Alors,
comme ça, vous êtes des Charlie? Vous, la meute tirant à vue depuis des années
sur tous ceux qui vous dérangent, vous vous émouvez maintenant que la
mitraille retentit contre votre camp ?
Maintenant
que les cadavres ont refroidi, passons aux choses sérieuses. Le choc et le
recueillement s’estompant, il est déjà temps, avant qu'il ne soit trop tard,
de sortir les plumes des fourreaux, de dégainer les idées brûlantes, enfin, de
battre le fer tant qu’il est chaud.
«
Je suis Charlie », dites-vous d'une seule et même voix. « Je suis Charlie »,
annoncent les pancartes que vous brandissez dans les rédactions. « Je suis
Charlie », scandent vos avatars et vos hashtags sur les réseaux sociaux. Et
vous avez bien raison.
Seulement…
Vous
êtes Charlie aujourd'hui, mais vous n’étiez pas Éric Zemmour hier, quand il
s’est fait virer d’i Télé pour raisons politiques. Pire encore : vous
pétitionniez à tour de bras pour l’évincer du service
public.
Vous
êtes Charlie, mais vous n’étiez pas Robert Redeker en 2006, quand un papier
critiquant l'islam dans Le Figaro lui valut une tornade de haine : graves
menaces de mort qui le gardent encore aujourd'hui sous protection policière,
désaveu et silence de la classe intellectuelle et journalistique, lynchage
dans les règles de l’art sur le plateau d’« ONPC ».Vous êtes Charlie, mais
vous n’étiez pas Clément Weill-Raynal, mis à pied de France 3 pour avoir
révélé l'affaire du « mur des cons » dont il fut le plus triste fusillé.
Vous
êtes Charlie, mais vous n’étiez pas Robert Ménard à son
licenciement, Michel Houellebecq, Renaud Camus ou Christine Tassin
à leurs procès respectifs pour avoir critiqué l’islam.
Vous
êtes Charlie, mais vous soutenez toutes les lois mémorielles qui empêchent les
intellectuels de faire leur travail, pour le bien de l'Histoire et de la
vérité.
Vous
êtes Charlie, mais vous n’êtes pas Richard Millet face à la meute, vous n’êtes
pas Alain Finkielkraut ou encore Ivan Rioufol, brillant d’intransigeance
mais déchiqueté comme un gigot jeté aux lions sur le plateau d’« On refait le
monde » ce jeudi 8 janvier.
Vous
êtes Charlie, mais vous n’êtes rien de ce qui sentirait trop le soufre, vous
êtes les dénonciateurs de tous ceux qu'on abat sur l'autel du politiquement
correct, vous êtes ceux qui tenez le fusil, les bourreaux objectifs de tous
les indésirables de la liberté, de votre liberté à vous et à vous seuls.
Pourtant,
la liberté n’a qu'un seul visage. C’est la liberté pour les sains d’esprit, la
liberté pour les fous, la liberté pour les noirs, la liberté pour les jaunes,
la liberté pour les blancs, la liberté pour ceux qu'on désapprouve peut-être
mais qui font la diversité et la santé intellectuelle d'un pays.
Vous
n’étiez pas ces gens, et aujourd'hui vous êtes Charlie ? Vous vous mentez,
vous nous mentez. Vous êtes ce qui vous arrange, quand cela vous arrange. Vous
n’êtes pas Charlie, vous êtes Charlot. Et tant que vous ne défendrez pas les
principes que vous dites avoir au cœur jusqu'au bout, vous le
resterez.
Une
chose encore, le summum de la connerie a été atteint par Jean-Michel Ribes,
qui s’est livré sur BFMTV à un amalgame entre les intégristes musulmans et les
intégristes catholiques qui, comme chacun le sait, trouvent dans l’Évangile la
justification des actes terroristes qu'ils commettent chaque jour.
C’est
vrai que c’est courant de voir aux actualités des catholiques intégristes,
couper des têtes, crucifier des hommes, violer des femmes, tuer des enfants
juifs, tirer au lance-roquette dans un journal ...
!
Les
mots manquent pour dénoncer une telle débilité intellectuelle.....
Comme
quoi la preuve est faite, à chaque drame, que les gens dits intelligents sont
souvent beaucoup plus crétins que le commun des
mortels.
Mais
ça nous le savions déjà…
Général Jean Delaunay ancien chef d'Etat
-Major (1980-83)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire