mardi 6 octobre 2015

Les régimes politiques en Europe avant la Révolution française

Les Etats de l'Eglise, au cœur de l'actuelle italie, vivaient sous un régime théocratique. Le souverain était (et est encore avec le pape du Vatican) le représentant de Dieu sur Terre. Le dogme religieux y était appliqué de façon autoritaire, absolue.

La monarchie absolue concentre tous les pouvoirs dans les mains d'un seul homme, le roi, qui est roi de droit divin. La monarchie et le dogme religieux (dirigé par l'Eglise) se complètent. Peu avant la Révolution française, la plupart des pays d'Europe utilisaient ce type de régime : Portugal, Espagne, France, Pays-Bas autrichiens, Empire d'Autriche-Hongrie, Prusse, Norvège, Pologne, Russie, etc.

Une minorité de pays utilisait la monarchie parlementaire : le Royaume de Grande-Bretagne (incluant l'Irlande) et le Royaume de Suède. C'est ce régime parlementaire qui a servi de modèle aux révolutionnaires français, pas la démocratie (de type athénien).

Enfin, quelques pays d'Europe avaient déjà adopté le système de la république : Les Provinces-Unies (correspondant aux Pays-Bas contemporains), la Suisse, la République de Venise et la République de Gênes.


4 commentaires:

Je a dit…

Les États pontificaux, ou États de l'Église, sont les États qui furent entre 752 et 1870 sous l'autorité temporelle du pape. Le premier noyau de ces États était baptisé patrimoine de saint Pierre. Les accords du Latran en 1929 ayant réglé la question romaine sans toutefois se prononcer sur l'abolition des États pontificaux proclamée par Victor-Emmanuel en 1870 mais non acceptée par le pape, on considère que leur continuité se retrouve aujourd'hui dans l'État de la Cité du Vatican.

Je a dit…

Le Commonwealth

L'accession du fils de Jacques Ier, Charles Ier, au trône en 1625 marque le début d'une période de conflit entre le Roi et le Parlement. L'adhésion de Charles à la doctrine de la monarchie de droit divin attise une bataille de suprématie entre le Roi et le Parlement, qui culmine avec la guerre civile anglaise (1642-1651). En 1649, Charles est décapité. C'est le début de la République, ou Commonwealth (de 1649 à 1653), suivie par une période de gouvernement personnel du Lord Protector Olivier Cromwell. Le nouveau régime est impopulaire, et la mort de Cromwell en 1658 laisse la place à un vide politique que le gouvernement de son fils Richard (1658-1659) ne parvient pas à combler. En 1659, on tente de revenir au système antérieur au Protectorat de Cromwell, mais, en définitive, la volonté de stabilité politique pousse le Parlement à négocier la Restauration de la monarchie en 1660. Le fils de Charles Ier, Charles II, monte sur le trône. La période des crises entre le parlement et Charles Ier dans les années 1620 jusqu'à la restauration de la monarchie en 1660 est de plus en plus surnommé la Révolution anglaise par les historiens.

La période du Commonwealth voit l'annexion de l'Irlande et de l'Écosse par l'Angleterre et l'abolition de leur autonomie législative. L'Irlande fut particulièrement touchée par la période des guerres civiles; en effet, après la conquête de Cromwell, la classe terrienne irlandaise catholique fut dépossédée de ses terres et remplacée par une classe dirigeante britannique et protestante. L'Irlande comme l'Écosse voient leur autonomie nominale restaurée après la Restauration. Néanmoins, pendant la période des Guerres des Trois Royaumes, les rois anglais (1639-1651) ont consacré beaucoup de temps à établir la primauté de l'Angleterre sur les deux autres royaumes de la monarchie Stuart.

Le conflit entre la Couronne et le parlement s'achève lors de l'invasion du pays par une armée hollandaise en 1688, qui débouche sur la Glorieuse révolution britannique et son volet économique, la révolution financière britannique.

Je a dit…

La Glorieuse Révolution d’Angleterre (en anglais Glorious Revolution ou encore Bloodless Revolution (en français : « Révolution sans effusion de sang »), aussi appelée Seconde Révolution anglaise, fut une révolution décrite comme « pacifique » (1688-1689), terme à nuancer tout d'abord en raison des combats sévères qui opposèrent les partisans catholiques à l'armée néerlandaise de Guillaume III, ainsi qu'à cause de la sanglante contre-révolution qui s'ensuivit en Irlande peu de temps après. Elle eut pour conséquence de renverser le roi Jacques II (Jacques VII d'Écosse) et provoqua l’avènement de la fille de celui-ci, Marie II, et de son époux, Guillaume III, prince d'Orange à la suite de l'invasion néerlandaise de l'Angleterre menée par ce dernier. La révolution renforça la monarchie mixte et réaffirma le rôle du parlement face à la couronne.

Je a dit…

Les dynasties successives du Royaume-Uni

Angleterre (802-1707)

Maison de Wessex (802-1013)
Maison de Danemark (1013-1014)
Maison de Wessex (1014-1016)
Maison de Danemark (1016-1042)
Maison de Wessex (1042-1066)
Maison de Normandie (1066-1154)
Maison de Plantagenêt (1154-1485)
Branche aînée directe (1154-1399)
Maison de Lancastre (1399-1461)
Maison d'York (1461-1470)
Maison de Lancastre (1470-1471)
Maison d'York (1471-1485)
Maison Tudor (1485-1603)

Union personnelle des couronnes d'Angleterre et d'Écosse

Maison Stuart (1603-1707)

Grande-Bretagne et Irlande (1707-Aujourd'hui)
Union personnelle des couronnes de Grande-Bretagne et d'Irlande

Maison Stuart (1707-1714)
Maison de Hanovre (1714-1801)

Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord

Maison de Hanovre (1801-1901)
Maison de Saxe-Cobourg-Gotha qui devient en 1917 la Maison de Windsor (1901-Aujourdhui)