mardi 8 février 2011

Histoire et légendes des wushu (arts martiaux chinois)

L’origine des arts martiaux est attribuée à des nécessités d'auto-défense, des activités de chasse et à la formation militaire dans l'ancienne Chine. Le combat au corps à corps et la pratique des armes ont été importants dans la formation des soldats chinois. Les arts martiaux chinois intégrèrent à leur pratique différentes philosophies et concepts, s'élargissant, au-delà de la seule auto-défense, à l'entretien physique pour finalement devenir une méthode d’éducation personnelle. L'influence des idéaux martiaux dans la société civile se propagea ultérieurement dans la poésie, la fiction littéraire, puis à notre époque dans les films.

Selon la légende, le mythique Empereur Jaune aurait présenté les premiers systèmes de lutte chinois. Célèbre général avant de devenir empereur de Chine, il aurait écrit de longs traités sur la médecine, l'astrologie et les arts martiaux.

Le shǒubó (手搏), pratiqué durant la dynastie Shang (XVIIIe-IXe avant notre ère), et le xiang bo (similaire au sanda) dans les années 600 avant notre ère, ne sont que deux exemples d'anciens arts martiaux chinois. En 509 avant J.-C., Confucius aurait suggéré au duc Ding de Lu que les gens devraient pratiquer les arts littéraires autant que les arts martiaux : ainsi les arts martiaux commencèrent à être pratiqués par des citoyens ordinaires, et plus seulement par des militaires et des sectes religieuses. Un système de lutte appelé juélì ou jiǎolì (角力) est mentionné dans le Classique des rites (Li King) au Ier siècle av. J.-C. Ce système de combat inclut notamment des techniques de frappe, de projection, de manipulation articulaire, et des attaques des points vitaux. Le jiao di est devenu un sport durant la dynastie Qin (221-207 avant J.-C.). Le Livre des Han (206-8 av. J.-C.) mentionne que pendant la dynastie Han (206 av - 8 av. J.-C.) existait une distinction entre un combat sans arme intitulé shǒubó (手 搏), pour lequel des guides d’apprentissage avaient déjà été écrit, et la lutte sportive, alors connue comme juélì ou jiǎolì (角力). "Six Chapitres de Combat à main nue" étaient mentionnés à la même époque dans le Han Shu I Wen Chih (Livre Han des arts), mais ces chapitres furent perdus au cours des siècles suivants.

La lutte est également documentée dans les Mémoires du Grand Historien de Sima Qian (env. 100 avant J.-C.).

Une théorie de combat à main nue, incluant la présentation des notions de « techniques dures » et « douces » serait exposée dans l'histoire de « la jeune fille de Yue », dans les Annales des Printemps et des Automnes de l’État de Lu (Ve s. av. J.-C.).

Sous la dynastie des Tang, des descriptions de danses d'épée ont été immortalisées dans les poèmes de Li Bai. Sous les dynasties Song et Yuan, des compétitions de xiangpu (un prédécesseur du sumo) étaient parrainées par les cours impériales. Les concepts modernes d’arts martiaux ont été entièrement développés par les dynasties des Ming et des Qing.

Les concepts associées aux arts martiaux chinois ont changé avec l'évolution de la société chinoise et ont acquis au fil du temps une base philosophique. Des passages dans le Tchouang-tseu, un texte taoïste, ont trait à la psychologie et la pratique des arts martiaux. Tchouang-tseu, son auteur éponyme, a sans doute vécu au IVe siècle avant notre ère. Le Tao Te Ching, souvent attribué à Lao Tseu, est un autre texte taoïste qui contient des principes applicables aux arts martiaux. Selon l'un des textes classiques du confucianisme, Zhou Li (周礼), le tir à l'arc et la conduite des chars faisaient partie des « six arts » (六艺, liu yi) de la de la dynastie Zhou (1122-256 avant J.-C.), avec les rites, la musique, la calligraphie et les mathématiques. L’Art de la guerre, écrit au VIe avant J.-C. par Sun Tzu, traite de la guerre militaire, mais contient des idées reprises dans les arts martiaux chinois.

Référence : http://fr.wikipedia.org/wiki/Arts_martiaux_chinois

1 commentaire:

Je a dit…

Dommage qu’on ne possède pas de liste de vainqueurs des compétitions durant la dynastie Qin (221-207 avant J.-C.) et plus encore sous les dynasties Song et Yuan, puisque des compétitions de xiangpu (un prédécesseur du sumo) étaient parrainées par les cours impériales. J’aurais souhaité les incorporer à mes comparaisons pour le livre « Le meilleur combattant de tous les temps » !