jeudi 22 octobre 2015

République de Gênes

La République de Gênes est l'une des grandes républiques maritimes italiennes (ou thalassocratie) qui a duré près de huit siècles, du milieu du xie siècle à 1797, après l'abdication du dernier doge de Gênes, Giacomo Maria Brignole. Son apogée économique fut le xvie siècle que certains vont jusqu'à nommer « Le siècle des Génois » (El siglo de los genoveses) tandis que son apogée militaire alla de 1284 à 1381. Les formes de gouvernement subirent de nombreux changements dans cette longue période.
Sérénissime comme Venise dès 1339, Gênes fut aussi appelée par ses citoyens, soucieux de se distinguer de leurs rivaux, « superbe république » (superba repubblica en italien), d'après le surnom donnée par Pétrarque en 1358, « Gênes la superbe », c'est-à-dire l'orgueilleuse.

Est-ce une démocratie ?

Matteo Senarega (doge de 1595 à 1597) écrit, dans le « Discorso sopra la Città e la Repubblica di Genova » :
« Elle ne rentre dans aucun des trois bons gouvernements, ni aucun des trois mauvais, présentés par Aristote ; mais c'en est plutôt un mélange ; ce n'est pas une démocratie, puisque le peuple ne la gouverne pas ; ce n'est pas une aristocratie, puisque tous les recensés (ascritti), c'est-à-dire les optimates, y gouvernent ; on ne dira pas non plus que c'est une anarchie car la justice y est sévère à l'égard du peuple. »

Source :  https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_de_G%C3%AAnes

1 commentaire:

Je a dit…

À Gênes, la dignité de doge fut créée en 1339 et fut d’abord conférée à vie, le tout premier doge fut Simon Boccanegra; le doge devait être de famille plébéienne et de la faction gibeline. Parmi ces doges perpétuels : les noms de Guarco, Montaldo, Fregoso et Adorno, familles en perpétuelle lutte qui faillirent plusieurs fois plonger la République dans le chaos.

En 1528, Andrea Doria fit décréter qu’on élirait un nouveau doge tous les deux ans et qu’il serait choisi parmi les familles aristocratiques (28), ce doge devait partager le pouvoir avec un conseil de 400 membres, le Sénat, choisis dans la noblesse et un censeur et deux consuls. Les Spinola, les Doria, les Grimaldi, les Imperiali, les Durazzo, les Balbi, les Pallavicino mais aussi les Lomellini, les Brignole-Sale sont les plus célèbres de ces derniers doges. Gênes cessa d’avoir des doges en 1797, le dernier fut Giacomo Maria Brignole Sale, seul doge élu deux fois, en 1779 et en 1795, lors de l’occupation de cette république par les années françaises.

En 1802, à l’image de la France, la République ligurienne se dota d’un doge, membre de la famille des Durazzo.