La répression des émotions et des sentiments relatifs à la mère (dans notre monothéisme judéo-chrétien) a, en vertu de ce lien d'association, fait naître une tendance à adopter une attitude de méfiance, de mépris, de dégoût ou d'hostilité à l'égard du corps humain, de la Terre et de l'Univers dans son ensemble, ainsi qu'à une tendance corrélative à exalter et à surévaluer la part du spirituel, que ce soit dans l'homme ou dans l'ordre général des choses.
Il semble très probable que c'est à une sublimation de cette réaction contre la mère qu'il faille attribuer l'attrait qu'ont exercé auprès de tant d'esprits, la plupart des tendances philosophiques résolument idéalistes; tandis qu'à leur tour les formes plus étroites et plus dogmatiques du matérialisme représentent peut-être un retour aux sentiments réprimés qui, à l'origine, étaient associés à la mère.
J.C. Flügel, The Psycho-Analytic Study of the Family ("International Psycho-Analytical Library", n°3, 4ème édition; Londres, The Hogarth Press, 1931), chapitres XII et XIII
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