jeudi 28 septembre 2017

Nicolas Hulot : « Nous visons la fin de la vente des voitures à essence et diesel d’ici à 2040 »

Le ministre de la transition écologique Nicolas Hulot a présenté, jeudi 6 juillet, un plan climat en six grands thèmes et 23 axes, qui sera « structuré sur les cinq ans à venir ». « La menace pour nos concitoyens est diffuse, aléatoire, et l’échéance exacte ne peut pas être déterminée scientifiquement, a affirmé M. Hulot dans un propos liminaire. Ce n’est pas un sujet qui spontanément passe toujours au premier plan dans l’écran radar. Notre responsabilité, c’est de faire que ce sujet prime sur tous les autres. »

Soucieux de préserver le « leadership » de la France en la matière, Nicolas Hulot a notamment annoncé l’engagement du pays dans la neutralité carbone et annoncé la fin des véhicules diesel et essence à l’horizon 2040. Le ministre a également annoncé la fin, d’ici à 2022, de la production d’électricité provenant du charbon et des investissements à hauteur de 4 milliards d’euros pour lutter contre la précarité énergétique.
  • Prime pour l’achat d’un véhicule moins polluant
Première annonce importante, les ménages les plus modestes vont bénéficier d’une prime pour se débarrasser de leurs voitures polluantes au profit d’un véhicule plus propre. M. Hulot n’a toutefois pas précisé le montant de cette « prime de transition ». Elle sera proposée pour remplacer les voitures à essence d’avant 1997 ou à diesel d’avant 2001 - dans son discours, le ministre avait interverti les deux dates par erreur.
Nicolas Hulot souhaite ainsi « faire la démonstration que la contrainte climatique soit une amélioration du quotidien des Français ».
  • 4 milliards pour lutter contre la précarité énergétique
Les « passoires thermiques », bâtiments mal isolés et consommant trop d’énergie, doivent être éradiqués dans les « dix ans » à venir, a déclare le ministre. « Dans ce (…) délai de dix ans, on va faire disparaître tout ce qu’on appelle les passoires thermiques », a-t-il dit, relevant que « le sujet de l’efficacité énergétique est un sujet où tout le monde gagne ».
« Je considère que ce ne sont pas des dépenses mais des investissements », a-t-il ajouté, évoquant l’utilisation de 4 milliards d’euros du « plan d’investissement » annoncé par Edouard Philippe.
Dans le secteur du logement, un autre « objectif est d’éradiquer complètement la précarité énergétique. Nous avons dix ans pour satisfaire cet objectif », a-t-il encore dit. « Le gouvernement va proposer à tous les Français modestes un diagnostic aux locataires et propriétaires en situation de précarité énergétique, qui ont du mal à se chauffer », a-t-il précisé.
  • S’engager dans la neutralité carbone, en finir avec les énergies fossiles
M. Hulot a annoncé que, « d’ici à 2022 », la France cesse « toute production énergétique à partir du charbon », principale source d’émission de CO2 sur la planète. Pour « faire en sorte qu’il n’y ait pas de perdants », le gouvernement prévoit de « mettre en place des contrats de transition ».
Le premier ministre Edouard Philippe avait déjà fixé à 2050 l’horizon pour arriver à une « neutralité carbone », c’est-à-dire pour que le niveau des émissions de gaz à effet de serre ne soit pas plus élevé que les émissions capturées.
  • Mettre fin aux permis d’exploitation de pétrole et de gaz
Une loi sera proposée « à la fin de l’été ou au début de l’automne », afin « d’arrêter tout nouveau permis d’exploitation », de pétrole, de gaz, et de charbon y compris pour toutes les énergies non conventionnelles.
  • Le prix de la tonne de carbone dépassera 100 euros
Le ministre veut aussi « donner un prix à la pollution » en renforçant le prix de la tonne carbone : « on introduit ainsi un avantage compétitif à la production qui n’est pas carboné », moyen également de doper « massivement » l’économie verte.
Ce prix n’est pas encore fixé et « dépendra de la future loi de finance », mais l’objectif est qu’il dépasse 100 euros en 2030.
  • Fin des véhicules diesel et à essence d’ici à 2040
Le gouvernement entend aussi en finir avec la commercialisation des voitures roulant à l’essence ou au gazole en France d’ici 2040, objectif fixé à 2030 par l’Inde, a précisé M. Hulot, reconnaissant que cet objectif est « lourd », notamment pour les constructeurs automobiles. « C’est pour moi une véritable révolution », a toutefois ajouté le ministre.
A plus court terme, M. Hulot a confirmé la promesse annoncée par le candidat Macron durant la campagne qui est de « faire converger la fiscalité entre le diesel et l’essence avant la fin du quinquennat ».
  • Passer à 50 % de la part du nucléaire dans le mix énergétique en 2025
M. Hulot a confirmé que le gouvernement souhaitait respecter l’objectif de loi sur la transition énergétique adoptée en 2015 sur la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % en 2025. Mais il n’a pas précisé quelles centrales il souhaitait fermer.
« Sur ce sujet, je ne veux pas avoir une approche dogmatique. Nous allons fermer un certain nombre de réacteurs. Je dois identifier avec mes services quels réacteurs nous allons fermer en fonction des critères de sécurité, sociaux et économiques. Mais je n’ai pas encore tous les éléments », a-t-il affirmé.
  • Rendre irréversible l’accord de Paris
Le ministre veut « associer les citoyens » au suivi du plan climat de « manière innovante », c’est-à-dire à travers un panel de citoyens, car « les politiques ont à s’inspirer de la société civile », a dit M. Hulot. Un budget participatif sera élaboré.

En savoir plus sur : http://www.lemonde.fr/planete/article/2017/07/06/nicolas-hulot-annonce-une-prime-pour-remplacer-les-vehicules-les-plus-polluants_5156706_3244.html#u98sShoYSmDyBDjW.99

1 commentaire:

Je a dit…

J'ai bien peur que Nicolas Hulot soit "la potiche" d'Emmanuel Macron (et des financiers pour qui il travaille); le "con" qu'on amène aux "diners de cons".