart de
la soi-disant enquête n’a été que la tentative de supprimer, de
dérouter et de brouiller ceux qui recherchaient la vérité. Du début à la
fin, des faits et des dossiers ont été éludés afin de ne révéler que
les pièces d’information qui sont au bénéfice de l’administration étant
sujette à l’enquête. Ceux qui cherchent la vérité s’entendent dire que
d’autres faits et documents ne peuvent pas être révélés parce qu’ils
sont imbriqués dans des journaux et des notes personnelles, relatent de
nos relations avec d’autres pays ou ne contiennent soi-disant aucune
information de valeur.”
Ceci ne fut pas la première fois qu’on tentait d’amener les
Etats-Unis en guerre, et ce ne fut pas la dernière. Les intérêts de la
famille Morgan, de concert avec Winston Churchill, ont essayé de faire
entrer les Etats-Unis dans la première guerre mondiale aussi tôt qu’en
1915 et ne furent couronnés de succès qu’en 1917. L’ouvrage de Colin
Thompson “Lusithania” implique le président Woodrow Wilson dans
le torpillage du Lusithania, un moyen horrible pour forcer la main de
l’opinion publique à supporter une entrée en guerre des Etats-Unis
contre l’Allemagne. Thompson démontre dans son livre que le président
Wilson savait bien longtemps à l’avance que le Lusithania transportait
six millions de cartouches plus des explosifs et ainsi savait que “les
passagers qui acceptèrent de naviguer sur ce vaisseau le faisaient en
violation des statuts de cette nation.”
La commission d’enquête britannique sous les auspices de Lord Mersey
fut “instruite” par le gouvernement britannique “qu’il était considéré
comme politiquement correct que de déclarer le capitaine du Lusithania
Turner, comme étant le responsable principal de ce désastre.”
Rétrospectivement, et au vu des preuves apportées par Colin Thompson,
le blâme de la tragédie devrait plus logiquement être imputé au
président Wilson, au “colonel “ House, à JP Morgan et à Winston
Churchill; ceete élite conspiratrice aurait dû être trainée devant les
tribuanux pour négligence volontaire, si pas haute trahison. Il est à
mettre à l’éternel crédit de Lord Mersey, qu’après avoir “rempli son
devoir” sous les instructions du gouvernement de sa majesté et donc
placé la responsabilité sur le capitaine Turner, il démissionna, refusa
son salaire et à cette date, refusa d’être nommé dans les commissions
d’enquête du gouvernment britannique. A ses amis, Lord Mersey ne dira du
Lusithania que “ce fut une sale affaire”. (NdT: “dirty business” en
anglais).
Puis en 1933-4 vint la tentative faite par la firme de JP Morgan
d’installer une dictature fasciste aux Etats-Unis. Des propres mots de
Jules Archer, cela était planifié à la manière d’un putsch fasciste pour
prendre le pouvoir et le “contrôler par le moyen d’un dictateur pour
les bénéfices des banquiers et des industriels américains”. Une fois de
plus, une seule personne courageuse émergea. Le général Smedley
Darlington “Butch” Butler, qui donna l’alerte sur la conspiration de
Wall Street; et une fois de plus le congrès, surtout les députés
Dickstein et MacCormack, se distingua par sa couardise en refusant une
enquête appronfondie et ne conduisit une enquête que pour blanchir les
intéressés.
Depuis la seconde guerre mondiale, nous avons vu la guerre de Corée,
la guerre du Vietnam, des guerres qui ont coûtées beaucoup d’argent et
de vies humaines et qui n’avaient aucun autre but majeur que de générer
des contrats de multi-milliards de dollars en armement. Ces guerres
n’ont certainement pas été faites pour contenir le communisme, car
depuis plus de 50 ans, l’establishment a pomponné et sponsorisé l’URSS
qui suppléa l’armement à toutes les oppositions dans ces deux guerres de
Corée et du Vietnam. Ainsi notre histoire révisioniste prouvera que les
Etats-Unis ont armé directement ou indirectement les deux côtés de la
belligérence d’au moins la guerre de Corée et celle du Vietnam […]
[…] Ce que l’histoire révisioniste nous apprend réellement est que
notre volonté en tant que citoyens individuels à abandonner le pouvoir
politique à une élite a coûté au monde environ 200 millions de vies
humaines entre 1820 et 1975. Ajoutons à cela la misère non-dite des
camps de concentration, des prisonniers politiques, de la suppression et
de l’oppression de ceux qui essaient d’amener la vérité au grand jour.
Quand cela s’arrêtera t’il ? Cela ne s’arrêtera pas tant que nous
n’agissons pas selon un axiome très simple: que le système du pouvoir ne
continue que tant que les individus veulent qu’il continue et cela
continuera seulement tant que les individus essaient d’avoir quelque
chose pour rien. Le jour où une majorité d’individus déclarera ou agira
comme s’ils ne voulaient rien du gouvernement, déclarera qu’elle
s’occupera elle-même de ses intérêts et de son bien-être, alors ce jour
là les élites du pouvoir seront finies. La tentation attractive “d’aller
avec ces élites du pouvoir” est l’attraction vers le quelque chose pour
le rien. C’est l’appât. L’establishment offre toujours quelque chose
pour le rien: mais ce quelque chose est toujours pris à quelqu’un
d’autre, soit comme impôt, taxe ou pillage et donner quelque part
d’autre en échange de soutien politique.
Les crises et guerres périodiques sont utilisées pour obtenir un
soutien pour des autres cycles de pillage-récompense, ce qui a pour
effet de resserer le nœud coulant autour du cou des libertés
individuelles. Bien sûr nous avons également les hordes d’éponges
intellectuelles, d’hommes d’affaire amoraux et de profiteurs, pour agir
comme les récipients non productifs du pillage.
Arrêtons le cycle du pillage et de la récompense immorale et les
structures élitistes s’effondreront. Mais pas avant qu’une majorité ne
trouve le courage moral et la force intérieure de rejeter ce jeu truqué
du quelque chose pour rien et de le remplacer par des associations
volontaires, des communes volontaires ou des réglementations locales et
des sociétés décentralisées, pour que cesse enfin le meurtre et le
pillage.
FIN
http://resistance71.wordpress.com/2011/11/10/au-coeur-du-nouvel-ordre-mondial-wall-street-et-la-montee-en-puissance-dhitler-professeur-antony-sutton-4eme-et-derniere-partie/
note perso : je vous conseille bien entendu de vous fournir ce livre pour recouper vous-mêmes les infos et les faits avancés par Sutton.
http://www.amazon.fr/Street-lAscension-Hitler-Antony-Sutton/dp/2355120439
http://www.kontrekulture.com/produit/wall-street-et-lascension-de-hitler

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