dimanche 15 janvier 2017

HANSE

L'histoire a retenu quatre hanses, ou groupements de marchands, et plus spécialement de marchands à l'étranger.
Il y eut la hanse des marchands de l'eau, dont les membres jouissaient du monopole de navigation sur la Seine entre Paris et Mantes. Dirigée et animée par des marchands parisiens, elle donna naissance, à la fin du xiiie siècle, à une municipalité parisienne ayant à sa tête le prévôt des marchands entouré de quatre échevins.
La hanse de Londres, union de ghildes (associations marchandes) de villes flamandes, apparut au xiie siècle ; dirigée par Bruges, elle avait pour objet le trafic avec l'Angleterre, notamment l'importation des laines anglaises. Mais la politique de l'« étape » pratiquée par les rois d'Angleterre, rendant obligatoire la concentration des laines exportées en un seul port du continent et favorisant les marchands anglais, entraîna son déclin au xive siècle.
La hanse des dix-sept villes, autrefois confondue à tort avec la précédente, fut appelée hanse par les historiens (non par les contemporains) : elle revêt, avant 1230, la forme d'un groupement très lâche entre marchands drapiers de villes des Pays-Bas et de la France du Nord (villes dont le nombre dépassa, largement, dix-sept), fréquentant les foires de Champagne. Le déclin de celles-ci amena la disparition de l'association.
Enfin, la hanse Teutonique, ou plutôt allemande, est appelée la Hanse ; le raccourci est mérité, car « aucune des autres hanses n'atteignit à la signification européenne de celle-ci » (A. Joris). En effet, par sa durée multiséculaire (du xiie au xviie siècle, par le nombre – même discuté, de ses membres, par l'activité et l'extension de son commerce, par son rôle politique contrastant avec la faiblesse de son organisation, la Hansa Teutonicorum, compagnie de marchands allemands, puis de villes situées pour la plupart en Allemagne du Nord, constitue ce que l'un de ses anciens historiens, P. H. Mallet, appelait « un phénomène presque unique en son genre ». C'est elle qui fera l'objet de cette publication.

Source : http://www.universalis.fr/encyclopedie/hanse/

La Hanse, Ligue hanséatique, Hanse germanique ou Hanse teutonique était l'association des villes marchandes de l'Europe du Nord autour de la mer du Nord et de la mer Baltique. Cette Hanse se distinguait des autres hanses en ce que son commerce reposait sur des privilèges jalousement défendus qui leur avaient été octroyés par divers souverains européens.
Pendant trois siècles, cette Hanse en particulier, et à moindre degré les hanses par extension, eurent un rôle dominant au niveau commercial, puis politique, en Europe. Actives du XIIe au XVIIe siècle, leur déclin et quasi-disparition ont été achevés en 1648 avec les traités de Westphalie signant la fin de la guerre de Trente Ans et de la guerre de Quatre-Vingts Ans.
La croissance de la ligue hanséatique a lieu dans un monde où colonisation et évangélisation vont de pair. Elle est particulièrement liée à la montée de l'ordre des Chevaliers teutoniques, au prosélytisme catholique servant de façade aux jeux de pouvoir mondiaux de l'époque.

Etymologie

Au Moyen Âge, une hanse, parfois appelée anse, est une association professionnelle de marchands exerçant une activité commune. De telles associations existaient par exemple à Paris, à Londres ou encore entre les villes du Nord de la France et des Pays-Bas comme avec la Hanse drapière des XVII villes. On parle aussi de hanse en ce qui concerne les Phéniciens de la période classique (880-675 av. J.-C.).
L'opinion longtemps courante donne comme origine du mot hanse un vieux mot allemand hansa qui signifie « association de marchands ». Une conférence internationale de 38 enseignants spécialistes de la Hanse a conclu en 1992 que la racine exacte de Hanse est incertaine, mais qu'il semblerait qu’à l’origine ce n’était pas un mot allemand. Il partage probablement ses racines avec le vieux haut allemand hansa qui signifie « troupe de soldats », mais le terme est peut-être apparu en Angleterre ou dans les Flandres.
Trois sens, significatifs de la nature de la Ligue hanséatique elle-même, ont été déterminés avec certitude pour ce mot qui pouvait désigner :
  • « Un groupement de marchands travaillant en coopération, notamment ceux qui pratiquaient le commerce maritime ».
    En latin médiéval, hansa est déjà cité au sens de « association de marchands » en 1199.
  • « Un groupe de marchands jouissant de certains privilèges, souvent sous forme de monopole. »
    En particulier, les marchands de Hambourg sont désignés par le nom de Hanse pour la première fois en 1266.
  • « Un droit imposé aux marchands qui voulaient bénéficier des privilèges accordés aux marchands faisant partie de l’organisation »1.
    En latin médiéval, hansa est cité au sens de « cotisation » dès 1127, et vers 1223 on trouve déjà l'expression « payer la hanse », qui signifie alors « s'acquitter d'un droit » (non spécifiquement celui dû par les marchands à la hanse).
Ce terme s’est finalement appliqué plus spécifiquement aux marchands de plusieurs villes du Nord de l’Allemagne, coopérant ensemble pendant le Moyen Âge pour contrôler le commerce maritime sur la Baltique et la mer du Nord1. Cette forme d'association s'appelait autrefois guilde et comprenait parfois en son sein des mercenaires servant à protéger les intérêts des marchands.
Sous ses deux formes de hanse et anse, le mot a produit des dérivatifs, notamment l'adjectif et substantif hanséate ou anséate (par exemple « sénateurs hanséates », et hanséatique / anséatique (« villes hanséatiques »).

Sourcehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Hanse

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