samedi 19 avril 2014

Agnès Verdier-Molinié : "60 milliards d'économies. Oui, mais par an !"

Ce n'est plus soixante milliards d'euros d'économies sur les dépenses publiques qu'il faut réaliser sur la durée du quinquennat, comme l'a annoncé François Hollande, mais soixante milliards chaque année, si on ne veut pas voir notre système s'effondrer !
Réduire les dépenses publiques ? Oui, c'est possible. C'est encore possible. Mais plus pour très longtemps. Et pas n'importe comment.



Source : http://youtu.be/s1yKfx_Ev0k

3 commentaires:

Je a dit…

Agnès Verdier-Molinié est née dans une famille de viticulteurs bordelais propriétaires du château Bessan. Portant un intérêt au journalisme d'enquête, elle étudie l’histoire de l’économie contemporaine et obtient sa maîtrise à l’université Bordeaux-Montaigne (Bordeaux III), puis poursuit ses études à l’Institut français de presse d'Assas. Elle effectue un stage à L’Express sous la direction de Christophe Barbier puis un autre stage au Canard Enchaîné pour rédiger son mémoire de maîtrise qui porte sur le traitement par Le Canard enchaîné des scandales politico-financiers sous Pompidou. Elle commence sa carrière en rédigeant des piges pour plusieurs journaux nationaux.

En 2002, Agnès Verdier-Molinié rejoint le think tank Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (Fondation iFRAP) dirigé par Bernard Zimmern enregistré comme lobby à l'Assemblée nationale. Considérant Zimmern comme son « parrain intellectuel », elle occupe d’abord le poste de chargée d’études, puis de responsable des relations institutionnelles1. En 2004, elle bénéficie de la bourse Tocqueville et se rend un mois à Washington pour se familiariser aux méthodes modernes des think tanks américains.

En 2007, elle devient la directrice de l’iFRAP.

De 2008 à 2010, elle est membre du Conseil pour la diffusion de la culture économique (CODICE).

Je a dit…

Agnès Verdier-Molinié est citée par l'économiste Thomas Porcher (membre des Economistes atterrés) page 27 de son "Traité d'économie hérétique - En finir avec le discours dominant", paru en janvier 2019.

Extrait :

Thierry Fabre, rédacteur en chef à Challenges, regrettait que Le négationnisme économique n'ait pas obtenu le Prix du livre d'économie, allant jusqu'à dire que "le livre avait été ostracisé". Le journaliste trouvant même "inquiétant" que "l'ouvrage ait été cloué au pilori" parce qu'il dit les "choses crûment". D'abord, le livre n'a pas été ostracisé, il a été sélectionné au Prix du livre d'économie alors même qu'il insulte une large partie de la communauté scientifique. De nombreux livres n'ont pas eu cette chance, des succès, comme le livre de Thomas Piketty par exemple, ne figuraient même pas dans la sélection de 2013. Enfin, Thierry Fabre, qui apprécie tant les thèses de Cahuc et Zylberberg, devrait se les appliquer plus souvent. Son journal n'hésite pas à offrir des éditos sur des sujets économiques à des gens qui n'ont ni diplôme d'économie, ni publications scientifiques. On peut citer Philippe Manière que l'on présente comme économiste alors même qu'il a un diplôme de l'ESSEC [une école de commerce] et une maîtrise de droit (donc pas d'études d'économie) et ne possède aucune publication scientifique. Autre exemple, dans un article sur la fiscalité rédigé par M. Fabre, il choisit d'interroger, avec le titre "L'avis de l'expert", Agnès Verdier-Molinié qui, selon les critères mis en avant par Cahuc et Zylberberg, n'a aucune légitimité à s'exprimer sur ce sujet.

Je a dit…

Agnès Verdier-Molinié tient un discours libéral, néo-libéral, celui d'une lobbyiste tout simplement, qui veut réduire les dépenses publiques, donc les services publics, afin que ces services (les plus rentables) soient privatisés pour le plus grand bénéfice d'entreprises privées qui sont sans doute aussi les financeurs de la Fondation qu'elle dirige.

Par contre, quand les dépenses publiques servent à payer des gros contrats avec de grosses entreprises (exemple : dans le BTP), à payer les intérêts de la dette publique à des banques privées (alors que la Banque centrale pourrait créer directement cette monnaie, comme entre 1945 et 1973, ce qui permettrait d'utiliser autrement la totalité des impôts sur le revenu), ou encore à racheter tous les actifs pourris des banques spéculatrices (crise de 2007-2008 dont les effets continuent encore), alors là, l’État c'est très bien.

En caricaturant à peine, elle recommande donc à l’État d'économiser 60 milliards d'euros par an qui sont actuellement redistribués aux pauvres (ou tout simplement à ceux qui en ont besoin) pour les donner plutôt aux banques et aux grandes entreprises éventuellement étatsuniennes. Une vraie anti-Robin des Bois ...