Le Point - Publié le 21/11/2013
Il est des folklores qui ne se perdent
pas. Une récente étude (1) montre que 62 % des enseignants du second degré, même
s'ils ont une image plutôt positive de l'entreprise, la considèrent comme un
lieu d'"exploitation" ! Passé le cap de la consternation, il faut bien
reconnaître la valeur historique, voire archéologique, de ce résultat : une
idéologie des années 60 et 70 encore vivante, tout droit sortie d'une époque où
les modèles chinois (avant Deng Xiaoping) et albanais faisaient rêver des
"intellectuels en loden", comme les chantait Renaud. Rien de tout cela n'est
perdu, grâce au Jurassic Park de la pensée économique aménagé au sein de
l'Éducation nationale. On y est bien au chaud, à l'abri des nouvelles de
l'extérieur, grâce à des manuels pétris de ces idées qui sentent bon le Formica
et le Skaï des sièges de Simca 1000. Il existe même un journal officiel de ce
musée : "Alternatives économiques", qui demande peu d'efforts à ses
journalistes, puisqu'ils ne font que décliner les tracts estudiantins des années
pattes d'eph'. "Le plagiaire a un mérite, il conserve", disait Benjamin
Disraeli. Les historiens seront donc ravis. Mais les générations gavées
d'âneries peuvent-elles s'en remettre ?
Il faut croire que oui. La
France, patrie de Boris Cyrulnik, a un don pour la résilience. En témoignent les
gigantesques contrats décrochés par Airbus, le triomphe des Frenchies de Daft
Punk, qui ont pris le contrôle des ondes de la planète avec Get Lucky, ou même
les succès, moins médiatiques, de Mephisto, irréductible chausseur de Moselle
(voir Le Point, n° 2149, p. 108). Mais peut-être ceux-ci ont-ils dormi pendant
les cours d'économie à la française...
1. Enquête Opinion Way réalisée
pour Treize Articles Le Réseau.
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/etienne-gernelle/le-jurassic-park-francais-21-11-2013-1759282_782.php
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4 commentaires:
Le mot résilience désigne de manière générale la capacité d'un organisme, un groupe ou une structure à s'adapter à un environnement changeant. Il est utilisé dans plusieurs contextes :
- en physique, la résilience est une propriété qui caractérise l'énergie absorbée par un corps lors d'une déformation ;
- en thermique, la résilience est capacité d'un matériau à conserver une température dans la durée ;
- en écologie et en biologie, la résilience est la capacité d'un écosystème, d'une espèce ou d'un individu à récupérer un fonctionnement ou un développement normal après avoir subi une perturbation ;
- en psychologie, la résilience est un phénomène consistant à pouvoir revenir d'un état de stress post-traumatique ;
- en économie, la résilience est la capacité à revenir sur la trajectoire de croissance après avoir encaissé un choc ;
- en informatique, la résilience est la capacité d'un système ou d'une architecture réseau à continuer de fonctionner en cas de panne ;
- dans le domaine de la gouvernance, de la gestion du risque et du social, la résilience communautaire associe les approches précédentes en s'intéressant au groupe et au collectif plus qu'à l'individu isolé ;
- dans l’armement et l’aérospatial, la résilience dénote le niveau de capacité d’un système embarqué à tolérance de panne, de pouvoir continuer de fonctionner en mode dégradé tout en évoluant dans un milieu hostile.
Ce document provient de « http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Résilience&oldid=97632954 ».
Boris Cyrulnik, né le 26 juillet 1937 à Bordeaux, est un psychiatre et psychanalyste français.
Ancien animateur d'un groupe de recherche en éthologie clinique au centre hospitalier intercommunal de Toulon-La Seyne-sur-Mer et directeur d'enseignement du diplôme universitaire (DU) "Clinique de l'attachement et des systèmes familiaux" à l'université du Sud-Toulon-Var, Boris Cyrulnik est surtout connu pour avoir vulgarisé le concept de « résilience » (renaître de sa souffrance) qu'il a tiré des écrits de John Bowlby. A la suite de ce dernier, Boris Cyrulnik voit d'abord l'éthologie comme « un carrefour de disciplines ».
Il est membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD).
Ce document provient de « http://http://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Cyrulnik ».
L'éthologie est l'étude du comportement des diverses espèces animales. Cette branche zoologique de la biologie a été créée en 1854 par le naturaliste Isidore Geoffroy Saint-Hilaire. Au niveau théorique, l'éthologie peut s'apparenter à la biologie du comportement et surtout à la biologie de l'interaction intraspécifique. Des scientifiques tels que Charles Darwin, Oskar August Heinroth, Jean-Henri Fabre, Charles Otis Whitman, Jakob von Uexküll ont marqué précocément ce vaste domaine d'études. L'éthologie humaine, axée sur l'étude des comportements individuels, en fait partie.
L'évolution récente de cette discipline biologique est marquée par les études scientifiques de longue haleine sur les comportements animaux, dont les trois plus notoires ont consacré l'éthologie par le prix Nobel de physiologie ou médecine de 1973. Ce sont les travaux acccomplis surtout dans le deuxième tiers du XXe siècle par les Autrichiens Karl von Frisch (1886-1982), Konrad Lorenz (1903-1989) et le Néerlandais Nikolaas Tinbergen (1907-1988).
Ce document provient de « http://http://http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89thologie ».
Jakob Johann von Uexküll (né à Keblaste, aujourd'hui en Estonie, alors province de l'Empire russe le 8 septembre 1864 et mort à Capri le 25 juillet 1944) est un biologiste et philosophe allemand, issu d'une illustre famille de la noblesse germano-balte et l'un des pionniers de l'éthologie avant Konrad Lorenz, et l'un des pionniers de la biosémiotique. Il est le père du journaliste Gösta von Uexküll et le grand-père de Jakob von Uexkull, fondateur du Prix Nobel alternatif.
La postérité des recherches d'Uexküll demeure importante.
Œuvres
Mondes animaux et monde humain suivi de La théorie de la signification, 1934 ; trad. fr. éd. Denoël, 1965 ; éd. Pocket, coll. Agora, 2004. - Rééd. sous le titre Milieu animal et milieu humain, Rivages, 2010
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