Onze députés (oui, onze) ont voté jeudi dernier le changement des règles concernant l'accès à l’élection présidentielle pour favoriser les candidats des grands partis. Cette loi de "modernisation" (...) de l'élection présidentielle vise à rendre beaucoup plus difficile les candidatures dites indépendantes :
1/ Le texte vise à rendre publiques toutes les signatures des élus alors que jusqu'à présent elles étaient tirées au sort, soi-disant dans un but de transparence, en réalité, pour mettre une pression supplémentaire sur les élus suffisamment courageux pour avoir osé braver les interdits et donné un parrainage à un candidat indépendant.
2/ Le projet rend plus difficile l'obtention des 500 signatures de parrainage. Les élus devront dorénavant transmettre eux-mêmes leur parrainage au Conseil Constitutionnel alors que jusqu'à présent ils le remettaient au candidat ou à ses représentants. Un maire pourra ainsi vous promettre de vous donner sa signature et ne pas le faire.
3/ Le projet de loi vise aussi à limiter à 15 jours le temps d'égalité de parole (en lieu et place de 5 semaines). La règle d'égalité stricte sera remplacée par un "principe d'équité", fondée sur "la représentativité de chaque candidat" et sa "contribution à l'animation du débat électoral". La règle d'égalité stricte sera réservée aux deux dernières semaines avant l'élection.
Mais alors, « faut il en pleurer ou avoir la nausée » comme se demande l'ancienne députée Corinne Lepage ? Nous disons : Il faut agir! Nous pouvons dire NON. Un non constructif qui propose une autre société et une autre élection présidentielle.
Les Français ne cessent de faire part de leur envie de voter pour des candidats hors des partis politiques comme le révèle un récent sondage de l'Institut Odoxa pour Le Parisien :
"88 % estiment que notre monde politique souffre d’un manque de renouvellement de son personnel. Et ils sont 56 % à espérer — loin devant tous les autres vœux « politiques » — que cet appel d’air se produise enfin en 2016 ! Ce qui n’est visiblement pas à l’ordre du jour, si l’on en juge par le casting probable — identique à celui de 2012 — de la prochaine présidentielle."
De nouvelles initiatives émergent. Laprimaire.org et la transition représentent cette volonté de renouvellement, en permettant à des candidates ou candidats indépendants d'apparaître.
Voxe, MA VOIX, Fluicity, ReGéneration, Democracy OS, GOV ... les initiatives dites de "civic tech" se multiplient, et témoignent d'un mouvement en marche, d'une force: celle de la réinvention, d'un nouveau contrat citoyen à réécrire.
Le monde se transforme, et contrairement aux idées reçues, nombreux sont les femmes et les hommes qui ont envie non seulement de changement mais de l'incarner et d'y participer. Une démocratie représentative en France, c'est plus de diversité, de mixité, des parcours différents, un renouvellement générationnel. L'enjeu est de taille, c'est la clé pour innover, créer demain.
La meilleure façon de se plaindre est l'action. Ce mouvement, porté par la révolution numérique, est en train de grandir et tel un empire assiégé, les élus, qui sont censés être les représentants du peuple, se barricadent et ignorent les signaux.
Nos dirigeants politiques nous répondent "Nous avons entendu" après chaque élection, avec un taux d'abstention toujours plus important, tout en faisant le contraire. La rupture ne cesse de se consommer entre ceux qui gouvernent en notre nom et un peuple qui se sent ignoré. La défiance politique est la mère de bien des maux, comme la perte de confiance et la montée terrifiante du Front National.
C'est notre responsabilité à tous, mais aussi celle de nos dirigeants de poser le socle d'une démocratie représentative digne de ce 21ème siècle. Ce projet de loi d'accession à l'élection présidentielle verrouille un système de plus en plus illégitime car aujourd'hui en France il n'y a que 365 000 adhérents à des partis politiques soit 0,5% de la population française !
Je lance cette pétition car je suis passionnée par la Civic tech, ces nouveaux usages du web qui permettent de développer le débat démocratique, et qui pourrait faire émerger des candidats nouveaux, et je ne peux pas accepter que ces initiatives soient limitées par une approche institutionnelle qui tue la dynamique citoyenne dans l'oeuf.
Nous n'avons plus que 7 jours pour empêcher l'adoption définitive le 5 avril de la loi de "modernisation" de l'élection présidentielle !
Si nous sommes des milliers à signer et partager, nous pouvons grâce à notre mobilisation, interpeller nos députés et faire part de notre désaccord. C'est une élection fondamentale de notre démocratie, nous ne pouvons pas nous la faire confisquer.
Nous sommes ceux que nous attendions. Le vote final aura lieu le 5 avril 2016. Faisons entendre notre désapprobation avant cela.
1/ Le texte vise à rendre publiques toutes les signatures des élus alors que jusqu'à présent elles étaient tirées au sort, soi-disant dans un but de transparence, en réalité, pour mettre une pression supplémentaire sur les élus suffisamment courageux pour avoir osé braver les interdits et donné un parrainage à un candidat indépendant.
2/ Le projet rend plus difficile l'obtention des 500 signatures de parrainage. Les élus devront dorénavant transmettre eux-mêmes leur parrainage au Conseil Constitutionnel alors que jusqu'à présent ils le remettaient au candidat ou à ses représentants. Un maire pourra ainsi vous promettre de vous donner sa signature et ne pas le faire.
3/ Le projet de loi vise aussi à limiter à 15 jours le temps d'égalité de parole (en lieu et place de 5 semaines). La règle d'égalité stricte sera remplacée par un "principe d'équité", fondée sur "la représentativité de chaque candidat" et sa "contribution à l'animation du débat électoral". La règle d'égalité stricte sera réservée aux deux dernières semaines avant l'élection.
Mais alors, « faut il en pleurer ou avoir la nausée » comme se demande l'ancienne députée Corinne Lepage ? Nous disons : Il faut agir! Nous pouvons dire NON. Un non constructif qui propose une autre société et une autre élection présidentielle.
Les Français ne cessent de faire part de leur envie de voter pour des candidats hors des partis politiques comme le révèle un récent sondage de l'Institut Odoxa pour Le Parisien :
"88 % estiment que notre monde politique souffre d’un manque de renouvellement de son personnel. Et ils sont 56 % à espérer — loin devant tous les autres vœux « politiques » — que cet appel d’air se produise enfin en 2016 ! Ce qui n’est visiblement pas à l’ordre du jour, si l’on en juge par le casting probable — identique à celui de 2012 — de la prochaine présidentielle."
De nouvelles initiatives émergent. Laprimaire.org et la transition représentent cette volonté de renouvellement, en permettant à des candidates ou candidats indépendants d'apparaître.
Voxe, MA VOIX, Fluicity, ReGéneration, Democracy OS, GOV ... les initiatives dites de "civic tech" se multiplient, et témoignent d'un mouvement en marche, d'une force: celle de la réinvention, d'un nouveau contrat citoyen à réécrire.
Le monde se transforme, et contrairement aux idées reçues, nombreux sont les femmes et les hommes qui ont envie non seulement de changement mais de l'incarner et d'y participer. Une démocratie représentative en France, c'est plus de diversité, de mixité, des parcours différents, un renouvellement générationnel. L'enjeu est de taille, c'est la clé pour innover, créer demain.
La meilleure façon de se plaindre est l'action. Ce mouvement, porté par la révolution numérique, est en train de grandir et tel un empire assiégé, les élus, qui sont censés être les représentants du peuple, se barricadent et ignorent les signaux.
Nos dirigeants politiques nous répondent "Nous avons entendu" après chaque élection, avec un taux d'abstention toujours plus important, tout en faisant le contraire. La rupture ne cesse de se consommer entre ceux qui gouvernent en notre nom et un peuple qui se sent ignoré. La défiance politique est la mère de bien des maux, comme la perte de confiance et la montée terrifiante du Front National.
C'est notre responsabilité à tous, mais aussi celle de nos dirigeants de poser le socle d'une démocratie représentative digne de ce 21ème siècle. Ce projet de loi d'accession à l'élection présidentielle verrouille un système de plus en plus illégitime car aujourd'hui en France il n'y a que 365 000 adhérents à des partis politiques soit 0,5% de la population française !
Je lance cette pétition car je suis passionnée par la Civic tech, ces nouveaux usages du web qui permettent de développer le débat démocratique, et qui pourrait faire émerger des candidats nouveaux, et je ne peux pas accepter que ces initiatives soient limitées par une approche institutionnelle qui tue la dynamique citoyenne dans l'oeuf.
Nous n'avons plus que 7 jours pour empêcher l'adoption définitive le 5 avril de la loi de "modernisation" de l'élection présidentielle !
Si nous sommes des milliers à signer et partager, nous pouvons grâce à notre mobilisation, interpeller nos députés et faire part de notre désaccord. C'est une élection fondamentale de notre démocratie, nous ne pouvons pas nous la faire confisquer.
Nous sommes ceux que nous attendions. Le vote final aura lieu le 5 avril 2016. Faisons entendre notre désapprobation avant cela.