Sous prétexte que les bacheliers désirant poursuivre leurs études en France métropolitaine perdraient plusieurs mois d'étude, on n'applique pas le calendrier climatique à la Réunion.
En d'autres termes, l'année scolaire commence en août-septembre (à peu près comme en France métropolitaine) mais est ensuite interrompue pendant un mois et demi en décembre-janvier. Comme il fait chaud et très humide jusqu'en mars, les élèves reprennent les cours mais dans un état léthargique et en ayant oublié une grande partie du premier trimestre. C'est un gâchis annuel abominable.
De la petite section de maternelle à la terminale, cela représente 15 trimestres gâchés pour ne pas dire perdus; soit près de 4 années complètes ! Le pire c'est que l'Université de la Réunion délivre des cours dans presque tous les domaines au moins jusqu'au niveau Bac + 2. Pas d'obligation d'aller en France métropolitaine, donc.
Et quand bien même tous les bacheliers souhaiteraient s'exporter, ces quelques mois de transition seraient pour eux l'occasion de se confronter au monde du travail, d'expérimenter la pénibilité des métiers que l'on peut exercer sans qualification particulière (hôtesse de caisse, vendeuse, etc.) et ainsi d'apprécier la valeur de l'argent gagné à la sueur de son front. Quelle motivation extraordinaire pour réussir ses études supérieures ensuite !
J'insiste donc : à quand un calendrier climatique ?! Un calendrier scolaire qui commencerait à la fin de l'été, de l'été austral bien sûr, à la Réunion : en février ou mars !
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1 commentaire:
Une explication concernant cette aberration m'a été fournie par une personne bien informée.
La décision politique aurait été prise afin d'avantager ... les compagnies aériennes !
En effet, avec deux périodes de longues vacances (de plus d'un mois) dans une année scolaire (décembre-janvier puis juillet-août), cela offre deux opportunités de voyager, deux périodes durant lesquelles le nombre de voyageurs sera important au lieu d'une seule (les vacances d'été métropolitain qui durent environ deux mois). Les bénéfices des compagnies aériennes mais aussi les taxes prélevées par les institutions publiques s'en retrouvent doublées.
La réussite des élèves passe au second plan derrière des considérations économiques. De toute façon, pour gouverner, mieux vaut un peuple ignorant et soumis. Cynisme.
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