Les enfants se blessent davantage aux genoux qu'autrefois
Une étude montre que les blessures du ligament croisé antérieur sont en forte augmentation chez les petits sportifs américains.
Une étude présentée lors de la conférence annuelle de l'American Academy of Pediatrics à Boston, montre que les blessures au ligament croisé antérieur (LCA), qui stabilise l'articulation du genou, augmentent de façon spectaculaire chez les pré-adolescents américains. La volonté de leur faire faire de la compétition très tôt, en rêvant de les transformer en futurs champions, semble être la principale raison de cette épidémie.
Lorsque les chercheurs ont examiné les dossiers d'un seul hôpital pour enfants, de 1999 jusqu'au début de cette année, ils ont trouvé seulement 155 fractures du tibia pour 996 ruptures du LCA, remarque le New York Times. Plus important encore, tandis que l'incidence des fractures du tibia a augmenté à un taux d'environ un pour cent par année durant cette période, l'incidence des ruptures du LCA a augmenté de plus de onze pour cent par année.
Cette différence ne s'explique pas par le résultat de meilleurs équipements techniques qui permettraient de meilleurs diagnostics, aux yeux du Dr Lawrence J. Todd qui a présenté l'étude « Même en 1999, la technologie d'IRM (Imagerie à Résonance Magnétique) était déjà très bonne ». Les médecins pouvaient donc faire du bon travail.
Pourquoi ce type de blessure au genou assez grave est-elle en augmentation ? Le docteur Laurence qui est chirurgien orthopédique en pédiatrie répond : "Je pense que c'est surtout parce que les enfants essayent d'imiter les athlètes professionnels. Très jeunes, ils font du sport de manière intense, à un niveau qui relève de la compétition. Ce n'était pas le cas il y a 20 ans."
Aujourd'hui, l'on commence à sélectionner les meilleurs parmi les jeunes qui aiment le sport, dès l'âge de 4 ou 5 ans, remarque Laurence qui parle d'un exemple à Philadelphie.
Une étude sur des adultes joueurs de football en Suède montre que 12 à 14 ans après la blessure, 51% des joueurs féminins, et 41% des hommes ont développé une arthrite grave sur le genou blessé. Sans oublier une autre étude, portant sur 500 sportifs australiens, qui montre que s'ils reviennent à la pratique de leur sport, leurs résultats sont moins bons. Et un tiers d'entre eux, n'est plus apte à pratiquer de sport après l'accident.
Face à cette situation, l'article du New York Times évoque des mesures préventives pour apprendre aux enfants à ne pas mettre leur genou en danger. Quant aux parents, qu'ils cessent de fantasmer leurs enfants en " Ronaldo " juniors ou " Bryant Kobe " miniatures.
vendredi 28 octobre 2011
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