mercredi 2 octobre 2013

Un vestige de numération non-décimale dans la langue française : quatre-vingt

Quatre-vingts (80) provient de l’ancien système vigésimal de numération (4×20), système qui était utilisé dans une grande partie de l’Europe au Moyen-Âge et en gaulois, notamment pour le commerce car plus pratique pour limiter le nombre d’unités nécessaires et ne nécessitant pas de savoir compter les grands nombres.
Le système décimal positionnel n’a pu s’imposer d’abord que pour les besoins scientifiques et techniques après l’adoption (très tardive) du zéro nécessaire au système positionnel (permettant d’exprimer des nombres de grandeur et de précision arbitraire), puis la réduction et la simplification du nombre de chiffres nécessaires pour exprimer tous les nombres dans le système décimal en utilisant des chiffres arabo-indiens (chiffres importés en Europe par les commerçants et mathématiciens arabes notamment en Andalousie) au lieu des traditionnels nombres romains.
Cependant même après la conversion très lente des unités de mesures et unités monétaires dans le monde, la généralisation de la décimalisation reste encore aujourd’hui inachevée (même en France qui en a été pourtant le principal défenseur), et il subsiste encore des traces de l’ancien système dans la langue française dont tous les nombres n’ont pas été décimalisés avec succès (et notamment pas les plus grand nombres beaucoup moins employés et dont l’évolution a été plus lente).

Sourcehttp://fr.wiktionary.org/wiki/quatre-vingts

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