En presse écrite, le secrétaire de rédaction (couramment abrégé en SR dans le jargon de la profession) est un journaliste dont la fonction n'est pas de recueillir l’information mais de travailler à sa lisibilité.
Le terme de secrétaire s’emploie ici dans son sens ancien qui
désigne une personne employée dans un bureau et chargée de
l’organisation. À la différence des journalistes de terrain (qu’on
appelle couramment des rédacteurs, mais qu’il serait préférable dans ce
contexte d’appeler des enquêteurs - car le SR est lui-même un
rédacteur), sa mission ne consiste pas à récolter l’information et à la
rédiger sous forme d’un article,
mais à la rendre lisible, compréhensible, attrayante, complète et à lui
donner l’importance qu’elle mérite. C’est en particulier le secrétaire
de rédaction qui rédige la plupart des hors-texte : surtitres, titres,
accroches, chapeaux, exergues, relances, légendes, notes, parfois
encadrés (autrement dit, les textes les plus brefs, mais aussi ceux qui
attirent le plus le regard d’un lecteur qui feuillette le journal). Pour
faire comprendre son rôle, on a coutume de dire que l’enquêteur rédige
l’article brut tandis que le secrétaire de rédaction rédige la page
imprimée.
Par ailleurs, le secrétaire de rédaction, comme tout journaliste, est
responsable de la validité de l’information diffusée, et est couramment
amené à en vérifier l’exactitude dès qu’il craint que ce travail n’ait
pas été fait de façon suffisamment pertinente ou complète par les
rédacteurs des articles (qui en sont les premiers responsables). Le
secrétaire de rédaction peut être amené à prendre des décisions en
matière de mise en page
et de choix de l’iconographie (photos, schémas, dessins), même si
l’évolution actuelle du métier tend à lui faire perdre ce rôle au profit
d’autres journalistes spécialisés (iconographes, direction artistique).
Le secrétaire de rédaction veille à la qualité de la rédaction de
l’article et est à ce titre couramment amené à corriger les fautes
d’orthographe, de style et de grammaire, mais ce n’est pas l’aspect
principal de son métier. Il peut aussi être amené à changer la
formulation d’une phrase ou à réordonner les paragraphes du texte pour
des raisons de mise en page que le rédacteur de l’article ne pouvait pas
connaître (par exemple, pour éviter une disposition disgracieuse des
lignes sur la page). C’est lui aussi qui se charge de couper les
articles trop longs pour tenir dans l’espace qui a été défini -- voire
de les rallonger pour les raisons inverses -- et éventuellement
d’extraire des éléments de l’article pour les transformer en encadré. Il
doit aussi réagir rapidement aux évolutions du « chemin de fer »
(le tableau qui détaille l’emplacement des pages) et aux implantations
de publicité, et adapter sa page en fonction de toutes sortes de
modifications.
Le travail du secrétaire de rédaction se déroule essentiellement
entre le moment où le rédacteur rend le premier jet de son article et
celui où ce texte retravaillé est transmis au maquettiste,
et entre le moment où la page est grossièrement maquettée et celui où
elle est transmise au fabricant, parfaitement calée à la ligne et même
au signe près. C’est également un secrétaire de rédaction (de préférence
un autre que celui qui a travaillé sur les étapes précédentes) qui
relit et valide définitivement la page supposée achevée avant de signer
le « bon à tirer » qui va déclencher l’impression du journal.
En tant que relecteur de l’article et premier lecteur du journal, le
secrétaire de rédaction doit se poser toutes les questions que se
poseront les lecteurs, et surtout trouver la réponse à toutes celles que
le lecteur ne doit pas se poser (imprécisions, incohérences,
invraisemblances, etc.). En tant que dernier journaliste à intervenir
sur le journal, le secrétaire de rédaction assume une lourde
responsabilité : c’est par exemple lui qui essuiera les reproches de la
direction si un titre ou une photo ne correspond pas à un article, ou si
une légende photo contient le nom d’une autre personnalité que celle
qui est représentée.
Depuis le développement de la publication assistée par ordinateur, la frontière entre les métiers de secrétaire de rédaction et de maquettiste tend à s’estomper, notamment dans la presse quotidienne où la mise en pages est plus une question de hiérarchisation de l’information que de choix esthétiques.
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Secr%C3%A9taire_de_r%C3%A9daction
Grille de salaire des journalistes en France : http://www.snj.fr/spip.php?rubrique194
jeudi 7 novembre 2013
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